Quoi de neuf ? Vebret ! (+ la soirée Jalons en commentaire) (24/03/2007)
Ainsi donc me revoilà intégré dans la nouvelle revue du cher Joseph Vebret (dont j'ai été un temps le véritable "infréquentable", mais nous nous étions mal compris....) et dans laquelle vous trouverez, entre autres, des interviews de Jérôme Garcin, de Jean-François Derec et de Muriel Renault, le coup de gueule et la gueule pleine de coups de Pierre Jourde, plusieurs dossiers médiatico-littéraires, dont l'un consacré aux blogs littéraires (qui ne me cite même pas, enfoirés !, et ne dit mot non plus de mes compères-ennemis-complices préférés, bien fait !), d'innombrables critiques littéraires, beaucoup de photos, et deux grands articles de fond consacrés l'un à Simenon, l'autre à Molière. Qui sont les Tartuffe, les Alceste, les Trissotin, les Dorante, les maîtres de philosophie et les maîtres d'armes de notre époque, vous le saurez en lisant mon article intitulé Gouffres de Molière - celui-ci complétant admirablement mes post sur L'Avare et Dom Juan.
Pour le reste, grâce soit rendue à Laurent Tirard dont le Molière fut l'excellente surprise de ce début d'année. Et pourtant, c'est à reculons, je l'avoue, que j'allais voir ce film, échaudé que j'étais par les dernières « transpositions » cinématographiques de pièces classiques, le grotesque Il ne faut jurer de rien d'Eric Civanya, une honte faite à Musset, et l’odieuse Esquive d'Abdellatif Kechiche, soit-disant tiré de Marivaux, le type même de l’objet socioculturel qui tend à démolir la littérature….. Mais ici, point de vulgarité ni de jeunisme attardé. Bien au contraire, auteurs et acteurs (dont Edouard Baer génial en Dorante et Laura Morante magnifique dans le rôle d’une Madame Elmire Jourdain séduisante, « accoucheuse » du futur génie – la trouvaille du scénario) s’en donnent à cœur joie pour rendre compte du génie comique de Molière. Faire rire aux éclats une salle de cinéma par le biais du seul texte d’origine, transformer ces répliques si connues, si « scolaires », en répliques cultes, c’est le tour de force de cette généreuse production… Non, désolé, chère Anne-Sophie Demonchy, ce film était sans doute mineur, mais formidable !
00:25 Écrit par Pierre CORMARY | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : le magazine des livres, joseph vebret, jérôme garcin, jean-françois derec | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Très content de vous retrouver en kiosques !
(C'est amusant de mettre "Jean-François Derec" en tag sur ce blog...)
Écrit par : Ludovic | 24/03/2007
En couverture "le brushing merdeux"(nabe) Garcin. Lui un esprit libre??? "la critique litteraire retrouve sa credibilite..." Il fait dans le comique a present?
O Moliere! On te rend hommage pour mieux pignoler Garcin. O Tartuffes ! O Trissotins!
Écrit par : Saint-Loup | 24/03/2007
Encore un émissaire de Nabe ? Ils sont partout tout le temps ces gens-là !
Nabe que ma chère C. et moi avons rencontré justement avant-hier soir sur la péniche louée par Jalons pour une fête en l'honneur de Chirac. Quand je l'ai vu, je suis allé le saluer, le plus avenant possible. "Marc-Edouard Nabe ! Bonsoir !" Il m'a reconnu, s'est efforcé de sourire et n'a rien dit. "Si vous voulez me cracher à la gueule, c'est le moment" ai-je alors rajouté en riant. Mais lui rien. C. s'est approchée à son tour et lui a demandé ce qui l'emmenait ici ("par amour pour Chirac ?????") et il a répondu que "c'était par amour des bateaux, qu'il avait toujours beaucoup aimé les bateaux et que c'était une occasion de faire du bateau." Quel marin ce Nabe ! Je n'ai pas eu la présence d'esprit de lui rétorquer : "des bateaux qui coulent alors ?" Il est vrai qu'il ne poussait pas trop à la conversation alors que j'aurais vraiment voulu discuter avec lui de nos échanges aigres-acides par blogs interposés. "En tous cas, cela me fait très plaisir de vous voir" ai-je fini par lui dire avec mon air de vrai faux jésuite qui le força à un autre sourire. Et c'est vrai qu'il était marrant dans son manteau trop grand pour lui. Mais non, il ne voulait pas causer. Et il a esquivé notre compagnie.... Tant pis.
Très bonne soirée Jalons en revanche. L'idée surréaliste de créer un soutien à Chirac (le "Souchi") pour la prochaine présidentielle ("une seule solution, la réélection !" disait un slogan) est typique de Basile et n'entame en rien le vrai combat de Jalons qui est, comme chacun sait, de soutenir Georges Pompidou depuis vingt ans et d'y revenir en 2017 (car en 2012, ce sera Jean Tibéri pour lequel on s'engagera !). Comme d'habitude, les orateurs se sont succédés à la tribune, René de Cessandre, membre du centre démocratique du progrès et du développement (le CDPD) déçu par François Bayrou ("Troisième homme, go home !"), Tony Mozarella, en membre mécontent de l'Intergroupe des Mécontents et ici représentant avec beaucoup de mécontentement le groupe Nazisme et Dialogue, Frigide Barjo herself, ancienne du RaPouRi (RPR), chiracophile depuis sa naissance, Litteule Gouda, de l'Association Interplanétaire du 7ème Chakra (tendance bouddhiste), sans oublier ce vieux et rude monsieur de Socialisme et barbarie, ainsi qu'Aldo Prisu en savant fou, le Vicomte de Puipeu (de Restauration rapide) en monsieur Loyal, tous chiraquiens par défaut ou par excès, et bien sûr le président de Koch, qui arriva à nous convaincre tous "qu'à l'heure ou Sarkozy en appelle à Jaurès, Ségolène à la nation, la France est réellement tombée dans le n'importe quoi et le n'importe quoi est le domaine par excellence de Jacques Chirac ! Seul lui peut gérer cette situation !" Applaudissements et ovations ("les jeunes avec le vieux !") accompagnèrent ces propos et l'on fit plein de photos inoubliables, notamment avec Roland Castro (le vrai) venu soutenir lui aussi les champions du nouveau Chirac, ainsi qu'avec Karl Zéro qui fit même une apparition sur la scène (et ce fut très émouvant de voir les deux frères ensemble parlant tous les deux au micro...). Evidemment, la Corona fut la seule bière autorisée lors de ce voyage en Chiraquie et l'on put manger tout ce que mange notre président, du saucisson, des rillettes et des pommes ! Les deux chants traditionnels de Jalons, la Martionale et l'Interseillaise conclurent une soirée qui ne faisait alcooliquement que commencer...
Écrit par : montalte | 28/03/2007
A propos de bière et de Chirac :
http://www.armees.com/Les-Turcs-troubles-par-la-chope-offerte-a-Chirac-a-Berlin,18541.html
Nos amis turcs sont bien susceptibles.
Écrit par : Sébastien | 28/03/2007
Les Turcs auront tout fait pour être pris comme têtes de... Pont-Euxin.
Entre eux et les Iraniens qui tonnent contre "300" (qu'ils n'ont ni vu ni lu bien entendu), je ne vois pas l'épaisseur d'un poil de barbe.
Ou alors, faisons entrer l'Iran dans l'Europe, c'est ça qui serait de la bravitude par rapport à notre héritation (sic de ci de là).
Patrice, j'ai dix ans...
PS : tout ça étant pour dire que Frigide est vraiment incassable - ça se voyait dès le lendemain mardi à l'anniv' de Marianne (tee shirt à l'appui). Merci et bravo Miss Barjot !
Écrit par : Patrice | 02/04/2007
Bonsoir Montalte,
"nos échanges aigres-acides par blogs interposés". Sincèrement Montalte, vous pensez réellement que Nabe s'exprime par la voix de son site? Je crois que Ludovic Maubreuil pensait un peu cela aussi. Il est évident qu'il a forcément un regard posé sur l'ensemble, mais pensez-vous qu'il soit réellement impliqué dans cette entreprise? Je n'ai en tout cas jamais reconnu le son de sa voix sur son site, dans aucune brève, aucun message... Vous oui?
Amicalement.
Écrit par : OrnithOrynque | 03/04/2007
Cher Ornithorynque,
je pense que Nabe n'écrit pas sur son site mais dit ce qu'il faut y écrire, et que celle que j'appelle la nabesse est à son service. Car si celle-ci écrit bien mal, elle écrit selon les informations que lui donne son maître. Ainsi des lettres que je lui avais envoyé dans le temps et qu'il lui a données (il est arrivé la même chose à Raphaël Juldé), ou des allusions qu'elle n'aurait pu faire toute seule derrière son écran. Donc, oui, je suppose qu'ils sont en lien permanent et qu'il se plaint à elle quand quelque chose ne va pas, et comme jamais rien ne va avec lui...
Écrit par : montalte | 05/04/2007
Bonjour Pierre,
je ne partage pas votre avis sur ce film de Molière, mais suis ravie de pouvoir lire ici ce que vous en avez pensé. Dommage que votre critique n'apparaisse pas dans le Magazine...
A bientôt !
Écrit par : Anne-Sophie | 16/04/2007
t'as bien trouve l'imag en tous cas :D
Écrit par : cyclopio | 15/12/2008