10 – La dernière épopée
« L'homme qui venait de nulle part », c'est Napoléon Bonaparte, bien sûr, celui sans lequel il n'y aurait tout simplement pas de roman du XIX ème siècle. « De Stendhal à Tolstoï, de Benjamin Constant à Léon Bloy, de Byron à Balzac, tout le monde est concerné, tout le monde a une dette, nul ne songe à le nier. (...) Les Mémoires le disent : il est au fond de toutes les pensées. »
Même si « la faculté d'admirer tremble sur ses bases » avec lui et qu'on ne sait pas trop quoi faire des pestiférés exécutés de Jaffa ni de l’exécution du duc d’Enghien ni de la politique finale de l’ogre, Napoléon est la dernière épopée de l'Europe - chose que l'on ne pourra pas dire de Hitler. Auschwitz n'est pas une « épopée » alors que le pont d'Arcole, Austerlitz, la Retraite de Russie, les Cent-Jours et même Sainte-Hélène, si et ô combien !
Pourtant, le sacre, les bustes césariens, le portrait de Ingres, tout le tralala impérial – « ils restituent une grandeur d'emprunt, alors même qu'il y a de la vraie grandeur dans cette histoire. »
Avec lui, on passe du cosmique au grotesque, de la grandeur au dégoût, de l'énergie surhumaine au nihilisme. Napoléon est celui qui fait osciller la sensibilité - celle de Chateaubriand en tout premier.
Dans son Ame de Napoléon, Léon Bloy y va franchement. Si Bonaparte a une âme, celle-ci est entièrement démoniaque. Chateaubriand (et Tolstoï) le comparent aussi au diable en personne. Mais un diable flamboyant, si l'on ose dire, qui force l'admiration, qui a quand même construit des choses dont on lui est encore redevable.
Après lui, l'apaisement et la médiocrité. Les derniers Bourbon. L'impotent finaud XVIII et le grand dadais maigre X. En eux, ou plutôt en ce qu'ils représentent, la « Restauration », Chateaubriand met tous ses espoirs. C'est le temps fameux de la « Charte » - soit « la monarchie sans l'arrogance ». La tradition sans la fermeture, le catholicisme sans la crainte, l'aristocratie sans les privilèges (Fumaroli.)
Podagre et quasi-handicapé, Louis XVIII a bien compris (contrairement aux ultras de sa famille qui de toutes façons ne comprennent plus rien et ne comprendront plus rien) qu'il fallait jouer la carte familiale du pardon, de la conciliation et du bien-être social. Mais il n'a pas été assez fort. Comme son frère ainé, il a fait sa fuite à Varennes à Gand quand Napoléon s'est ramené. Encore aujourd'hui, on se demande pourquoi rien n'a été fait pour arrêter ce dernier. On avait les moyens juridiques et militaires de l'arrêter et on n'a rien fait.
En France, soit on a d'énergiques tyrans, soit on a des sacrificiels faiblards (Louis XVI, XVIII, Pétain). Notre histoire est celle des coups manqués et des malentendus. La Restauration aurait pu être la chance pour notre pays de devenir la nation la plus équilibrée et la plus souveraine d'Europe - à la place, on a eu encore des volte-face, des guerres civiles, des petits arrangements, des paix de plus en plus bourgeoises, un enfoncement dans la matière auquel ont réagi des surgissements de plus en plus radicaux. On est un peuple de pantouflards qui se guillotinent de temps à autre. « La voie des songes », formule de Chateaubriand qu'empruntera un jour de Gaulle en pleine nuit de juin 40, était autant la plus belle que la plus improbable.
Improbable peuple de France. Poires sanglantes que nous sommes.
11 – Napoléon, roman
« Pourquoi les choses doivent-elles tourner ainsi ? Pourquoi l'histoire contemporaine de la France est-elle l'histoire d'un effondrement dont Chateaubriand est somme toute le premier à détecter la secousse sismique ? Comme les volcans, les tremblements de terre traversent les siècles, par périodes trompeuses d'assoupissement. Il n'y a pas si loin des dernières pages des Mémoires au Bardamu de Céline, c'est la même route, le même voyage qui continue, droit dans les ténèbres. Entre-temps, les choses n'ont pas cessé de se déliter, de se défaire à mesure, le faux n'a pas cessé non plus de gagner en puissance persuasive. Qui pour voir cela, après le vicomte ?"
Encore une fois, c'est cette clairvoyance qu'on ne lui a pas pardonné. Ajoutez à ce pessimisme scandaleux ses non moins scandaleuses frasques (mondaines, sentimentales), le compte de notre jean foutre est bon.
« D'une certaine façon, Chateaubriand est perçu comme l'était le jeune Proust, avant de s'enfermer : un dilettante, un faiseur de phrases ayant des idées sur tout, complètement irresponsable, développant des obscénités sur l'honneur et la liberté de l'esprit » et dont la pire phrase, écrite à la fin de sa Monarchie selon la Charte, « Vive le roi quand même ! », lui aurait valu la roue en un autre temps. Chateaubriand, qu'on dit encore si opportuniste, carriériste, traitre à son camp, était en vérité le contraire du « froussard déguisé en radical ». C'est en ce sens qu'il ressemble aussi à Benjamin Constant.
On a tant reproché à ce dernier d'avoir retourné sa veste en faveur de l'empereur revenu, et deux jours après avoir écrit contre lui encore ! Mais Constant, homme de bonne volonté, inconstant par nécessité, voulait une issue. Et plus que lui lécher le cul, il a voulu « parler » avec Napoléon. En fait, il a voulu faire avec Napoléon ce que Chateaubriand avait lui-même voulu faire avec les Bourbons : une sorte d'Empire selon la Charte. Un empire sans dictature, une autorité sans outrances et surtout un arrêt des guerres continuelles dans lesquelles Napoléon, comme naguère Louis XIV, s'est perdu. Napoléon aurait-il pu se résoudre à devenir un « président de l'empire », pour ne pas dire de la république ? De toute façon, il est trop tard. Sa seule grandeur sera désormais dans la défaite, l'exil, la légende.
Et en France, l'histoire deviendra définitivement cocasse. Napoléon exilé, Louis XVIII et Talleyrand, à Gand, se concertent sur la marche à suivre. Le fameux mot du premier au second : « je ne sais si vous allez aux eaux, mais moi, je pars à trois heures. »
« Napoléon disparait des Mémoires comme il y est arrivé, de nulle part vers nulle part ». Malraux regrettera que Chateaubriand ne l'ait pas accompagné à Longwood. Quel livre des Mémoires cela aurait donné ! Sainte-Hélène raconté par Chateaubriand ! Au lieu de ça, celui-ci va à Prague saluer Charles X. C'est beau, mais comme le dit Crépu, ça tient plus du poème que du roman. Le monde de Charles X est un monde de fantoches, bal de zombies, guignol's band, aussi ridicule que la cour de Pétain à Sigmaringen. X n'a jamais été dans l'histoire - alors que Napoléon ! « Contempler le rasoir dont Napoléon se servait à Longwood, c'est comme avoir un point de vue supplémentaire sur la bataille d'Austerlitz. »
Certes, tout cela a une odeur de néant mais le néant de Napoléon va faire le roman des siècles des siècles alors que celui de Charles X n'a jamais un iota d'être.
« Ce n'est pas parce que Napoléon a été ceci ou cela, un grand capitaine ou un grand législateur, qu'il demeure dans les mémoires, c'est parce qu'aucune de ces fonctions n'épuise son apparition dans le monde. Napoléon est le Roman à lui seul pour cette seule raison qu'il est le porteur de la plus grande indétermination. »
Car le roman est l'art de l'indétermination par excellence. Bout de la nuit. Temps perdu (et retrouvé par l'écriture). Errance de Don Quichotte, d'Emma Bovary, du prince Mychkine. Fugue d'Aurora Cornu.
(Celle-ci qui m'apprenait hier soir, après avoir écouté notre émission sur Stanley Kubrick sur RC avec le cher Hugues Moreau, que celui-ci avait des ascendances.... roumaines (Stanley, pas Hugues) ! Chose que j'ignorais absolument et que Wikipédia m'a confirmé : la grand-mère paternelle de l'auteur de 2001 était bien roumaine. Dieu de Dieu !)
12 - Après l’empire
« Le monde qui commence après Napoléon, nous le connaissons, il est déjà le nôtre. C'est le monde où ne joue plus cette grandeur qui allait avec le Despote et l'humiliation de tous : elle était politiquement immorale mais elle était historiquement mémorable. L'après-Napoléon donne accès à une autre temporalité, politiquement morale, mais historiquement non mémorable. » Dit autrement, on passe de l'âge d'or injuste à la médiocrité juste. De l'épopée pleine de bruit et de fureur au monde des petits compromis, des tièdes, de ce que Chateaubriand appelle les « débris ». Plus de crimes ni de gloire, mais du bien-être et de l'intérêt. Certes, on est officiellement en restauration, mais cette restauration est déjà bien « démocratique ». On a le droit de faire du roi une poire sans craindre la roue ou le bûcher - et c'est peut-être mieux comme ça. « C'est l'odeur de la paix retrouvée. La quiétude, la fenêtre ouverte, les journaux qui s'ébrouent. »
La grande affaire de ce temps (et de Chateaubriand), c'est la guerre d'Espagne. Au congrès de Vérone, on se demande comment remettre sur son trône Ferdinand VII, monarque imbécile et ringard, bien pire que Charles X, en France, et briser les « carbonari », révolutionnaires hispaniques. Le ministre Villèle plaide pour la diplomatie, Chateaubriand pour la guerre pure et dure. La propension des hommes de lettres à vouloir faire la guerre... Celle-ci aura bien lieu mais en sera à peine une. Qui se souvient de la « prise de Trocadéro » ? N'empêche, une mini-victoire efface une grande défaite, Waterloo en l'occurrence, et Chateaubriand peut se targuer de ce succès. Pourquoi tient-il y tant ? Parce que « c'est son seul moment d'action politique qui dépasse les limites du discours. » Et même si cela paraît aberrant, il peut dire à la lettre que là où le grand N avait perdu sa guerre d'Espagne, lui l'a gagnée.
Il en fait même un livre, Le Congrès de Vérone. Sacré Chateau !
13 – En attendant les ténèbres
L'histoire se termine. Chateaubriand et Juliette de Récamier se sont trouvés et, entre deux voyages en Europe, lutinent à l'Abbaye-aux-Bois, rue de Sèvres. Juliette fait de son salon le grand salon des lettres et des idées de l'époque. Y viennent Lamartine, Sainte-Beuve, Balzac et les autres.
Mais le personnage qui retient l'attention de Chateaubriand est ce petit homme sarcastique, rusé, cynique et qui va bientôt faire parler de lui : Adolphe Thiers. Chateaubriand lui consacre cinq pages des Mémoires. Il cerne bien le bonhomme dont il dit : « il comprenait tout hormis la grandeur qui vient de l'ordre moral. » Thiers, comme le note Crépu, est en effet le pionnier qui ouvre la voie à la nouvelle politique : il est futé, cruel, bas, efficace, indispensable, sans doute indigne, mais la dignité n'est plus à l'ordre du jour. Il est temps pour René de se retirer.
« A la douce lueur de l'Abbaye-aux-Bois, Chateaubriand voit-il se lever ce monde nouveau dont l'apparition, aux dernières pages des Mémoires, figure comme un premier écho de notre Métropolis. La grande lueur totalitaire éclaire sourdement le final de l'oeuvre, une rumeur, mais qui ne trompe pas à l'oreille, comme quand on s'approche de la mer. » Chateaubriand pressent le XX ème siècle et ses terreurs à venir, et surtout celle du communisme, ce christianisme dégénéré qui fait de l'égalitarisme un nouvel esclavage - car l'égalité absolue est une soumission.
« Maintenant, quelques mots plus sérieux sur l’égalité absolue : cette égalité ramènerait non seulement la servitude des corps, mais l’esclavage des âmes ; il ne s’agirait de rien moins que de détruire l’inégalité morale et physique de l’individu. Notre volonté, mise en régie sous la surveillance de tous, verrait nos facultés tomber en désuétude. L’infini, par exemple, est de notre nature ; défendez à notre intelligence, ou même à nos passions, de songer à des biens sans terme, vous réduisez l’homme à la vie du limaçon, vous le métamorphosez en machine. Car, ne vous y trompez pas : sans la possibilité d’arriver à tout, sans l’idée de vivre éternellement, néant partout ; sans la propriété individuelle, nul n’est affranchi ; quiconque n’a pas de propriété ne peut être indépendant ; il devient prolétaire ou salarié, soit qu’il vive dans la condition actuelle des propriétés à part, ou au milieu d’une propriété commune. La propriété commune ferait ressembler la société à un de ces monastères à la porte duquel des économes distribuaient du pain. LA PROPRIETE HEREDITAIRE ET INVIOLABLE EST NOTRE DEFENSE PERSONNELLE ; LA PROPRIETE N'EST AUTRE CHOSE QUE LA LIBERTE. L’égalité absolue, qui présuppose la soumission complète à cette égalité, reproduirait la plus dure servitude ; elle ferait de l’individu humain une bête de somme soumise à l’action qui la contraindrait, et obligée de marcher sans fin dans le même sentier. » (MOT IV, GF, p 592).
Non, le vrai salut social sera chrétien ou ne sera pas. Autrement, c'est le goulag. Chateaubriand l'a vu.
14 – Le rayon vert
Comme Hermann Broch et Robert Musil furent qualifiés par Milan Kundera de « modernes antimoderne », ne pourrait-on pas qualifier Chateaubriand de « romantique antiromantique » ?
Et cela non pas tant à cause de ses positionnements politiques que pour des raisons strictement littéraires. Car enfin, on ne peut s'identifier à Atala ou René comme on a pu s'identifier avec Werther. « C'est que nous sommes ici, avec Atala ou René, explique Crépu, trop loin dans le vertige allégorique pour laisser ne fût-ce qu'un qu'une petite place au libre jeu d'une subjectivité comme celle du héros de Goethe. Un héros en vrai, quand René ou Atala ne sont que des figures que Chateaubriand manie à sa guise, comme un montreur de marionnettes. »
Et comme si celui-ci avait déjà tué (ou révélé) le ver dans le fruit. Par ailleurs, René ne se damne pas jusqu'au bout, contrairement au Childe Harold de Lord Byron, et tel que le prouve Marc Fumaroli dans Poésie et terreur. Il y a une sortie de René dans René. Encore et Fontanes (le mentor de Chateaubriand). Depuis le début meut, en Chateaubriand, la possibilité d'un apaisement, d'un équilibre, d'une conciliation, d'une conversion.
Et c'est là la différence majeure entre Chateaubriand et les Romantiques allemands qui, eux, « cherchent les voies d'une Effraction majeure, à l'écart de toute compromission politique » et qui les fait délirer sur Napoléon bien plus que les Français. « Les romantiques allemands ne pensent pas en termes de politique impure. Ils aspirent au spasme. » Rien de tel chez l'auteur du Génie du christianisme.
Si Chateaubriand est un romantique, il l'est au sens camusien, un romantique « qui s'empêche ». Ou un romantique qui a lu L'Ecclésiaste. Qui a le sens du temps, du passage, du printemps et qui se défie des apocalypses, facilités de l'esprit.
« Que la terre te soit légère », disent les inscriptions funéraires de la Rome antique. La sage et parfois grave légèreté de Chateaubriand. Et ce que lui reprochent encore les purs et durs, les radicaux, les droits dans leurs bottes, les tout d'un bloc, les connards, Barrès et Maurras en tête, mais aussi Stendhal, Sainte-Beuve, Suarès et tous ces Mickey de la droite.
La pseudo virilité guerrière de Barrès, reclus dans ses jardins sentimentaux, qui voit la guerre comme une grande BD héroïque et qui croit encore aux valeurs pour lesquelles « on plonge des millions d'hommes dans la boue et la mort ». C'est la grandeur chateaubrianienne de Céline d'avoir vu la réalité de la guerre. Et c'est encore Chateaubriand que relire Céline avant d'écrire sa trilogie allemande. La filiation existe, on vous dit - et bien plus qu'avec ces esthètes de la mort et du néant que sont Drieu, Brasiliach, Fernandez.
Bien sûr, Céline diffère de Chateaubriand ensuite sur tous les points et surtout sur celui du salut. « Un rien sépare le pur nihilisme du mercredi des Cendres », écrit superbement Crépu. Chateaubriand a vu les cendres du monde, les a même traversées, mais a vu aussi les fleurs, les femmes, réelles ou imaginaires (et qu'il a tout autant traversées, sylphides ou charnelles), et à la fin, le ciel et ses rayons verts. Tiens donc !
Gabriel Nerciat Non, Chateaubriand n'est pas un romantique qui s'empêche ; c'est un romantique qui s'exerce à la lucidité et à l'apprentissage de la vie, placée et maintenue sous l'éclairage de la mort (donc pas si loin de l'auteur de Werther, en fait). Lord Byron, lui, meurt jeune, s'impatiente devant les contradictions de la vie, et Jean-Paul ou Friedrich Schlegel n'ont pas plus de spasmes que l'ancien directeur de la Revue des Deux Mondes quand il ne retrouve plus les fiches de lecture de Pénélope Fillon dans ses archives. Crépu décidément m'agace avec son Ferdinand qu'il sort opportunément du chapeau comme le jeune Philippe Muray lorsqu'il fait la cour à Philippe Sollers pour être publié chez Gallimard (j'adore tous les livres de Muray, sauf son Céline). Je veux bien tout ce qu'on veut, mais pas qu'on m'explique doctement, avec le petit air malin des cuistres mondains, que Louis-Ferdinand et ses jeux de massacre lyriques sont plus proches des Mémoires d'outre-tombe ou de la Vie de Rancé que l'auteur du Mystère en pleine lumière, d'Un Jardin sur l'Oronte ou de La Colline inspirée. Il faut quand même savoir raison garder et se prémunir contre les affres du snobisme littéraire. D'autant que le vicomte était vraiment tout sauf un pacifiste (référence à la seconde guerre d'Espagne qui faisait l'objet du précédent statut). S'il fallait vraiment trouver un précurseur littéraire (et classique) au pacifisme prophétique de Céline, ce serait plutôt Voltaire - du moins le Voltaire qui a rompu avec Frédéric II et comprend, avant tous les autres, que la guerre de Sept Ans porte en germe plus d'un siècle de champs de bataille et d'holocaustes en Europe. Pour le reste, Atala et les Natchez, c'est surtout très mauvais, comme Stendhal le dit à juste titre. Il ne s'agit pas de romantisme antiromantique ; il s'agit d'un romantisme littérairement raté. Même les plus grands génies ne visent pas juste à tous les coups.
Pierre Cormary Alors là, nous ne sommes vraiment pas d'accord, d'autant que le Céline de Muray est à mon sens un des chefs-d'oeuvre de ce dernier (avec le Rubens), mais ce n'est pas grave ;)
Saint-Malo, samedi dernier