Le songe idéologique d'un homme ridicule (26/03/2016)
C’est entendu, Edouard Louis est la tête à claques du moment. Son radicalisme outrancier qui lui fait dire et faire n’importe quoi comme avoir boycotté Marcel Gauchet il y a deux ans, aux « Rendez-vous de l'histoire » de Blois (imaginez Pif Gadget contre Raymond Aron). Son antiracisme stalinien qui lui fait déclarer qu’il trouve plus d’excuses à son agresseur kabyle qui l’a volé, violé et tenté de l’étrangler plutôt qu’à la police forcément « raciste » - sans compter qu’il comprend tout à fait que son agresseur se soit lui-même senti « agressé » par son air de « bourgeois ». Sa complicité mimétique avec son pote Geoffroy de Lagasnerie, auquel le livre est dédié, et avec qui il signa en septembre 2015 un Manifeste pour une contre-offensive intellectuelle et politique et dans lequel les deux compères imposaient sans rire comme principe premier au débat public… le droit de refuser de débattre avec les gens qui ne sont pas d’accord avec vous. Sa volonté de mal écrire au nom du respect de la lutte des classes - mais dans ce cas, pourquoi éviter les fautes d’orthographe (surtout à l’heure actuelle), et même, à quoi bon commettre un roman, et notamment un comme celui-ci qui ne sera jamais lu par la classe qu’il « défend », bien plus « œil pour œil et dent pour dent » qu’il ne se l’imagine, et qui au contraire triomphera auprès des lecteurs de Télérama ?
LA SUITE DANS LA REVUE DES DEUX MONDES, AVRIL 2016
07:37 Écrit par Pierre CORMARY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edouard louis, histoire de la violence, marcel gauchet, revue des deux mondes | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer