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Notes sur Quentin Tarantino + 18 ANS DE BLOG.

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Prétexte pour dire que mon blog a dix-huit ans aujourd'hui, autrement dit, la majorité. Bravo, mon grand.

 

Notes sur Quentin Tarantino prises ces derniers jours en vue de l'émission qu'on lui a consacré sur Radio Courtoisie, ce jeudi 04 mai 2023, dans Le Libre Journal du cinéma, animé par Pascal Manuel Heu, avec comme invités Guillaume Narguet et moi. 

 

Reservoir dogs (1992 - j'avais 22 ans.)

Le cinéaste de notre génération. À la fois jeune et vieux, geek et vintage, innovateur et maniériste, "inculte" et archiviste. DJ du cinéma qui peut citer une image, une mesure, une affiche – et celles-ci pouvant relever autant de la pulp fiction que de la culture savante. Un mélange des genres et des hiérarchies qui définit la fameuse "post-modernité". 

Mais surtout, comme le disait je ne sais plus quel bloggeur, un kiffeur.  Cinéma qui kiffe, qui invite à la jouissance pure, qui jouit de lui-même. Où tout est possible, y compris déstructurer l’histoire, sinon changer l’Histoire. Avec une jubilation gratuite (Aimer, boire et chanter, comme dirait Resnais) et aussi un sadisme rare. On torture pour le seul plaisir (la scène de l’oreille dans Reservoir). Monde post-moderne, post-chrétien, néo-païen, primitif, tribal, sacrificiel - quoique vengeur (parfois jusqu'à la nausée : dans Unglourious, la séquence où Elie Roth exécute à la batte de base ball un nazi est fortement déplaisante et nous met du côté du nazi.)

Monde où la mort n'a aucune importance. On se tue comme ça - par accident ou par caprice.

Cinéma ostentatoire.  En ce sens, l’anti Clint Eastwood (et j'admire beaucoup Clint, hein ?). Qui fait du cinéma au sens littéral (comme Brian de Palma). Et qui peut prodigieusement agacer les tenants du classicisme : trop de couleurs, de sang, de liberté par rapport au réel, trop sanguinaire et insouciant de ce qu'il montre, trop stylé, décomplexé, trop vulgaire peut-être.

Cinéma incroyablement cohérent jusqu'à l'auto-référence (mais Kubrick et Godard aussi hein ?).

Ses fameux gimmicks : le plan du point de vue du coffre de la voiture, le chapitrage des films (donnant à ceux-ci une dimension étrangement littéraire), les mêmes séquences, les mêmes traits, les mêmes histoires (dans Pulp, Uma Thurman raconte une histoire qui annonce KB), sans compter le paquet de cigarettes Red Apple qui réapparaît de film en film.

Le jeu sur la durée, le temps, les retours en arrière, les différents points de vue  - vérification d’une scène par une autre (comme dans la trilogie de Lucas Belvaux Un couple épatant cavale après la vie).

Le cinéma de Tarantino n'est pas « immersif » comme celui de Kubrick, Lynch ou Scorsese à sa manière. Souvent des images qui cassent la perception. Des cadrages qui changent comme dans KB. On passe de la couleur au noir et blanc, on revient à la couleur d’un clignement d’œil. Gros plan gênant, bizarre – qui pourrait même rappeler certains plans d'Antonioni. Qui ne relève pas de la perception normale. Il y a du trop près, du trop large, du trop grand. Ça surprend tout le temps. Ostentatoire et spectaculaire mais dans l'infinitésimal (8 salopards, cinémascope, dans un intérieur.)

Le premier plan de Jackie Brown  // Le Lauréat. Formalisme outrancier de QT qu'on peut détester ou adorer - qui crée un sentiment d'idolâtrie ou de rejet. L'anti-Clint Eastwood en ce sens (alors que très inspiré par Léone.)

Mystique des entrées dans tous ses films (Pam Grier au début de Jackie Brown ; mais aussi les hommes en noir et blanc dans Reservoir dogs ; Sharon Tate et Polanski qui arrivent à la soirée hollywoodien dans Once upon a time in Hollywood ; Darryl Hannah, « l’infirmière à la piqûre », dans Kill Bill + l’entrée inoubliable de Lucy Liu dans la boîte de nuit.)

Le plan insistant sur le genou de Bridget Fonda dans JB - sorte de Genou de Claire hystérisé.

 

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D'ailleurs, cinéma de l'hystérie au sens deleuzien : donner trop de présence à la présence, trop de réalité au réel, trop de tout à la partie - et paradoxalement, cinéma de l'irréalité pure, d'un monde autre, sinon d'une Histoire autre, "révisionniste".

// NOUVELLE VAGUE : l’insistance sur les petits détails, les mini choses de la vie, café, cigarettes, MacDo, mayonnaise, où on nous explique comment manger (comme Christine expliquait à Antoine comment beurrer une biscotte sans la casser dans Baisers volés - en la mettant sur une autre biscotte).

Conversations sans fin sur le dérisoire avec des trouées "intellos" bizarres comme l'exégèse de Like a virgin de Madonna au début de Reservoir.

Dialogues et temps dilatés (coucou Bruno Lemaire !) jusqu'à l'explosion finale. Lenteurs et accélérations.

Il aurait pu réaliser La Maman et la putain.

Sa maison de production qui s'appelle A Band Apart.

On parle beaucoup dans ces films mais on mange tout autant : le burger de Pulp (avec le coca-cola pour soulager le gosier, réplique inoubliable de Samuel L. Jackson) ; le strudel à la crème des Basteds (l’insistance jusqu’au suspense : « Attendez la crème », scène entre Landa et Shoshana.)

 

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Fétichisme des pieds, des objets (les cigarettes Red Apple, les disques vinyle - "tu n'as pas été au courant de la révolution CD ?" demande Max à Jackie quand elle met son disque vinyle sur sa platine), du cinéma lui-même (affiches partout, film dans le film : Bridget Fonda qui regarde à la télé un film avec son père Peter Fonda dans JB ; Sharon Tate (Margot Robbie) qui va voir un film avec elle dans Once upon avec la vraie Sharon Tate !).

Maniérisme assumé et décomplexé. Mise en scène ostentatoire et qui fait en sorte que le spectateur n’oublie jamais qu’il en est un. Cinéma qui se présente comme tel (// Brian de Palma), dans sa matière propre (les saletés volontaires dans l’image de Bvd de la mort, comme dans les sketches des Inconnus), les jeux sur les vieux génériques (« OUR FEATURE PRESENTATION »), les splitscreens, le film d’animation dans KB, etc. Et la déstructuration du récit, les différents points de vue sur l'histoire - pour ne pas dire les différentes versions de l'Histoire :

- Unglourious, film antinazi et révisionniste ;

- Once upon, qui "sauve" Sharon Tate et "punit" Manson et ses amis, procédé assez abject par rapport à ce qu'a pu vivre le vrai Polanski mais qui n'en est pas moins l'aboutissement de la post-modernité, du multivers, voire de la fake news. Jouissance de la fiction vengeresse qui se substitue à l'Histoire.

CINEMA DE REVENANTS.

Ressusciter les années 70, genres (kung-fu, blackploitation, western spaghetti) et acteurs (John Travolta, Kurt Russel, Pam Grier, Darryl Hannah Splash !) mais aussi ressusciter les personnages (Uma Thurman qui n’en finit pas d’être assassinée, enterrée vivante et qui ressuscite à chaque fois dans KB - et qui revenait déjà de son overdose dans Pulp.) Cinéma "lazaréen" en un sens et aussi de vengeance. Le vengeur, c’est le mort qui revient châtier, sinon changer l’histoire. Cinéma Comtesse de Monte-Cristo.

JACKIE BROWN - film très doux, "humain", avec des héros qui arrivent trop tard et qui s'en sortent (alors que les "méchants" finissent par s'entretuer.)

La chanson des Delfonics, "Didn't I Blow Your Mind This Time ?", intensément nostalgique même quand on l'entend pour la première fois. Cinéma qui crée une nostalgie immédiate alors qu'elle n'est pas forcément la nôtre, qui donne l'impression d'avoir vécu ce passé-là, années 70, Los Angeles, période satano-hippie, alors qu'il n'en est rien. Qui donne un passé que l'on n'a pas. Véritable recherche du temps perdu.

MAX CHERRY (Robert Foster), ça pourrait être moi. L'homme qui s'en est sorti, qui a tout vu, qui est secrètement amoureux de la panthère mais ne peut l'aimer pour différentes raisons faussement inavouables et qui préfère s'effacer (au propre et au figuré). "Est-ce que tu as peur de moi ? lui demande celle-ci. - Un peu" répond-il en faisant un petit geste des doigts. Il est trop tard sans doute, il a toujours été trop tard. Ils s'embrassent tout de même (et autant sur les lèvres que par les nez). Je ne connais rien de plus beau. 

 

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Le pigment de Pam Grier (qui n'est pas si belle et pourtant qui est plus que belle, très curieux). Cinéma de la lèche, s'il en est. Grain de peau en gros plan comme la crème du strudel.

OPTIMISME REVISIONNISTE.

Les nazis exécutés, les satanistes massacrés. On peut comprendre que cela "pose problème" comme on dit.

Cinéma post-moderne, post-image-temps, éthologique en un sens. Des personnages qui obéissent à d’autres codes, d’autres lois, d’autres comportements. À la limite de l’anticipation (comme dans certains Fincher). Un monde où tout est décalé, burlesque, sanguinaire, les deux en même temps, improbable, un monde d'après et paradoxalement daté.

La mise en abyme ad nauseam et qui peut se retourner contre elle-même. La scène où Brad Pitt casse la gueule à Bruce Lee (scène que l'acteur, fan de Bruce, n'a d'ailleurs pas voulu tourner trop violemment). Les idoles sont là, mais on les fracasse. Non plus philosopher mais filmer à coups de marteau.

LA MORT.

On meurt soit par accident, soit par indifférence. Les meurtres sont insensés, arbitraires : De Niro qui bute la fille parce qu’elle le saoule dans Jackie Brown ou le coup de feu qui part tout seul dans Pulp Fiction. Cinéma du tragique et du hasard. Tout peut arriver dans la seconde, "interrompant" la durée. Instantanées de violence extrême après de longs plans séquences. 

LE REEL ET SON DOUBLE (je cite Clément Rosset tout le temps en ce moment !)

Un cinéma qui remet le statut du réel en question.

On dit très souvent que on ne pourrait plus faire aujourd'hui les films des années 70 (Visconti, Pasolini, Louis malle) et on a raison. Notre époque très puritaine, iconoclaste, wokiste etc. Pour autant, il y a une nouvelle liberté qui permet de faire des films proprement révisionnistes et qu'on n'aurait pas pu faire dans les années 70 comme ceux de Quentin.

Le rapport au réel a changé. Il est permis de raconter n'importe quoi.  Et c'est pourquoi on peut détester ce cinéma-là qui porte le mensonge à un point incandescent - et en même temps, le révèle. Comme le non-être révèle l'être.

 

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Sur 8 Salopards (2015)

Le mal aimé de la filmographie et sans doute parce que le plus noir, violent, déplaisant, pas marrant, sadique (au sens justicier - la pendaison de la femme à la fin écœure et comme écœurait l'exécution de Milady à la fin des Trois Mousquetaires) et même trop long dans sa première partie avec des scènes qui se traînent, des dialogues vides, des anecdotes dont on n'a que foutre. Pourtant, l'introduction et la première scène (dans la diligence) étaient formidables. Non, tout commence vraiment avec la voix off (cinquième partie, je crois), les premiers morts et le flash-back. Après quoi, gore assuré jusqu'à la fin, mais gore signifiant, shakespearien, dostoïevskien. 8 Salopards aurait pu s'appeler 8 démons.

Film de fin du monde, d’inhumanité triomphale, de justice dégueulasse (et cela même si les nordistes ont gagné : la victoire du bien ne va pas sans séquelles) - dans un lieu abandonné par Dieu (le crucifix enneigé au début) et où le Noir (au fond, un Django vieilli) est devenu une pourriture de Blanc, lui aussi.

8 Salopards, c’est L’Ange exterminateur de Buñuel (les personnages enfermés dans la pièce) + The Thing de Carpenter (avec déjà Kurt Russel) + Rio Bravo (le western en lieu clos) et avec un petit côté Massacre à la tronçonneuse.

 C'est aussi le film de la fausse parole, du mensonge permanent, du faux - la fameuse lettre d’Abraham Lincoln que Samuel L. Jackson porte sur lui et qui lui sert à survivre dans le monde des Blancs, alors qu'on l'apprendra plus tard, c'est lui qui l'a écrite. Mais tant pis, même si on sait que c'est un faux, on l'a relit à la scène finale, histoire de se faire du bien et de mourir en paix. Après tant de haine et de sang, le faux fait du bien. Comme dans Unglourious Basterds et Once upon a time in Hollywood, l'alter-realité l'emporte. 

La parole a été donnée à l’homme pour cacher sa pensée, survivre et se donner du baume au coeur. Il n'est pas sûr que Marquis Warren (Samuel L. Jackson) ait imposé une fellation au fils du général sudiste (Bruce Dern) même si on le voit sur l'écran (un flash-back peut-être faux à ce niveau de dédoublement de réalité) comme il est encore moins sûr qu'une bande de 15 personnes rase la ville au cas où Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh fantastique) y passerait. La vérité, c'est la mort (Simone Weil l'écrit dans La Grâce), donc, le mensonge, c'est la vie.

Film politique, antiraciste ? Peut-être. J'y vois plutôt un désespoir total. Entre les juges improvisés qui pendent Daisy (remarquez les raquettes de neige derrière elle qui lui font des ailes d'ange - comme Laura Palmer à la fin de Fire walk with me) et Michael Madsen qui torturait un flic dans Reservoir dogs (dont 8 Salopards est une sorte de remake en western), il n'y a plus vraiment de différence. Oser le désespoir total (qui est l'aboutissement de l'amoralité), c'est encore résister. 

 

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 Sur Once upon a time… in Hollywood (2019)

De ce film éblouissant, sans aucun doute le meilleur de son auteur, on louera trois choses :

- l'image passée (plus que du passé), un peu délavée quoique de coloris infinis, qui dépasse de très loin le kitch auquel l'auteur de Pulp fiction nous avait habitué et nous installe dans des espaces incroyablement mouvants et signifiants. Le maniériste est devenu romantique, l'idolâtre, nostalgique, l'ostentatoire s'est fait encensoir. Dans ce film planant et nonchalant, terriblement attachant, il y a quelque chose de sacré, d'iconodulique.

- la thématique du réel et de son double : l'acteur et son cascadeur, le film dans le film (et fait de telle façon qu'on adhère au second comme on adhère au premier - formidable "western" dont on oublie un instant qu'il s'agit d'un tournage ou mieux dont on sait qu'il l'est mais qui loin d'altérer le plaisir du simulacre le décuple), le cinéma dans le cinéma (la plus belle scène dont tout le monde parle avec raison, Sharon Tate allant voir son propre film et jouissant de la réaction des spectateurs autour d'elle), la réalité alternative qu'on ne racontera pas mais qui, comme dans Inglourious Basterds, fait de Tarantino un révisionniste du bonheur ou un virtuose du Multivers.

- Le mélange des émotions où l'on passe de l'effroi (façon Zodiac) à la jubilation, de la confiance mise dans les personnages (Brad Pitt dans le camp hippie) à la crainte de l'horreur historique, de l'ironie ravageur (Bruce Lee ridicule) à la ferveur authentique (la révélation Margot Robbie), du rire aux larmes (la crise de Leonardo dans sa loge) - car oui Once upon a time in Hollywood est un film profondément émouvant. Le mouvement de grue au plan final où Rickie Dalton entre dans la demeure Polanski est bouleversant.  Quentin Tarantino est devenu humain (y compris dans les scènes ou Brad cogne des femmes).

En écoutant La Gêne occasionnée de Bégaudeau.

Le film le moins bavard, le moins dialogueux, presque taiseux, avec bcp de silence. Surtout, montrer l’époque dans son ambivalence : mort du cinéma classique, naissance du nouvel Hollywood, passage du cinéma du genre au cinéma d’auteur (Polanski).

Et pourtant Quentin est du côté de Ricky Dalton (ridicule dans son nom même) et de Cliff Booth qui sont les vrais héros de la contre-culture contre les hippies (gauchistes ?).

Coming-out populiste, droitiste, viriliste ? de Quentin (« je déteste John Ford »). Cinéma viril, héroïque (même si la virilité est aussi attribuée aussi aux femmes, femme-phallus etc.), pas d’homme déconstruit. Au contraire, supers-hommes virils, un peu beaufs. Super-hétérosexualité maîtrisée et apollinienne.

Temps distendu et dilaté au maximum (//Mektoub my love, d’Abdelattif Kechiche).

Deux jours, six mois, une soirée. Durées pures.

Le suspens narratif de Tarantino qui apparaît quasiment avant-gardiste par rapport au cinéma contemporain (Marvel) et encore plus par rapport aux séries où là il faut que mille choses se passent dans la seconde, le mouvement absolu. Alors que là, rien ne se passe. Il n'y a plus que des descriptions, des voitures, des lampions, des routes, des entrées de personnages, des pas. Tarantino filme les pas.

Promouvoir la matérialité au détriment du numérique. Contre les algorithmes, le fond vert.

Tarantino, dernier cinéaste classique susceptible de faire des succès mondiaux.

Extrait de mon mur :

Pierre Cormary - En gros, Once upon a time in Hollywood est un navet fasciste pour les gauchos et un chef-d'oeuvre pour les autres. Le Masque ne se trompe jamais 

Sophie Bachat - Brighelli n'a pas aimé dans Causeur. 

Pierre Cormary - Sophie Bachat oui j'ai vu mais pour de mauvaises raisons scrogneugneuses anti-fictionnelles d'instituteur coincé et que Neverland n'existe pas sinon je colle tout le monde.

Jacques Déniel - Nous avons vu ce jour au cinéma Les Studios à Brest le film brillant mais très vain et au fond assez ennuyeux de Quentin Tarentino "Once Upon A Time in Hollywood"

 Pierre Cormary - Non.

Jacques Déniel - Si, si vain assez ignominieux aussi dans les libertés qu'il prend avec les évènements réels (la mort d'Hitler dans" Inglourious Basterds" et ici le massacre crapuleux de Sharon Tate et ses amis par les démons de la Manson Family). Le cinéma utilisé pour changer le cours de l'histoire, c'est très prétentieux. Du cinéma d'adulescent individualiste.

 Pierre Cormary C'est au contraire très ambitieux et le rêve de tout un chacun : le cinéma comme ce qui double le réel, le fantasme, le remplace, le venge et crée une fiction alternative. Très brechtien - L'Opéra de quat'sous fonctionnait ainsi et Chaplin dans Le Dictateur aussi.

 

quentin tarantino,cinéma,once upon a time in hollywood,jackie brown,8 salopards

Il y a longtemps, un post que j'avais fait sur Unglourious, ici et dans lequel je disais à peu près la même chose qu'aujourd'hui, ce qui est toujours rassurant. 

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