Oui, je sais, c’est un nabot qui met des talonnettes pour paraître plus grand, c’est un fayot qui ne conçoit le pouvoir que comme une extension de son pénis, c’est un butor à qui Jacques Martin un jour cassa la gueule – quoique Cécilia tout de même, CECILIA ! Excusez du peu. On ne fait pas plus méchamment excitante que cette descendante d’Albéniz, scorpionne à mort, hispanique consanguine, et dont le propos obscène sur le sang français qu’elle est fière de ne pas avoir me fouette le mien ! Rien que pour la voir tout le temps, elle, dans les magazines, à la télé, ça vaut le coup de voter pour lui, non ?
Et puis, il faut aussi savoir jouer un instant le jeu de la « démocratie ». Laisser libre cours à cette défaite de l’intelligence qu’est sa petite opinion. Faire vibrer dans l’isoloir sa doxa honteuse et triomphante. Etre un citoyen comme un autre obligé de sacrifier sa grande pensée critique au profit d'un candidat forcément moins sublime que celle-ci. Je ne sais pas vous, mais moi je ne peux plus supporter ceux qui font la fine bouche pendant les élections, qui se la jouent sceptico-ironiques, qui donnent l’impression qu’ils ont de l’horizon dans leurs idées. Trop facile de se cabrer dans la critique hautaine du « système » ou dans le rejet cynique des opinions communes. « Quoi, toi l’amoureux des arts et des lettres, tu en pinces pour cet autocrate inculte ? Quoi, toi, lecteur de Bourdieu et de Derrida, tu vas voter pour cette cruche du Poitou-Charentes ? Comment, toi, le disciple de Guy Debord, tu te mets à croire les fadaises de cette campagne ? Mais tout cela n’est que du marketing politique, mon vieux, de la poudre aux yeux, voilà tout ! Quel naïf tu fais ! Tordant. »
Ces gens que l’on rencontre partout et qui se croient plus intelligents que leurs candidats naturels – alors que n’importe quel homme (ou femme) politique est plus intelligent(e) qu’eux et les exploseraient dans le débat. Tous ces cons qui pensent « élections pièges à cons » ! Toute ces moutons de Panuge qui commencent par dire « moi, personnellement, je ». C’est souvent ce qui me frappe chez ceux qui critiquent la démocratie. Ils la critiquent au nom de la vérité qu’elle dénie, des opinions majoritaires qu’elle permet, des apparences qu’elle impose, mais comme si elle pouvait être autre chose que la loi des apparences et de l’opinion, comme si surtout elle avait un quelconque rapport avec la vérité ! La démocratie, c’est la loi de la majorité, c’est-à-dire de la vie, et ma foi ce n’est pas plus mal. Car la vie, comme le dit Nietzsche quelque part, se soucie plus de ce qui la préserve que de ce qui la met en danger ; la vie est plus sécuritaire qu’héroïque ou révolutionnaire ; la vie rejette les extrêmes et c’est dans la moyenne des comportements, des situations et des idées qu’elle se niche le plus aisément. Et la sagesse des démocraties est, sauf en cas de crise, de faire en sorte que cette moyenne soit majoritaire – les deux termes devenant d’ailleurs, et au grand dam des puristes, démocratiquement synonymes. Tant pis pour ceux qui rêvaient de révolution ou de restauration, il faudra se faire une raison, renoncer à son platonisme d’état et accepter une certaine médiocratisation de système et de pensée qui au bout du compte arrangera tout le monde, y compris eux. Rien de plus salubre que l'exercice de la démocratie. Ca rabat nos caquets et ça nous remet en place.
D’abord, elle n’est pas mal du tout cette campagne. La preuve, elle passionne tout le monde. Renouvellement des têtes de listes. Dissolution de l’ancienne gauche et de l’ancienne droite. Sortie du post-gaullisme. Tentatives d’un blairisme de gauche et d’un atlantisme de droite. Et puis tout de même, un homme de droite qui n'a plus honte de se dire de droite et une femme de gauche en passe de devenir présidente de la république, ça n’arrive pas tous les jours en France. Alors, bien sûr, il y a les couacs habituels, les dérapages, les outrances, et une certaine confusion des mots et des idées – mais c’est normal après tout, en voilà deux qui prennent quand même des risques, qui essayent des choses inédites (la démocratie participative, la discrimination positive) et surtout qui tiennent bon, ce qui exaspère leurs adversaires qu’ils soient de l’autre camp ou de celui des vingtiémistes bloqués dans leurs schémas debordiens. Moi, personnellement, je trouve ça très stimulant ce brouillage des pistes - un Sarkozy qui se réfère à Jaurès, une Royal qui parle d’encadrement militaire, un Le Pen qui va embrasser la banlieue et une banlieue qui va (en partie) voter pour lui ! Et Bayrou qui à force d’être partout et nulle part risque de faire la nique à tout le monde. Non, c’est quand même autre chose que si l'on avait eu Jospin et Villepin ! Dans les quatre cas, il y a de la mutation dans l'air. Sarko, c'est la rupture avec la droite d'antan et l'anglo-saxonnisation de la France, Bayrou, c'est la révolution du centre, les lettres et la terre, Ségo, c'est la féminitude, et Le Pen, comme dirait l'impayable Soral, c'est l'aventure. Sans oublier Besancenot, le meilleur de nos cinq partis d'extrême gauche, dont trois trotskystes - ah l'exception française !
Donc, pour moi, ce sera Sarkozy. Et avec ferveur. J’applaudis à toutes ses interventions. Je gobe tous ses discours. J’apprends par cœur toutes ses formules. Et notamment la dernière, inspirée de Gramsci et citée dans Le Figaro d'avant-hier : « le pouvoir se gagne par les idées ». Oui absolument – et c’est cela que la gôche ne lui pardonne pas. Pour la première fois depuis cinquante ans, un homme de droite est en train de gagner la bataille des idées. Jusqu'à présent, les politiciens de droite étaient intellectuellement si grotesque (Villiers), lâche (Chirac), suspect (Le Pen), complaisant (Giscard) ou même gauchisant (Bayrou) que les politiciens de gauche, flanqués d'SOS Racisme (sans S comme disait Desproges), pouvaient en faire une bouchée. Or, avec ce satané Hongrois, ils sont tombés sur un os. Il a décomplexé la droite, il a imposé ses valeurs, et il fait avec le Front National ce que Mitterrand avait fait avec le Parti Communiste, l'embrasser pour mieux l'étouffer - bénéficiant en outre du privilège d'être traité de sale immigré par le Paon de Montretout. Normal que les gôchistes soient furax ! Sarko, c'est celui qui fout par terre vingt ans de terrorisme intellectuel. D'où l'ultime rejet qui consiste alors à dire, comme Marianne, que cet homme est fou, schizo, parano, mégalo, dangereux, et qu'il y a en lui de la graine de dictateur. Dangereux pour la défascisation de la vie politique ça c'est sûr, dangereux pour Canal +, certainement, dangereux pour ce communisme du XXIème siècle qu’est l’antiracisme, et comment !
Et puis, quel rhéteur ! J’adore cette façon qu’il a de pulvériser ses adversaires. Qui mieux que lui a dit leur fait aux Le Pen et Ramadan ? Qui ridiculise la plupart de ses adversaires en face à face ? Son arme, c'est la transparence absolue. Toujours confirmer l'objection qu'on lui oppose - comme une fois face à un journaliste - "et vous n'avez pas peur qu'on dise que vous prenez les électeurs de Le Pen ? - Et vous vous n'avez pas peur que des télespectateurs de Le Pen vous regardent" ? Je l’aime bien aussi quand il parle de spiritualité à Onfray ou de littérature à Angot. De Bayrou à Villepin, il est certainement le politique le moins lettré du lot, et celui dont les amitiés populaires (Jean Reno, Clavier, Hallyday) font rougir ses partisans, mais paradoxalement c’est lui qui plaide le mieux pour la culture, les idées, l'esprit. Nouveau riche dans la tradition française, et donc ayant tout à prouver et sans craindre, puisqu'il vient d'ailleurs, les accusations de nationalisme et de racisme, il plaide pour la France ("à qui il doit tout"), se dit inspiré par De Gaulle et Jean-Paul II, déclare que son personnage romanesque préféré est une femme - l'Ariane de Belle du Seigneur et s'affirme comme européen conscient des origines judéochrétiennes de l'Europe. Remarquable ! Je signe, je vote, je loue. Je suis gaga je vous dis !
Oui, la France a en effet besoin d’ « un moment libéral » comme a dit Luc Ferry, oui, on a le droit de travailler tant qu'on veut, oui, il faut réduire les fonctionnaires - surtout si, comme il l'a assuré, on avantage ceux qui restent. C'est ce que je dis à mes collègues pour les rassurer. Et si par hasard il en faisait trop, s'il se révélait plus méchant que prévu, pas grave, on le remerciera dans cinq ans et le gouvernement suivant n’aurait qu’à changer les choses. C’est aussi pour cela que la démocratie est plaisante. On peut défaire ce qui a été fait. Sauf qu'en général, on préfère entériner les réformes un peu dures (les retraites), car n'est-ce pas, c'est toujours cela de fait.
Pour le reste, atlantiste, philosémite, européen, anti-turc, contre l’adoption d’enfants par les homosexuels, tout me va - même le karcher. Au fond, la seule chose je crains, c’est qu’il ne fasse pas assez. Qu’il se révèle un opportuniste, impuissant et versatile (le mauvais côté du Verseau), un second Chirac.
En attendant, même le mal qu’on dit de lui me plaît. Avec son numéro de psychopathologie avancé, Marianne aura plus fait pour Sarkozy que n'importe quel numéro du Figaro. Son narcissisme aigu (« si je n’existe pas, il faudrait m’inventer » a-t-il osé dire hier soir lors de son dernier meeting à Marseille), ses colères d'enfant blessé, ses "cicatrices" à la Harry Potter qu'il exhibe partout, sa vulnérabilité d'où il tire sa force (plus on l'attaque, mieux il s'en sort), son indéniable pouvoir de séduction qu'Aude Lancelin dans Le Nouvel Observateur met sur le compte d'une perversité naturelle ("transgresser et punir" titre-t-elle), mais aussi sa perpétuelle prise de risque, sa volonté de ne pas être consensuel même dans son camp (et l’on pourrait en dire autant de Ségolène) qui fait que même s'il dit une connerie, il va jusqu'au bout de sa connerie, ce qui impose toujours plus le respect que de se rétracter vertueusement, « son agilité de funambule » comme le dit si amoureusement Denis Tillinac dans Valeurs actuelles, son courage prouvé - de tous les politiciens actuels, il est le seul à avoir dans ses bagages sa panoplie de super-héros depuis la prise d'otages de Neuilly. Ce qui fait dire dans le même journal à une autre psy qu'entre Human Bomb et les casseurs qu'il n'a cessé d'affronter, sans oublier les islamistes chez qui il allait faire des discours, prévoyant de se faire huer, "il y a chez lui une sorte de flirt permanent avec la mort violente" - et qui, conclut assez justement la journaliste, risque de faire peur aux électeurs. Car tout de même, un maniaco-dépressif à l'Elysée... Il n'y a que les maniaco-dépressifs comme moi qui s'en réjouissent !
D'ailleurs, sauf s’il a Le Pen en face de lui, il ne sera pas élu. Et pour des raisons aussi obscènes que celles que ce dernier a avancé. Pas assez français, le Sarko. Pas assez terroir. Pas assez consanguin. Mais « Hongrois », pour ne pas dire d’origine juive - l’histoire du gène risque de se retourner contre lui, le malheureux ! (sans compter le gène antisémite français qui n’a pas fini de faire parler de lui). Pas assez régalien non plus, ni jacobin, ni centralisateur, ni monarchiste. Pas assez « papa » pour tout dire. Qu’est-ce que c’est que ce tuteur étranger qui viendrait bousculer les banquets gaulois – et qui en plus ne boit jamais d’alcool ? Non, face au béarnais ou à la poitou-charentaise, Sarkozy n’a aucune chance. Les Français se donnent des royaux depuis De Gaulle et pourraient même là se donner une royale. Ségolène, c’est Jeanne d’Arc, Super Nanny, la Vierge Marie et la fouetteuse de François, c’est surtout la Marianne à laquelle elle correspond physiquement et dont toute la France rêve. A la fois lénifiante et sermonneuse, cajoleuse et castratrice, pratiquant le chantage affectif comme nulle autre pareille et ayant, comme le dit Michel Schneider dans La confusion des sexes, la haine moderne et régressive du sexe. Avec elle comme présidente, on risque de ne pas rigoler tous les jours, même s'il paraît qu’elle ne finirait pas son mandat. Si si si, ce sont des voyantes qui l’ont dit chez Yves Calvi il y a un mois.
Alors ce 22, un nouveau 21 ? Certes, l’ineptie des appels au vote utile risque encore de profiter à Le Pen – comme si le vote utile était un facteur d’excitation pour les gens (cf l’Europe). Le suffrage universel direct, ça sert à exister enfin, c’est-à-dire à faire chier. Et si les Français veulent faire chier leur monde, et surtout les jeunes dont on sait que le FN est chez eux le premier parti, ils voteront Le Pen dont c’est la dernière ! Mais c’est difficile d’y croire. Ce dimanche-ci, entre les gôchistes échaudés du dernier premier tour et le gang bobo des « TSS » (Tout sauf Sarkozy), tout le monde ira voter et avec acharnement. La vraie inconnue se jouera entre Bayrou et Royal. Et si l'un des deux passe, le béarnais surtout, je ne donne pas cher de mon cher candidat.
Allez hop, du Stalker à Cinématique, de Slothorp à Raphaël, d’Alina à Joseph, du Transhumain à Tlön, d’Ornithorynque à Anaximandraque, de Mithqal à Jugurta, je veux que vous me disiez pour qui vous allez voter. Et sans honte ! Même les frères Casenlarose (qui s’apercevront un jour, les pauvres, que c’est toute la France, sinon le monde entier, qui est consanguin et que plus on nie cette tendance, plus on l’aggrave…) et l’anar Serge Rivron, sont conviés. Allez, viendez, viendez tous jouer avec moi…
Et pour ceux qui ne savent pas encore pour qui ils vont voter ou ne veulent pas comme ça violer le secret de l'isoloir sur un blog aussi névrotique que le mien, voici ce test du Monde qui peut les éclairer ou non :
http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-823448,54-885760,0.html
Commentaires
Et si c'est pas de l'Amour ça...!!!
Si vous faites un petit, mettez m'en un de côté, ça amusera les gosses les jours de pluie.
Et après, vous vous étonnez, cher Montalte, d'avoir un jour été rangé sous la bannière des Modernes dans ma liste de liens !
Soutenir Sarkosy, franchement, avec Powys la note d'avant !
(Bon, en même temps, je suis plus que pressé et avoue n'avoir pour l'instant lu que le titre de votre note !!! Mais quelque chose me dit, et notamment le commentaire de Jospeh ci-dessus, que votre texte n'est pas parodique).
Chez moi, c'est le second degré qu'il faut prendre au second degré!
héhé, sympa cette note, Pierre. Systar votera Sarkozy (enfin, le fondateur de Systar, pas ses collaborateurs...).
En tout cas, moi, je vous préfère à Christophe Barbier ;-))
Ludovic,
Je crois que tout le monde ne soutient pas Sarkozy pour les mêmes raisons.
Et puis j’ai l’impression que chaque candidat est un peu moderne à sa façon. Regardez, de nos jours même les bédouins du désert ouvrent des blogs et mènent des campagnes son et image afin de promouvoir la joie de se faire péter au C4. Les Chinois sont les champions du monde du capitalisme et les jeunes Iraniens rêvent que papa leur offre la green card pour leur prochain ramadan. Les repères ont la vie dure ; alors on fait ce qu’on peut pour surnager.
D'abord toutes mes félicitations pour votre excellent texte, et les excellentes raisons que vous exposez excellemment de voter Sarkozy. Je suis à peu près d'accord avec tout ce que vous racontez de votre engouement, et l'absout absolument. Pourtant, je ne voterai pas pour Sarkozy au premier tour, et ne voterai pour lui au second qu'avec l'espoir d'éviter l'éventuelle candidate vichyste qui serait face à lui.
Si je n'aime pas Sarko, ce n'est certes pas pour ce que lui reproche habituellement la pathétique doxa gauchiste : le côté sécuritaire, nabot dictateur et autres clichetons insultants et hâtifs. Je ne l'aime pas parce que je crois sincèrement qu'il fera toujours passer le fric avant la liberté, le fric avant l'intelligence, le fric avant la générosité. Je suis intrinsèquement babacool, comme anar, vous voyez. Ou plutôt, redoutablement chrétien d'obédience catho-cucul. Et puis, j'ai horreur de ce con prétentieux et servile de Donnedieu de Vabre, que je redoute plus pour le développement de la malfaisance en politique et la noyade du "rayonnement culturel" français que n'importe lequel des barbouzes ignares de Ségolène, Le Pen et consorts réunis.
Allez, suffit : je vais essayer de répondre à votre invitation. Pour qui je vote ? L'anarchiste s'apprête à son grand dam à voter mou, c'est à dire Bayrou. Je précise en toute sincérité que je n'ai pas définitivement arrêté mon choix - soyons mou jusqu'au bout, je fais partie des "indécis". J'aurais bien fait dans la Voynet, si elle ne s'était pas vendue à Ségolène. Ou dans Bové, s'il n'était pas si totalement creux. Ou même Le Pen, si je pouvais croire à tout ce que Soral croit. Bayrou m'apparaît le moins pire, ce sera un vote de non-adhésion. La seule idée qui me fera opter résolument pour lui, c'est que sa victoire recomposerait un échiquier politique qui en a foutrement besoin. De toute manière et quel que soit le vainqueur, je serai dans son opposition dès le surlendemain. Anarchistement vôtre,
Serge Rivron - http://francemoinsj.canalblog.com et http://srivron.free.fr
Montalte,"bonnet phrygien "c'était moi!
je sens que je vais séjourner en votre demeure...
je continue à m'imprégner du parfum des chambres!
Bonjour!
Je découvre votre blog ,en ayant erré sur les terres onfrayesques (sans jamais ,pour autant,intervenir...très peu pour moi le côté squat/gourou!)
Je sens que la maison est accueillante et recèle des trésors!
Déjà ,mes hésitations "tracteur béarnais" ont disparu :un converti de plus à votre actif!
Je reviens vite,mais je m'imprègne d'abord de l'odeur de la maison avant de choisir ma chambre!
Imprégnez-vous, imprégnez-vous.... Pendant ce temps, je salue les plus prompts à répondre, Joseph et son sentimentalisme débonnaire, Ludovic, l'Ancien modéré, Jokeroméga, et Systar, l'autre powysien du canton, qui avec Serge Rivron est pour l'instant le seul à avoir répondu à ma demande électorale.
C'est drôle d'hésiter entre Bayrou, Voynet, Bové et Le Pen ! Ca va contre toutes les logiques des instituts, toute la rigueur sociologique - et bizarrement, je dirais qu'il faut être de droite pour le comprendre. Car à gauche, on est tellement à cheval sur ses valeurs, que l'on ne comprend pas que des énergumènes comme vous Serge hésitent sérieusement entre des opposés aussi radicaux. C'est que le vote futile est au fond aussi sérieux que le vote utile, mais moins maître chanteur. Et que l'on vote pour bien autre chose qu'un simple "programme".
Salut Pierre !
Hey, pas mal ton article ! Je souscris assez à tes réflexions générales. Les hommes et femmes politiques sont, le plus souvent, infiniment plus intelligents et cultivés que ce que leurs petites phrases à la con, leurs bourdes et leurs guignols chez Canal nous laissent entendre.
Je souscris beaucoup moins, tu t'en doutes, à ton amour pour Sarkozy, qui dans sa campagne ne parle que d'ordre, d'autorité, de travail, comme si l'état ne devait pas aussi tendre la main, essayer d'améliorer la situation non seulement des plus démunis, mais encore des classes moyennes de plus en plus pauvres. Sarkozy qui n'a rien trouvé de mieux pour améliorer le pouvoir d'achat, que de trimer davantage et de perdre certains avantages sociaux (je me souviens d'une interview du Monde où il expliquait, en gros, que si chaque employé bossait 4 heures de plus par semaine - 4 heures !!!! je les vois quand mes gosses, abruti ? - il gagnerait 200 euros de plus par mois, du moins s'il y avait baisse des charges, et donc de la protection sociale. Bref, vous bosserez 40 heures par semaine, pour gagner quelques euros qui vous serviront à payer vos médicaments non remboursés, du moins quand vous pourrez vous permettre de les emmener chez le médecin, vos gosses, parce qu'avec une semaine de 40h... Tu parles d'un compromis ! C'est ce qui s'appelle se faire baiser. Sarkozy, qui dit tout et son contraire, et fait même de cette indifférenciation un principe absolu. Qui n'a d'autre vision de la population qu'une vision cadastrale. Qui ose affirmer qu'il aime la classe ouvrière puisque, ma bonne dame, il a visité une usine l'autre jour. Qui promet à ses collaborateurs, aussi cons soient-ils, de leur casser la gueule, à ces enfoirés de connards. Qui veut foutre nos gamins chez le psy au prétexte qu'ils auraient un jour mordu ou baffé un imbécile dans la cour. Qui ne drague les communautés visibles pour leurs voix potentielles, sans même se demander si d'autres communautés, moins visibles, n'auraient pas quelque intérêt pour la France (mais ça, il n'est pas le seul). Eh bien, oui, les Noirs, les Arabes, commencent à faire entendre leur voix, à réclamer de faire l'objet de quota à l'assemblée, à la télé, partout, mais les autres ? Les Chinois, les Laotiens, les Vietnamiens, pour ne citer qu'eux ? Il sont extrêmement nombreux, mais ne font pas parler d'eux. Ah, elle est belle, l'égalité ! Discrimination positive ? Mon cul, oui ! Une prime à la mauvaise intégration, oui ! Pourquoi pas un quota de blondes, aussi ? De gros ? De femmes à lunettes ? D'homosexuels ? De bisexuels ? La discrimination dite "positive" n'est qu'un moyen commode de prôner la discrimination tout court (il faut être soit très con, soit très cynique, pour ne pas admettre que s'il y a discriminé positif, il y a de l'autre côté un discriminé négatif). Sarkozy, qui est détesté par les flics eux-mêmes parce qu'il promets monts et merveilles dans les médias, et désengage la police là où les citoyens en ont besoin. Qui prétend ne pas remplacer 50% des départs à la retraite de fonctionnaires, alors qu'une telle mesure exigerait (mais ça il ne le dit pas) de restreindre dramatiquement certains services rendus au public (il n'y pas assez d'emplois dans la police, dans les hôpitaux, à l'éducation, et dans la plupart des collectivités territoriales...). Sarkozy, surtout, qui prétend que l'homosexualité, la pédophilie, le suicide, sont des comportements génétiquement déterminés alors même que les connaissances scientifiques ne le lui permettent absolument pas. Alors même que les fichiers ADN de la population se constituent peu à peu (surtout depuis la loi Sarkozy de "sécurité intérieure" du 18 mars 2003, qui étend le prélèvement obligatoire à quasiment tous les délits, même les plus bénins) et seront vraisemblablement généralisés dans les années à venir, menace terroriste oblige (Surveiller punir, en effet). Sarkozy qui quelques lignes avant sa saillie sur la génétique, érigeait le libre arbitre et la responsabilité individuelle en valeur absolue. Il y a une logique à tout cela. Et cette logique pue à plein nez.
Il s'agit d'une élection présidentielle. Sarkozy a par ailleurs de bonnes idées, comme Bayrou, comme Royal, comme d'autres. Mais on élit un PRESIDENT. Quelqu'un qui doit porter une vision, qui soit à la fois haute, noble, et réaliste, de la France et du monde. Qui soit le président des Français, pas des actionnaires, ou des minorités, ou du terroir. Si la démocratie participative de Royal n'est pas un horizon qui m'excite (encore que son slogan "La France présidente" a au moins un sens, contrairement à "Ensemble, tout est sarkozyble"), l'adhésion, à plusieurs reprises, par Sarkozy d'un déterminisme génétique, m'en dit suffisamment sur le personnage pour que mon vote lui soit refusé. Comme beaucoup, il ne lit pas sans doute pas assez de science-fiction. La détection anticipée de la délinquance rappelle à la fois Rapport minoritaire, la nouvelle de Dick adaptée par Spielberg (question posée : admettons que l'on puisse VRAIMENT anticiper le crime : quelle légitimité a-t-on pour tenir compte de cette prévision, puisque le crime, précisément, n'a pas encore été commis ?), et la transposition de Surveiller et punir par Alain Damasio dans La Zone du Dehors. Dire être enclin à penser qu'on "naît pédophile", c'est accorder à son opinion personnelle, à sa foi irrationnelle, plus de valeur qu'à la communauté scientifique. Il pourrait aussi bien se dire enclin à penser que la théorie de l'évolution c'est de la merde. Que l'homosexualité, puisque selon lui elle est d'origine génétique, est une maladie. La SF a prévu cela depuis longtemps. Elle est là pour nous mettre en garde. Et qu'on ne me dise pas que je caricature, surtout. Je suis comme le héros de Dead Zone : j'entrevois la possibilité que Sarkozy fasse plancher son gouvernement sur des lois ultrasécuritaire et liberticides, comme il l'a déjà fait. Un patriot Act français ? Sarkozy au pouvoir, vous pouvez compter dessus.
J'ignore bien sûr si Sarkozy est effectivement un cinglé (c'est ma conviction mais elle reste purement subjective) ou s'il a seulement tendance à sortir des conneries sans réfléchir (comme sa concurrente), mais j'applique le principe de précaution.
Euh, Serge Rivron, vous plaisantez ou quoi ? Ainsi craindre les dérives sécuritaires de Sarkozy serait céder à la doxa de ces affreux-affreux gauchistes, tandis que le combattre parce que, je vous cite, "il fera toujours passer le fric avant la liberté", ce serait une raison subtile et intelligente ? Ridicule. Oui, je crains AUSSI Sarkozy parce que son programme est, à l'évidence, grandement destiné à favoriser les français les plus riches, au détriment des travailleurs qui, eux, devront crever au boulot pour avoir le droit de payer leur loyer. Je n'oublie pas pour autant qui il est, et quelles sont ses idées sur l'ordre, la délinquance, la génétique.
Bref, pour une fois je ne voterai pas pour Besancenot mais, sans honte aucune, pour Ségolène Royal.
Ah et bien voilà, c'est franc, sanguin, pas con, direct, naturaliste, zolien par instant, ça m'en bouche un coin à moi le fifils à sa fonction publique, et ça rééquilibre la balance politique de ce post et ses commentaires. Merci bcp, Olivier. Mais je ne savais pas que tu avais déjà flirté avec l'autre Olivier (de la campagne).
(Bon, y a pas un droitiste uppercut là qui peut lui répondre ?)
Donc,
Serge Rivron : Bayrou (?)
Systar (qui t'a répondu au fait sur La Passion) : Sarko
Transhu : Ségo.
(Allez les lepénistes, courage !)
Et voilà, Transhu nous a piqué sa crise sarkophobe!!!
Remarquez, du coup, entre Pierre et Olivier, on a de bonnes synthèses des deux argumentaires antagonistes.
Un seul regret, pour moi, qui fout par terre toute l'argumentation de la gauche sur la génétique selon Sarko: le fait qu'elle ait quand même mis 15 jours voire trois semaines à chopper l'interview dans Philosophie Magazine. Bref: on n'aurait pas été en campagne, ça serait passé inaperçu, je ne sais même pas s'il y aurait eu des anti-Sarko pour en parler. A moins qu'à gauche, on soit particulièrement lent pour lire Philo Magazine...?
Le problème avec la Zone du dehors, Olivier, c'est aussi, j'y songe de plus en plus, qu'une lecture de droite du livre d'Alain me semble de plus en plus possible. L'adversaire absolu, dans le livre, c'est moins l'"ordre" (valeur que Ségo défend aussi, je te rappelle... Et avec Ségo, tes mômes ne seront pas fichés, mais s'ils font des grosses conneries à 15 ans, ce qui peut arriver, ils feront un peu de camp militaire de recadrage, ce qui est bien mieux effectivement) que la "gestion", c'est-à-dire le fait qu'on te gère ta sexualité, le nombre de calories dans ta bouffe, tes allées et venues... Ce qu'Alain pointe, c'est donc tout autant la narcose Sarkozy (il y a au moins l'habituelle attention aux sonorités d'Alain...) que le système humanitariste/victimaire de défense de tous ceux qui voudraient se laisser porter sans cesse pour un oui pour un non par des systèmes qui les protègent, sans jamais faire soi-même acte de liberté, volte, évolte (peut-être l'un des plus beaux néologismes qu'Alain ait proposés à ce jour dans son oeuvre). Je regardais l'autre soir l'émission aberrante de Stéphane Bern sur l'obésité, où tout le monde enculait les mouches pour savoir si Macdo c'était vraiment des méchants de vendre des hamburgers hypercaloriques (comme si l'on n'avait pas TOUJOURS la liberté de choisir de bouffer ailleurs qu'au macdo...). On avait évidemment des associations de consommateurs à la con: ça c'est de la gestion, et force est de reconnaître que cette gestion des corps, des estomacs et in fine des âmes n'est pas le monopole de l'Etat, mais qu'il s'agit bien d'un type de pouvoir disséminé, capillaire, "en archipel" aurait dit Foucault.
Bon, ceci dit, après avoir dit cela, moi je suis très content qu'il y ait des ségoléniens de la trempe de Transhu, ça relève le niveau de ce camp. Et ce sera toujours mieux que la fausse nouveauté de Bayrou (immense mirage médiatique, nourri en arrière-garde de pourris, de mous et d'anciens staliniens traîtres professionnels), et bien sûr que Le Pen.
Très bon papier en effet, Pierre.
Sans UNE MILLISECONDE d'hésitation : SARKOZY, éprouvant les mêmes craintes que toi quant à son côté chiraquien (et ses appels du pied un peu trop appuyés aux Barbus me font vomir) mais étant à bout de la mauvaise foi socialiste et n'en pouvant plus de toute cette merde médiatico-médiatique parisienne qui insulte ce type depuis des semaines.
Royal ? Même un clone de première génération, un de ceux dont le cerveau fonctionne avec deux neurones prélevés sur une poule d'eau, Transhu, a plus d'intelligence que cette... cette... cette quoi au juste ? Nous dirons : bécasse pour filer notre métaphore.
Et puis, la perspective de le voir, notre nabot hyper-nerveux, au second tour me réjouit par avance : songez à tous les crétins qui vont descendre dans la rue pour dire, sur un vieil air connu, "Non au fascisme" que l'on fera rimer sans aucune honte avec sarkozisme...
Bon, j'ai lu ton très bon texte, arnaqueur et subtil, et j'y réponds chez moi....Sinon, j'avoue avoir fait le test du Monde après la rédaction de mon propre texte, et me retrouver entre de Villiers et Royal qui se révèlent au coude à coude d'après mes réponses ! (je peux difficilement faire plus désespérant)
Cher Ludovic, lorsque l'on vous pose une question assez précise du type : "Pour qui votez-vous", faut-il systématiquement que vous soyez incapable d'aligner QUATRE mots tels que : je vote pour Machin... ? ou bien : je vote pour Machin, quitte, ensuite, à ce que vous nous expliquiez pourquoi tous sont de toute façon pourris et que ce monde méhaigné n'attend plus que les cosaques (ou le saint Esprit, version moins paganisante) ?
Quatre mots.
Promis juré : pas un de plus.
Comment faites-vous donc pour vous retrouver entre Royal et Villiers, faudra m'expliquer : vous devez vraiment être distendu comme un élastique tout proche de rompre pour faire un tel grand écart...!
Alors nous avons :
Serge Rivron : Bayrou (?)
Systar : Sarko
Transhu : Ségo.
Stalker : Sarko.
Ludovic : voir chez lui.
Ca manque un peu de socialo-communisme tout ça !
Sinon, à propos des "foetus pédophiles", il est toujours curieux de constater chez une certaine droite néo-conservatrice, et avec laquelle Sarko flirte hélas de temps en temps, cette propension à défendre à la fois un volontarisme éprouvant et un déterminisme génétique. On plaide pour une liberté et une responsabilité absolues de l'individu et l'on prétend en même temps que l'on naît pédophile ou suicidaire - ce qui est absurde, contradictoire et extrêmement pénible. Car dans les deux cas, on accable l'individu, soit parce qu'il est trop libre et donc il a intérêt à faire gaffe (même ses rêves peuvent l'accuser !), soit parce qu'il ne l'est pas assez et risque de se faire enfermer (même s'il résiste à ses tentations, on le soigne de force !). Et puis quelle affreuse volonté que celle de vouloir de déresponsabiliser les parents ! Moi qui suis obèse, dépressif et pleurnichard, je veux que cela soit de la faute de mes parents, de mes grands-parents, de mes arrières grands-parents et de tous leurs amis jusqu'à ma mort !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Juan, s'il te plaît, ne fais pas ce qu'il y a de pire dans ton signe, c'est-à-dire l'intrusion dans les vies d'autrui. Le pire défaut des Poissons est en effet cette volonté acharnée de toujours s'immiscer dans l'âme d'autrui et de le forcer à faire ses coming out. Un peu comme Jean-Edern Hallier, typique du signe, qui disait avoir révélé l'existence de Mazarine pour son bien à elle et aussi pour la vérité du père ! Ludovic répond ce qu'il veut ou pas où il veut ou pas. Et s'il veut que nous le comprenions ainsi, inutile de lui en demander plus...
Remarque, c'est moi maintenant qui en ai trop beaucoup pas assez dit.
Kate, tombez sur moi, ma vipère !
Je suis absolument fascinée par tout le battage électoral, des journaux papiers au blogs, de Pujadas à Dan Brockaw, les présidentielles françaises, y pas à dire, ça fait travailler les journalistes, les wannabes et tous les autres. Fascinée, parce qu'ici au Canada, que dis-je au Québec!, on s'en fout de la politique, du personnage politique. Même l'intelligentsia canadienne - ou québécoise pour les mordus - se fichent pas mal de la politique si ce n'est pour en papoter négligemment autour d'un verre et avoir l'air intello intelligent branché engagé. Fascinée, parce que gavée des discours français (que je suis de loin) qui commencent à me gonfler: plus le premier tour approche, plus on s'énerve: c'est comme le savon, plus on agite l'eau, plus ça mousse. Fascinée, parce que même après le deuxième tour, on en parlera encore pendant des mois de ces présidentielles et de la politique française. Fascinée, parce que le Français même s'il dit n'en avoir rien à cirer, a son opinion sur le gouvernement, la politique et les politiciens. On adore les détester, les déchiqueter à coups de crocs et donner son avis.
Désolée Montalte que mon petit coup de venin tombe sur vous mais voyez-vous, vous êtes le nième blog pas trop con sur lequel je tombe qui parle encore et aussi politique.
Mais oui Juan, bien sûr, Ségolène est une dinde. Ca c'est de l'argument. Et Sarkozy c'est un grand penseur, peut-être ? Et moi je suis un canard laqué. Mais, c'est bizarre ! Quand j'écoute Sarko, je n'ai pas du tout l'impression d'entendre quelqu'un d'intelligent. Comment se fait-il ?... En fait, il nous parle comme à des demeurés. C'est un imposteur. Pour employer ton vocabulaire, c'est un immarcsescible petit étron eugéniste qui n'a pas plus de culture et de jugeotte qu'une mouche à merde en cuir noir. Ca te va comme ça ? Un taré, comme son consanguin Bush.
Pierre, s'il te plaît, laisse donc, s'il le souhaite, Ludovic me répondre, c'est un grand garçon après tout et range-nous ta boule de cristal trouble dans ton magasin de farces et attrapes...
Je vois que les bonnes vieilles habitudes, adoucies il est vrai, ne se perdent pas entre Juan et vous. Très heureux de vos petits échanges salonards qui sont, au vrai, bien amusants. Je regrette toutefois que ma réponse moins "club" (mais pas agressive pour autant) de ce midi n'ait pas été jugée digne d'intérêt par le grand Montalte. Elle n'en avait pas énormément, certes, mais il me semble un tout petit peu plus que vos gamineries.
Cordialement toujours,
Oh que Dieu nous garde de nous déchirer versatilement et de pourrir le débat - ma petite lionnerie contre sa petite poissonnerie n'avait rien d'une attaque en règle, et je m'en voudrais de dévier le sens de la discussion.
D'autant que votre commentaire sur le fric m'a laissé songeur - car ce n'est pas la première fois que l'on me fait ce genre d'objection et j'avoue n'avoir rien à répondre. Peut-être par suffisance sociale. Et encore... Je ne "gagne" pas tant que ça. Mais comment dire ? Je n'ai pas cette utopie d'un monde sans fric et je me fous qu'il y ait des milliardaires incultes et des parachutes dorés indignes. Je conçois tout à fait que cela soit scandaleux (et pour le coup Sarko a raison de les stigmatiser) mais cela n'entre pas du tout en compte dans ma "dialectique". C'est qu'il me semble que ce qui a été fait de beau, de sublime et de sacré dans l'humanité fut toujours indifférent aux situations économiques. Saint François d'Assise, Michel-Ange, Cervantès ont été des événements spirituels et artistiques totalement singuliers et atemporels. Si vous voulez, le geste créateur d'un génie peut arriver, à mon sens (mais peut-être suis-je en train de me tromper lourdement car je n'ai pas assez réfléchi à ça) autant sous un Périclès que sous un Donnedieu de Vabres. en bon type de la droite éternelle (et en chrétien indigne), j'ai du mal à appréhender les "situations" - et Bill Gates n'empêchera pas David Lynch de réaliser INLAND EMPIRE, si vous voyez ce que je veux dire. Bref, la générosité ne me semble avoir aucun rapport avec le génie. Et le libéralisme me semble au bout du compte plus généreux pour la nature humaine, plus stimulant, plus créateur que l'étatisme. Mais je peux me tromper...
A vous de m'éclairer là-dessus, Serge !
Serge, vous voulez jouer avec nous au foot, sous le préau ? Mais venez donc, ne soyez pas si timide à la fin... Pierre, donne-lui donc le ballon.
"ce sera un vote de non-adhésion" : qu'est-ce que cela peut bien signifier, le sens de pareille impossibilité physique, c'est une question qui me trotte dans l'esprit depuis que je vous ai lu...
Rien à mon sens. Un vote, étymologiquement, est affaire de voeu, donc de volonté et je ne vois pas comment vous faites tenir non-adhésion, objection de conscience en somme, au garde-à-vous face à volonté.
Faudra me dire, Serge parce que, s'il y en a bien un, durant cette campagne, qui a érigé au rang de politique le principe de non-adhésion, c'est bien Bayrou.
Remarquez, un vote de non-adhésion pour un candidat qui n'adhère à rien, cela est cohérent.
Vous nous dites que Bayrou va recomposer le paysage politique français ?
Euh... Vous voulez rire je suppose ?
La seule chose qui recomposerait les tribus politiques françaises c'est rien de moins qu'une guerre civile MAJEURE (et encore, je pense que la pression extérieure (Europe, ONU, etc.) aurait vite fait de nous transplanter les clones de nos hommes politiques qui s'étaient, au premier coup de feux, exilés à l'étranger... Tout recommencerait donc, comme dans u mauvais rêve...).
Allez lire ou relire, cher Serge, le long texte de Germain Souchet sur votre non-adhésif homme politique.
Cher Juan, il se trouve que je suis Taureau, ce qui ne correspond pas vraiment à un tempérament hésitant, ce sont mes ascendants qui me rattrapent toujours avant que je ne fonce sur le tissu rouge... 4 mots ?
Je ne voterai pas dimanche.
Comme ma note du 17 Avril le sous-entend.
Mais j'aurai une affection particulière pour tous ceux qui voteront aux extrêmes, comme ma note du jour le suggère.
Je vous taquinais tout de même un peu, cher Ludovic.
Hélas ou heureusement, comme disait un auteur que Montalte connaît bien : nous sommes tous embarqués...
Allez, on enlève dimache et ça fait 4 mots.
Cher Juan,
jouons à la baballe, puisque vous m'y invitez.
Un "vote de non-adhésion" n'est une antithèse que pour les adhésifs de nature - ce que je ne vous ferais pas l'insulte de croire que vous êtes, moi. Un "vote de non-adhésion" est en revanche une formule hâtive, je veux bien vous le concéder, pour exprimer la difficulté que j'éprouve (maurrassiene sans doute) à me situer dans un mode de scrutin auquel j'ai beaucoup de peine à croire, et qui plus est pour un candidat auquel j'ai beaucoup de réticences à "supporter".
Que le candidat en question (Bayrou, je redis pour ceux qui tomberaient abruptment sur cette controverse) vous paraisse être "un candidat qui n'adhère à rien" serait plutôt un compliment de mon point de vue, mais je crois cependant que vous vous gourrez complètement à son sujet. De très loin, à mon avis (à mon "feeling", plutôt) c'est celui des candidats qui adhère le plus à la France, à son histoire et à ce à quoi sourdement elle aspire. Comment expliquer autrement d'ailleurs sa cote auprès des jeunes (sans aucun jeunisme de ma part, je vous prie de me le concéder), et son incroyable percée dans l'opinion depuis 6 mois ?
Pour ce qu'il en serait des bienfaits potentiels d'une guerre civile, s'il vous plaît, Juan, en toute amitié et, j'espère, connaissance de cause, ne venez pas me la faire à moi. Espérons plutôt ensemble, et qui que soit l'élu, de ne pas en arriver-là. Mais si ça arrive, ma maison vous est ouverte.
Visiblement, certains de vos messages ne passent pas et je peux vous assurer que cela n'est en rien de ma volonté, bien au contraire - tel ce message du transhumain au stalker posté tout à l'heure et que je viens de re-re-remettre en ligne à l'instant. On peut le lire un peu plus haut.
Quant au message de Serge Rivron me répondant, le voici :
Ah ! que oui, le libéralisme est bien plus généreux, stimulant, créateur, pour l'humaine nature que l'étatisme ! Mais la question de la prévalence du fric n'est pas du tout là, mon cher Pierre. Vous devriez (j'insiste, mais peut-être n'avez-vous pas lu mon article http://francemoinsj.canalblog.com/archives/2007/04/14/index.html) relire ou lire Zinoviev. Oh! que si, Bill Gates peut empêcher David Lynch (pas lui, évidemment, puisqu'il n'a pas été empêché) ou un autre bien Meilleur (le "M" pour dire à la fois au moral et au génial). Oh! que non ! Donnedieu de Vabres ne laissera pas la trace de Périclès dans l'histoire des Idées et des Formes ! Et qu'importe que, selon vos critères, telle ou telle politique puisse être qualifiée de libérale ou d'étatique : la soumission à Mamon n'a que faire de ces pitoyables déclinaisons.
Et puis, et surtout, il y a les autres, tous les autres, que d'un commun accord je suppose nous qualifierons du nom d'humains. Evidemment, comme vous, je préfère branler mon cerveau et ma sensualité aux immortelles stances de Villon, à la fougue glauque du Caravage, aux éructations de Céline, aux arguties anté-puritaines de Socrate et aux fulgurances de Nietzsche… N'empêche, nous ne sommes pas sur terre pour autre chose que pour les autres, et c'est d'ailleurs pour cette raison que le génie est éternellement admirable. Mais que fait le génie à celui qui n'en a pas et n'en désire aucun, et qui cherche seulement sa voie minuscule sur cette Terre, et qui espère tout simplement en ceux qu'ils croisent ? Que fait le génie à ceux qui ont compris qu'ils sont faits pour la mort, et qui n'attendent rien du monde qu'un peu de baume à cette horreur ? Que fait le génie au simple, à celui que nous devrions tous – que nous espérons tous? – être ? Pas grand-chose, hormis en toute circonstance et en toute époque d'avoir à déplorer la prévalence du fric.
La prévalence du firc n'est, peut-être, pas très grave pour le génie. On peut croire qu'il est toujours parvenu à passer au travers. Mais elle est une plaie absolue pour l'humanité : elle en a toujours souffert, et elle est en passe (ponctuellement, je peux vous l'accorder) d'en moisir.
Est-ce pour autant la faute de Sarko et de Donnedieu (le mal nommé, l'Usurpateur) ? Certes non. Mais il n'est pas obligé, cet humain-là, d'y souscrire.
Qu'il doux à cette heure, et grâce à la technologie, au libéralisme, et même au fric de pouvoir, de ma cambrousse encore toute bruissante de la chaleur du jour, et pourtant fraîche, dialoguer comme autrefois Platon et ses michetons dans le promiscuité douteuse d'un jardin, en presque direct avec le monde qui n'entend pas le chant somptueux de cinq mille grenouilles niquant dans l'étang contrebas ! SERGE RIVRON
Sarkozy m'est impossible pour plusieurs raisons : ambiguïté face à l'islam, droit de vote des étrangers, bilan pour le moins mitigé à l'Intérieur, déterminisme génétique.
Je voterai donc de Villiers au premier tour. Il ne sera pas présent au second tour mais j'aime l'idée de me démarquer de la majorité.
Notons que nous sommes le seul pays au monde à désigner notre éxécutif en quatre tours de scrutin ce qui provoque la perplexité et l'amusement des media étrangers. Vivement que ce cirque se termine.
Je m'étonne aussi du choix de Serge Rivron et de ses motifs.
Excellente, la réponse déchronologisée du Transhumain ! J'achète !
http://francemoinsj.canalblog.com
Ouh la, cela devient difficile de commenter si les marqueurs temporels foutent le camp, Pierre !
Comment répondre donc, avec la célérité qu'il convient, à mon cher Olivier qui semble très énervé autrement qu'en lui disant qu'il a parfaitement raison ? Je n'ai pas dit, je crois, que j'aimais Sarkozy. J'ai écrit en revanche que je voterai pour lui sans la moindre hésitation, pour une des raisons (parmi d'autres tout de même, mais il se fait tard) exposées lors de ma première intervention.
Ségolène est une imbécile plutôt qu'une dinde : je ne cherche pas à argumenter, ce n'est là qu'un jugement... ma foi bâti tout de même au détour de quelques cogitations, lectures de ses édclarations et programme, visionnage de ses grotesques apparitions.
Les déclarations de Sarkozy qui défrisent les cheveux transluminiques du Transhumain ? Ma foi, j'y vois pas mal de bon sens, sans tomber dans le travers eugénistique ou lambrosien : un fils de violeur ne sera pas, lui-même... Ah, merde, ça ne marche pas mon exemple, cher Olivier.
Bin oui, il y a de fortes chances qu'un gosse battu, violé, je ne sais pas moi, un de ces gamins qui, en Afrique, buttent un type de sang-roid alors qu'ils n'ont pas plus de 11 ans, devienne rien de plus qu'un adulte qui tuera et violera...
Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit : pas de déterminisme absolu bien sûr.
Et puis... Tiens, je vais forcer le trait, rien que pour faire dresser tes antennes neptuniennes : Zola, Bernanos, tout le mouvement naturaliste (tu as lu comme moi que tu étais zolien... MA FOI, c'est absolument vrai, tu colles à la matière) pariaient justement sur le fait qu'une transmission de la tare (chez le second, du péché) étaiet inscrite au dernier recès de notre corps...
Pour accroître encore ton énervement : Steiner, tu sais, ton pote Steiner dont tu défendais la vision européenne, naguère, eh bien lui aussi estime que, devant certains actes épouvantables, l'hypothèse du péché originel, se transmettant mystérieusement de génération en génération, devenait tout à coup plausible...
Une sorte de petite mémoire mauvaise à la Bene Gesserit mon vieux, un vaste réservoir où puiser lorsque, comme Gilles de Rais selon Huysmans, l'homme ne sait plus quelle nouvelle débauche jeter dans la vasque des atrocités...
Bayrou ? Serge, franchement, je ne veux pas vous la faire, en effet, mais vous me semblez bien naïf tout de même. Bayrou, proche de la France ?
Mais quelle France nom de Dieu ? Existe-t-elle encore ? Quel pays réel ? Existe-t-il encore d'une autre façon que réduit en poudre, comme les vieux os du Sourd ?
Allons allons : vous êtes un homme sérieux, vous avez donc dû vous renseigner sur le petit gotha parisien que fréquente votre ami François, non ?
Plus parisiano-parisien que lui tu meurs...
Et puis, Serge, vous allez perdre votre pari : j'adore le gin (du Bombay, hein, pas moins...), je le dis pour que vous ne m'accueilliez point avec du Banga...
Alors, imposteur pour imposteur : Sarkozy défend une vision de la France (même si elle part dans tous les sens) qui a tout de même un peu plus de cohérence que les micro-propositions onanistes (à usage strictement personnel, donc) de la dinde dont le cousin, jadis, surnommé Royal le corbeau, sous le préau de mon école (externat Sainte-Marie) s'amusait à ... et puis à...
Bon, je raconterai l'anecdote, véridique, en privé plutôt qu'ici...
On ne sait jamais, dès fois qu'elle devienne président et son cousin ministre de l'Intérieur, je serais cuit...
Et voici enfin l'intervention d'OrnythOrynque écrite que j'attendais depuis quarante-cinq minutes (cruelle envers moi en plus, ah là là, on ne peut pas dire que je ne pratique pas cette sentence de Voltaire que je ne suis pas d'accord avec vous mais que je me mettrais en quatre pour que vous puissiez vous exprimer - surtout contre moi !!!!!!!)
(Après celle-là, je vais me coucher, à demain et merci à tous !)
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Bonjour Montalte,
Je suis (presque) en phase avec votre texte Ludovic. Loin de trahir une hésitation de votre part, il me semble que seule la superficialité peut confondre cet au-delà des partis (l'inverse exact de Bayrou qui lui les cumule pour les annuler, le candidat du rien), cette hauteur de vue, avec de l'atermoiement. Comment peut-on se réclamer de l'Être et du Verbe et voter Sarkozy? J'imagine ce qu'un Bernanos, un Péguy ou un Bloy (faisons un peu de ventriloquie funèbre) auraient pensé de ce fossoyeur, de cette petite catin aux ordres de la Finance, ce Golem du Mondialisme honni, l'aspect qu'a pris en ces temps apocalyptiques le Prince de ce monde, Sarkozy ce petit paquet de nerfs et de bidoche qui joue alternativement des arguments les plus opposés (déterminisme génétique/Libre-arbitre tout-puissant, héraut du pacte républicain/fomenteur du communautarisme à l'anglo-saxonne, etc... ) à de seules fins de gloriole personnelle... Sarkozy est un sectateur de Mammon, le Poney de Troie génétiquement modifié du Mondialisme. Et son élection serait effectivement le signe, comme vous le signifiez Ludovic, d'un franchissement d'étape supplémentaire vers cette globalisation déshumanisante, où les grands mouvements migratoires des damnés de la terre, affamés et revendicatifs, vont peser toujours plus lourds sur l'Occident, pendant que simultanément les sbires de l'ultra-libéralisme et leur politique de Mort rogneront toujours plus la qualité de vie d'une population européenne vieillissante, stérile, fatiguée.
Sarkozy représente vraiment toute la dégénérescence de la droite : elle n'a gardé de son héritage que ce qui m'en dégoûte le plus, cet amour du fric, l'écrasement de son prochain comme expression de la liberté individuelle... Où est passé l'héritage chevaleresque, la défense du petit, de l'innocent? Où est passé le panache? La perpétuation de la mémoire, de toutes ces fibres charnelles qui nous attachent à notre terre, de tous ces ligaments spirituels qui nous rattachent à la communauté de nos ancêtres? La droite sans âme ne peut que donner ce que nous voyons là, des Nicolas Sarkozy, ces Devedjian, ces Hortefeux, tous ces cadavres aux yeux excavés! Mais les Bayrou, les Royal, sont des pantins sculptés dans le même bois! Toutes ces carcasses sont sans âme, des Anti-Pinnochios!!! Bayrou essaie d’occuper ce créneau de l'âme française, mais difficile de croire aux allégations des anti-systèmes comme lui ou Sarkozy qui barbotent dans le marigot des une ou deux décades… D’ailleurs Bayrou, dès qu’on aborde vraiment les questions qui fâchent, il retrouve tout son lustre politiquement correct… Il n'y aucun problème d'immigration, oh mais taisez-vous donc ma chère!
Sarkozy c'est le règne de la performance, de l'utile (projet-objectifs-évaluation, okay?). C'est l’entérinement de la victoire du monde anglo-saxon, dont nous autres français ne nous sommes jusqu’à présent jamais accommodés (enfin officiellement du moins car, je vous le concède, il suffit de descendre dans la rue pour constater l’avancement notre acculturation…). C’est la grosse déprime. Très belle formule de Ludovic : " la loi des plus actifs contre l'hésitation des sensibles ".
C'est pourquoi je trouve fou que vous exaltiez Sarkozy précisément là il devrait être mis en accusation : s'il a investi le métapolitique par la diffusion insidieuse de ses idées, ce ne sont en aucun cas les belles idées de droite. Il a tout réduit à une seule... Le fric, voilà tout... La réussite personnelle, voilà son unique horizon intellectuel... C’est d’ailleurs ce qui pousse ses électeurs à voter pour lui : en gagner plus, ne pas perdre celui qu’on a bien au chaud dans le coffre… Je ne dis pas que c'est illégitime, je dis que c'est fort déprimant, c'est moisi. Il n'a pas aucune conviction, ils les avancent en fonction de la dernière enquête d'opinion... Avant-hier il mettait son christianisme en exergue ! Quelle pantalonnade, il a du rentrer deux fois dans une église dans sa vie! Il a du se demander pendant la quête impérée si c’était bien normal quand même après tout que le denier du culte soit " duty-free " …
Sarkozy n’incarne-til pas ce principe qui selon Platon dévoie la Monarchie en Tyrannie, l’Aristocratie en Oligarchie et la République en Démocratie, qui consiste à ordonner le bien public à celui d’une personne ou d’un groupement de personne ? Par ailleurs, je trouve que votre amour vous aveugle Montalte : Sarkozy superman ? Ecorniflé, la cape effilochée depuis qi'il n’est pas retourné à Argenteuil… Autre chose : c’est le seul candidat qui n’a pas encore révélé, comme il s’y était engagé, son patrimoine... Il ne tient pas ses promesses, déjà… Et puis que n’a-t-il karchérisé lorsqu’il était ministre de l’Intérieur ? Il semble que c’était la bonne place, non ? Marianne rappelle aussi sa volonté de s’engager aux côtés des US en cas de conflit avec l’Iran… Et ces pressions sur des journalistes critiques à son égard, Joseph Macé-scaron débarqué du Figaro Magazine par le fait du Prince, rien à dire ?
Montalte, je vous aime bien, mais je me demande si Consanguin, une fois de plus, n’avait pas tapé dans le million : " Impérialisme à la cool " ? :)
Cependant, je ne suis pas pour l’étatisme non plus (sauf en santé, en transport et en énergie, par contre en culture je vous rejoins assez, bien qu'il ne faille pas confondre la problématique de création et celle de l'accès à la culture) et je crois que les fonctions publiques, ce troupeau de Mamouth - un vrai Muséum!, mérite un bon dégraissage, un bon karcher aussi ! Pareil pour toutes les tiques du système, pas normal de pouvoir gagner plus qu'en travaillant, en restant chez soi...
Je n’aurai pas la cruauté de révéler tout ce qu’il y a de paradoxal de la part des gauchistes – et de mesquin – à pratiquer la Liberté et l’Egalité bien ordonnées, en voulant sauvegarder ses avantages acquis, notamment en terme de temps de travail, sans se préoccuper de ceux qui n’ont pas d’autres choix que de trimer 50 heures hebdomadaires, eux aussi pour payer leur loyer…
Ensuite, comme Ludovic, je suis en désaccord total, cher Montalte, avec cette soi-disant nécessité du renoncement que vous postulez! Je ne démords pas de Péguy : toute Mystique qui dégénère en Politique se vide automatiquement de sa substance. Jamais je ne donnerais ma voix à quelqu'un en vertu de cette fausse sagesse qui consiste à considérer que pour que la politique devienne "réelle", il faut nécessairement passer par une atténuation de l'idéal. C'est une sorte d'angélisme peut-être, irresponsable certainement, quasi-irrationnelle, mais je le revendique, sans snobisme. Là vous m'étonnez. Mais sans doutes mettez-vous aussi quelque maalice, comme le souligne Ludovic.!!! :)
Enfin la question du vote, là je ne sais pas trop, j'hésite. Caillasser le système en putréfaction, par les extrêmes, c’est peut-être notre seul Intifada… Mais tellement vaine ! Ou rester dans " mon lit douillet ", à la Brassens.
Une Balance ascendant Scorpion (comme Brassens), Chien de Fer (si je mens je vais en Enfer). ORNYTHORYNQUE
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(Et ce matin, cela ne marche pas encore nom de nom, ni pour les vôtres ni pour les miens ! je me vois obligé de mettre la réponse de Serge à l'Ornytho ici)
J'ai compris grâce à l'ornythorynque pourquoi Bayrou m'attirait : je suis comme lui, comme Bayrou, j'achète encore, j'achète l'ornythorynque, j'achète tout !
Bon, ça mis à part les enfants, vous pouvez me chanter Bloy, Bernanos, tous mes vieux hérauts, Socrate, Nietzsche, Simone Weil (la vraie, comme disait une relation commune à Juan et à moi), vous ne pourrez m'empêcher de penser que s'ils avaient dû subir autant que nous ce que nous subissons, toutes ces abominations mystiques, toute cette glaire qu'on paraîtrait encore pus con et qu'on serait plus seul à dénoncer encore qu'eux en leur temps, ils feraient autant qu'on essaie de le faire si l'on a l'outrecuidance d'essayer de leur ressembler : s'énerver au plus Juste, garder son indépendance d'esprit, tirer pour la Raison, Espérer le moins béatement possible.
De tout un peu, mais les arguments d'autorité, ils se les carreraient là où je me les mets.
Je vous embrasse,
http://francemoinsj.canalblog.com
SERGE RIVRON
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(J'ai écrit à Blogspirit pour qu'ils débloquent tout ça. En attendant, vous pouvez toujours m'envoyer vos messages en mail et je peux toujours les mettre à la suite de ce commentaire qui grossira comme la grenouille de la fable....)
Nihous ou blanc ou pique nique au bord de l'eau.
Très sympa ce billet. Jean Christophe Bataille votera aussi Sarkozy et il le dit haut et fort sur son blog. En revanche, pas d'accord du tout sur le pronostic ! Le nain hongrois, comme l'appellent les bobo-babas, l'emportera. La franchise est une arme absolue ! Elle laminera la pensée unique assènée à coup de de dissimulations coupables. Chez Nicolas, tout est bon : le volontarisme politique, l'activité sans limite, le franc parler, l'amour du pays et cette dose d'humour qui fait que pendant cinq ans, on s'ennuera pas.
Analyse revigorante... un gros bémol quand même (certes un seul mot mais un mot peut faire s'effondrer toute une construction) :
"féminitude" de Mme Royal qui est exactement le même genre de (faux) jeux de mots répétés ad nauseam par les mêmes moutons de Panurge de soirées parisiennes que vous critiquez à raison (sans non plus les accabler j'avais bien aimé ce juste milieu).
Dommage quand même pour le "féminitude" qui ronge tout votre bel échafaudage.
Dommage aussi que vous votiez Sarkozy même si, contrairement à une masse informe, vous argumentez le pourquoi du comment...
Montalte,
Je crois que tu sais déjà ce que j'en pense. Sarkozy était franc et direct, on pouvait ne pas le supporter ou l'adorer, mais il avait réussi à redonner l'envie de politique. J'écris "était", car cela c'est du passé. Aujourd'hui Sarkozy est le digne successeur de Chirac, adoubé par Mme pièces jaunes...
Il a reçu l'onction, ou plutôt le baiser qui tue...il ne gagnera pas la prochaine élection, il ne sera pas au second tour...Pourquoi? Tout simplement parce que le "système l'a tuer"...il y a plus d'anti-sarko que de pro-sarko...les "TTS" comme tu les appelles se multiplient à la vitesse grand V...Ségolène va rafler la mise...et je vois poindre nakunoeil au premier tour…haut, très haut…mais je peux me tromper et perdre tous mes paris...
Sur mon vote, ben je sais que j'irai voter en l'honneur d'un être cher disparu qui croyait en cette mascarade appelée démocratie, mais c'est un autre débat.... à ce propos... tes arguments contre les donneurs de leçons que nous sommes tous vis à vis de ce système visent souvent justes...
Ca sera donc pour moi ma première et dernière présidentielle : un vote nul.
PS : je souscris aussi à la première analyse de Serge Rivron, j'hésitais entre les mêmes 4 candidats :
1/ Bayrou : pour, le changement des institutions et la fin des liens médias-grands patronats-capitalisme d'Etat / contre, le côté girouette, ça donne mal au crâne et son nouveau pote Azouz le GAG
2/Bové pour, le référendum d’initiative populaire / contre, sa visite au chevet de Yasser
3/Voynet pour, la légalisation du Cannabis et la dépénalisation de l’usage des « drogues » / contre, l'écologie militante et sectaire
4/ Le Pen pour, dire MERDE à ce système / contre, parce qu'il perpétue ledit système
Ps 2 : ce billet est très bon, sans vouloir te passer de la pommade, mais le seul argument anti-sarko c'est la "discrimination positive"
Bon dimanche à tous :)
Cela fait du bien de ne pas se sentir seul... Merci Ornithorynque, à mon tour je contresigne vos propos (oui, une intifada bien vaine, vous avez raison) et votre style appliqué au petit Nicolas est des plus réjouissants !
Merci Montalte de cette note "participative" !
Ah ! et pour ce qui est de dégraisser la fonction publique (ou plus exactement les administrations où les gains de productivité dus à l'informatique auraient dû entraîner une baisse drastique du nb de fonctionnaires)... la GAUCHE (oui, oui la gôôche comme vous dites) a été la PREMIÈRE à vouloir le faire dès 1999 avec DSK au ministère de l'Économie puis Sautter...
Ce qui lui valu sa place d'ailleurs (certes Jospin ne l'a pas soutenu) donc pas de leçon... d'autant qu'avec ensuite 5 ans de droite dont un certain Sarkozy au ministère des Finances... pourtant il n'a RIEN fait et même moins que Sautter... alors, alors... voire moins que Mme Royal en tant que présidente de région qui a été très sévère vis à vis justement des.. finances publiques..
Juste un truc, Juan. Je ne remets pas en cause que certains de nos comportements puissent avoir une origine génétique (encore que la science, à ma connaissance, n'ait jamais réussi à prouver qu'un gène, ou un réseau de gènes, soit strictement responsable d'un comportement quelconque : on sait seulement que nos gènes jouent un rôle, mais on ne sait pas le mesurer exactement). Par exemple, on pense aujourd'hui qu'à la base de la schizophrénie, il y a une malformation cérébrale, et seuls des médicaments peuvent agir. Mais la pédophilie ? On n'en sait rien. Et surtout, Sarkozy a aussi parlé du suicide des jeunes. Et n'oublions pas son plan de prévention de la délinquance dès la maternelle. Des liens inquiétants se créent dans son petit cerveau de nain. Je me demande seulement pourquoi Sarkozy a dit une ânerie pareille. Au fond c'est sans doute politique : il veut s'exonérer de toute responsabilité, il veut justifier les conséquences de sa politique par des phénomènes naturels. Stratégie bien connue. Mais ça fait froid dans le dos. Mon sixième sens transhumain me dit de lui faire barrage. Voilà pourquoi je voterai pour la courge.
(As usual, je voterai Bob Dylan)
Eh bien voilà Olivier, c'est tout le problème. On sais bien que nos gènes jouent un rôle déterminant (mais, effectivement, pas encore, je dis bien encore, quantifiable) dans beaucoup de domaines, alors pourquoi pas dans ceux qui ont scandalisé nos amis les aquisistes de tout crin ? Tu me parles de la schizophrénie : je n'en sais rien, n'étant pas spécialiste en la matière. Je t'objecte : pourquoi pas la pédophilie ?
Le suicide (pas seulement) des jeunes : effectivement, là, cela devient un peu plus compliqué.
Vois-tu, je crois à peu près voir ce que Sarkozy a voulu dire par ces termes, effectivement maladroits : un certain nombre de... déviances (aïe, j'entends déjà les cris des pucelles) peuvent être diagnostiquées et, ma foi, effectivement, la frontière entre la thérapie et la visée eugénistique est fort mince.
Mais, mon vieux, au compte de ta frilosité, la science n'avancerait pas d'un pouce, ce qui est tout de même étonnant avec les textes que j'ai lus sous ta plume : les expérimentations sur l'embryon, les cellules-souches, les clones ?
Mon sixième sens me dit que celui qui flippe, Olivier (c'est vrai ça, je t'ai rarement vu aussi agité), c'est l'ancien anar qui geulait CRS-SS, lorsque tu avais des cheveux longs, pas vrai ?
Et puis, réjouissons-nous à la fin car, si Sarkozy est un imbécile, comme Montalte (je crois) l'a dit, nous en changerons dans 5 petites années et, s'il est si diabolique que cela et réellement dangereux, tous les grands maquisards et résistants que nous sommes (n'est-ce pas mes amis ? Merde, j'en vois déjà qui se retournent pour éviter de croiser mon regard...) auront une raison essentielle de bouter le fou hors de l'Elysée.
Dans les deux cas, nous gagnons donc.
Montalte (et quelques autres j'espère) auront reconnu le pari pascalien à peine déguisé...!
Ha Montalte, décidement je vous aime bien !
Je crois que je n'ai jamais été d'accord avec aucun de vos textes (à part celui sur Harry Potter), mais y a pas à dire, quel style, quelle délicieuse sophistique ! J'ai déjà oublié vos arguments mais vous avez réussi à extirper la morosité de mon scepticisme, merci à vous. Car l'important quand on se fout de la politique, c'est de ne pas fanfaronner (parce qu'un jour on se retrouve à dire que tout engagement est méprisable face à un type qui a passé quinze ans en prison sous une dictature) et de ne pas être sceptique par déception, avec en tête l'idéal de vrais hommes politiques, de débats intelligents et étant jaloux des gens qui arrivent encore à croire un peu. C'est le même problème que pour la mort de Dieu: ne pas avoir l'athéisme triste et défait mais être indifférent : la politique, c'est pas pour moi. Mais amusez-vous bien.
Ha, et puisque ce pays a eu assez confiance en moi pour me donner une voie (et m'inscrire d'office sur leurs listes, les cochons) et parce que c'est la première fois, je voterai - je ne sais trop quoi.
Bon. Un peu à moi la balle.
A propos du "gène de la pédophilie et du suicide", et comme disait Luc Ferry face à Jacques Julliard sur LCI, il semblerait que le nazisme a tellement discrédité la génétique qu'aujourd'hui qui dit génétique dit forcément eugénisme alors que, rajoutait Ferry, la plupart des biologistes comme Jean-Pierre Changeux, affirment sans sous-entendus suspects que nous sommes aussi déterminés par nos gènes. Bref l'inné, ça existe et il est aussi idiot de le nier au nom de l'acquis que nier l'acquis au nom de l'inné.
Concernant le suicide, il est certain qu'il y a des personnalités plus fortes ou plus faibles que d'autres. Dans la même situation, les uns voudront mourir, les autres vivre, et parmi les premiers, il y en aura qui feront une dépression et d'autres qui se flingueront. Et parmi les dépressifs, il y aura les boulimiques, les anorexiques, les alcooliques, les névrosés et moi. Tout dépend du vouloir-vivre que l'on a en moi heu en nous.
Cela me rappelle ce très beau passage des Buddenbrook de Thomas Mann, vers la fin, où Hanno Buddenbrook, le descendant de la famille, garçon sensible et faible, souffre de la typhoïde.
Après nous avoir décrit sur deux pages les effets de la maladie, Mann écrit :
« C'est ainsi que les choses se passent dans la fièvre typhoïde. Jusque dans les lointains rêves de la fièvre, dans l'égarement brûlant du malade, la vie jette son appel d'une voix réconfortante que l'on reconnaît infailliblement. Cette voix rude et fraîche atteint l'esprit sur le chemin étrange et torride où il avance et qui mène à l'ombre, à la fraîcheur, à la paix. L'homme, s'il prête l'oreille, entendra cette voix claire, gaie, un peu railleuse, qui l'exhorte à revenir sur ses pas, qui vient à lui de cette région qu’il a laissée si loin derrière lui et déjà oubliée. Si un émoi s’éveille en lui, comme un sentiment d’avoir lâchement failli à un devoir, un sentiment de honte, un renouveau d’énergie, de courage et de joie, d’amour et d’attachement envers cette agitation décevante, bigarrée et brutale qu’il a laissée derrière lui, alors, si loin qu’il se soit aventuré sur le sentier étrange et brûlant, il fera demi-tour et vivra. Mais s’il tressaille de peur et d’aversion en entendant la voix de la vie, si, en ce moment, à cet appel jovial et provocant, il secoue la tête négativement et étend le bras derrière lui comme pour se défendre, et s’élance en avant sur le chemin qui s’est offert à lui comme un refuge… alors il est bien clair qu’il mourra. »
Pas de gène proprement dit du suicide donc, mais des dispositions à la résistance ou au laisser-aller.
Quant au "gène de la pédophilie", j'espère pour Sarko qu'il posait plus une hypothèse qu'il n'affirmait un credo. Après tout, l'on peut discuter de tout et aussi poser des questions. Moi qui me suis "intéressé" de très près aux déviances sexuelles (et franchement, j'aurais pu m'en passer mais c'est une autre histoire), il me semble que pour le coup, l'orthodoxie freudienne réponde parfaitement à ces questions. On ne naît pas pédophile, pas plus que l'on ne naît homo, hétéro, sadomaso, nécrophilo-zoophile, on le devient. Et on le devient entre un et cinq ans, le temps de passer par ce que Sigmund appelle la période sadique-anal. Le pervers, l'homo, le pédo, c'est celui ou celle qui n'a pas résolu son complexe d'Oedipe, qui a très mal vécu, sans doute à cause de situations familiales compliquées ou troubles ou puritaines (et l'on peut être très heureux et apparemment "équilibré" dans une famille puritaine), cette période de formation de l'identité sexuelle que l'on peut appeler aussi formation du sujet.
Bref, la pédophilie serait cette pulsion originelle qui s'est cristallisée, puis éternisée chez l'individu - et qui a sans doute beaucoup à voir avec la peur de la mort, le refus de grandir, donc de désirer des adultes, etc. Et c'est pour cela, comme écrit hum un célèbre écrivain pédophile, que le pédophile adore les photos (voir Lewis Carroll) car la photo, dit-il, c'est ce qui fige, qui garde la jeunesse intacte du devenir, qui enferme la représentation de l'innocence dans un cadre. Le pédophile est bien ce "bébé vieux" qui est resté trop fidèle à son enfance. Evidemment, tout cela s'est joué dans l'inconscient et ne relève en rien d'un "choix" volontaire. Personne ne choisirait d'ailleurs d'être pédophile. Et l'on ne peut donc incriminer personne de l'être. Car ce que l'on incrimine, ce que l'on criminalise même dans ce cas (et fort justement je vous rassure) ce n'est pas l'être, c'est l'acte. Le passage à l'acte, voilà qui relève du tribunal - et non les fantasmes. Or, comme le dit encore Michel Schneider dans sa Confusion des sexes, un livre que je vous recommande et dont je ferais peut-être un post, nous sommes aussi dans une société qui veut criminaliser les fantasmes.
(Tout ceci n'étant bien entendu qu'une synthèse de mes réflexions sur ce sujet gravissime et que je suis prêt à moduler selon des avis plus compétents que moi.)
Pour le reste,
le vote lepéniste comme intifada symbolique, c'est pas mal trouvé, assez juste et sainement provocateur - mais qu'est-ce que vous allez prendre les amis !
Sego/Le Pen, Jugurta ? Je l'ai pensé un moment mais non, je ne le crois plus. Ce que je crois en revanche est que Sarko soit en seconde position. N'en déplaise à l'optimiste Jean-Christophe Bataille.
La féminitude prouve-t-elle donc ma vulgaritude Kem ? Malheuritude à moi ! Mais quoi, il fallait bien que je trouve la singularité de la candidate Ségolène - et qui n'est pas du tout l'imbécile que veut voir Juan. On ne sait ce qu'elle donnera comme politique, mais l'on sait déjà qu'elle est une excellente politicienne, ayant explosé tous ses rivaux, mis le PS à sa botte, et fait une bonne campagne campagne. Je serais de gauche, je l'adorerais cette femme (mais bon ma nature idolâtre et moi...) et la seule vraie mitterrandienne de son camp. Aussi rouée, séductrice, et méprisante que lui. Et même si elle perd, elle fera école, vous verrez.
Beaucoup aimé enfin, votre diatribe anti-sarkozienne, mon cher Ornythorynque, même si par nature (par gène ?) je ne pourrais jamais partager votre intransigeance idéaliste un rien pesante à mon goût. Trop sceptique pour cela, et contrairement au Stalker, absolument pas bloyen. J'attends de la politique, et là de "mon" candidat, qu'il gère au mieux, sans mysticisme mais non sans quelques valeurs, le pays. Même s'il a tendance en effet à aller dans tous les sens, Sarko est à mes yeux ce mélange de pragmatisme et d'espérance, d'ordre et de liberté, dont la France me semble avoir grand besoin - et le contemplatif sensible que je suis professionnellement, socialement et existentiellement ne se sent pas du tout en danger par les cadres dynamiques qu'il veut ramener en France (puisque ceux-ci partaient dans les pays anglo-saxons comme vous saviez). La loi du fric, c'est la prospérité et je suis trop bourgeois pour m'en passer. De plus, si, comme tout le monde le dit, nous sommes dans une ère de mutation, il s'agit de ne pas la rater. Y entrer courageusement mais avec quelques gardes fous. Sarko me semble parfait dans ce rôle. Et ces variations d'humeur dont on l'accuse me semble au contraire le fait d'un esprit réaliste, sincère, mais non dogmatique. Il pourra à la fois tenir et s'adapter selon les circonstances mais sans jamais donner l'impression d'être à la remorque des situations. C'est cela qui est séduisant chez lui. Voyez cette campagne. On peut contester tout ce qu'il a dit, mais on ne peut que constater qu'il fut toujours en avant et que c'est les autres qui le suivirent toujours. Ce volontarisme fanatique(qui est à l'opposé de mon caractère - donc transfert, projection, fantasme, etc si l'on veut psychanalyser) m'est très stimulant. Et pour finir sur une facétie bien dans ma manière (et pour faire plaisir à Baptiste), avec lui au pouvoir, on risque de ne pas s'ennuyer, ce qui n'est pas si négligeable.
Bon, on en reparlera encore demain et même après-demain de ce Verseau imprévisible, je crois. Merci de toutes vos interventions et bonne nuit.
Sinon, il semblerait que les commentaires remarchent et sans passer par ces chiffres à la con. Si cela recommençait, n'hésitez pas à m'émailer vos post que je mettrai demain matin dans celui-ci :
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etc
Ca fait du bien quand même, un blog purement littéraire pour se distraire de l'obsession politique !
Patrice obsidional
PS : ... sinon, pour bêtement répondre comme tout le monde (et bien que, neptunien-non-scorpionesque, je déteste le "coming-out" forcé - lequel s'appelle "outing" je le rappelle) demain je vais voter avec un gros sticker "VOTEZ INDECIS" (et la semaine prochaine : VOTEZ DECIDE). Ca ne nous changera pas de 2002...
PS bis (déjà 2 PS, rien de royaliste là-dedans et vit d'amant) : côté imagerie/fantasme, faudrait voir à cesser de confondre fouetteuse et potiche.
PS ter (pas : taire) - pour prendre un seul exemple de la statue de n'A pas-lion-le -petit, et désespérer Orsay, examinons l'historique d'une de ses propositions :
- On ne remplace qu'un fonctionnaire partant sur deux.
(hurlements du staff : tu s'ras jamais élu)
- Oui mais non, on n'appliquera pas la règle aux flics ni aux infirmières...
(ricanements de Marianne : alors on va en remplacer un sur quatre ailleurs ? merci pour les attentes aux guichets)
- ...
(aucune réponse n'a été faite à ce jour)
Hypothèse la moins basse : on remplacera un prof sur trois, un postier sur cinq, etc. et aucun gardien de musée (ils seront privatisés : de toute façon Chirac a déjà vendu à Bill Gates les droits photographiques des vases grecs, depuis jolie lurette)
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/recherche/recherche_3_2_1/(contenu)/59766
Patrice, 2002 je vous dis...
"Comme le dit encore Michel Schneider dans sa Confusion des sexes, un livre que je vous recommande et dont je feraiS peut-être un post, nous sommes aussi dans une société qui veut criminaliser les fantasmes."
Vous avez raison de préférer le conditionnel au futur : ce bouquin de Schneider, son plus faible, ne mérite pas l'amorce d'un article (ni d'un "post" ? chaipaskeucé)
Patrice, antépénultièmes séances
PS : trop de khonneuries alignées par vos commentateurs pour que je remonte -mais j'ai quand même compris que quelque part pour quelqu'un en quelque ligne ici, le fils de violeur est en général violeur (même pas exact, au secours Cyrulnik) pour des raisons GENETIQUES (c'est bô comme du Sarkô).
Surt ce sujet grave en effet, je crois n'avoir jamais rien lu de plus stupide, de plus inculte ni de plus révoltant (c'est fou ce qu'on peut rester poli quand on s'efforce...)
Patrice : trop de khonneuries alignées dans vos quelques lignes pour que nous perdions notre temps à vous répondre.
J'ai remis en Une la charge contre Bayrou de Germain Souchet : on ne sait jamais !
Alors, Serge, ce Bombay ?
Montalte, tu peux m'ajouter à ceux qui feront le même choix que toi. L'homme a sûrement des défauts, mais moi qui ai toujours voté à droite, je le ferai cette fois ci avec bien plus d'enthousiasme que les précédentes. Et cette campagne haineuse et calomnieuse de nos tâcherons de la gauche française éternelle donneuse de leçons ne fait que me renforcer dans mes convictions.
Quant à Bayrou, je n'ai rien contre lui mais ce qui me gêne, c'est qu'il n'est même pas soutenu par son propre parti et que ses clins d'oeil à gauche n'ont pas rencontré le succès attendu, les socialistes n'ayant pas oublié que c'est à la base un homme de droite. C'est quand même gênant pour quelqu'un qui prétend "rassembler" et en finir avec les clivages droite-gauche.
Juan, je n'ai jamais eu les cheveux longs, enfin, VRAIMENT longs je veux dire. Je ne suis pas allé chez le coiffeur depuis des mois ! J'ai souvent voté à l'extrême-gauche, parce que j'honnis les suppôts de Mammon, mais je n'ai jamais été militant.
Sur la science ? Bah, je n'ai pas changé d'avis, je suis pour la recherche en génétique. Je ne prétends pas, comme l'a fait ridiculement Bayrou, asservir la réalité scientifique à mes idéaux humanistes ! Enfin, bref, vivement que tout ça se termine !
Il est marrant votre petit jeu, Montalte !
Pour moi, je suis bien aise de ne pas "rentrer dans la logique des instituts", comme vous dites, mais êtes-vous bien certain que quelqu'un y rentre en vrai dans cette logique ? Le type "moyen", qui reflète les courbes matheuses des endormeurs ? j'y crois assez peu. N'y a qu'à regarder l'explication de vote du Transhumain, qui d'ailleurs refuse de comprendre la mienne. D'être seulement contre Sarkozy, qui a l'air de le transpirer grave, le voilà qui nous explique qu'en toute logique il va filer sa voix à la blaireuse vychiste au lieu de voter pour son coeur d'Olivier ? Euh, Transhumain, vous désertez, ou qu'est-ce ?
En toute amitié pour tous les participants au Cormary's game !
http://francemoinsj.canalblog.com
Pour moi, c'est limpide, et tu le sais puisque tu provoques l'animal dans ton premier paragraphe : je ne vote pas, je ne me suis jamais inscrit, je ne suis pas démocrate, ou alors seulement localement. Parce que voter pour savoir à quelle heure on doit ramasser les ordures, je comprends que toi, moi, et Loanna on puisse le faire de manière égale. Mais pour définir le modèle social, la place du pays dans le monde, et autres items de Risk et Monopoly, il y en a au moins un des trois qui devrait fermer son clapet. Donc dimanche, c'est ma journée de con : je joue à la wii, et après c'est soirée Bingo avec les amis en regardant les résultats à la télé. Après, je me rachète un cerveau.
J'avais bien écrit un commentaire mais il n'est pas passé. Evidemment, je lis le premier paragraphe de ton texte comme une scandaleuse provocation à mon endroit. Comme ma réponse est censurée, j'en déduis que vos procédés, M. de Montartre, annoncent ceux de votre maître Sarkozynette. Adieu, je m'en vais! Je vous la laisse la démocrassouille ! Je remonte dans ma cabane des bois!
Guillaume, mon cher Guillaume, surtout ne crois pas ça ! Il se trouve que tes deux messages viennent enfin de me parvenir, tout comme ceux de l'OrnythOrynque (qui m'a demandé à l'instant de le supprimer car le sien venait un peu après la bataille), du Stalker, d'autres et même de moi (et que je n'ai pas remis en ligne pour la même raison)... Tous ces commentaires des derniers jours qui ne sont pas passés à cause de ces saloperies de message codé et qui se sont libérés comme par enchantement ce soir - et comme par hasard juste après le résultat de ce premier tour. Une relation de cause à effet ? J'ai entendu qu'il y aurait eu une "surveillance" des blogs plus accrue par rapport aux estimations des résultats. Je n'en sais trop rien et n'étant pas parano, j'ai du mal à le croire. Par ailleurs, c'est vrai que mon texte s'introduisait par rapport au tien et c'était moins une "provocation" qu'une interpellation. Mais par pitié, ne vas pas t'imaginer que j'ai "censuré" ta misanthropie anti-démocratique !!!!! Bien à toi.
"j'honnis les suppôts de Mammon..."
Joli le "Johnny" Transhumain !
A part ça, (encore) rien.
Patrice, ça Balance pas mal à Paris
PS : Con Juan, si on écrivait pour que vous répondiez (avec ou sans pluriel de majesté) ça se saurait - et ce n'est pas ici qu'on le le ferait. Caltez, volaille !
Bon, eh bien moi, je n'ai pas voté, comme promis.
Donc,
SARKOZY : 30. 8 %
ROYAL : 25, 2 %
BAYROU : 19 %
LE PEN : 10. 8 %
BESANCENOT : 4.1 %
DE VILLIERS : 2. 3 %
BUFFET : 2.0 %
VOYNET : 1.6 %
LAGUILLER :1.4 %
BOVE : 1.3 %
NIHOUS : 1.2 %
SCHIVARDI : 0.3 %
Bref, le retour d'une sympathique configuration droite-gauche, une extrême droite à 13 % (Le Pen, De Villiers), une extrême gauche à 10 % (Besancenot, Buffet, Laguillier, Bové Schivardi), des écolos en détresse, des chasseurs qui retourneront vite dans le sketche des Inconnus, et un centre qui donnera, les enfoirés, la victoire à Ségolène Royal le six mai prochain.
A moins que Nicolas ne pulvérise Ségolène le 02 mai, mais elle est mauvaise, la mitterrandienne.
Sinon, l'autre "enseignement" de ce premier tour, comme l'on dit, est que lorsque tout le monde vote, les sondages sont vrais.
En exclusivité, la première mesure qui sera prise par Nicolas dès qu'il aura mis ses pénates à l'Elysée : suppression des chaises pour les gardiens de musée, il faut que ces fainéants se musclent les fesses ! Et s'ils font du vélo comme le maître ils auront droit à des heures supplémentaires.
"un centre qui donnera, les enfoirés, la victoire à Ségolène Royal le six mai prochain"
Tu plaisantes ? Sarkozy va gagner, c'est couru d'avance. Royal n'a aucun charisme, tout ce qu'elle sait faire c'est se poser en victime. Elle va se faire exploser lors du débat télévisé du 2 mai. Au mieux, elle limitera les dégâts, mais cela ne suffira pas à draguer les électeurs de Bayrou.
Quand les Français se déplacent massivement, ils votent pépère. Ce premier tour est plutôt décevant. On attendait des orages et on a eu droit à un petit crachin d'eau tiède. Il n'y a plus qu'à se saoûler, comme dit Soral.
Pidiblue, tu crois que Sarko fournira des matraques aux surveillants d'internat, quand il sera élu ?
Bon, sinon je suis assez d'accord avec Sébastien : je vois mal Royal gagner ces élections. Franchement, qui a pu suivre jusqu'au bout hier soir son discours sans bâiller ? Et puis Sarko propose quelque chose, malgré tout, alors qu'elle ne propose que d'être la candidate anti-sarko... "Votez à gauche parce que la droite c'est le fric et les flics", hum ! Vaste programme. J'ai le coeur à gauche, pourtant, mais j'attends une gauche qui propose autre chose que du Chirac light.
Des matraques électriques - des taser - bien entendu, parce qu'on n'arrête pas le progrès à droite et puis il faut faire marcher l'industrie !
Le gouvernement a tout prévu, on t'enverra faire un stage commando pour le cas où il y aurait des émeutes dans ton dortoir.
Dieu et la France vous entendent les gars ! Mais soporifique, pénible ou casse-couilles, Ségolène va rameuter vers elle tous les "TSS", dont, me semble-t-il, les électeurs de Bayrou constituent la majeure partie. Sans compter les sarkophobes de droite bien plus nombreux que les royalophobes de gauche. Et que comme l'a dit je ne sais plus qui, ce second tour risque de se transformer en référendum anti-sarko.
Quant au duel du deux mai, si Ségolène est mitterrandienne jusqu'au bout, elle risque de le faire passer pour un énervé - même s'il la domine intellectuellement. Evidemment, je rêve de me tromper.
Tiens, y a Pierre PidiDriout qui traîne...
J'avoue que j'ai l'impreesion d'avoir raté une soirée super chouette...
J'ai voté Ecologie et Consternation, car en fait cette election m'a quelque peu emerdé. Notons, j'avais autre chose à faire... Notons aussi que le seul vote "utile" est le vote tout court, et là, pour me joindre aux hossannas (ca s'écrit ainsi?), on a gangé... la bonne vieille retours à l'ordre, Avec de nouveaux visages.
Vive la république Nationnale et Socialiste.
On se parle à lafin du deuxième tour?
FSM
La question est : Ségolène Royal a-t-elle le monopole du coeur ?
Au fait Pierre cela te dirait de faire un petit tour à Abu Dhabi pour quelques mois, on a besoin d'un accompagnateur pour des Rubens qui vont aller éduquer les musulmans du coin ? - Pierre tu es Pierre et sur cette Pierre je referai mon musée.
Bonjour Montalte, Merci d'avoir effacé ce message qui était en fait la première version de celui que vous aviez recopié, qui n'avait donc en effet plus d'objet. Petite précision à propos de la notion de Mystique de Péguy : il ne s'agit pas d'une aspiration à une forme ou une autre de théocratie, d'un contenu nécessairement religieux, c'est simplement un autre nom pour idéal politique, qu'il oppose dans "Notre Jeunesse" à la notion de Politique, entâché d'un sens intinsèquement négatif. Il y a sans doute là une impasse : comment mettre les mains dans la marne et rester fidèle? On laisse le sale boulot aux autres... A nous la conscience immaculée, aux autres les compromissions avec le réel... Je suis bien conscient de cette facilité d'autant plus quand, précisément, on a le confort de proférer de telles idées. C'est un peu comme les journalistes de Libé et les Inrocks qui jouent les résistants... On jugera tout cela au feu de l'épreuve. Vous reprendrez bien un Pastis et des petites olives? :):):) Bon sinon, il semble que vous n'ayez pas été le seul "fervent"! J'ai tendance à penser également que Sarkozy part assez favori.
Comme vous dîtes quand tout le monde vote, les sondages sont exacts, mais cela n'aurait-il pas une autre conséquence : rappeler que la France n'est pas un pays majoritairement de gauche? Si c'était le cas, quel évènement qu'un président si peu français, dans tous les sens du terme! Cela me semble très révélateur de l'évolution de notre époque, ce glissement irréversible vers la dissolution mondialiste, la disparition de l'identité - quel paradoxe en effet que quelqu'un de si peu enraciné défendre (prétendument, pour ma part je n'y crois pas une seule seconde) cette notion ; mais il est vrai que l'identiré républicaine est une non-identité, l'homme-nouveau une chimère. Mais comme le dit JMLP, Sarkozy sera avant un consul de Bruxelles (en plus d'un agent-double de Washington). La diabolisation de Sarkozy ne va pas marcher. Le réservoir de voix de gauches semble congru... Je ne vois pas 50% des électeurs de Bayrou voter pour la fille - je ne suis pas si sûr que cela soit un argument d'ailleurs que cette féminité, et notamment dans l'électorat féminin...
Et voilà que le nabot Nicolas devient super sympa, soucieux de la dignité du débat... Il ressort de sa casquette les ex-Udf félons aux dents longues... Et Royal qui refusait une alliance avant le premier tour avec le Béarnais, lui tend la main! Êtes-vous au courant de cette rumeur qui voudrait que le Ministère de la Culture disparaitrait en cas d'élection de Sarkozy? Ca ressemble à de la désinformation mais je crois bien qu'il y a réelllement un projet d'au moins remanier, rebaptiser...
Pour finir cette citation prise sur le blog de Arnaud Le Guern http://braconnages.blogspot.com/2007/04/nicolas-le-petit-est-un-encul-2.html : "Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes."
Mais peut-être a-t-il dit le contraire dès le lendemain?
.
Faire "littérature ancienne"...? C'est nouveau ça ( à moins que pour Sarko, ça ne signifie tout bêtement : bouquins du siècle dernier... )
Par ailleurs, c'est bien connu : les mathématiques, elles, mènent à plein de carrières, hein.
Patrice, sancta simplicitas !
Je ne me suis pas trompé au premier tour. Je ne faillirai pas au second. Nicolas laminera Ségolène car les français dans leur immense majorité veulent un passage à l'acte pragmatique et ne supportent plus la névrose compassionnelle dans laquelle les médias les ont embastillés depuis 20 ans. N'oublions le talent du magyar qui ne manquera pas de recentrer sa campagne avec un humanisme dont il est loin d'être dépourvu. Je revoterai pour lui avec grand plaisir.
Raphaël, tu dis cela par solidarité entre buveurs d'eau !
"Si c'était le cas, quel évènement qu'un président si peu français, dans tous les sens du terme! Cela me semble très révélateur de l'évolution de notre époque, ce glissement irréversible vers la dissolution mondialiste, la disparition de l'identité - quel paradoxe en effet que quelqu'un de si peu enraciné défendre (prétendument, pour ma part je n'y crois pas une seule seconde) cette notion"
Et c'est vous qui m'accusiez de consanguinité, mon cher OrnytOrynque, vous pour qui en effet, comme le disait Le Pen, Sarkozy n'est pas assez français pour incarner la France et ne fait, comme le disait Hollande, que de la captation d'héritage - et je passe sur votre "chimère de l'homme républicain". Etonnant comme gauchistes et extrêmes droitistes se retrouvent dans leur sarkophobie, celle-ci n'étant au fond rien d'autre et rien de plus commun que leur haine absolue de la pensée libérale. Joseph de Maistre + Marx contre Tocqueville !!!!! L'idéologie à tous prix plutôt que le libéralisme !
Ah la référence à Jaurès qui fait enrager les socialistes et qui n'est que du marketing pour les sarkophobes de droite ! Alors que, comme le rappelait Finkielkraut, cité par le Gai Lurron dans son superbe article,
http://presqueriensurpresquetout.unblog.fr/
c'est Jaurès qui précisément déclarait : « Je ne sais pas en vertu de quel préjugé nous refuserions aux enfants du peuple une culture équivalente à celle que reçoivent les enfants de la bourgeoisie »
Eh bien oui, Sarkozy, c'est ce magyar qui a osé s'élever au niveau de l'excellence française et qui veut désormais s'identifier à la France. Les gens de gauche devraient s'en réjouir eux qui nous bassinent depuis si longtemps avec les vertus de l'autre et de l'immigration. Sarkozy, c'est l'intégré modèle - une bénédiction pour les immigrés qui veulent s'intégrer, une malédiction pour les autres. Comme tous les nouveaux riches, il fait évidemment un peu trop de zèle mais la déliquescence est telle chez nos "enracinés" que ma foi, un grain de mentalité de premier de la classe ne nous fera pas de mal. Ce fayot nous changera de nos cancres.
Et s'il s'agit d'écrémer les cancres de nos fac de lettres, je ne vois pas très bien où est le problème. Sarko ennemi de la "littérature ancienne", la bonne blague ! Sarko, ennemi plutôt de tous ces sous-lettrés qui vont envahir les facs, se moucher dans les oeuvres de François Villon (et pas Fillon !) et devenir des "profs" qui préfèreront faire étudier à leurs élèves "Kevin et le bouclier vert" (Jean-Rémi, c'était quoi déjà ?) plutôt que Tristan et Iseult ; Sarko ennemi des corporations pseudo intellectuelles, de la fausse culture, des mauvais héritiers, du CNRS dont un prof de philo de la Sorbonne nous disait un jour que s'il était ministre de l'éducation nationale, la première chose qu'il ferait serait de le supprimer. Oui, en effet, on n'a pas besoin qu'il y ait mille pseudo étudiants au cours sur Charles d'Orléans. Et en revanche, il faut aider les manuels, les artisans et les entrepreneurs - mettre le paquet pour la majorité des jeunes. Qu'ils sachent lire, écrire et calculer quand ils entrent en sixième et qu'ils aient un semblant d'éducation civique, cela serait déjà pas mal. La vraie élite culturelle, comme d'habitude, se fera toute seule...
Quand au ministère de la culture ou sa transformation en ministère des beaux arts, ce n'est pas ça qui va menacer ma magnifique profession, voyons - et aller quelque mois surveiller L'origine du monde à Abu Dhabi, ça serait plutôt amusant mon bon Driout !
Pour l'heure, notre souci à nous agents d'accueil et de surveillance, est la menace que tous les musées ne deviennent gratuits ! - proposition autant sarkozyste que royaliste d'ailleurs. Ah l'irresponsabilité démocratique ! Car les musées gratuits, l'art pour tous, Van Gog démocratisé, quelle horreur ! Vous ne savez pas c'est vous, une bande de ploucs qu'il faut surveiller de très près pour qu'ils ne touchent pas les toiles ou bouffent leur macdo devant ! Déjà que le public des dimanche gratuits est le pire, alors là, j'imagine même pas !
J'ai du mal à te suivre mais il faut dire que j'ai beaucoup mal à suivre la nouvelle lumière du siècle Nicolas Sarkozy !
Sarkozy veut-il punir les patrons voyous et les empêcher de licencier ou de délocaliser ou bien au contraire est-il un libre-échangiste ?
Sarkozy est-il pour la culture Euro-Disney ou la Princesse de Clèves ?
Préfères-tu Harry Potter ou Le Rayon Vert ?
Je suis largué visiblement ... qu'importe, le monde va continuer à tourner ...
Le monde moderne n'est-il pas une toupie devenue folle, selon l'adage de Chesterton ?
Vous comprendrez au moins cela, Driout (toute la phrase n'est-ce pas, pas seulement le second adjectif...).
Ah, si vous saviez comme je ris : les socialistes (je n'ai pas encore fait le nettoyage de printemps, j'en fréquente donc un ou deux, d'une mauvaise foi peu commune...) sont à cran et tirent une gueule de trente mètres de long, reniflant probablement (eux qui ne sont pourtant pas des chiens de... race) leur prochaine déconfiture...
Et puis, le prochain siècle sera lui aussi le siècle des mains : voilà de quoi réconcilier haute poésie (Rimbaud, pour les nuls) et artisanat.
Je me trouvais, dimanche soir, dans un bureau de vote du 16 arrondissement, occupé à compter, recompter et encore recompter les scores des différents candidats : ceux de Sarkozy ne sont JAMAIS en dessous de 80%.
Impressionnant.
Tiens, on ne lit plus trop messieurs Serge et Olivier ici, dommage...
Olivier, non... Ne me dis pas, déçu par ces résultats... éloquents, que tu es parti t'installer sur la planète Mars...? Tout de même... Mauvais choix, elle provoque selon Dick de dangereuses lésions cérébrales...
Allez, reviens, tu n'en as que pour 5 petites (et trop courtes) années...
J'ai remis en Une du Stalker l'excellent papier de Germain Souchet sur la... pardon, sur Ségolène Royal, déjà et future perdante.
Cher Slothorp, la démocratie représentative n'a jamais prétendu laisser Loana décider d'un axe stratégique de la France. On est pas chez Platon. Loana décide, au même titre que toi, quels seront les hommes et femmes qui en décideront à notre place. Et, pardon, mais je ne suis pas sûr que toi et Montalte, ou moi, serions beaucoup plus avisés que Loana. Quoi ? Tu es expert en affaires internationales ? Tu es économiste de métier ? Alors, quoi ?
En revanche, Loana et toi êtes parfaitement capables, il me semble, de déterminer si tel ou tel candidat est plus à même de remplir ses missions. De mieux répartir les richesses tout en maintenant la France à un niveau compétitif. Ou, à un niveau plus personnel, plus trivial, s'il est plus à même de remplir ton compte en banque, ou celui de ton cousin goldenboy, ou celui de ton oncle ouvrier. Les anars et leur refus de voter en général, je les comprends, mais ce refus spécifique du scrutin universel pour les présidentielles, pas vraiment... D'autant que, du choix du Président, dépendra aussi la marge de manoeuvre de ta municipalité... Faudra que tu m'expliques.
Ne me dites pas Olivier que vous croyez à ce que vous écrivez sur Loana !
Cette potiche gonflante qui doit se concentrer pour déchiffrer un Pif Gadget serait apte à la décision politique ? Première nouvelle. Il vrai qu'avec l'effet Lazare provoqué par le Sourire tout est possible mais tout de même.
En lien, petite suggestion de fond musical à toute cette affaire : ça calmera les nerfs (de boeufs), sinon les moeurs !
"La vraie élite intellectuelle se fera toute seule, comme d'habitude"... une habitude qui va continuer de se perdre, justement, comme crèveront sous les coups du "Chevalier au bouclier vert" (sic) ou de Khonnar le Barbant (pardon, PP..) la reine Yseult, la Princesse de Clèves et Geneviève de Brabant. Car, pour qu'il sorte jadis des champs et des villages un Bayrou, un Pompidou, il a toujours fallu traîner une masse de cancres, majoritairement de famille bourgeoises, troupeaux d'ânes et d'oies qui n'avaient jamais faim ni soif mais faisaient exister les sections, avant de décrocher leur bac péniblement vers 20 ans et d'hériter de l'entreprise paternelle...
Mais je vous parle d'un temps, etc.
Patrice, Une journée au Museum (pour pas un penny)
PS : "Vous ne savez pas c'est vous, une bande de ploucs..." Trop beaux vos lapsus clavieri, il faut les garder !
Nous vivons aujourd'hui dans une démocratie de type "représentative" : le peuple ne décide de rien, sauf de qui décidera à sa place.
Avec Ségolène, la démocratie est "participative" ; c'est-à-dire que le peuple continue de ne rien décider (jusque là, pas de changement) sauf qu'on l'invite à des réunions pour le lui dire...
Cher Transhumain,
Je ne crois pas que Loana puisse avoir un avis sur les capacités des différents prétendants. Peut-être leur costume (non, même pas). Sinon, je suis un peu économiste, de formation. Mais pas de métier. Un peu juriste, aussi. Et alors ? Ben rien. En fait, je ne suis pas à même de décider qui est le meilleur candidat. Il ya des élites pour cela (j'aime l'ordre, je ne suis pas anarchiste), et bien qu'elles dirigent, je ne vais pas leur donner ma voix, ni un bout de ma souveraineté. Et si leurs décisions me posent un problème insurmontable, alors je choisis la dissidence. Au moins, je ne me suis pas fait désubjectiver-resubjectiver par le pouvoir. Les gogoleries télévisuelles à haut spectacle ajouté font croire à l'élécteur que sa vie dépend d'un homme, et il se prend de passion pour la grande loterie démocratique. Moi, ça m'amuse, j'adore les débats, mais pas plus. Par contre, le ramassage des ordures, ça c'est du palpable, et Sarkosy ou Royal n'y changeront rien.
Sinon, Pierre, je n'ai jamais vraiment cru que tu me censurais. Je sais bien que tu adores les débats animés.
Cher Samuel, ne parlez point d'Effet Lazare, mon cher Olivier va directement embrayer sur Frank Herbert...
Et là, il est incollable et beaucoup plus redoutable que sur ses pronostics politiques...
Ah oui, dans ma société de Bourse, l'un de nos sales (prononcer à l'anglaise, hein...) traders est sorti avec Loana et l'a photographiée : inutile de vous dire que je dispose désormais de clichés qui pourraient arrondir mes fins de mois si je les vendais à Choc ou Voici...
Quoi ? Loana pourrait être ministre de la Culture du gouvernement Sarkozy ? C'est ça que vous êtes en train de dire ou j'ai sauté une ligne ?
"Je me trouvais, dimanche soir, dans un bureau de vote du 16 arrondissement, occupé à compter, recompter et encore recompter les scores des différents candidats : ceux de Sarkozy ne sont JAMAIS en dessous de 80%" dixit Juan Asensio, ce monsieur que le monde nous envie presque autant qu'Enrico Macias ou Eric Besson.
Où l'on apprend que l'un des plus grands martyrs de ces temps tristement et multiculturellement modernes (car il ne faut jamais oublier son alter-ego, le pauvre Dantec, qui est occupé depuis maintenant plusieurs années à nettoyer le saloon d'à côté), que le sombre marcheur aux yeux cernés, que le médecin légiste libidineux, que l'accoucheur de la plus grasse littérature de droite du 21ème siècle, que l'éternel provocateur, dissécateur, imprécateur, que celui qui fait peur aux poules et aux enfants va donc, comme un gamin, compter un par un les bulletins de son petit maître à penser, à l'instar d'un ado collectionneur de cartes Magic ou, disons la chose comme elle est, d'un fieffé petit branleur autosatisfait.
Et où l'on apprend également que Sarkozy cartonne dans le 16ème. A part ça, la lutte des classes, la détermination des idées des uns et des autres en fonction de leur appartenance à une classe sociale et de leurs intérêts de classe, ça n'existe pas, ça n'existe plus, c'est une ineptie, et puis surtout c'est vulgaire, caca, méchant et pas beau (dans cette dernière phrase se trouve résumée la quasi-totalité des papiers "politiques" de Trinita - ah oui, vous ne trouvez pas que Juan lui doit beaucoup, question look?..)
Où l'on apprend aussi que Juan n'est jamais de mauvaise foi. Il prend le tas de bulletins "Sarkozy" et il les compte et recompte. A la fin, il y en a toujours autant, c'est-à-dire beaucoup, et il n'a toujours pas compté les bulletins des autres candidats. Vous me direz : mais si, il les a bien comptés, puisque selon lui Sarkozy fait 80% ; à qui sont les 20% restants? C'est ne pas savoir que Juan compte aussi mal qu'il lit. Ah oui, pour sa gouverne, Sarkozy a fait précisément 64% dans le 16ème, et non 80%. Dans le 20ème, qui compte 15.000 électeurs de plus que le 16ème, Sarkozy fait 23% et Royal 42%... Il est vrai que cet arrondissement compte un nombre faramineux de pauvres qui sont ou bien mal habillés ou bien pas lavés ou bien musulmans et même, parfois - Dieu du Ciel, protégez-nous! -, les trois à la fois.
Détails, bien sûr, que tous ces chiffres, quand c'est l'intuition grandiose, la pose de prophète incompris, la prose grandiloquante qui seule compte. Le Stalker se balade dans un bureau de vote du 16ème et déclare aussitôt aux caméras imaginaires et à ceux qu'il traitait hier encore de gros beaufs que Royal va se prendre une grosse baffe électorale.
On appréciera néanmoins - ou pas, si l'on est consanguin - le virage à l'extrême-gauche de M. Asensio, quand on se rappelle certaines de ses complaisances vis-à-vis de certains groupuscules bien éloignés de l'idéal du "vivre ensemble" qui, soit-disant, anime Al Capone... nous voulons dire, Nicolas Sarkozy.
Pour qui nous votons, Montalte? Cela dépend (nous sommes plusieurs) mais on peut savoir pour qui nous ne votons pas en allant jeter un oeil sur notre site qui - grâces soient rendues au Ciel - accueille depuis peu une livraison de nouvelles bien frêches.
Rassurez-vous Montalte, je n'ai aucune intention de dénier à qui que ce soit, fût-il Internationaliste jusqu'à en devenir invisible d'irréalité, fût-il Falasha par la mère, homme bleu des Sables par son père, cro-magnon unijambiste, voire plante, ou même insecte, le droit inaliénable de devenir président de la Présipauté! N'est-ce pas inscrit dans le grand scrabble en porcelaine qui tapisse le Métro Concorde? Au contraire, je crois que plus l'heureux élu sera éloigné de ses racines, moins il sera suspect à l'Empire du Bien et plus il correspondra précisément au profil de poste, à la chimère citoyenne et universaliste...
De Maistre, je serais plutôt Xavier que Joseph, il est vrai toutefois que l'homme sans passé se caractérise nécessairement par un imaginaire amputé, même si sans doutes, par compensation, il est acculé à une certaine créativité, enfin j'imagine plus que je ne constate... Pour voyager autour de sa chambre, il faut d'abord habiter une maison qui ait des fondations... Mais attention je ne réduis pas l'homme à son terroir, loin de là. La Grâce transcende tout cela ("Il n'y a plus ni juif, ni grec, etc..."), il y a le noyau divin... Je ne suis pas idolâtre, ni de la nation, ni de la race! Pour autant, je ne les balaie pas d'un revers de main...
En fait, si je reparlais de la dimension (non)-française du personnage, c'était en écho et à votre argument qui voulait que - c'est vous qui le disiez - ses origines seraient un des facteurs de la défaite que vous lui prévoyiez... Or je ne crois pas. Gregory Protche (un autre renégat Nabien!!!) pensait comme vous je me rappelle dans un numéro de L'Imbécile de Paris, notamment sur sa judaïté (imaginaire) : Sarkozy ne gagnerait pas l'élection car tout le monde est persuadé qu'il est juif - et vous encore apparemment... Dans le cas de DSK ou Fabius, peut-être, mais Sarkozy est moins marqué quand même.
Mais revenons justement à Sarkoseille. Que nous propose-t-il de concrêt - je veux dire en dehors de se faire tatouer son code-barre génétique et le symbole de l'euro-dollar sur le front - pour exalter sa prétendue fierté d'être français? Dîtes le moi, ça m'intéresse. Même s'il pensait ce qu'il dit, il n'y a plus rien de tout cela cher Montalte! Il n'y a plus de bases! Les drapeaux et la Marseillaise, tout le monde s'en contre-tamponne (moi le premier), c'est de l'évidé, du creux... Plus de contenu...
Et expliquez-moi, en revanche, quel est le sens de donner le droit de vote aux étrangers? Ne me dîtes pas que c'est pour mieux les intégrer, sinon je vais finir par croire que vous croyez vraiment TOUT ce que dit Iznogoud...
Pour la culture enfin, expliquez-moi aussi, si l'on se place dans la seule perspective de l'efficacité, dans la culture du résultat, comment certaines matières vont-elles survivre, comme le Grec, ou même ne serait-ce que l'allemand? Et alors dans cas cas là, comment l'élite culturelle ne serait pas, peu ou prou, forcément issue de la bourgeoisie? C'est là où je ne comprend pas que vous tombiez dans le panneau Montalte, vous qui savez pourtant débusquer les fausses oppositions, les manipulations rhétoriques! On peut tout à fait lutter contre les faux intellos qui encombrent les facs, sans que cela signifie jeter aux orties tout ce qui n'est pas immédiatement rentable... Or, sous couvert d'un discours qui joue d'un ras-le-bol légitime, Sarkozy arrive à légitimer, par un mécanisme pourtant fort éculé : "Si vous n'êtes pas pour les fainéants d'étudiants attardés, c'est donc que vous êtes pour la supression des matières qui n'intéressent personnes - à part quelques intellos snobs?". Tout est à ce diapason, manipulation du discours, le raccourci qui élimine toute subtilité. D'ailleurs, vous avez du le remarquez, très très souvent Sarkodzila emploie des tournures interrogatives fermées, typiquement piègeuses...
C'est pourquoi, mais vous ne vous en cahchez pas, je pense qu'il y a une forte dimension affective dans votre, beaucoup plus qu'intellectuelle.
Bien à vous.
Rendez-nous l'Abbé Mixomatose en personne, le frère convers Sclérose est moins drôle (un peu quand même)! Un peu trop appliqué sur le parchemin à faire crisser la plume qu'il veut planter dans certain fondement... Brotha' Machinchose? Mixomatose nous rougit en effet les yeux de rigolade (je viens de comprendre le sens profond du pseudo).
Tiens, de plus en plus con, ce pauvre lapin machinchose...
Et ses textes sombrent dans l'insignifiance et surtout la répétition grandiloquente...
Change de sujet mon vieux : si, dans les commentaires de Montalte (à peu près le seul à t'accorder quelque crédit, ce qui n'est franchement pas mon cas, tu le sais...), Baudelaire venait écrire, il n'y a pas de doute, Sclérose écrirait sur moi.
C'est qu'il me voue un amour maladif notre nabot, dressé, comme l'autre, sur des talonnettes de 15 centimètres, de vrais pics à glace...
Cher couillon, lorsque l'on est assesseur d'un bureau de vote, on se doit de compter TOUTES les voix, y compris celles de celui pour qui tu as voté en douce, sans le dire à ton cousin mononeuronal... Et, je confirme le FAIT que, dans les 4 ou 5 bureaux dont j'ai connu le résultat, dont le mien, Nicolas n'est jamais arrivé en dessous de 80%.
Cela te convient, ce petit cours de maths ? Je suis certain que tu peux t'y montrer meilleur qu'en écriture...
Mes complaisances, nabot ? Soit donc un peu plus précis mon chéri, le vague te sied assez mal, comme la précision imaginaire de tes assertions plaintives et pseudo-ironiques aussi d'ailleurs.
Et surtout Mixomatose est bcp plus méchant que Sclérose - même si je les aime bcp les Consanguins. Ils sont compétents (bien plus que moi par exemple), psychologues o combien, détergents (et comme nous en avons besoin nous les gens de droite) - bref de vrais contradicteurs même s'ils poussent la critique de la consanguinité tellement loin qu'à un certain moment on se demande si tout le monde n'en est pas, et ce faisant, perdent de l'indifférenciation politique qui faisait leur force et sombrent dans l'esprit partisan (ainsi Scoliose traitant Sarkozy d'Al Capone, on croirait entendre Jamel Debouze qui appelle ce dernier Joe Dalton, franchement, le frère, vous avez fait mieux !)
Pour en revenir à vous, cher OrnythO, ce que je ne comprends pas est que vous ne soyez pas sensible au fait qu'avec Sarkozy, la gauche intellectuelle perde de son terrain. Et que s'il ne correspond sans doute pas à votre idéal du trône et de l'autel, il met en péril l'idéologie antiraciste et soixantuitarde qui "domine" depuis si longtemps en France, il fait sauter un à un les bastions du terrorisme intellectuel - et c'est la raison pour laquelle il est l'homme politique le plus insulté et le plus diffamé : eugéniste, fou, graine de dictateur. Ils n'en peuvent plus les gôchistes d'être laminés par ce nain ! Rien que pour ça, je lui tire mon chapeau et je vote avec enthousiasme pour lui. Entre nous, n'avez-vous pas l'impression qu'il "nous" venge ?
Par ailleurs, puisque tout le monde s'accorde à dire que nous sommes dans une époque de mutation, et que la France devra de toutes façons faire avec le mondialisme, et allons-y, le métissage, le plombier polonais, eh bien, autant qu'il y ait un "homme fort" (oh là là ce que je vais prendre en parlant comme une vieille ganache des années soixante-dix) qui calme nos inquiétudes et nous fasse intérioriser sans panique cette entrée dans le XXIème siècle. Par ailleurs, si j'ai de l'affection pour Sarko, comme vous disiez, je n'en ai plus du tout, si vous me permettez, pour votre France d'Ancien Régime. Comme le disait Sacha Guitry dans ses films et Marcel Gauchet dans ses livres, la France ce n'est pas Pascal contre Voltaire, c'est Pascal ET Voltaire, c'est Saint Louis ET Danton, c'est Napoléon ET Clémenceau, c'est Barrès ET Jaurès, c'est la droite ET la gauche (or, combien de gens de droite sont persuadés que la France n'est que de droite). La France éternelle, ce n'est pas la France d'un parti, c'est la France de l'histoire de France. Et alors oui, j'ai la faiblesse de croire que Sarkozy peut en faire partie. J'ai trouvé son discours de Dijon, le lendemain du premier tour, magnifique, prometteur, et sincèrement inspiré.
Vous parliez du vote des étrangers. Voilà quelque chose en effet qui me heurte et je ne sais pas d'ailleurs où Sarko en est là-dessus (d'autant que son programme comme celui de Royal est fluctuant, et que s'il sent trop de résistance de la part des Français, il abandonnera cette proposition - c'est aussi cela la force démocratique de l'opionion). Pour autant, si l'opinion acceptait un jour ce vote des étrangers, eh bien, il n'y aurait plus qu'à s'incliner - et dans ce cas, je préfèrerai que celui-ci soit organisé par un homme dont je partage globalement le système de valeurs que par un(e) autre. Car il y a un programme et il y a aussi l'esprit de celui qui met en pratique ce programme. Et si vous voulez, je préfère un esprit de droite qui réalise un programme de gauche qu'un esprit de gauche qui réalise un programme de gauche. Je préfère un Sarkozy pour le vote des étrangers qu'une Ségolène. Et c'est pour cela que le président de la république est si important car c'est lui qui donne l'esprit des réformes (même si celles-ci sont inspirées ou partagées par le camp adverse) et l'esprit du pays.
Bref, comme dans Le Guépard de Visconti, il faut aussi prendre conscience du changement profond qui peut affecter une société. Certains se braquent contre celui-ci, d'autres sont pressés qu'il arrive, d'autres encore l'acceptent en se faisant une raison. Me voilà. Ce que j'aime dans la droite, c'est au fond son abnégation devant le réel. Le réel a toujours raison pourrait dire un droitiste non consanguin. Le passé a toujours raison lui répond un consanguin révolté. Non, c'est l'avenir qui a raison lui rétorque un sale gauchiste. Donc le prince Salina s'est fait une raison : la Sicile qu'il aimait tant n'est plus. Alors, il va voter pour les sales gauchistes (car si Sarko est pour les sales gauchistes un sale réac facho, pour vous il est un sale progressiste, non ?) Eh bien pour moi, il faut faire comme lui, il faut se faire guépard.
A propos de culture, un ami vient de m'apprendre que hier pendant son meeting à Grand-Quevilly (fief de Fabius), Sarkozy aurait dit :
"Je souhaite voir de grands auteurs de nouveaux étudiés à l'école, et oui, il n'y pas qu'Harry Potter. Même si je l'ai lu."
Ah il est décidement formidable ce Gryffondor !
Moi je préfère Clint Eastwood ou tiens même Arnold Schwarzenegger ... les grands types calmes plutôt que des petits nerveux !
"Salut ! Tu es effacé ... Hasta la vista !"
Clint Eastwood : "J'ai toujours été fasciné par les victimes, y compris dans mes films d'action, y compris dans l'Inspecteur Harry. Par la façon dont un incident a pu déterminer le cours de leur existence et les conduire là où ils ont abouti." au sujet de Mystic River.
Tu vois il a peut-être pas fait d'études mais sa pensée est nettement plus subtile que le Vizir de Neuilly-sur-Seine qui croit au déterminisme génétique ...
"Je souhaite voir de grands auteurs de nouveau étudiés à l'école"
Parce que moi et un certain nombre de mes collègues, on fait quoi ? Des claquettes ? :-)
*Celeborn
Mais voyons Jean-Rémi, il ne parlait pas de toi et des gens comme toi qui font étudier à leurs élèves Tristan, Merlin et Charles d'Orléans mais bien de certains de vos collègues qui préfèrent s'épancher sur "le Chevalier au bouclier vert".... Aurais-tu déjà la réaction corporatiste du prof qui, même s'il est le meilleur, se sent visé quand on critique ses pires collègues ???
"Nous sommes tous embarqués..." Comment le Stalker peut-il ainsi confondre les deux royaumes ?
Je n'ai pas voté dimanche dernier et je ne voterai pas le 6 mai . Un reste de culpabilité citoyenne m'inclinait vers Bayrou, le texte de Germain Souchet m'en a dissuadée .
Dimanche dernier, j'ai marché dans la campagne normande, mes vœux allaient à l'immuable splendeur du monde, à ces orchis mauve mêlés aux blancs astaires .
Tant mieux, si Sarkosy passe .
Bien entendu, personne ne résistera.
Vivement le désastre .
" A l'esprit des pauvres . Et à un très haut clergé."
Arthur Rimbaud
Disons qu'en temps que prof de français, je connais le sens de l'adverbe "de nouveau" :-)
Mais ensuite, je ne doute pas que Nicolas voulait dire autre chose que ce qu'il a dit, et qu'il s'est emmêlé dans ses adverbes ;o)
Hauteclair : qui vous dit que je confonds quoi que ce soit ? J'a parlé de transposition métaphorique d'un célèbre argument dans la sphère politique mais, croyez-moi, je rends à César...
C'est la lecture du couillonnissime mixosirupposité qui a déteint sur vous ?
Cette remarque tentait surtout de prendre le contre-pied de cette petite mode esthético-suspensive qui, systématiquement y allant de sa larme version laïque voire païenne du robinet sulpicien d'eau tiède ouvert par Jacques de Guillebon : après moi le déluge..., était incapable de nous donner une solution politique, tout du moins une proposition de solution, c'est déjà cela...
C'est que j'en ai assez du non-engagement professé par des blogueurs a priori intelligents. Ils pourront m'exposer, durant mille notes, les meilleures raisons légitimant leur non-engagement que j'y verrais toujours une forme de déficience, de lâcheté, de trouille, consubstantielle d'ailleurs à leur prose, également incolore, inodore, gidienne dans sa volonté protéiformique d'adopter toutes les causes sans jamais en embrasser aucune.
Qu'ils tranchent à la fin, ces non-lecteurs de Kierkegaard qui n'ont goûté de lui que le Journal du séducteur, oubliant que ledit ouvrage faisait partie de, n'était qu'un des moments, le premier, le plus imbécile et facile, du saut dans la foi, dans l'engagement (dans ce cas, nouvelle image, profane ou religieux...).
Pour tout vous dire et ce quelles que soient les réserves que j'émets sur l'homme Sarkozy autant que sur son action politique, Montalte a raison à la fin, bougrement raison : un peu d'enthousiasme bordel, un peu de risque, qu'importe si nous nous trompons.
Les Assis, dans cinq ou dix ans, auront toujours eu beau jeu de nous reprocher cet engagement, eux qui vont finir comme des monsieur Ouine, qui le sont déjà : oui-non plutôt que la parole célèbre, que votre oui soit un... etc.
Allons bon, puisqu'il faut mettre les points sur les i (pas grecs) et que ces graves messieurs ne lisent pas les petits cons...
"Nicolas Sarkozy ayant exprimé, en termes très vifs, son désaccord avec le fait que l’ouvrage de Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, figure au programme d’un concours administratif, Jean-Pierre Sueur l’a interpellé à ce sujet par une question écrite."
Mais bien sûr, ce doit être au nom du sarko-saint "réel" que le vent a déjà tourné...?
Patrice, salut à Kéké
Au fond comme nous le laisse entendre si bien Juan Asensio, Clint Eastwood et Arnold Schwarzenegger sont les deux plus dangereux gauchistes à l'ouest du Pecos ... heureusement Nicolas lui a les idées droites s'il les a courtes !
Affirmer devant les caméras qu'il n'y a pas qu'Harry Potter, c'est une prise de position audacieuse !...
Nicolas, le défenseur des Lettres que nous attendions tous (oui, oui, avec une majuscule à Lettres, mon cher Driout)...
Juan, je réponds à votre dernier commentaire puisqu'il m'est directement adressé. En effet la phrase que pointe avec raison Hauteclaire en début de commentaire était bien une réponse de votre part à mon absence de prise de position claire. Du moins, à vos yeux. Car, il se trouve que le choix de voter aux extrêmes, même s'il n'aboutit bien entendu qu'au chaos (mais plus vite qu'avec votre candidat) est un choix et l'on peut difficilement, sans mauvaise foi, soutenir q'il s'agit là d'eau tiède. Médiatiquement, culturellement, il sera toujours plus facile de professer un amour même idolâtre pour NS (comme n'importe quelle "tribune" ou "chronique' du Figaro peut s'en charger) que de dire, comme je l'ai fait, que le vote Besancenot ou Le Pen est honorable. Vous soutenez le texte de Montalte au nom de la phrase biblique qui vomit les tièdes, mais c'est bien dans son texte que je trouve ceci, qui est effectivement l'idéologie à la racine du soutien aux candidats homologués et indolores : "la vie est plus sécuritaire qu’héroïque ou révolutionnaire ; la vie rejette les extrêmes et c’est dans la moyenne des comportements, des situations et des idées qu’elle se niche le plus aisément"
Vous êtes dans l'action, dans la volonté, dans la décision et dans le choix. Fort bien. Vous êtes dans cette illusion. Et par là-même, vous méprisez fort logiquement des millénaires d'enseignement, de textes, de travail sur soi qui de l'Inde jusqu'au Japon, d'Héraclite jusqu'à Kenneth White, d'Husserl jusqu'à Raymond Abellio, de Rupert Sheldrake jusqu'à David Bohm (le name-dropping suffit-il ?) parlent de tiers inclus, de non-séparabilité, de complémentarité des contraires, de non-agir, de détachement.
Je ne vous reproche pas quant à moi votre engagement, votre volontarisme, puisqu'il vous sont consubstantiels, ce sont eux qui vous amènent à disséquer, souvent brillamment, tant d'oeuvres. Dans 5 ou 10 ans, comme vous le dites, je ne vous reprocherai rien, puisque si désastre il y a, ce sera bien entendu malgré NS qu'il se répandra.
Mon cher Raphaël, rien n'est petit dans tout ce qui touche Nicolas - hormis sa taille, mias chut ! on nous surveille déjà - donc il faut mettre une majuscule aux lettres à partir du moment où il s'en saisit d'autorité pour les ennoblir : "A rouge, I bleu ... voyelles je dirai vos naissances latentes ... "
Nicolas notre Rimbaud politique ...
Pour totalement abonder dans votre sens Ludovic, permettez-moi d'utiliser la fin de votre commentaire - où l'intelligence est à l'oeuvre, et non pas la seule testostérone - , car comme le disait justement Soral entre deux aberrations marquées par le ressentiment : c'est du phallus que les électeurs de Sarkozy réclament -, de l'utiliser donc en réponse à Montalte. Non le vote Sarkozy, en aucun cas ne réprésente le "Parti de la France" au-dessus de la mêlée - vous plaisantiez j'imagine. Et oui, si jamais il s'est jamais trouvé une forme politique apte à réaliser ce "tiers inclus, cette non-séparabilité, cette non-complémentarité des contraires, ce non-agir, ce détachement" dont parle Ludovic, c'est bien celle qui a précédé historiquement la Démocratie (mais là cette opinion n'engage que moi bien sûr). Et l'idée royale qui m'intéresse, qui n'est pas une nostalgie béate de décérébré, est celle de Bernanos à la fin de sa vie, qui accolait comme vous le faîtes tous les patronymes que vous name-droppez deux par deux (à l'exception de Louis-Philippe, peut-être, faut pas déconner non plus). Certes, je suis peut-être encore dans la mythologie et vous dans le réel. Mais, bien que ce fût avant tout un argument de campagne, si quelqu'un a essayer d'incarner cette France au-delà de ses divisions, c'est quand même bien plus Bayrou, toujours plus crédible que Sarkozy à Dijon (comment avez-vous pu y croire une seule seconde?). J'aurais parier d'ailleurs que vous étiez plutôt Bayrou, avant votre "venir-dehors"...
Pour revenir au sentiment de vengeance d'une droite ringardisée depuis 1968 et à qui Sarkozy rendrait sa dignité : non, non et non Montalte! C'est un tonton flingueur le petit Nicolas, tout le monde le sait. Il ne rend aucune dignité à personne, sauf peut-être à la droite saucisson, comme l'appelait Luchini. Tous ces gros bourrins qui vont pouvoir enfin laisser aller leur violence de frustrés... Qu'il y ait des gogos pour gober ses allusions à Jaurès ou à Blum - qui ne sont pas mes maîtres, vous vous en douter, cela laisse pantois... Finalement vous êtes dans une démarche beacoup plus mystique que moi, à croire les promesses de Sarkozy plutôt que de simplement considérer ce qu'il a fait (ou pas) en 5 ans le candidat de la rupture, qui il côtoie - la CAC 40 (ou pas)...
Mais cela-dit, je suis encore plus hostile à Royal, et quand je voie qu'il s'agit de faire éructer Diam's, Debouze, les Inrocks, Libé, Demorand, je cède et au-dessus de toute la vilenie d'Al Sarko, et je placerai le 6 mai - enfin peut-être - la nécessité historique de faire mordre la poussière à tous ces donneurs de leçon à bon compte... J'ai vécu presque 25 ans dans une banlieue très chaude, et il faut aujourd'hui quelqu'un qui ait le courage de frapper très fort sur la table, il faut créer une ligne de partage claire ("Est-ce que vous voulez vous intégrer oui ou merde?" Et si oui bien sûr alors il faut garantir une égalité réelle). Sinon, karcher. Et le mot de racailles est un euphémisme par rapport à tout ce que j'ai pu observer de très très près en banlieue. Quand j'entends quelqu'un qui accuse Finkielkraut de fascisme lorsqu'il qualifie de "barbare" toute la saloperie dont il est question, je sais tout de suite que j'ai à faire à quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle. Discutez un peu avec le premier flic de banlieue venue... Cela-dit la racaille n'est pas une génération spontanée, elle est bien née de quelque chose... C'es tcompliqué, il y a une somme de déterminismes à ne pas oublier quand même... Mais on peut chercher à soigner les causes, en étant intrîtable avec les conséquences... Au moins avec Sarkozy, on peut espérer que cette ligne de partage - contrairement peut-être à ce qui se serait passé avec Le Pen - serait respectée - mais bien sûr pas pas au nom d'une idée noble, un peu transcendante, même celle par exemple, un peu basique, de Nation, ce sera le fric, la caillase le dénominateur commun. Età, Sarkozy va-t-il agir en profondeur? Au moins le fait qu'il ne cherche pas actuellement à tailler des Saint-Claude aux cents-tristes, est un bon signe. Mais la discrimination positive - qui ne respecte plus la ligne de partage - par excès et non plus par défaut? Le vote des étrangers? Vous vous contentez d'une inquiétude vague? Il a dit tout et son contraire...
C'est comme, pour finir, à propos de la culture, vous le voyez bien...
Tout et son contraire... C'est peut-être ce que dans votre foi d'afficionado, vous avez confondu, de loin, avec la résolution des contraires?
A vrai dire, OrnythO, j'ai retiré Louis-Philippe pour Clémenceau, ce qui donne :
" ce n'est pas Pascal contre Voltaire, c'est Pascal ET Voltaire, c'est Saint Louis ET Danton, c'est Napoléon ET Clémenceau, c'est Barrès ET Jaurès, c'est la droite ET la gauche (or, combien de gens de droite sont persuadés que la France n'est que de droite)...."
Mais voilà que nous sommes d'accord au final ! Car si vous n'avez guère de mystique sarkozyste (mystique est en ce qui me concerne un bien grand mot et pour le coup je suis tout à fait d'accord avec Juan sur sa référence au "pari" - oui, je parie sur Sarkozy même s'il risque d'être décevant - et même si surtout je continue à penser que Royal le battra), voilà que vous parlez de "la nécessité historique de faire mordre la poussière" à vingt-cinq ans de terrorisme intellectuel, de défaite de la pensée, d'abrutissement subventionné, d'acculturation permanente (c'est pourquoi lorsqu'on accuse Sarko de ne pas aimer La princesse de Clèves alors que c'est l'ensemble des arts et des lettres que la génération Mitterrand a dévoyé, je ne peux m'empêcher de ricaner), c'est déjà considérable mon cher ! Et je suis heureux que vous passiez du charles péguysme à un peu de pragmatisme !
A propos de Bayrou (pour qui j'avais voté au premier tour de 2002), je suis d'accord avec vous qu'il aurait pu, qu'il aurait dû, incarner le parti de la France éternelle - sauf que le coup de son refus de mettre les drapeaux en berne pour la dernière visite de Jean-Paul II en France (alors que même Chevènement et Jospin n'avaient rien contre) me la fait désestimer hautement. Que lui, le béarnais catholique, l'homme de la terre et des lettres cède à une pression laïcarde et rate la dernière entrée du Pape du siècle dans notre pays révélait bien son opportunisme et son manque de courage politique. Voyez-vous, en politique, je préfère un Sarko qui affirme haut et fort l'héritage judéochrétien de l'Europe et revendique l'influence de JP II même s'il est allé deux fois dans une église dans sa vie qu'un Bayrou qui doit y aller tous les dimanches mais qui fait preuve de la plus coupable des discrétions lorsqu'on en parle. C'est bien beau de connaître tout Péguy mais si c'est pour se conduire comme monsieur Prudhomme, merci bien. Par la suite, la confusion extrême de ses positionnements et l'illisibilité profonde, pour moi, de sa "certaine idée de la France" m'ont fait prendre mes distances avec lui. Et je ne vois pas encore aujourd'hui à quoi correspond intellectuellement cet extrême centre qu'il nous vante alors que dans l'absolu, je n'avais rien contre.
Il est là le problème culturel de la droite. Nous avions avec Bayrou ou Villepin ou Giscard des hommes sans doute d'une très haute culture, nourris en profondeur par le génie littéraire, religieux et historique de la France mais qui se sont révélés dans les faits aussi peu géniaux que créateurs, aussi peu souverains que conquérants.
Et c'est vrai que lorsque Sarkozy s'est imposé, il a séduit bon nombre de droitistes en manque de droitisme. Tant pis pour sa "vulgarité" (toute relative quand même car s'il est l'ami de Doc Gynéco, il se veut aussi celui de Luc Ferry, d'autant qu'en bon méritocrate, il sait qu'en France les lettres et les arts font aussi parti du floklore présidentiel), l'heure ne sera pas forcément à la contemplation thomiste, mais au moins sera à l'action, aux réformes, à la réalité - et aussi à la purge, car, je le répète, ce qui caractérise Sarkozy, et donne l'enthousiasme de voter pour lui, est cette volonté qu'il a depuis le début de remporter la bataille des idées.
Enfin, vous risquez d'y venir, c'est l'essentiel. Arrive toujours chez l'homme de droite le moment où il se rend bien compte qu'Henry IV n'est plus et que Bonaparte est un moment nécessaire pour qu'Henry IV revienne.
Je croyais que c'était Napoléon qui succédait à Bonaparte à la mort de celui-ci le 18 Brumaire ?
Ludovic, pas tant vous que le tartineur finalement beaucoup testostéroné que moi aimant les énigmes druidiques et les racines de gui même si, in fine, voter aux extrêmes confine je le crains (et le répète donc) à un esthétisme, fût-il celui du chaos.
Mais le chaos n'arrivera pas, même pas, jamais même, en votant Le Pen : pas même une toute petite montée sur les barricades. Vous ne serez donc pas, j'ai le regret de vous l'apprendre, le futur Monsu Desiderio de la guerre civile française... Qui, d'ailleurs, montera sur les barricades lorsqu'il s'agira de défendre son choix de vote aux extrêmes ? Vous, Ludovic ? C'est bien vous qui allez venir défendre un Le Pen contre la racaille médiatico-pipolo-gauchiste ?
Allons allons, vous, ce n'est pas un reproche mais un simple constat, vous et vos amis vous contenterez de laisser agir nos amis les CRS qui ne feront d'ailleurs pas grand-chose, de crainte sacro-sainte de provoquer une bavure, peut-être une petite estafilade sur la joue gauche d'un "jeune" cagoulé et balaneur de jardinières policiérotropes, voire cogner par mégarde l'arcade sourcilière du fils de Ségolène, cheveux au vent et nouvelle icône pop et politique pour une jeunesse privée de futur (possible manchette des futurs papiers de journaleux).
De sorte donc, je poursuis ma petite démonstration, vous refusez l'action véritable. Vous la refusez de deux façons : en n'allant pas faire le ménage citoyen dans les banlieues, comme l'avait proposé Francis Moury, avec une certaine crânerie, dans l'un des fameux textes de la série Bellum civile.
Vous la refusez, cette action, d'une seconde façon, en vous engageant dans une voie qui vous désengage ipso facto de l'action politique. Et cette voie, que vous le vouliez ou pas est POUR LE MOMENT incarnée par Sarkozy, quels que soient les défauts du bonhomme, et Dieu sait qu'ils sont nombreux.
Un homme politique, c'est d'abord un gaillard qui a su saisir le kaïros. Bayrou, pourtant fort habile comme l'a très justement pointé Pierre, est tout simplement un petit bonhomme, plus petit, beaucoup plus petit que Sarkozy. Et Ségolène, la pauvre, ne connaît, en guise de vocabulaire grec, que le nom de son traiteur de voisin...
Juan, sur Kierkegaard : Bingo! Je n'ai lu que Le journal du séducteur . Désolée, je n'ai pas lu tous les livres, c'est sans doute pourquoi --- ce n'est pas que je ne veuille pas -- JE NE PEUX PAS voter Sarkozy qui n'est en rien réactionnaire au sens où l'entendaient Baudelaire, Barbey, Bernanos . C'est un suradapté à la modernité dont il est le produit et l'agent, un sursinge de la modernité pour parler en Dantec . Comme les autres, il est englué dans l'étant, enraciné dans CE monde . Certes, on vote pour César, mais on peut espérer le jour où quelque aspiration à un au-delà de l'étant animera le verbe (sans majuscule) de César .
Quel risque prenez-vous et pour quelle cause ? L'alignement atlantiste ? La restauration de la valeur "travail" ? Les arrangements avec l'UOIF ? Le projet de Sarkozy est pragmatique . L'Utile, disent-ils : efficacité du travail, rentabilité, croissance, production, compétitivité, calculs ... Le travailleur entièrement mobilisé par l'étant, selon Junger . "Travailler plus pour gagner plus" et aller dans les grandes surfaces remplir son chariot de merdes ... Les jeunes prolos pourront dépenser les 200 Euros gagnés en plus, dès le vendredi soir, en alcools et cannabis, dans leurs "fêtes" .
Je ne suis pas dans le OUI-NON ouinien, (j'étais sûre que vous alliez faire cette remarque), je m'engage pour un NON à une démocratie qui n'est que le simulacre de la démocratie, engagement, effectivement, qui relève de l'objection de CONSCIENCE, de la scission plus que de la dissidence . Je refuse de m'aligner sur ces "roués pour le confort" dont parle Rimbaud , à tant d'Euros pour tant d'heures prises à la lecture et à la pensée . Rimbaud, encore, dans Démocratie : " (...) la crevaison pour le monde qui va. C'est la vraie marche . En avant, route!"
Je ne suis pas sûr que Bonaparte fera beaucoup pour Henry IV, il risque plutôt s'il franchit l'Arcole du 6 mai, de nous rebalancer dans 5 ans dans les bras de la Madone du Poitou...
J'ai dit que j'allais "peut-être" m'opposer positiviment à Royal, je ne sais pas encore. Certes j'ai beaucoup plus d'"ennemis" en communs avec l'homme des 200 familles qu'avec Madame Flamby, mais face à la nécessité d'un homme fort (prétendu tel du moins), il y a quand même - et ce n'est pas qu'une diabolisation-, les témoignages proviennent de tous bords politiques, cf. une fois de plus Macé-Scaron - il y a un vrai risque d'atteinte à la liberté de penser et de s'exprimer, ce qui serait tout de même une curieuse façon de réaliser des idéaux de droite... D'ailleurs je n'ai jamais dit que j'étais de droite...
Il faudrait selon vous se réjouïr de l'avènement d'une droite assumée en ce qu'elle solderait enfin 40 ans de culpabilisation des idées de droite, et cela pour retomber dans un nouveau terrorisme qui consisterait à devoir être clairement de droite OU de gauche...
Ce qui m'aura le plus étonné dans ce débat Montalte, c'est de vous trouvez si simplificateur... Que vous disiez je vais voter Sarkozy parce que c'es tle moindre mal dans la situation présente, pourquoi pas... Mais ce qui m'étonne, c'est le "avec ferveur".
Et puis il y a tellement de Monsieur Jourdain de la Tartine, de précieux ridicules magré eux, de Dom Juan et Doctor Sganarelle, de simples d'esprit et de petites frappes infectées de ressentiment qui vont voter Sarkozy que c'est douloureux d'imaginer qu'on puisse avoir le moindre point commun avec des gens...
Si tout travail vaut tout travail - idée centrale du projet Sarkozy - alors le business de la drogue et le business des armes vaut n'importe quel autre business.
On ne vous a jamais dit que vous étiez fatiguant, Pidiblue ?
OrnythOrynque, votre objection constituait le début de mon post : voter, c'est se simplifier la pensée. Soit on décide de mettre dans l'urne le bulletin de celui ou celle qui réduit forcément votre grand esprit critique mais qui correspond malgré tout à votre système de valeur, soit on décide de rester dans sa complexité et ses hauteurs et dans ce cas on ne participe plus à rien (à moins qu'on ne vote Le Pen en cachette, c'est-à-dire qu'on ne passe de la simplification au simplisme et qu'on se retrouve à la cour des miracles).
Quant à ma ferveur (qui n'est d'ailleurs pas la même chose qu'une simplification), oui, en effet, Sarkozy me semble le candidat de droite le plus apte à redonner une certaine espérance en la politique et en tous cas le plus intéressant de ma génération. Certes, nous verrons ce qu'il fera, peut-être bcp, peut-être rien, peut-être le contraire de ce qu'il promettait, mais comme pour l'Europe, oui j'ai choisi d'y croire. Par ailleurs, la posture anti-moderne bloyo-bernanosienne m'a toujours fatigué - et au bout du compte, Ludovic a bien eu raison de me mettre parmi les "modernes". Je vais me mettre un de ces jours à Montaigne, moi.
Claire, j'ai lu il y a quelques mois que Dantec avait dit qu'il voterait De Villiers au premier tour et Sarkozy au second...
Mon cher Pierre,
Mais moi je ne fais pas le finaud c'est peut-être pour cela que je suis fatigant !
Allez je vais vous laisser faire une bonne sieste jusqu'au 6 mai, le 22 avril a visiblement éreinté les méninges des vrais hommes.
Montalte, je ne sais pas à quelle Claire vous vous adressez . Pas à moi, en tout cas . Je ne m'appelle pas Claire . Je signe Hauteclaire ( Stassin, si vous y tenez !) Je ne me sens donc pas concernée par votre rappel à l'ordre dissimulé sous la référence à Dantec . J'aime l'œuvre de Dantec . Je n'ai AUCUN maître à penser .
Petit rappel pour amateur de druidisme en 3 000 folios de papier (bien évidemment) recyclable : voter, c'est accepter justement que le pire crétin de la terre ait fait le même choix que le vôtre.
Je suis donc content, voyez-vous, que notre chère démocratie me donne, d'une aussi belle façon, la possibilité de me trouver à moins de 20 centimètres d'un pédophile, d'un homoseuel notoire ou refoulé, d'une putain, d'un putain qui se rêve sainte, d'une sainte authentique même, dsquels je ne saurais rien.
Vive donc la démocratie (euh, je plaisante...) puisque nous voici à l'ère des foules.
Descendez de votre tour de verre aussi transparente qu'une polissonnerie ésotérique Marsupilami : un peu de simplicité vous fera le plus grand bien, loin des amphigouris crypto-cryptiques parce que, voyez-vous, les douves de Rennes-le-Château sont asséchées depuis des siècles...
Hauteclair, je suis d'accord avec vous (ai-je dit que j'aimais Sarkozy ? Cela devient pénible à la fin de devoir se répéter...) mais j'en ai un peu marre, ces derniers temps (pour ne pas inverser la place de l'adjectif), d'attendre le Saint-Esprit.
Donc, puisqu'un Cosaque se montre, et que, ma foi, il est près à couper certaines têtes éternellement insatisfaites alors qu'elles ont engraissé, depuis des lustres, aux frais de la princesse, je saisis l'occasion.
Je vous dirai dans quelques temps si je suis déçu ou pas : probablement, et alors ?
J'entends les jérémiades des pucelles qui s'effraient de ce que ce nabot sous Prozac risque de faire à la Cuuuuuuuuuuuulture !
Diable... Mais eux, ai-je envie de leur demander, que font-ils donc pour la servir cette culture ? Rien de plus qu'un petit blog filandreux où il s'agira de commenter l'exergue de La princesse de Clèves ? Magnifique, quel beau boulot...
Puis je vous l'ai dit : la gauche française, je la vomis. Je vomis surtout son extraordinaire mauvaise foi, sa bien-pensance, sa moraline toujours luisante. Je n'en puis plus à la fin, ayant cru pendant longtemps, comme l'ami Maubreuil, que le Borgne pourrait faire quelque chose, ce pauvre vieux clown qui ne peut se résoudre à quitter un tréteau avant de recvoir de vieilles tomates...
J'en ai assez aussi, je crois l'avoir écrit, de voir que des tombereaux de merde sont déversés sur un type au seul motif qu'il est de droite et le dit.
" son refus de mettre les drapeaux EN BERNE pour la dernière visite de Jean-Paul II en France "...
Inconscient, quand tu nous tiens !
Patrice, pucelle (Lorraine) que l'autre croit
PS : ... car dans l'affaire Sarkozy/La Fayette, me voici : ce n'est pas une "accusation", ce sont ses propos. Mais bast ! Il propose tout et son contraire, comme chacun le voit. Difficile pour moi de mettre de la "ferveur" (à supposer qu'il m'en reste en ces temps) sous le cul d'un tiède-froid qui ne bout jamais, lui, que de colère.
Oui non Patrice. J'ai confondu avec deux histoires - celle de Bayrou refusant que l'on lève les drapeaux pour la venue de Jean-Paul II et celle de Chirac demandant en effet à ce qu'on les mette en berne à la mort de ce dernier.
Claire Hauteclairestassin, gardez votre calme, je vous prie, je ne vous agressais pas mais vous rappelais simplement les choix électoraux de votre romancier préféré.
On croit rêver : "Descendez de votre tour de verre aussi transparente qu'une polissonnerie ésotérique Marsupilami : un peu de simplicité vous fera le plus grand bien,"
signé Stalker.
c'est à mourir de rire.
le "J'en ai assez aussi, je crois l'avoir écrit, de voir que des tombereaux de merde sont déversés sur un type au seul motif qu'il est de droite et le dit." est particulièrement pouffant aussi, si j'peux me permettre (déjà on dit SOIENT déversés, alors hein, proute nananère quoi...)
Bon, ça commence à partir en vrille... La preuve que l'on a tout dit...
Pas tout, Montalte. Pas tout... Ah ah ah ah ah ah ! AH AH AH AH AH ! MOUHOUHAHAHAHAHAHAHHAHAHHAHAH !
"J'en ai assez aussi, je crois l'avoir écrit, de voir que des tombereaux de merde sont déversés sur un type au seul motif qu'il soit de droite et le dise."
sans rire (gravitude de l'heure oblige...), qui dit mieux ?
En tous cas, ça c'est drôle :
Pour le syndicat de la presse régionale, les pressions sont venues de Mme Royal, non de M. Sarkozy
LEMONDE.FR avec AFP | 29.04.07 | 09h25 • Mis à jour le 29.04.07 | 09h33
Consultez les archives du journal, tous les articles parus dans "Le Monde" depuis 1987.
Le président du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) Michel Comboul, également président du groupe Nice-matin, a une nouvelle fois démenti que son syndicat ait subi des pressions de la part de Nicolas Sarkozy pour ne pas organiser un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou, dans un communiqué publié samedi 28 avril.
"On l'accuse très directement d'avoir cédé aux pressions du candidat Sarkozy. Or ce syndicat que l'on dit très puissant n'est pas là pour intervenir dans la campagne", déclare M. Comboul, dans un texte paru dimanche dans plusieurs titres de province, dont Nice-Matin et Ouest-France.
Il explique que la demande de la candidate PS à être accompagnée de François Bayrou et des caméras de France 2 devant le forum de la SPQR vendredi matin ne pouvait être acceptée en raison des règles d'équité.
Mais "une formidable machine à désinformer s'est alors mise en marche", écrit-il. "Nous cédions" aux pressions. "La virulence de ces attaques a été très relayée, il faut le dire, de l'intérieur même du syndicat" car le SPQR "n'est pas comme on voudrait le faire croire monolithique et à droite exclusivement", ajoute-t-il.
"Oui, le syndicat a été délibérément l'instrument d'une campagne orchestrée. Non, Mme Royal, il n'y a pas eu de pression de Nicolas Sarkozy. En revanche, il y en a eu de très fortes de votre côté, exercées directement par votre équipe, et aussi par vous-même à travers vos déclarations", déclare le président du SPQR. Il réaffirme par ailleurs ne pas avoir rencontré Nicolas Sarkozy jeudi matin, contrairement aux affirmations de Mme Royal.
Le débat Bayrou-Royal s'est finalement déroulé samedi matin, organisé et diffusé par la télévision BFM TV et la radio RMC, en partenariat avec Aujourd'hui en France et Le Parisien. Canal+, qui s'était proposé jeudi, avait jeté l'éponge, arguant des règles sur le temps de parole édictées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Je sens que je vais me faire des potes :
http://findepartie.hautetfort.com/archive/2007/04/29/nicolas-sarkozy-le-fist-fucking-de-masse-considere-comme-l’u.html
Montalte, malgré tout ça va te plaire, je crois.
Mais bien sûr que ça me plaît ! Très bien torché, complètement fou et formidablement incompatible avec ce que des gens comme moi peuvent penser ! Mais quoi ? Tu crois qu'un désaccord me fâche ???? Ca me plaît d'avoir des amis nazis, pédophiles, révolutionnaires, trotskystes, consanguins, dostoïevskiens, puritains, libertins, prudhommiens, wagnériens, anti-wagnériens, proto-wagnériens, ou même fans de Lorie ! On ne s'ennuie jamais avec l'humanité !
http://www.loriefanclub.com/
Pierre, dans votre liste d'amis, vous avez oublié les stalkeriens ou stalkeristes, au choix...
Je suis très calme, Montalte, et même, je vous remercie d'avoir accueilli, parmi tous ces brillants blogueurs "pros", une simple passante ...
Mais non Joseph, Pierre doit me classer dans une ou plusieurs des catégories qu'il a mentionnées.
Et puis, pas de stalkériens, en tous les cas déclarés, ce qui me va, détestant les mouvements de foule, hormis lorsqu'il s'agit de voter pour mon bon Nicolas.
Celui-là, plus il fait peur, plus je l'aime : et il s'attaque aux soixante-huitards à présent, il n'a peur de rien !
Au fait, vous, il serait temps peut-être de mettre à jour votre blog, on ne va pas passer 100 années sur la réponse ampoulée de Sarah Vajda, si ?
Pour comprendre comment la ligue des droits de l'homme a vendu l'âme de la république : http://jean.christophe-bataille.over-blog.com/
"Oui non Patrice. J'ai confondu avec deux histoires - celle de Bayrou refusant que l'on lève les drapeaux pour la venue de Jean-Paul II et celle de Chirac demandant en effet à ce qu'on les mette en berne à la mort de ce dernier."
Non, si...
Il n'y a qu'une histoire (avec ou sans majuscule), laquelle enseigne que Bayrou a reproché à Chirac de faire mettre en berne les drapeaux français à la mort de JP2.
Comme on dit, "ça se discute" : mon curé préféré, en qui j'ai toute confiance, m'assurait alors que pour un chef d'état, ça se faisait ; depuis, j'ai constaté que ce n'était vrai qu'en cas de "relations privilégiées", apparemment pas avérées avec Hassan II ni... Jean XXIII (authentique). D'où je conclus que ça dépend surtout des intérêts du chef de l'Etat et que François avait quelque part raison dans sa rigueur, face aux fluctueurs.
En tout cas, Bayrou ne pouvait rien "refuser" (à quel titre?), seulement contester ; alors que Chirac n'a pas "demandé" mais ordonné.
Patrice, pavillon haut
PS : quant à la venue du regretté (tout étant relatif) pape, pour les JMJ si j'ai bien compris, elle n'a à ma connaissance créé aucune polémique chez les pavoiseurs ni les berniques... Et si miracle elle a fait, il resta privé.
Haha, Asensio littéralement soudé par la bouche au vit de Sarkozy. Hilarant.
Ou comment un simulacre d'énergie patriotique et libérale réussit à confondre les impuissants souffreteux et à enrôler les prétendus "marcheurs solitaires". Ce con d'Asensio, en lepeniste honteux, qui voit dans le Sarko "décomplexé de droite et vilipendé par la gauche", c'est-à-dire en fait un nouvel avatar sur lequel projeter ses propres tares. Juan, tu es toujours cette méprisable trainée opportuniste. C'est j'imagine le principal inconvénient des marcheurs-sur-place solitaires : ils sont pathétiquement prévisibles.
Voilà qui nous inspire...
... pour notre part, et concernant le Napoléon des Hauts-de-Seine dragueur de consanguins, notre analyse est réellement assez proche de celle du Transpoupin. Mais parcourir les messages précédents nous permet d'analyser comment certains consanguins vont se ranger, bon gré mal gré, derrière l'horrible petit gnome gesticulateur et réductionniste.
A trés vite, donc...
"Ca me plaît d'avoir des amis nazis, pédophiles, révolutionnaires, trotskystes, consanguins, dostoïevskiens, puritains, libertins, prudhommiens, wagnériens, anti-wagnériens, proto-wagnériens, ou même fans de Lorie ! On ne s'ennuie jamais avec l'humanité !"
dit Montalte.
Voilà qui déplairait sûrement à ce pourfendeur du "relativisme culturel" qu'est Niqueulas Sarkozy...
Autant pour moi Patrice, mais disons qu'on attendait de la part d'un béarnais catholique, et qui pouvait et pourrait représenter une droite ou une gauche chrétiennes, un semblant de sympathie pour la mort de JP II. Et que de ce point de vue, il fut fort décevant, surtout pour un type comme moi qui avait voté pour lui en 2002.
Toxoplasmose, toutes les valeurs ne se valent pas, tous les comportements encore moins, mais tous les êtres sont sacrés et comme disait l'autre, si l'on hait leurs erreurs, on chérit leur personne...
Mais regardons ce fameux débat.
22h10 : Il perd tous les duels, elle lui rentre dans le lard, et il n'a rien à répondre. Pas si combatif que ça. Elle domine indéniablement. Elle gagne techniquement et symboliquement. Et pourtant que de démagogie ! Mais non elle lui pique ses valeurs et sa rhétorique et elle est la plus forte !!! Et elle sera élue !
LA SUITE SUR LE NOUVEAU POST, PLEASE.....
ahhh, enfin ! c'est en l'observant apostropher un pêcheur (descends si tu l'oses, lui disait-il en français tutoyant dans le texte et avec une clique de gorilles à sa botte) que j'ai enfin trouvé à qui votre cow-boy pathétique me faisait penser : à feu JEAN LEFEVBRE, c'est trop flagrant !!!
En relisant cette note 5 ans plus tard... quelle déception... Comme pour celle-ci:
http://perinet.blogspirit.com/archive/2007/05/30/m-s-i.html
Bjr, moi c'est Eugenia et je viens de Marmouille :-)
Je veux uniquement vous dire que votre article est parfait.
Au moins, c'est à la porté de tout le monde. :-)
Franchement, chapeau !
à plus