LE MONDE SELON SERDAIGLE
(une recension d'Errata de George Steiner)
II - La question juive
La question nietzschéenne ayant rameutée la question juive, je remets ici le post que je lui avais consacré naguère, à partir de Errata de George Steiner, en espérant clarifier ce que je tentais de dire dans mes "perspectivismes nietzschéens". Et bien sûr, les commentaires restent ouverts... et recommandés.
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« Bien sûr que oui il y a une question juive. Seul pourrait le nier un investissement niais, ou auto-illusoire dans la normalité. La carte politique, la pléthore de legs ethnico-historiques, le patchwork des sociétés, des confessions, des identifications ethniques à travers notre globe grouille de conflits irrésolus, d’inimitiés religieuses et raciales, de prétentions non négociables à un passé légitimant, à des territoires sacrés. La condition juive n’en diffère pas moins. De façon irréductible, exaspérante, elle incarne ce que la physique moderne nomme une « singularité », une construction ou un événement hors normes, jouissant d’un privilège d’extra-territorialité par rapport à la probabilité et aux découvertes de la raison commune. Le judaïsme pulse et rayonne d’énergie comme quelque trou noir dans la galaxie de l’histoire. Ses paramètres sont ceux de « l’étrangeté » - autre notion clé de la physique théorique et de la cosmologie actuelles. »
On se demanderait ce qu’un Alain Soral ou un Dieudonné, ces « normaux niais auto-illusoires », penseraient de ces lignes écrites par Georges Steiner au début du chapitre V d’Errata, la bombe théologique, ethnique et politique de ce livre. Car enfin, considérer que les juifs sont une « question » (par rapport à tous les autres peuples qui donc eux ne le seraient pas), une « singularité » (sous-entendu qui interroge les particularités interchangeables des autres peuples – eux-mêmes risquant d’être « interchangeables » au vu de celle-ci), « un événement hors norme » (dont on a l’impression que l’auteur se retient de le qualifier de « surhumain ») qui outrepasse « la raison commune » (et pourquoi pas les droits de l’homme, la démocratie et l’école républicaine obligatoire tant qu'on y est ?), « un trou noir dans la galaxie de l’histoire » (voire un nouveau centre de l’univers autour duquel tournent toutes les histoires nationales qui d’ailleurs ne sont plus que régionales), c’est rien moins que d’accorder un privilège ontologique à cette nation - j’allais dire « l’élire » au-dessus de toutes les autres. Pour Robespierre ou pour Ben Laden, c’est un peu fort de café. Comment ? Il y aurait donc l’humanité d’une part, plébéienne, médiocre, bourrée de particularismes communs, et Israël d’autre part, aristocrate, aîné des peuples, allié à Dieu et qui figure une sorte de conscience blesséee du monde ? D’un côté les ploucs de la génétique post-divine, de l’autre, les aryens de l’Alliance ?
Pour l’antisémite, c’est-à-dire pour quelqu’un qui ne supporte pas la singularité juive et qui revendique haut et fort la ploucaillerie sang-mêlée de chacun, et donc aussi de l'Hébreu, c’est en ces termes biologico-sociaux que la « question » se pose. Il est vrai que la notion d'un "peuple élu" est une hérésie républicaine. Lui-même se clamera républicain farouche moins par amour de l’égalité que par haine de l’inégalité « supérieure » de la bande à Moïse. Surtout ne pas lui rappeler, à notre antisémite, qu'il a malgré tout du "juif" qui pense et qui parle en lui - y compris dans son antisémitisme. Son souci anti-lévinassien est de nier son héritage sémitique. Il peut bien admettre qu'il est « chrétien », mais dans ce cas c'est un « romano-chrétien », un "gréco-chrétien", voire un « celto-chrétien » comme il est de rigueur dans certains milieux d'extrême droite, mais pas du tout, au grand jamais, un « judéo-chrétien ». Cela l’embête vraiment de savoir que Jésus était juif et il se demande sans cesse si la crucifixion était une bonne ou une mauvaise chose. Qu’un peuple « errant » se dise « élu », et qu’on affirme à tout bout de champ de lui qu’il est celui de l’altérité, du visage, du lien quasi anthropologique avec Dieu, et que son rôle est d'éclairer, d'éduquer, de diviniser et même d'humaniser l'humanité, voilà ce qui le rend hyène, rat ou ou pitbull. Bref, l’antisémite est une sorte de prototype du goy, beauf brutal, nigaud sanglant, chrétien nationaliste abruti, pour qui l’ennemi public numéro un de la nation n’est pas tant « les étrangers » (comme pour le raciste primaire) que l’Etranger, cet être bizarre qui vient on ne sait d’où nous inquiéter de je ne sais quoi mais qui se garde bien, le salaud, de se mélanger avec nous - et pour nous qui nous nous mélangeons avec tout le monde depuis des siècles des siècles, cette exclusivité est intolérable. « Les Juifs, explicite encore plus scandaleusement Steiner, s’obstinent à exister contra la norme et la logique de l’Histoire, qui, même en exceptant le génocide, sont celles de la fusion, de l’assimilation, du mélange et de l’effacement progressifs de l’identité originelle. » C’est clair : le crime historique du juif, c’est de ne pas se confondre, et ce faisant, d’avoir consanguinement survécu depuis l’Antiquité. Contre toutes les raisons métissées de l’Histoire, Israël a réussi à préserver son identité, sa culture et son sang – alors que tous les autres peuples, Etrusques, Romains, Gaulois, Grecs, Egyptiens, ont disparu dans les mélanges de l’Histoire. Babylone, Thèbes, Carthage ne sont plus que de l’archéologie. Aucun descendant direct de la Rome des Césars ou de l’Athènes de Périclès. Leur langue n’est-elle d’ailleurs pas dite « morte », parlée simplement par des érudits ? Alors qu’ « on écrit, on parle, on rêve en hébreu ; la langue s’adapte à la physique nucléaire. » Malgré tous les efforts de l’Histoire à l’exterminer, Israël perdure – qui plus est sans avoir eu de terre jusqu’en 1948. Le juif, ce n’est pas l’antéchrist, c’est l’anti-métis. Sa pérennité dépend aussi du mariage inter-ethnique (l'une des questions qui taraude Steiner). On « comprend » que dans notre monde qui a fait du multiculturalisme et du mélange ethnique l’apothéose de l’humanité, cette présence insistante et exclusive du peuple hébreu soit une obscénité - scandale pour les antisémites et folie pour les cosmopolites. Aussi aberrante que la persistance invisible de Dieu que l'on avait dit mort et qui n'en finit pas de ressusciter. L’on se rappelle que pour Pascal, la pérennité du peuple hébreu était l’une des preuves de l’existence de Dieu.
Au fond, la Shoah ne fut que la tentative la plus extrême d’éradiquer Dieu de l’humanité. Cette apparente restriction ne doit pas choquer. L’Holocauste est compris comme un déicide par les juifs eux-mêmes – George Steiner allant jusqu’à écrire que « si [le Juif] devait disparaître de cette terre, la vérité, et l’intention déclarée de Dieu, la révélation du monothéisme et de la morale sur le Sinaï, seraient infirmées. Tant que survivent un seul homme et une seule femme de la maison de Jacob, aussi longtemps qu’ils peuvent enfanter, ce qui est une joie et un devoir cardinaux dans le judaïsme, Dieu est encore voisin de l’homme et de la création. » Contrairement à ce que pensent les laïcs doloristes, toujours prêts à faire du devoir de mémoire une hypermnésie mais se fichant comme d'une guigne de la cause ontolo-théologique de ce dont ils croient se souvenir, « Auschwitz est éphémère en comparaison de l’Alliance. » Or, ce que veut la morale contemporaine, c'est se souvenir absolument d'Auschwitz mais oublier absolument l'Alliance. Inconséquence d’une modernité qui accable de tous les blâmes celui qui relativise ou nie carrément le fait du camp de la mort mais qui excommunie tout autant celui qui en donne la raison anté-divine. Oui à la « mémoire » mais non à la métaphysique ! Steiner pourra s’égosiller en rappelant qu’ « on ne saurait entièrement dissocier de ses sources théologico-métaphysiques aucun aspect sérieux du problème Juif, de l’histoire et de la vie du Juif (…) et qu’en dernière analyse, c’est le théologique et le métaphysique qui informent la complication tragique des faits », pas question pour le moderne de faire du drame de l’homme un drame de Dieu. A l’antisémitisme démoniaque et conséquent des nazis s’est substitué l’antisémitisme raisonnable, laïc, tout en abstraction et en moralité, des modernes (à quoi s’ajoute évidemment le nouvel antisémitisme « d’jeun » des banlieues, débordant d'enthousiasme, plein d'avenir, et d’ailleurs relayé par l'ultra-gauche altermondialiste - mais qui dépasse ici le cadre de notre sujet). Plus que celui de Faurisson et consorts, ce refus de l’ontologie juive constitue le véritable négationnisme contemporain, et c’est pourquoi l’on suivra George Steiner sans déciller lorsqu’il écrit qu’au moins les nazis ne se s'étaient pas trompés sur ce point. « Loyalement déclarée par le nazisme, la finalité était ontologique ». Mais pourquoi le Juif ? Hors le fait d’avoir inventé le monothéisme, d’ailleurs repris par les chrétiens et les musulmans, de quel crime irréparable fut-il chargé ? De vouloir coloniser le monde ? Allons donc ! De tous les peuples de la terre, il est l’un des rares, peut-être le seul, à n’avoir jamais eu l’instinct de conquête (les « colonies palestiniennes » étant un cas à part de défense plus ou moins discutable). De toute éternité, il représente une minorité erratique qui a su s’adapter mieux que nulle autre aux nations dans lesquelles ces membres s'installaient et qui, loin de les mettre en péril, tiraient au contraire le meilleur de celles-ci. C'est presqu'un cliché que de rappeler tout ce que les juifs ont apporté à la littérature, à la musique, à la science et à la philosophie - sans compter le développement social et économique dont leur présence est toujours un garant. C’est pourquoi les "craindre" est absurde. Cherchez une dictature ou une conquête juive, cherchez même une esquisse de volonté de puissance ou de domination par la violence hors l'état d'Israël - à part le Golem, vous risquez de ne rien trouver. Il n’y a jamais eu de « menace juive » dans toute l’histoire du monde – alors que l’on ne peut pas en dire autant des chrétiens et des musulmans, ces derniers massacrant coraniquement depuis le début (cf. les post que vous savez).
Alors ? Qu’est-ce qui est insoutenable chez les enfants de Jacob ? Une phrase peu connue d’Hitler, et citée par Steiner, peut nous éclairer : « LES JUIFS ONT INVENTE LA CONSCIENCE ! » La voilà la vraie, l’originelle, l’essentielle, l'anthropologique raison de l’antisémitisme. Steiner a mille fois raison : « Ce qu’on ne pardonne pas au Juif, ce n’est pas d’avoir tué Dieu, mais de l’avoir « engendré » - CE DIEU-LA ! Unique, moral, légal, exigeant, culpabilisant. Qui nous crée et nous ordonne de vivre, et de vivre bien. Et de faire le bien. Et de souffrir si on fait le mal. Adieu le dionysisme antique ! Au placard le grand Pan ! Fini de rire dans l’humanité ! Fini surtout de massacrer dans l’innocence ! A partir de maintenant, il faudra rendre des comptes. Et pour commencer, tu ne tueras point, tu ne baiseras plus à la moindre envie, tu n’iras plus te servir chez le voisin quand il est sorti (d’ailleurs le voisin est sacré pour toi comme toi pour lui, tu piges connard ?), tu ne diras plus merde à ta mère, d’ailleurs tu ne diras plus merde du tout, tu ne passeras pas toute ta semaine à gagner du fric, tu m'en donneras un peu le dimanche, à Moi comme aux autres (qui sont sacrés, sacrés ! SACRES !!! Ca, t'as intérêt à te le répéter dix mille fois par jour), tu nettoieras les chiottes de ton âme et par-dessus-tout, tu auras un seul Dieu et tu vas me foutre à la poubelle ta putain de collection de BD porno-tellurique ! Bref, au jour d'aujourd'hui, tu deviens vraiment humain, qui souffre quand il fait mal plutôt que quand il a mal, tu aimes et tu aides tout le monde, même ceux que tu ne connais pas et toi, tu te mets en sourdine, tu fais l’exact contraire de ce que dira ton futur philosophe débile préféré, Nietzsche - Tu ne deviens pas ce que tu es, tu deviens ce que tu pourrais être. Moi, en haut, je te surveille, alors fais gaffe parce que je suis souvent très colère et j'ai la baffe facile !
Et Steiner de marquer les trois moments de la conscience juive : Moïse, Jésus, Marx. « Par trois fois, le judaïsme a soumis la civilisation occidentale au chantage de l’idéal. Quel plus grave affront ? Par trois fois, comme un observateur fou dans la nuit (Freud a même arraché les hommes à l’innocence du rêve), il a crié au commun de l’espèce humaine de se transformer en une pleine humanité, de renier son moi, ses appétits innés, son parti pris de la licence et des options. Au nom du Dieu ineffable sur le Sinaï ; de l’amour délivré pour son ennemi ; au nom de la justice sociale et de l’égalité économique. » Personne ne supporte qu’on lui rappelle qu’il a trahi son idéal. Ce sont la mauvaise conscience, le sentiment d’avoir failli à son devoir d’humain, l’oubli de l’autre (plus que de l’être) qui « structurent » la détestation du Juif. « Rien ne nourrit dans notre conscience une haine plus profonde que l’intuition, imposée de force, que nous laissons à désirer, que nous trahissons des idéaux dont nous reconnaissons pleinement (fût-ce de manière subliminale) la validité, qu’en vérité nous célébrons, mais dont les exigences semblent outrepasser notre capacité ou notre volonté. » Le Juif est bien cette flétrissure de l’humanité dont celle-ci se venge régulièrement. Naître pour un Juif est toujours plus risqué que pour n’importe qui. « Quand il engendre un enfant, un Juif sait qu’il transmet sans doute à cet enfant un legs de terreur et de destinée sadique », dit encore Steiner.
Pour un catholique orthodoxe, le respect envers le peuple élu devrait aller de soi. Si je crois en Dieu, je ne peux qu’aimer les Juifs et qu'espérer qu'un jour la Croix s'inscrive dans l'Etoile. C’est par eux que le premier contact entre Dieu et l’homme s’est fait. Plus tard, l’avènement du Christ-roi confirmera cette union de l’Un avec l’Autre. Hélas, c’est de ce mariage entre l’éternel et le temporel que date précisément le divorce entre Juifs et Chrétiens – les premiers ne voulant pas reconnaître que les seconds soient non seulement leurs dignes successeurs mais encore qu'ils propagent leur message à leur place – universalisant, si l’on peut dire, leur propre idée d’universalité. Le Chrétien comme Juif accompli, c’est en effet ce que le Juif, et George Steiner le premier, ne peut admettre. Encore qu’il ne faille pas être si définitif : l’amitié extraordinairement émouvante qui lia Steiner et Boutang ne fut-elle pas, à l’échelle de ces deux hommes, l’envie messianique de se réconcilier ? Le catho intégriste, camelot du roi, banni de l’université française, pour qui le Juif n’était rien d’autre que « le virus de la rationalité laïque et capitaliste après la « catastrophe de la Révolution Française (…) [et qui] en vertu de son rejet du Messie mit l’humanité à rançon », et le Juif cosmopolite, enseignant à Cambridge et à Yale, auteur protégé de livres polémiques, se retrouvant face-à-face, visage-à-visage, et tentant de faire rimer leur verbe ? Mais oui. Pour Boutang, la religion de l'amour ne pourra s'établir que lorsque les Juifs reconnaîtront le Christ. Mais "Lequel" ? Telle est la question. Celui d'il y a deux mille ans reconnu par les Chrétiens ou Celui qui reviendra un jour et dont Saint Paul a dit que ce sont les Juifs qui Le reconnaîtront ? En attendant, chacun discute de son abîme sans oser sauter dans celui de l'autre. Tant pis. Dieu y pourvoira. Cette aventure philosophique n'en reste pas moins exceptionnelle, autrement plus stimulante que les duos alcoolo de Deleuze-Guattari ou menthe à l’eau de Ferry-Compte-Sponville.
Ainsi les Juifs sont-ils à la fois la blessure et la dignité de l'humanité. En attendant d'en être le salut comme dit Léon Bloy. Sans eux, plus de Dieu ni de Vérité, plus de Verbe ni d'Etre, plus d'intellection ni d'humour. L'humour justement. Quelle fin plus heureuse à ce post que ce mot délicieusement philosémite d’Alain Robbe-Grillet, idéal pour tester l’antisémitisme (ou non) de son interlocuteur :
« Quand on dit que les Juifs sont partout, je réponds toujours « tant mieux et encore », car là où ils sont, je suis sûr au moins qu’il y a de la liberté et de la prospérité. »
A SUIVRE : le droit à la camelote
Commentaires
"Etes-vous antisémite ?", ça change des tests habituels de l'été : "Etes-vous romantique ?", "Croyez-vous au prince charmant ?" etc. Entre deux mots fléchés, c'est amusant de se pencher sur la question...
Je crois que pour un catholique, la question ne se pose même pas ou plutôt ne devrait même pas se poser. On a cependant parfois tendance à voir l'antisémitisme ou le sionisme partout. Cela provient d'individus qui ne savent raisonner qu'en mode binaire.
« Les Juifs ne se convertiront que lorsque Jésus sera descendu de sa Croix, et précisément Jésus ne peut en descendre que lorsque les Juifs se seront convertis. » (Le Salut par les Juifs)
Voilà le dilemme dans lequel nous nous débattons depuis deux mille ans, selon Léon Bloy. En attendant, à cause d’eux, si je puis dire, l’avènement définitif du Royaume promis par le Christ est suspendu. De là sans doute du ressentiment à leur égard, venant des chrétiens, du moins ceux qui ont gardé la foi et qui croient encore à l’intervention de Dieu dans l’histoire. C’est pour cette raison que les chrétiens étaient appelés, le jour du vendredi saint, à prier pour les "perfides Juifs", afin que Dieu les éclaire et ôte le voile de leur cœur, qui les empêche de reconnaître Notre Seigneur Jésus-Christ. Mais cette prière a été supprimée par l’Église à la suite de Vatican II, parce qu’elle prêtait le flanc à une lecture antisémite.
Si les relations entre chrétiens et Juifs se sont apaisées, la querelle qui nous sépare n’est pas réglée pour autant, elle est juste mise en sommeil. Que cela ne nous empêche pas de leur être reconnaissants d’avoir été fidèles à l’Alliance et de nous avoir précédés dans la foi au Dieu unique.
Pour le reste, on n’est pas obligé de croire tout ce que dit Steiner :
« Tant que survivent un seul homme et une seule femme de la maison de Jacob, aussi longtemps qu’ils peuvent enfanter, ce qui est une joie et un devoir cardinaux dans le judaïsme, Dieu est encore voisin de l’homme et de la création. »
Les Juifs ne sont pas les seuls à croire que Dieu est proche de l’homme et de sa création, les chrétiens également. Nous avons ceci de commun de croire que Dieu s’intéresse à l’homme (parce qu’il l’aime) et qu’il intervient dans son histoire, pour l’aider à se relever. Juifs et chrétiens sont même les seuls à croire en un Dieu proche des hommes. Cette idée est choquante pour un païen ou un musulman.
De quoi réconcilier paradoxalement les peuples de l’ancienne et de la nouvelle Alliance.
Je n'ai pas tout lu. Je reviendrai. Promis
Je partage cependant un point de vue avec vous qui me semble essentiel quand vous dîtes :
" Au fond, la Shoah ne fut que la tentative la plus extrême d’éradiquer Dieu de l’humanité. "
Le nazisme est l'aboutissement de la désacralisation de l'homme. Désacralisation inéluctable à partir du moment où il a rejeté Dieu.
Le judaïsme est insupportable aux athées parce qu'il porte le témoignage de l'existence et de la rencontre avec Dieu. Les Juifs sont les premiers témoins, les plus anciens. En les faisant disparaître on décrédibilise tous les autres.
Très cordialement
Q.
Bon! épineuse question comme toujours avec les "feujs" :o)
Je dirais, à chaud, Montalte qu'il évident que les juifs, là où ils ont pu s'installer dans n'importe quel endroit du globe, ont apporté leur connaissance et ont fait souvent avancer les choses.
Qu'ils n'aient jamais été une menace, là c’est une autre bonne question, je pense qu'il doit y avoir d'excellentes recherches historiques à faire...
Sur le pourquoi de l'antisémitisme, je dirais que ton analyse issue des réflexions de Steineir est intéressante avec l'éveil de la conscience comme principale raison à la bêtise antisémite. Mais en même temps on pourrait simplement dire que comme tout racisme c'est inhérent à l'être humain et à sa propension naturelle pour la simplicité : qu'est ce que le racisme à part prendre la partie pour le tout?
Sinon pour te donner mon point de vue sur "la question juive" (livre écrit par Marx) :
je dirais que selon moi le peuple juif incarne le mieux le "métissage" sans se mélanger si j'ose dire. C'est un peu paradoxale mais ça se tient.
Le peuple cosmopolite par excellence du fait de l'Exode. Un Exode, une diaspora qui enrichit l'autre tout en enrichissant le peuple dit élu. Même si ledit peuple veut garder sa spécificité en ne se mélangeant pas.
Je veux dire même, si je m’explique mal, que l’on peut se mêler aux autres tout en gardant ses racines. Je vois ça avec ma propre culture. Je suis revenu vers mes racines berbères que quand je suis devenu pleinement français. Le juif doit ressentir la même chose je pense.
Alors doc, Suis-je antisémite ?
L'un des apports essentiels du judaïsme, outre le Monothéisme, l'Alliance avec Dieu et la primauté de la Loi, c'est l'introduction de la métaphysique dans l'Histoire. C'est l'idée que l'histoire des hommes a un sens qui doit se dévoiler jusqu'à la révélation finale. Cette idée géniale a sans doute dynamisé l'Histoire, surhumanisé l'homme, transformé le monde comme aucune autre. Voilà ce que l’humanité tout entière, et non seulement le christianisme, doit au judaïsme.
Il faut noter que ce n’est pas l’historisme juif qui est à l’origine de l’antisémitisme, même s’il l’a nourri à travers les représentations concurrentes, comme autant de rivales mimétiques, qu’il a inspirées. Le scandale métaphysique qui en est l’origine est plutôt, comme l’a montré Steiner, dans le triptyque Monothéisme-Alliance-Loi. Mais aujourd’hui, plus encore qu’hier, c’est un autre scandale qu’incarne le peuple juif : le scandale identitaire du peuple qui entend rester lui-même, se maintenir contre le vent de l’Histoire.
Qu’il ne soit pas (loin s’en faut !) homogène n’est pas le problème. Ce qui est problématique pour le regard contemporain, c’est cette volonté de conservation qui heurte l’idéologie du métissage. La figure du juif s’en trouve renversée : celui qui passait encore hier pour l’impur au sein de la nation incarne aujourd’hui le pur dans le monde du métissage. Dit autrement : celui qui cristallisait toutes les haines concentre toutes les admirations parmi les nationalistes. On notera l’ironie du retournement… Il y a un nouvel antisémitisme, il y a aussi un nouveau philosémitisme.
Ou dit encore plus autrement, mon cher Uhlan, "celui qui cristallisait toutes les haines parce qu'on le considérait trop impur cristallise à nouveau toutes les haines parce qu'on le considère trop pur."
Quant au nouveau philosémitisme, il est en effet patent et il vient en grande partie des ouvertures romaines : Jean-Paul II, Benoît XVI ont en effet permis tous les dialogues entre la religion ainée et la cadette.
Jugurta, tu réponds toi-même à ta question : le peuple juif est à la fois le plus cosmopolite ET le moins métissé du monde, le plus adaptable ET le moins mélangé.
Sébastien, en effet, il n'y a pas que les Juifs qui aujourd'hui sont garants de Dieu, les Chrétiens et les Musulmans le sont aussi - sauf que les premiers ont précisément été... les premiers. Au risque de simplifier, on pourrait dire que Dieu a appelé (voire épelé) les Juifs alors que Chrétiens et Musulmans se sont contentés de Le rappeler. Ils ont hérité de Qui était déjà là. Et comme le dit Qwyzyx, s'en prendre aux Juifs, c'est décrédibiliser ou relativiser les autres. Sans Jérusalem, Rome et Constantinople auraient l'air malin...
Merci en tous cas pour vos interventions (et merci pour la bonne blague Raphaël ha ha).
pour élargir la question sur un nouveau philosémitisme:
je me demandais si l'on peut être antisioniste dans le sens : "non à un Etat Nation juif" tout en étant profondément philosémite..car un Etat-Nation juif n'ést-il pas la négation de la Diaspora qui a fait ce qu'est ce peuple à part? D'un malheur les juifs en ont fait une force.
en même temps aujourd'hui défendre la démocratie israélienne face au totalitarisme vert est la moindre des choses..mais bon ça fait pas de mal de le rappeler à certains abrutis :o)
Montalte, à propos du peuple juif, je dirais plutôt : le plus mélangé et le plus irréductible. Quoi de commun entre un juif allemand et un juif d'Orient ? C'est là la grande énigme.
Difficile question que celle-là.
Sur le nazisme, qui s’en prendrait à l’idée de Dieu, je ne sais pas s’il faut aller si loin. Vouloir tuer Dieu, se serait se ranger du côté du Mal. Or Hitler, avec sa théorie fumeuse sur l’eugénisme, était convaincu de travailler pour le bien, le bien de sa race, en tout cas. Par contre, à partir du moment où on décide de massacrer un peuple entier, il est clair qu’on renie la part d’humanité (et donc de divinité) qui est en nous. Cette phrase doit s’entendre dans un sens non religieux. Je ne veux pas dire qu’en tuant des hommes, créatures de Dieu, on offense la divinité, je veux dire qu’en prenant la décision de tuer nos semblables nous nous renions nous-mêmes, qu’il y ait un Dieu ou qu’il n’y en ait pas.
Pour le reste, ce qui m’agace toujours un peu chez les Juifs, c’est cette manière de se proclamer le peuple élu. Pour un non-croyant, une telle affirmation n’a aucun sens. Pour un croyant catholique ou autre, elle est tout de même un peu frustrante, on en conviendra. Pourquoi Dieu aurait-il accordé son amour à une partie de sa création seulement ? Jésus a bien compris le problème, puisqu’il nous offre une religion universelle. Alors on peut dire que le peuple juif a inventé le monothéisme, qu’il a conçu Dieu selon un certain schéma, schéma que tous les autres ensuite ont recopié en le modifiant à leur manière, cela je le veux bien. Cela donne au peuple juif une longueur d’avance sur le plan historique. Ils ont été les premiers à… Mais en dehors de ce rôle historique privilégié, je trouve un peu agaçant de venir dire qu’on a été choisi par la divinité, surtout si c’est vous qui avez inventé la fable. Il y a là une prétention qui frôle le mépris pour les autres peuples. Je tiens à préciser, afin d’éviter toute ambiguïté, que j’ai eu plusieurs amis juifs avec qui je me suis toujours entendu à merveille. Donc, point de racisme chez moi, mais il est vrai une grande méfiance envers tous les courants religieux en général, lesquels ont toujours une fâcheuse tendance, celle de se présenter comme les seuls détenteurs de la vérité (ce qui suppose un sectarisme certain, même s’il se cache bien).
Cette notion aristocratique de « peuple élu » explique sans doute le refus des Juifs de se mélanger avec la population des pays où ils vivent. Je comprends mal, d’ailleurs, cette détermination. Tous les peuples qui ont émigré se sont toujours assimilés en deux ou trois générations. C’est quelque part le cas des Juifs aussi, pour certains aspects en tout cas. Que l’on vive dans le fond de l’Espagne ou en Russie, on n’aura pas le même mode de vie. Les coutumes alimentaires, vestimentaires, les mentalités, sont différentes. Rien d’ailleurs, au premier abord, ne permet de distinguer un Juif espagnol d’un Espagnol de souche. Et pourtant ce Juif se sentira différent, au point qu’il verra comme une chance le fait d’aller s’établir en Israël, où il côtoiera pourtant des gens nés dans les Balkans, en Amérique, en Russie, au Danemark… Comment peut-il se sentir plus proche de ces gens que des Espagnols de son ancien quartier, où il avait pourtant vécu toute sa vie et ses ancêtres avant lui ? Cela pourrait s’expliquer par la religion, mais tous les Juifs ne sont pas pratiquants. Alors ? Et bien je ne comprends pas. Comme je ne comprends pas ce refus de mariage inter-ethnique, concept qui personnellement ne me pose aucun problème.
Pour ce qui est d’Auschwitz et des camps, bien sûr il faut en parler et en conserver le souvenir. Mais j’ai parfois l’impression que l’on en fait un peu trop, ce qui, paradoxalement, nuit à l’image d’horreur que l’on devrait s’en faire. Par exemple, on ne parle pas tous les jours du massacre rwandais. Certes, la situation était différente, c’était une guerre civile, non un programme délibéré d’anéantissement, tout ce que l’on veut, mais il n’en reste pas moins qu’on a massacré un million de personnes sur des critères raciaux. Ce n’est tout de même pas rien. Alors je ne sais pas d’où vient cette volonté délibérée de parler des camps nazis, je ne sais pas si elle est le fait des Juifs eux-mêmes (qui voudraient par-là justifier leur politique en Palestine) ou si elle est le fait des Français, qui tenteraient ainsi de se donner bonne conscience. Ce qui est sûr, c’est qu’une vérité que l’on répète comme un credo finit par perdre son sens profond, les mots s’usent et l’horreur devient banalité.
Selon vous, les peuples en voudraient aux Juifs parce qu’ils ont inventé la conscience. Dieu était dans la tombe et regardait Caïn... Je veux bien, mais une nouvelle fois c’est laisser sous-entendre que seuls les Juifs auraient de la conscience et que les autres peuples, mauvais par nature, ne supporteraient pas qu’on leur ait ouvert les yeux. Ayant pris conscience de leur mauvais fond, ils en voudraient aux Juifs à cause du sentiment de culpabilité dans lequel ils sont maintenant tombés. C’est un peu compliqué comme raisonnement, non ?
Par contre on pourrait dire que les Juifs, par le Christ comme par Marx, ont apporté à l’humanité une manière de vivre basée sur le respect de l’autre (l’amour chez le Christ, la justice sociale chez Marx). Cela me paraît plus important que tout le reste. Chaque peuple et surtout chaque individu a quelque chose d’unique à apporter. Le reste ne compte pas. « Qu’on n’en parle plus », comme disait Céline, ce grand antisémite, à la fin du Voyage.
“Juifs et chrétiens sont même les seuls à croire en un Dieu proche des hommes. Cette idée est choquante pour un païen ou un musulman. » dit Sébastien.
Mmmm pas si sûr. Je crois qu’il n’y a pas plus proches de Dieu que les païens, puisque pour eux, bien plus encore que pour les monothéistes, Dieu est partout, Il se manifeste sous une infinité de formes, en tous temps et en tous lieux, à travers la Nature et tous les signes qu’Il nous transmet. Il suffit pour cela de regarder un peuple aussi imprégné de sacré que le sont par exemple les Hindous.
Quant à moi, même si je ne nie évidemment pas tout l’apport de la culture et de la tradition juives, je me sens bien plus, pour reprendre l’expression de notre bon ami Pierre, « christo-païen » que « judéo-chrétien ». Le Dieu souvent cruel et jaloux de l’Ancien Testament m’inspire beaucoup moins que celui d’Amour des Evangiles. Et ton rapprochement, Sébastien, entre païens et musulmans ne me semble pas à propos, car il n’y a pas plus opposée à la vision païenne que celle de l’islam, avec tout son rigorisme et son intolérance, alors que catholicisme et paganisme font souvent bon ménage dans nos contrées (culte de la Vierge, des Saints, etc ...)
D’autre part, un grand nombre de Juifs, surtout chez les intellectuels, s’affirme aujourd’hui « athée ». On me rétorquera que leur athéisme recouvre sans doute une certaine forme de spiritualité, mais ce n’est pas à mon avis la meilleure façon de se sentir « proche de Dieu ».
J'avoue que je ne comprends pas... Il est très chouette, ce texte, mais au final je ne sais toujours pas si je suis antisémite ou pas, moi, avec ça. Parce que j'ai l'impression que tu ne fais qu'opposer deux facettes de la même pièce, philosémites et antisémites, c'est-à-dire deux groupes qui, au final, s'intéressent à l'idéologie juive, à comment ça fonctionne, à ce qu'elle veut dire. Mais en fait, la majorité des gens s'en foutent de ça, de la métaphysique, des Juifs comme blessure et salut de l'humanité et de l'élection divine. C'est pour cela qu'il y a ans nos sociétés certes devoir de mémoire face à un événement historique majeur, mais certainement pas devoir de métaphysique et de compréhension métaphysique de la question juive... Car c'est justement en se plongeant là-dedans que certains en viennent à haïr le judaïsme. Je préfère une vision cosmopolite dont au final tu ne parles pas, à savoir une vision qui est très contente de l'apport culturel que des personnes juives ont pu fournir à l'humanité, mais sans forcément rattacher cet apport à une question juive, pas plus que l'on ne doit se forcer à rattacher l'apport de femmes à une question féminine/féministe, ou d'homosexuels à une question homosexuelle, ou d'agnostiques à une question agnostique. Cela n'empêche en rien que l'apport desdites personnes soit nettement influencé par leur être profond, et dont entre autres par leur judaïté dans le cas des Juifs (effectivement, être Juif, ce n'est pas être autre chose, et donc ça produit des effets différents sur la personne). Mais dans une société cosmopolite qui vise à tolérer tout ce qui la tolère, les Juifs ne posent de problèmes qu'aux gens qui en ont un, de problème.
*Celeborn
"Le Dieu souvent cruel et jaloux de l’Ancien Testament m’inspire beaucoup moins que celui d’Amour des Evangiles."
Ce Dieu souvent cruel et jaloux est le résultat de mauvaises traductions.
@ Fabien
La particularité du judaïsme et du christianisme est de professer la croyance en un Dieu unique, personnel, proche de l’homme (sa créature) et qui de surcroît déclare l’aimer. Rien de tel chez les païens, qui peuvent présenter une ou deux caractérisques mais jamais toutes ensemble, tu peux vérifier. Il y a une réelle originalité de ces religions sœurs par rapport à toutes les autres. Évidemment, judaïsme et christianisme se séparent ensuite sur le rapport à la Loi et sur le fait de savoir si Jésus est le Messie.
Les dieux des panthéons égyptiens, grecs ou romains étaient beaucoup plus distants des hommes. De plus, ces peuples croyaient à la fatalité du destin. Par conséquent, les thèmes de l’amour, de l’espérance, du pardon sont quasi absents de leurs mythologies. On est donc loin de l’univers judéo-chrétien. Jamais on ne verra un dieu païen prononcer les paroles suivantes, comme Yahvé :
« J'ai aimé Israël dès son enfance, et, pour le faire sortir d'Egypte, j'ai appelé mon fils. C'est moi qui lui apprenais à marcher, en le soutenant de mes bras, et il n'a pas compris que je venais à son secours. Je le guidais avec humanité, par des liens de tendresse ; je le traitais comme un nourrisson qu'on soulève tout contre sa joue ; je me penchais vers lui pour le faire manger. Mais ils ont refusé de revenir à moi : vais-je les livrer au châtiment ? Non ! Mon cœur se retourne contre moi, et le regret me consume. Je n'agirai pas selon l'ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint, et je ne viens pas pour exterminer. » (Osée, 11:1-19)
Sur l’islam, je ne m’étendrai pas. Il y a des éléments de paganisme en lui, sachant que les musulmans vont se recueillir auprès de la pierre noire de la Kaaba. Si ça n’est pas de l’idolâtrie et du paganisme, qu’est-ce alors ? D’ailleurs Alain Besançon appelle l’islam "religion naturelle du dieu révélé" dans son livre ‘Trois tentations dans l’Église’.
En outre, la tolérance du paganisme est un mythe puisque les chrétiens ont été persécutés par les Romains païens, tout comme les bouddhistes par les hindous.
Je n'ai jamais prétendu que les religions païennes avaient toujours été tolérantes, en fait ça dépend desquelles et à quelles époques.
Mais je maintiens que dans le paganisme, Dieu est très proche de l'homme, car, comme je l'ai dit, mais tu ne l'as pas repris, "Il se manifeste sous une infinité de formes, en tous temps et en tous lieux, à travers la Nature et tous les signes qu’Il nous transmet." Bien sûr, dans le christianisme et le judaïsme aussi, mais la différence c'est que dans ces religions, il se manifeste surtout à travers les Textes sacrés, alors que le païen a un contact direct, immédiat, mystique avec le Divin, enfin c'est comme ça que je le vois.
Quant à l'islam, c'est encore autre chose, et les rites que tu évoques se retrouvent dans toutes les religions, en tout cas c'est sûrement celle qui rejette le plus violemment toute forme de paganisme et de polythéisme.
En fait, Fabien, c'est plutôt la nature qui est proche de l'homme dans le païen, tellement proche qu'elle prend en effet le visage de l'homme, alors que dans le monothéisme, c'est l'homme qui prend le visage de Dieu. Par ailleurs, si on les craint, ou si on leur fait des offrandes (car ils sont plusieurs) c'est toujours en vue d'un intérêt humain, militaire souvent ou agricole ; la relation païenne à Dieu étant autant confiance ou défiance naturelle. Rien à voir donc avec la relation monothéiste, et je dirai vraiment divine, de celle d'un juif, d'un chrétien ou d'un musulman avec Dieu. Le lien est ici moral, filial, existentiel et surtout personnel.
Ah cher Celeborn, je te retrouve bien là, toi et ton agnosticisme sapeur de transcendance, voire de débat. Ton texte est quasi un credo relativiste puisque tu dis finalement que les gens ne sont ce qu'ils sont que parce qu'ils le sont et que par conséquent il n'y a pas plus de singularité juive que féminine ou homosexuelle - il n'y a que des individus et des familles d'individus et la meilleure chose à faire est de les intégrer tous, car ils ont tous, comme dit Feuily, quelque chose à apporter. D'abord, je ne pense pas qu'on puisse mettre au meme niveau les différences sexuelles avec un peuple (ni même d'ailleurs l'hétéro et l'homo mais je te jure, un jour, on fera un grand débat sur la "singularité" homosexuelle et on s'étripera), ensuite, mon propos était en effet de poser cette question juive dans sa radicalité et de voir en quoi elle pouvait être justement un "problème" dans notre monde actuel. Que répondrais-tu à un Juif à la George Steiner qui présenterait en effet sa judéîté comme une singularité et un événément historique hors normes ?
Je voulais juste rebondir sur une phrase de Jugurta qui disait
"Mais en même temps on pourrait simplement dire que comme tout racisme c'est inhérent à l'être humain et à sa propension naturelle pour la simplicité : qu'est ce que le racisme à part prendre la partie pour le tout?"
Je ne suis absolument pas certain que l'homme ait une propension "naturelle" au racisme (comme il pourrait en avoir une pour la peine de mort). Je serais plutôt tenté de croire, comme Houellebecq, que pour quiconque, l'étranger nous est a priori semblable et que c'est en commençant à s'interresser à l'autre (ses coutumes, sa vision du monde...) qu'on le deviendrait.
Papy
de temps à autre, je lis votre blog, parce que je le trouve intéressant
ici, il faut à tout prix en cesser avec la notion de peuple élu = peuple préféré
(en effet, comme disait l'autre l'autre jour, il aurait préféré ne pas être aussi préféré)
s'il a été élu, le peuple juif ne l'a pas été pour faire des jaloux mais pour diffuser au monde entier le message de dieu
inventer le racisme, je ne vois pas quelle fierté en tirer...
"Les six Juifs, dans un stupéfiant ordre chronologique, topologique et anatomique, montraient aux hommes la source absolue de leurs troubles : Moïse – les cieux, Salomon – la tête, Jésus – le cœur, Marx – le ventre, Freud – le sexe. Vint le dernier, Einstein, pour prouver que tout est relatif…"
A parler "des" Juifs en général, avec haine médiocre ou folle admiration à peine contenues, on tombe dans l'abstraction et le fantasme, dans tout ce qui nourrit et justifie et favorise l'action délirante de certains Juifs, ceux-là mêmes qui se revendiquent "Les juifs" et qui ont perdu tout sens de la mesure, de la nuance, de la dialectique. En vertu de l'essentialisme, hier comme aujourd'hui, ceux qui diffèrent sont exterminés.
Un petit papier copié-collé pour ceux qui ont le temps :
La folie brutale d’Israël
Par Kathleen Christison*,
Counterpunch, 17 juillet 2006
Aucun mot n’est assez fort pour décrire les horreurs perpétrées quotidiennement par Israël depuis tant d’années contre les Palestiniens. La tragédie de Gaza a été décrite plus de cent fois, tout comme les tragédies de 1948, de Qibya, de Sabra et Shatila, de Jenin – 60 ans d’atrocités perpétrées au nom du judaïsme. Mais cette horreur tombe généralement dans les oreilles des sourds qui abondent en Israël, sur la scène politique et dans les principaux médias états-uniens. Ceux qui sont horrifiés, et il y en a beaucoup, n’ont pas le pouvoir de percer le mur de passivité qui empêche l’élite politique et médiatique en Israël, et plus encore aux États-Unis et maintenant au Canada et en Europe, de voir la réalité et de s’en soucier.
Mais il est grand temps de le dire haut et fort : ceux qui élaborent et mettent en pratique la politique israélienne ont transformé Israël en un monstre et le moment est venu pour nous tous, tous les Israéliens, tous les Juifs qui autorisent Israël à s’exprimer en leur nom, tous les Américains qui ne font rien pour mettre fin au soutien accordé par les États-Unis à la politique meurtrière d’Israël, de reconnaître qu’en restant passifs pendant qu’Israël ne cesse de commettre des atrocités contre les Palestiniens, l’éclaboussure morale de ces crimes rejaillit sur nous.
Une nation qui revendique la primauté d’une ethnie ou d’une religion sur toutes les autres finit éventuellement par être victime de troubles psychologiques. Obsédée narcissique par sa propre image, elle s’efforce de maintenir sa supériorité raciale à tout prix en percevant inévitablement dans toute résistance à sa supériorité imaginaire une menace existentielle. En effet, tout autre peuple devient automatiquement une menace existentielle du simple fait de son existence, En tentant de se protéger contre ces dangers imaginaires, l’État raciste devient de plus en plus paranoïaque, il se referme dans une insularité morbide, se limite intellectuellement. Tout échec l’enrage, toute humiliation le rend fou. Un tel État réagit avec une force démentielle et tout à fait disproportionnée, lui permettant d’être sûr de sa propre force.
Ce schéma psychologique fonctionnait dans l’Allemagne nazie lorsqu’elle tentait de maintenir la supériorité mythique des Aryens. Il fonctionne actuellement en Israël. « Cette société ne reconnaît plus aucune frontière géographique ou morale » écrit l’intellectuel israélien et activiste anti-sioniste, Michel Warschawski dans son livre Towards an Open Tomb : The crisis of Israeli Society (2004). Israël ne se donne aucune limite dans sa riposte parce qu’il découvre que sa tentative de soumettre les Palestiniens et d’avaler la Palestine tout entière échoue face à l’attitude courageuse et digne du peuple palestinien qui refuse de se soumettre tranquillement et de cesser toute résistance à l’arrogance d’Israël.
Aux États-Unis, nous nous sommes blindés face à la tragédie infligée par Israël, et nous tombons facilement dans la spirale qui transforme automatiquement, par un artifice d’imagination, les atrocités israéliennes en exemples de victimisation d’Israël. Mais une autorité militaire qui autorise le lâcher d’une bombe de 250 kg sur un immeuble résidentiel au milieu de la nuit et tue 14 personnes civiles dans leur sommeil comme cela s’est produit il y a quatre ans, n’est pas une armée qui respecte les conventions civilisées.
Une autorité militaire qui autorise le lâcher d’une bombe de 250 kg sur une maison en pleine nuit, tuant un couple et sept de leurs enfants, comme cela s’est produit à Gaza, il y a quatre jours, n’est pas l’armée d’un pays qui respecte la morale.
Une société qui peut accepter comme un fait divers sans importance le meurtre brutal d’une fillette de 13 ans par un officier sous prétexte qu’elle menaçait les soldats d’un poste militaire – l’un des quelques 700 enfants palestiniens assassinés par des Israéliens depuis le début de l’Intifada – n’est pas une société dotée d’une conscience.
Un gouvernement qui emprisonne une adolescente de quinze ans – une parmi les centaines d’enfants dans les prisons israéliennes – pour le crime consistant à avoir repoussé et fui un soldat tentant de la fouiller au corps alors qu’elle entrait dans une mosquée, n’est pas un gouvernement agissant selon des principes moraux. (Cette histoire, qui n’appartient pas à la catégorie de faits divers retenus par les médias états-uniens, fut publiée dans le Sunday Times à Londres. En fait, la jeune fille fut abattue par trois balles alors qu’elle s’enfuyait, et elle fut condamnée à 18 mois de détention lorsqu’elle est revenue de son coma.)
Les critiques d’Israël s’accordent de plus en plus sur le constat que la politique d’autodestruction suivie par le pays confine à la catastrophe. Le journaliste israélien Gideon Levy parle d’une société caractérisée par un « effondrement moral ».
Michel Warschawski parle de la « folie israélienne », d’une « brutalité malsaine », de la « putréfaction » de la société civilisée qui a poussé ce pays vers une spirale suicidaire. Il prévoit la fin de l’entreprise sioniste, qualifiant l’État juif de « bande de voyous faisant fi de la légalité et de la moralité civile. » Or, « Un État fondé sur le mépris de la justice perd la force nécessaire à sa propre survie ».
Comme le souligne Warschawski avec amertume, Israël a désormais jeté bas toute retenue morale, si tant est qu’il en ait jamais eue. Ceux qui continuent d’appuyer l’État d’Israël, qui lui trouvent des excuses alors qu’il s’enfonce dans la corruption, ont perdu tout sens de la morale.
(Traduction, Jacques Marlaud) L'Esprit-européen
* Kathleen Christison est une ex-analyste politique de la CIA qui travaille sur les questions du Moyen Orient depuis 30 ans. Elle est l’auteur de Perceptions of Palestine and the wound of Dispossession. On peut lui écrire à
mailto: kathy.bill@christison-santafe.com
et pourquoi les juifs doivent avoir une supériorité morale?
... je me demande très honnêtement et très sérieusement, dans le sens du post ci-dessus, pourquoi Israël (c'est-à-dire les JUIFS) devrait être obligatoirement supérieur sur le plan moral?....
parfois y a pas de mal à se faire plaisir
LES NOUVEAUX COMMENTAIRES COMMENCENT ICI.
"La ploucaillerie sang-mêlé". Borborygme si tristement significatif. Ubu, les insultes racistes, ma "Poupée"... Toujours la même dégringolade du langage. Même dissimulé derrière Nietzsche ou Steiner, c'est bien votre discours qui sent la haine de soi et du genre humain, Pierre. Et si je persiste à venir vous le dire, c'est aussi parce que je vous connais, vous êtes un homme comme vous et moi, capable de mieux.
Par ailleurs, si je me souviens bien de ce qu'en dit Jacques Lacarrière, le grec se serait mieux conservé que toute autre langue, les différences entre grec ancien et moderne sont minimes. Quoiqu'il en soit, nous savons bien que le génie grec, par exemple, est tout aussi fondateur de notr humanité que le génie juif. Que tous les génies des différents peuples sont fondateurs de notre humanité, qui sans leur mélange ne serait rien - et le génie juif lui aussi vient d'autres qui l'ont précédé.
Isoler sans cesse les juifs des autres hommes, du reste du monde, quelle malsaine et dangereuse obsession. Reconnaître leur singularité, bien sûr. Toute singularité est à reconnaître, y compris celle de peuples que le monde moderne est en train de faire disparaître.
Ah, la question juive !
Sans en être un spécialiste, j'ai beaucoup écrit sur elle, dans mon livre consacré à Steiner et même sur mon blog (voir lien, entre autres).
Sans, donc, me prononcer sur le fond de ce passionnant débat (je le rappelle, pour celles et ceux qui n'auraient pas bien lu : est-ce qu'Alina Reyes s'est servi de la confiture offerte par Serge Rivron de manière suspecte, je veux dire, artistiquement...), s'il y a une caractéristique de notre chère Alina que j'avais largement développée dans le texte où je moquais cruellement ses travers (je suis assez galant pour vous le laisser découvrir dans la Zone), c'est bien le relativisme à tout crin.
Les Juifs, les Juifs, les Juifs ! nous dit Alina : arrêtez à la fin, parce que les Mongols ont souffert, les Tibétains souffrent, les Basques, les Berbères, les Papous, les Sino-Mandchous, les Haënélites (ah, non, ceux-là, selon Alina, ne souffriront jamais assez... !). Tant de peuples qui ont été massacrés à grande échelle, tant de génocides, comme celui des Cathares, des Albigeois, des Homosexuels, des Hétérosexuels, des Saintes et des Saints, des Damnés et des Pourris, des Putains et des Convulsionnaires (c'était d'ailleurs souvent la même chose).
Bref mes amis, si la caractéristique de la pensée est d'établir des différences plutôt que des rapports, ce n'est pas Alina Reyes qui risque de nous aider, sa technique principale, en guise de pensée, étant d'englober tout dans un amour universel.
Amateur de nuances, rétiaires du sens précis des mots, passez votre chemin : depuis qu'Alina a été appelée (il faut voir, sans trop franchement y croire, le ridicule de ses vidéos sur Youtube et DM) par la Vierge, nul ne peut échapper à son amour !
Surtout pas moi, vilain et noir démon capturé dans la mélasse mielleuse des bons sentiments projetés aux quatre coins de l'univers.
PS : Alina, de grâce, si vous me répondez, comme d'habitude en esquivant, ne me jouez pas le cinéma avec son THX que vous avez projeté au bon Yanka, hein, que je serais un agent de l'Ombre, autrement dit de la bande à Sollers.
Pas de ça avec moi, nous nous connaissons tant !
"La chance unique du christianisme – la fusion entre un Dieu juif et un Dieu grec, entre un étant qui chante et résonne et un être qui alimente et raisonne, entre celui qui hésite, dans la douleur du bien, et celui qui crée, dans la certitude du beau."
Je me demande si vous vous rendez compte qu'ailleurs qu'à Paris, et si je peux me permettre : dans la "vraie vie", la moindre insulte plus ou moins déguisée, est non seulement avilissante pour son auteur, mais lourde de conséquences pour autrui et que je me suis déjà battu pour moins que ça (battu, oui, vous savez bien, le truc où on se sert de ses poings, les deux trucs qu'on a au bout des bras...) ?
Quand les israéliens doivent intervenir.
http://www.youtube.com/watch?v=1UAzhMPYbt8
Je crois que notre vision d'Israël est profondément marquée par la période allant de la destruction du Temple en 63 apJC (par Néron je crois) et Théodor Herzl au XIX°. Un peuple sans terre, une diaspora, égyptienne, française, espagnole, allemande ou russe. Cet exode n'a pas changé les Textes sacrés alors que la précédente à Babylone, oui. Mais depuis 1948, Israël est un Etat, ce qui brouille franchement les pistes.
"À quoi s’ajoute évidemment le nouvel antisémitisme « d’jeun » des banlieues, débordant d'enthousiasme, plein d'avenir, et d’ailleurs relayé par l'ultra-gauche altermondialiste "
Le packaging antisémite, antisioniste, antijuif... est là, tout près à l'emploi, qu'on soit croyant ou athée, déiste ou scientiste. Mais l'antisémitisme dont tu parles ci-dessus a aussi des causes purement géopolitiques qu'on ne peut ignorer. Israël est un Etat, qui cherche, au choix, à se protéger de ses voisins malveillants ou purement expansionniste. Ces "d'jeuns" de banlieues sont-il solidaires des Palestiniens ou alors sont-ils d'authentiques antisémites? Pas facile de répondre. Et les Palestiniens, sont-ils des antisémites? On dira oui si on songe aux différentes déclarations de groupes comme le Hamas ou le Djihad islamique. Mais à ce moment là, qu'on ait l'honnêteté de reconnaître qu'Israël ne fait pas autre chose lorsqu'elle prend la Bible comme fondement idéologique pour ses intérêts géostratégiques.
Je reste convaincu qui la naissance d'Israël de 1948 (impensable sans Auschwitz) a radicalement changé la donne et brouille un peu plus les cartes. Dans ce poste tu ne parles que d'une Israël qui n'existe pas ou plus depuis longtemps, un mythe.
Mais Jésus ne répondit plus rien
Le Ftalker prétend se saisir de la "question juive", mais se contente d'insulter Alina Reyes. Suffisance, inanité et boursouflure, comme d'habitude.
Asensio ne se prononcera pas sur la question, bien entendu. Peut-être en lui combattent plusieurs démons... Le premier, le frontiste de sa jeunesse lyonnaise, se méfie, au bas mot, de toute judéïté. Le second, xénophobe blogueur, se plaira au contraire à parler de Peuple Elu.
Il n'en ressortira donc rien de plus que d'habitude : narcissisme et scatologie.
Pour le reste, pas ou peu de commentaire. Sinon un rapide contreseing de la remarque d'Alina sur cette propension à isoler les juifs des autres hommes, toujours suspecte.
L'antisémitisme est un ostracisme, cela suffit à le condamner. La Shoah est une horrible tache qui défigure toute l'humanité. Prenons garde à ce que la Nakba n'en soit pas une autre - mais il est déjà trop tard.
Le monde ne pourra combattre vraiment les négationnistes et les fous qui appellent à l'éradication d'Israël qu'une fois qu'il aura reconnu la psychose de cet état et l'aura traitée.
En ce sens, l'admirable texte de Kathleen Cristison recueille évidemment notre totale adhésion. Et ces temps d'instrumentalisation de l'antisémitisme (citons vite Philippe Val, Alain Finkielkraut ou encore Roger Karoutchi, pour faire dans le bas de gamme), la distinction est à faire et à refaire.
J'ai du mal à comprendre l'acharnement du très aigri et grossier Stalker et de son porte-flingue, l'insignifiant Rivron, contre Alina. Doit-on y voir l'éternelle rivalité entre ceux qui écrivent des livres et les publient et ceux qui ne font que les critiquer ?
Montalte !
Mais c'est pas croyable tous ces procès d'intention qu'on vous fait ! Il suffit que vous ouvriez la bouche pour que, paf, à peine refermée, les coups se mettent à pleuvoir !
Ca doit être mon style perversif qui veut ça.
Scoliose, si je comprends bien, il faudrait donc qu'Israël soigne sa psychose de "peuple élu" pour devenir un état comme un autre ? Ce que vous dites et ce que dit Kathleen Christison dans le texte faisant partie des commentaires de 2006, c'est que tant que les Juifs se définiront comme "peuple élu" (et cette définition est, si je vous suis, celle des intégristes comme de Steiner), tant qu'ils parleront de leur existence comme "singularité", "événement hors-normes", "trou noir dans la galaxie", ils seront au contraire un peuple névrosé, sanglant et mortifère ? Tant que leur perception d'eux-même reste essentialiste, ils restent les haïsseurs et les haïs de notre mond ?
Mais le moyen de renoncer à une définition qui, prétendent-ils, assurent leur survie et leur singularité depuis la fuite d'Egypte ? Un juif qui renoncerait à son "élection divine" serait-il encore un juif ? Comment sortir du trou noir en évitant le néant ? J'avoue que je n'ai pas de réponse à ses questions, et que si je les poses en ces termes qui pour Alina sont la preuve de ma haine de l'humanité, c'est précisément pour y voir clair. Que répondez-vous, finalement, à Steiner ?
Le problème avec la psychose, Frère Scoliose, c'est que par définition celui qui en est atteint n'en est jamais conscient... Il semblerait que l'electrochoc de la Shoah n'ait pas été suffisante.
Ce retour à l'antisémitisme est effectif, inutile de le nier et il devient dangereux au point où justement nul ne perçoit l'horreur de ce que véhiculent l'extrême-gauche au quotidien : "je ne suis pas antisémite, mais..." entend-on souvent. Et c'est encore plus flagrant hors de l'hexagone où on se demande par quelle exception culturelle ces crétins de français peuvent encore trouver la bêtise de trahir à nouveau ?!
Euh ! Henri Heine tu en fais quoi mon bonhomme ? Athée pour les uns, juif pour d'autres, converti catholique car selon ses dires il ne pouvait partager la religion d'un riche imbécile comme le baron de Rothschild alors que lui était intelligent et pauvre ?
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/heine/heine.html
Montalte, je vous dis simplement que tant qu'on accordera à un état de droit public un statut dérogatoire, sur certains aspects et notamment le respect du droit de la guerre et celui des Droits de l'Homme, pour de prétendues raisons spirituelles qui, quoi qu'on en pense, ne relèvent pas du droit positif et n'ont donc aucune pertinence géopolitque, on continuera à compter les morts physiques au Moyen-Orient, et les escroqueries intellectuelles ici.
Qu'ensuite un peuple juif se prétende peuple élu, peu me chaud. Tout peuple a sa mythologie. Un islamiste se dira "élué lui aussi, à sa façon. Pour simplifier, les juifs peuvent bien se dire "peuple élu" si ça les chante, je n'ai rien à redire à ça tant que ça ne légitime pas des agressions militaires en dehors des frontières d'Israël, ni un apartheid rampant à l'intérieur.
Le texte de Chirtison était d'une brûlante actualité en juillet 2006, et il demeure tout aussi vrai aujourd'hui.
Et ces questions n'ont rien à voir avec le posseux antisémitisme continental, celui qui a fourni le terreau de la Shoah suite à l'entreprise inhumaine et techniciste nazie, et un peu plus à voir avec l'antisionisme des pays arabes jouxtant Israël.
Pour résumer encore plus : afin d'éradiquer l'intégrisme délirant des ayatollahs, commençons par mettre un terme à l'expansionisme sioniste.
Vraiment mon lapin mixomatosé, tes analyses se posent là.
Frère Contrefait, Pierre a bien de la gentillesse de tenter de nous traduire ce que tu penses parce que, pour ma part, je n'y vois qu'un grossier étalage de formules creuses, mises bout à bout, ni légitimées ni même expliquées.
Je te cite, nabot : "L'antisémitisme est un ostracisme (ah bon, comme n'importe quel autre terme commençant par anti, non...?), cela suffit à le condamner (rien ne condamne l'antisémitisme, nabot, surtout pas le fait que ton petit esprit déclare qu'il est condamnable pour ceci ou cela). La Shoah est une horrible tache qui défigure toute l'humanité (oh, que c'est beau, quel lyrisme guignolesque, tu te parodies, nabot, j'espère ! C'est de l'analyse, ça ?). Prenons garde à ce que la Nakba n'en soit pas une autre (bien tiens, nouvelle enfilade de perles)- mais il est déjà trop tard (la vilaine cerise pourrie déposée par notre nabot sur son flan chassieux, on croirait la chute d'un édito de Garcin !)."
Sans compter que je je ne suis pas très certain de la correction grammaticale de la phrase tienne que Pierre a l'amabilité de vouloir commenter : on ne sait à qui appartient la névrose, on ne sait qui il faut soigner, bref, mon pauvre gars, tu as l'air d'être passablement fatigué...
Tout aurait été plus clair avec une majuscule à Etat : dis-moi, nabot, comment faire pour soigner la névrose de l'Etat juif, qui n'est pas le peuple juif, ni même les laïcs juifs, ni même les religieux juifs, ni même la religion juive, ni même le peuple juif ?
En l'allongeant sur un divan iranien ?
Tu es une baudruche, nabot et, plutôt que de décrier les textes de Finkielkraut que tu n'as lus que déformés par Le Nouvel Obs ou Libé, tu ferais mieux de tenter de formuler clairement tes hautes pensées foireuses.
Je vais te le dire, nabot anonyme : le monde se réconciliera avec Israël (dans ce sens, pas dans l'autre, je maintiens : Israël est une écharde, une singularité...) que lorsqu'il aura compris que ce peuple est là pour élever le lamentable niveau du reste de l'humanité, baisant dans les forêts, s'enculant en chantant (aïe, le tolkiéniste patenté va se rabiner) et se bouffant entre eux, comme des animaux.
Je schématise bien sûr, sachant pertinemment qu'il y a eu de grandes réalisations de l'esprit qui n'ont pas attendu le génie juif ni même sumérien.
Reste que le génie juif réside justement dans l'unification de la morale et d'un Dieu solitaire, absolument éloigné de l'homme dont l'unique devoir est désormais d'aspirer à l'élévation, non pour tenter de ressembler à un Dieu de toute façon radicalement éloigné de toute tentative de définition, mais, tout simplement, pour tenter de se hisser à hauteur d'homme.
Pauvre Fabien : Serge et moi, tous deux, avons écrit et publié des livres, lui des romans, moi des textes critiques et une nouvelle, ce qui me donne le droit, les yeux dans les yeux, de regarder n'importe quel pignouf commentateur de blog, comme toi qui, probablement, a beaucoup publié.
Du reste, connaissant Alina, je sais quelle se défilera, as usual, prétextant que je suis possédé ou que mon dernier pot de confiture a fini dans sa poubelle...
Wow!
Me voilà parti quelque jours et je vois une terrible bataille fait rage. Je ne voyais pas le judaïsme comme un élément majeur sur le post au sujet de N. Je voyais le problème de "l'aristocratie" comme bien plus important, puisqu'il s'agissait d'une conception de soi comme de l'autre. Comment peut-on se considérer comme supérieur (ou inférieur, d'ailleurs)? Selon quelles critères.
D'aucuns me diront peut-être que les deux questions sont liées, que le regard que l'on porte sur les Juifs reflète le regard que l'on porte sur l'Autre, et par conséquent, sur soi-même.
Ceci dit, un rapide survole me fait voir un débat prometteur...
Autrement dit, Scoliose, vous pensez que le jour où Israël renoncera à sa "géostratégie biblique", à sa "territorialité mystique" (qui, là je suis d'accord, ne relève pas véritablement du "droit positif") il ne posera plus aucun problème dans le monde arabe ? Qu'Israël devienne laïc, se retire des territoires occupés, et se fasse pacifique de Gaza à Jérusalem, et tout sera bien dans le meilleur des mondes ?
Admettons même que la nation juive abandonne cette idée d'élection divine si peu en accord avec l'égalitarisme démocratique contemporain (que je ne critique pas en soi), vous pensez que cela sera suffisant pour que les nations arabes l'acceptent ici, dans cet endroit du monde ? Israël n'est-il pas l'état en sursis par définition et que peut-être, dans trente ou quarante ans, il n'existera plus ? Que répondez-vous à ceux qui disent qu'au fond la création de cet état en 1948 dans ce territoire-là était la plus grande erreur du siècle ? Et si oui, alors, que faire aujourd'hui ?
On peut proposer une vision simple de l'élection : les Juifs ont petit à petit créé un rapport singulier avec leur Dieu, et la notion d'élection est la conscience de la nouveauté de ce rapport. Les aléas de l'histoire (plus ou moins mythiques en l'occurrence, mais ce n'est pas très important) ont contribué à donner d'autres dimensions à cette idée d'élection - dans un jeu de rôles sans fin avec leurs adversaires (l'antisémite pour qui tous les défauts de tel ou tel juif viennent du fait qu'il est juif, et pas de son caractère, de son itinéraire, des circonstances, etc ; le juif qui se sent agressé, à tort ou à raison, en tant que juif et pas pour d'autres motifs, et qui en remet une couche dans ce qu'il estime être sa judéité, ou dans ce qu'il croit que l'autre estime être sa judéité...).
Ajoutons à cela, d'une part que les Juifs ne sont pas les seuls à se croire élus, d'autre part que cela les a évidemment aidés à faire de grandes choses, à la fois par le courage que cela a pu leur donner et par le stimulant niveau d'exigence que cela a pu au jour le jour représenter pour eux.
Et concluons que les Juifs sont bien le peuple élu, et que ce n'est aucunement un problème en soi.
- Voilà certes une conception bien prosaïque et, faut-il le préciser, non définitive, de l'élection, mais qui permet de ne pas oublier totalement la théologie, et de fondamentalement séparer la notion d'élection des problèmes liés à l'existence de l'Etat d'Israël comme des politiques que ce dernier met en pratique. Bref : vous pouvez vous étriper sur ces différents sujets, mais je ne suis pas convaincu que l'idée d'élection vous sera alors d'un grand secours, dans un sens ou dans l'autre.
Cordialement !
Ah, Juan Desensio mon fils, tu es de retour (sur un blog dont tu as bien dû claquer définitivement la porte plus de cinquante fois - désopilante Sheila des forums).
Rapidement : nous sommes gênés par les précieuses minutes que tu auras passées à faire l'exégèse de notre précédent message. Avec au final aussi peu de bonne foi et de lucidité que les so-called "analyses" que tu prétends consacrer à des écrivains variés auxquels tu ne fais pourtant dire qu'une seule chose : "Le Monde est empli de laideurs, et en plus de ça il ne parvient pas à m'aimer" - passons, affligeant affligé. (Aussi peu de bonne foi, et aussi peu de talent stylistique. De la pompe, du brâme de garçonnet rageur).
(Juan Asensio, le ventriloque littéraire)
"Rien ne condamne l'antisémitisme", borborygme ici la pétrolette des blogs littéraires ! Ben, si, plutôt, mon fils. Tous ces organes que tu conchies en permanence, les "associations" qui, malgré leurs propres tares, confondent l'aridité atavique des consanguins de ton acabit. Mais pas seulement. Des déclarations médiatiques, des procès, des lois, des conventions internationales, il est puissant, l'arsenal qui condamne l'antisémitisme. (Probablement pas assez d'ailleurs, puisque l'antisémitisme n'est toujours pas réduit à l'état de pauvre petite secte aussi iconoclaste que méprisable). Arsenal puissant, parce qu'il condamne aussi toute forme de xénophobie.
Juan, mon fils.
On peut gloser longtemps sur la singularité de la Shoah (réelle). Mais c'est une erreur criminelle de s'en servir comme fondation pour la singularité d'une religion. Ou même pour la raison d'un Etat. Un Etat est Etat pour d'autres raisons. Et il est parfaitement incongru, délirant, et génocide, de vouloir la destruction d'un tel Etat. Bref, des considérations parfaitement compatibles par ailleurs avec le texte de Christison.
Fiston, nous n'avons pas parlé de "névrose du peuple juif", mais de névrose de l'Etat juif. Cherche les définitions, elles sont simplissimes (mais préalables à toute forme de réflexion sur ces questions, navré). Car c'est l'Etat qui est impliqué quand il s'agit de géopolitique. (Non pas que la géopolitique soit la science primordiale, mais c'est l'instrument le plus efficace contre les tueries industrielles).
Bref, pas la peine d'y passer des heures, Juan, mon fils. Au cas où tu ne l'aies toujours pas remarqué, nous n'apprécions que moyennement la conversation d'un jeune pédant qui parle de "lamentable niveau du reste de l'humanité". L'expression nauséabonde, la caricature de préjugé. Trois messages suffisent pour faire dégueuler le souchien. Nous pouvons te confirmer que bien des juifs sont tout simplement révulsés à l'idée de te lire les "défendre", et encore pire, les "justifier"... Pour notre part, nous ne voyons qu'assez peu de différences entre ton fat philosémitisme, et au hasard, les bobards ésotériques de la Tribu K.
(Au passage, Morsay, mon fils. Cesse de parler "d'élévation", pour toujours. Tu en pervertis le sens, et l'avilis en triste "désolation". Une "élévation" n'implique nullement de maudire l'interpénétration des idées, des peuples, des cultures, ni de s'enfermer dans une tour d'ivoire, ni bien entendu de dégorger ton acrimonie sans souffle à longueur de journée. C'est compris, Juan ? Plus d'élévation. Nevermore. Zobi l'élévation. Avec le poids mort de chacune de tes phrases, tu la déprécies, l'élévation).
Au final, mon fils, on pourrait encore empiler quelques jolis noms d'oiseaux pour illustrer à quel point t'es con. On préfèrera un poème.
http://consanguin.blogspot.com/2008/11/poutes-maudits.html
Pour répondre à Montalte : tout essentialiste prend le risque d'être un "haïsseur haï". Le monde est sphérique, ses ingrédients ne peuvent que s'y mélanger, quel qu'en soit le terme. Nous trouvons étrange de vouloir s'y dérober. Conserver des singularités structurantes, oui, mais à partir de combien des soeurs assassinées considère-t-on qu'une singularité est dangereuse ? Un intégrisme est une métastase, non ?
Ensuite, nous n'avons pas dit que la disparition des interférences mystiques autour cet Etat réglerait comme par miracle tout "antagonisme" au Moyen-Orient (et pas seulement). Mais les fous, tout aussi mystiques, qui veulent la mort du Grand Satan Occidental perdraient une grosse assise, théorique ET empirique.
Pareillement, nous réfutons la notion "d'égalitarisme" en matière de "peuples". Il n'y a aucune doctrine "égalitariste" - au niveau des populations humaines en tous cas. Il n'y a que le fait, scientifique et humaniste, de leur essentielle égalité. La plupart des peuples ont une mythologie propre qui confine à l'élection divine : l'important est que l'organisation "sociale" qui les structure ensemble fasse le moins de place possible à ces mythologies, pour n'en conserver que les dénominateurs communs. C'est de l'alchimie.
Il est détestable, profondément détestable, d'avoir sans cesse à réévoquer les raisons et circonstances de la naissance d'Israël en 1948. L'histoire est une succession de faits aux origines hétérogènes qui servent à expliquer les conflits, pas toujours à les résorber. Ceux qui veulent la destruction d'Israël sont au monde une toute petite minorité. Non pas qu'ils ne soient pas dangereux, mais précisément : il vaut mieux ordonner ses grilles de pensées aux antipodes des leurs.
Nous devons vous laisser, le ventriloque a des gaz, et il devrait revenir incessamment pour les éructer.
Ceux qui parmi vous tenez tant à isoler les juifs, isoler l'intellect, isoler la lettre, vous travaillez pour le mal, et le mal a sa demeure en vous, pourrit votre coeur et votre vie, de l'intérieur.
Israël peut vivre en paix et vivra en paix, mais ce ne sera pas grâce à ceux dont la bouche vomit insultes et haine, ni ceux qui par arrière-pensée élimineraient bien certains autres peuples de la terre.
En tous cas je suis bien content que le texte posté il y a 2 ans fasse enfin réagir !
Montalte a du talent et de l'intelligence, dont sont dépourvus ses amis jurés, "écrivaines" ou "critiques".
Avec du talent on dessine une pose, avec de l'intelligence on bâtit une posture, avec les seules "connaissances" on ne fait qu'exhiber une position.
Mais les positions ne sont que des notes dans la partition d'un artiste. Nietzsche est-il chantre du nihilisme ou son pourfendeur ? Le peuple juif est-il élu de Dieu ou arrogant imposteur ? Avec du talent on peut ennoblir toutes ces positions, sans talent on les profane toutes.
Il se trouve que les voix déniant aux Juifs leur génie exceptionnel sont, toutes, soit haineuses soit ignares. Tout ce qu'il y de noble et d'éclairé penche pour l'autre camp.
Je ne connais pas de meilleure illustration de la bienfaisante influence du génie juif sur l'Europe que la comparaison entre les tonalités de St-Augustin, d'un côté, et de l'autre - des stoïciens ou néoplatoniciens païens. Ce que le Juif a apporté à l'Europe, c'est le frisson d'un lyrisme, qui, depuis Aristote, allait en diminuant, dans le monde gréco-romain.
Le talent et l'intelligence gagnent en pureté et intensité lorsqu'ils sont accompagnés d'un bon goût et d'un tempérament fort. Si avec le tempérament Montalte n'a pas de problème, son goût laisse perplexe. Penser qu'il y aurait, d'un côté, des lumineux amis du vrai et du juste, et de l'autre - leurs sombres ennemis, pataugeant dans l'égarement, les dogmatiques purs face aux sales sophistes, - c'est une vision affligeante.
"Tout homme intéressant est union d’un sophiste, pour exercer son intelligence, et d’un dogmatique, pour prouver son goût. Le médiocre est toujours sophiste ou toujours dogmatique."
Sorti des domaines trop obvies de science ou de fourberie, tout discours ne vaut que par sa musique, la part du «vrai» étant la même chez nous tous, en fonction de nos langages et modèles.
La «pureté» est un autre synonyme de «goût», surtout en compagnie d'«intensité», pour parler comme Nietzsche, car qu'est-ce que l'éternel retour sinon la reconnaissance, en bout de chemin, que le sens ou la valeur du parcours avaient été dans le maintien de la noble intensité du souffle plutôt que dans les distances ou citadelles conquises.
Les incapables de musique ne devraient pas franchir la porte où il est écrit : « Nul n'y entre s'il n'est pas porteur de métaphores ». Bénitiers, lupanars, salles de la Bourse – c'est dans ces milieux, en conformité avec leurs dons naturels, que vous devriez renvoyer vos critiques.
"Pour résumer encore plus : afin d'éradiquer l'intégrisme délirant des ayatollahs, commençons par mettre un terme à l'expansionisme sioniste".
Vous n'y allez pas avec le dos de la cuillère ! Vous rendez-vous réellement compte de ce que vous dites ? C'est tout bonnement tordant !
(...) Pour l'instant, être du côté des territoires contrôlés par l'Autorité palestinienne est synonyme d'enfermement, de faim, de chômage, d'absence de médecine décente. Je dis toujours que si la Cisjordanie devenait soudain un empire high-tech, non seulement les Arabes israéliens voudraient être citoyens de cet Etat palestinien, mais aussi des tas de Juifs! C'est aussi clair que ça. Si Ramallah était une Silicon Valley, croyez-moi, toute la Cisjordanie rappliquerait, tous les gens de Jérusalem Est. Pffuit, tout le monde irait là-bas. Peut-être même des Français et des Allemands. Mais je vais survivre, je vais survivre...
Sayed Kashua
Je n'ose imaginer Montalte ce que la "disparition d'Israël" sous-entendrait...
à part une guerre mondiale bien sûr.
Le monde n'est toujours pas revenu de la Guerre des Six jours, alors..
Où avez-vous lu, Scythe, que je mets d'un côté les purs et les gentils et de l'autre les impurs et les méchants ??? Il me semble que tout ce que j'essaye de dire, avec goût et tempérament (merci, merci !) va contre cette idée - et qu'il m'arrive, par perversité, sinon par immaturité amusée, de préférer les impurs aux purs. Mais j'aime votre définition de l'homme intéressant - union d'un sophiste et d'un dogmatique. On dirait moi !!! :)
Certes, je n'ai pas de honte à me proclamer philosémite pour des raisons, va pour le gros mot, "culturelles", mais en aucun cas je me retrouve avec ou contre les "sionnistes". Et la définition que fait de l'élection divine par le Café du Commerce me convient assez. Disons que sur cette question juive, j'ai du goût mais pas de certitude. Sur celle-ci comme sur d'autres, je cherche - avec certes une sympathie innée pour Israël. Alors, d'accord pour condamner les horreurs de ce pays à l'égard des Palestiniens, mais pas d'accord, comme vous, mon cher Petrus, pour ne pas voir qu'aux yeux du monde arabe, Israël ne devrait tout simplement pas exister. S'il y a psychose, elle est partagée, et mon avis, je le répète, est que même si Israël se laïcisait, il y aurait encore des fous pour vouloir l'éradiquer.
Ernst Max, tout arrive.
Alina, vous faites une drôle d'inquisitrice.
Montalte, nous avions posté une réponse à vos deux précédents messages, apparemment elle n'est pas passée.
Rapidement : votre texte initial présente deux tares rédhibitoires :
- présenter quiconque n'est pas philosémite, ou plus exactement "revendique haut et fort la ploucaillerie sang-mêlée de chacun", comme un antisémite ;
- nier toute volonté de puissance ou de domination chez le "peuple juif" en minorant les actions d'Israël depuis un gros demi-siècle.
Alina Reyes : le dégonflement, comme toujours.
Scythe : la flatulence, comme toujours. Les incapables de dégazage (pas de mauvais jeux de mots, de grâce...) devraient être interdits de commentaires.
Café du commerce : c'est bien joli mais votre idée d'élection est totalement matérialiste, athée même. Si l'on vous taquine un peu, vous allez nous dire que les Juifs ont inventé leur Dieu...!
Connerie.
C'est bien l'inverse qui est vrai : voyez de quelle façon Dieu s'adresse à son peuple...
L'Ancien Testament, cela vous dit quelque chose peut-être ?
Scoliose, votre première réponse n'était en effet pas passée. La voilà !
Non, non, Montalte, je sais bien qu'aux yeux du monde arabe, depuis, entre autres, l'instrumentalisation panarabique qu'a fait Nasser de ces antagonismes immémoriaux (et qui a causé sa perte !) ne devrait tout simplement pas exister ! De même que je n'ignore pas que les tractations franco-anglo-judéo-arabes de la guerre de 14, ont donné les résultats que l'on sait... Mais les choses sont ainsi et "ce peuple juif sûr de lui et dominateur" (http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=19469 où De Gaulle n'y va pas de main morte !) n'est pas près, et je le comprends, de lâcher le morceau !
... mince, j'ai fait un contre-sens total !
Mille pardons... décidément c'est contagieux !
Je dis la vérité, très simplement. Désolée pour ceux à qui elle donne des démangeaisons.
Stalker, nous ne nous connaissons pas du tout très bien, mon amitié pour vous n'a jamais dépassé celle que j'avais pour les autres, vous ne m'avez jamais donné de confiture et je ne vous en ai jamais donné non plus, seulement des paroles aimables de temps en temps sur votre travail, ou bien des paroles aimables tout simplement, comme on peut en donner à autrui (non ?), rien à voir avec les tombereaux de flatterie que vous recevez sur votre blog. Ou bien dois-je me taire complètement, toute parole libre de ma part doit-elle être sanctionnée soit par des insultes, soit par quelque sommation à me rendre, d'une manière ou d'une autre ? C'est vous qui feriez bien de dégonfler un peu - s'il n'est pas trop tard.
>voyez de quelle façon Dieu s'adresse à son peuple...
à pisser du sang de rire !!
Que deviendrait notre brave "critique", si l'on le privait de ses seules ressources : la scatologie, la réussite des critiques plus doués que lui, le fait divers ?
Apprenez, mon enfant, à être un "jet" plutôt qu'un ...
Se propulser sans s'appuyer sur un monstre, puisé dans une gazette ou dans votre imaginaire, si malade, si pauvre, si monotone, si mécanique.
Alina, on ne dit pas :
"Ceux qui parmi vous tenez tant à isoler les juifs",
mais "Ceux qui parmi vous tiennent tant à isoler les juifs".
Ceci posé, il y aurait beaucoup à dire sur la normativité en matière d'usage de la langue, mais hélas, ce n'est pas le débat ici plus que dans les commentaires de la note précédente.
Ok Montalte, non pas que nous tenions absolument à ridiculiser une fois de plus le jeune Asensio ici (il se démerde très bien tout seul), mais notre éducation, classique et courtoise, était en revanche titillée par la disparition de la réponse que nous vous avions faite.
Alina : vous ne dites pas la vérité, vous dites une vérité, qui vous semble être la vérité.
Depuis que vous avez rencontré la Vierge (ce qui se voit bien sur l'une de vos vidéos, celle où vous souriez pendant 5 bonnes minutes), mazette, il faudrait que vous pensiez à larguer un peu de ballast, parce que, là, la fosse des Marianne vous attend !
Vous êtes trop discrète, me donnant des amabilités, ma chère : justement, vous devriez m'aimer un peu plus que les autres parce que, sans moi, Forêt profonde dormirait encore dans quelques-uns de vos cartons (remarque qui n'implique en rien sa mauvaise qualité ou son excellence d'ailleurs).
Passons.
82.127.116.63 : encore là mon chou ? Tu ne dis plus rien sur Israël ? Tu n'enfiles plus aucun cliché au kilomètre, dans ton style de sous-brigadier lisant Martine chez les Fachos en cachette ?
Jeune con...
Le fait qu'Israël ne se laisse point faire pour des voisins avec lesquels il a fait la guerre vous dérange, je le comprends bien : Israël, c'est un peu le symbole d'un peuple croyant à une forme de destinée manifeste que la France a complètement rayée de son horizon de pensée, voire, en la falsifiant, de son histoire.
Relis Bloy et Boutang plutôt que l'auteur anonyme du Petit Consanguin anonyme...
Scythe : comment vous dire que je vous méprise royalement, sans trop vous offenser ? Vous n'êtes qu'un pauvre cinglé, sans doute inoffensif mais qui gaspille beaucoup de son temps à ne rien dire...
"voyez de quelle façon Dieu s'adresse à son peuple...
à pisser du sang de rire !!" : mais encore, trouduc ?
Ah mais bon sang ça devient fichtrement teigneux, dîtes !
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je me chope de ces fou-rires !
Promis ! j'écris un bouquin pour la cour de petits : Non-non chez les goys !
Ca va péter le feu !
Serge, c'est vrai, d'ailleurs j'ai horreur de faire de telles remarques, c'est ton accès de méchanceté qui m'y a poussé. Pourquoi m'agresser de la sorte ?
Pierre et les autres, quand je dis "la vérité", je parle aussi bien pour moi, je sais ce que c'est que de s'embourber, je sais aussi que ça n'a rien de forcément définitif.
Pierre, en un mot, je ne pense pas que l'on aille dans le bon sens en employant des insultes à l'égard d'une partie de l'humanité, ce n'est pas la bonne façon de chanter les louanges d'une autre. Le pire mal que peut faire le mal, c'est l'exclusion.
Ce que j'adore chez les Consanguins:
1- leurs pseudos.
2- leur "nous".
Ne jamais dire JE : quelle humilité dans l'anticonformisme! Ce n'est pas une (im)posture, bien sûr!
Ce que j'adore chez Alina:
1- Les éloges au Stalker sont des flatteries.
2- Les éloges qu'elle reçoit, dont elle fait part sur son blog, sont des éloges.
Ce que j'adore chez la plupart des intervenants:
1- Les éloges au Stalker sont des flatteries.
2- Les insultes au Stalker sont des insultes bien méritées.
Ce que je trouve pas mal chez Montalte avec lequel je suis brouillée:
1- Son texte sur Nietzsche.
2- ?????????
Tiens, de la part d'un certain Zak, en commentaire du blog d'Isabelle des Charbinières où notre crétinissime consanguin s'est fait ramassé :
"@ Frères Artériosclérose et Scoliose :
La pénible critique acharnée et obsessionnelle, pour ne pas dire le vil lynchage d’un auteur, comme vous vous en faites la curieuse et contestable spécialité, ne peut en aucun cas s’appuyer sur une prétendue dénonciation de ses opinions, réelles ou imaginaires, d’autant si cette dénonciation relève d’un vieille scie « antifasciste », lassante, passablement usée et vieillie, qui est l’ultime sortilège d’un système faisandé et malade, criminel et assassin, cherchant à assurer sa pérennité d’ailleurs bien hypothéquée.
De la sorte, votre fallacieuse stratégie ridicule, fut-elle au second degré, est symptomatique finalement de votre collaboration directe aux pires trémolos stupides et indigents de la société marchande et spectaculaire, qui agite, au nom de ses soi-disant valeurs menacées, l’éternel épouvantail du danger des extrêmes pour asseoir son mortifère devenir, embrigadant dans son cirque une partie de l’opinion et en particulier la jeunesse bêlante grâce, entre autres domestiques serviles du système, aux écervelés de votre espèce. Vous n’êtes pas sans ignorer qu’en réalité le terrorisme intellectuel s'exerce aujourd'hui au nom de l’antifascisme qui ne subsiste médiocrement, alors qu’il n'y a plus de « fascisme » effectif au sens historique du terme à combattre, que par la pratique, basse et calomnieuse, de la dénonciation hystérique, les campagnes de délation dignes du Guépéou ou de la Stasi, suppléant aux luttes de libération qui n’ont plus d’objet. « L'anti-fascisme» est ainsi devenu, et vous le savez bien, une patente escroquerie hypocrite, une habile stratégie de la nuisance et de la déconsidération sociale, qui concentre tous les pièges catégoriques de la mécanique de domination idéologique de la société et de son puant spectacle, dont vous êtes, par votre attitude, les piètres relais abjects et les serviteurs zélés et grotesques.
Ainsi, si vous voulez instruire une analyse critique, sérieuse et circonstanciée du travail de Stalker, penchez-vous sur ses textes, décortiquez ses comptes-rendus, disséquez ses commentaires, montrez en quoi, il se trompe, dans quelle mesure il est inexact, mensonger, en quoi il trahit les auteurs dont il expose les oeuvres. Pourquoi son écriture est mauvaise, son comportement ridicule. Au fond mettez-vous au travail et cessez de vous faire les stériles et troubles serviteurs nuisibles d’un culte pitoyable et désorienté, pour tout dire sinistre et malodorant, qui se complaît dans la récupération des déchets, l’urine et les basses œuvres, les trous de serrures et les lieux d’aisance, vous transformant, concrètement, comme je vous l’ai déjà dit, en de « pitoyables et repoussants égoutiers », sous couvert de noms d’emprunt qui dénoncent bien vos natures épidémiologiques et toxiques, et au prétexte d’une prétendue mission de purification idéologique, assez ridicule et dévoyée, de dénonciation des tares éventuelles d’un être sur lequel vous avez, qui plus est, et ce n’est pas très reluisant, le lâche avantage de l’anonymat.
Comme le disait Hegel : « Il ne suffit pas d’avoir été le contemporain des événements qu’on raconte ou d’en être bien informé. (…) Pour bien connaître les faits et les voir à leur vraie place, il faut être placé au sommet — non les regarder d’en bas, par le trou de serrure de la moralité ou de quelque autre sagesse. »
(HEGEL, La Raison dans l’Histoire.)"
Je sais, je sais, c'est hors-sujet et le crétin en question en profitera pour dire que je ne sais pas me défendre seul mais pour une fois que ce torche-cul anonyme (!????????) est remis à sa place : le caniveau, alors qu'ici Cormary tente de dialoguer avec ce décérébré, dont la pensée molle n'a d'équivalent que la lâcheté substantielle...
Ah !
Pourquoi je t'ai "agressée de la sorte", Alina ?
Parce que j'ai juste essayé, une fois de plus (pour les spectateurs que tu as, très peu agressivement à mon endroit, convoqués en réponse à une attaque qui restait, me semble-t-il, dans les limites de l'affection, je suis contraint de préciser que j'essaye en off, depuis et dès avant ton "enlèvement au ciel", de te ramener sur terre) de te rappeler à l'humilité essentielle de l'apôtre, alors que tu avais une nouvelle fois, portée par ta Vérite ta Vie, fait irruption dans un débat complexe en lançant des anathèmes dignes de l'évêque Cauchon.
je te le redis : c'est bien de dénoncer de faux prophètes, mais il ne faut pas en être quitte pour autant de la poutre que tu installes au quotidien dans ton oeil et dans celui de tes zélotes.
Toujours amicalement, et parce qu'amical, ne compte pas sur moi pour "t'oublier". Sans doute, d'ailleurs, parce qu'il me serait odieux que Sainte Lumière dans le Temps finisse par crouler sous l'anonymat que ne méritait pas l'ancienne Alina Reyes.
@ Stalker : sans vous, "Forêt profonde" dormirait dans un carton ? Parce que je vous ai demandé le nom de l'éditeur au Rocher. Savez-vous à quel point il était content de me recevoir, n'attendant même pas que je lui donne plus de quelques dizaines de pages pour me faire un contrat ? Croyez-vous qu'il ne m'aurait pas reçue, si je m'étais présentée toute seule ? Comment croyez-vous que je trouve mes éditeurs, depuis vingt ans ? Toute seule évidemment. Là il me fallait un autre éditeur que d'habitude, et donc ça me semblait sympathique de vous le demander puisque c'était votre éditeur, voilà tout. Alors oui, merci de me l'avoir donné, mais n'en faites pas trop quand même !
@Elisabeth, vous devez savoir que malgré mon plaisir à répéter certains éloges ou flatteries qui me sont adressés, en effet, je ne les répète pourtant pas tous, et notamment je ne répète pas certaines choses qui me semblent dites de façon vraiment privée, comme vous aviez eu l'amabilité de m'en adresser au début de mes problèmes avec disons Gallimard - mais ce n'était peut-être pas plus sincère que certaines flatteries trop grosses que l'on peut lire ici ou là...
et @ Stalker encore, non je ne souhaite pas du mal à Haenel, tout cela me rend très triste.
Le pire ennemi de notre raté de critique boursicotier, n'aurait pas trouvé de verges mieux acérées pour le fouetter :
"penchez-vous sur ses textes, décortiquez ses comptes-rendus, disséquez ses commentaires, montrez en quoi, il se trompe, dans quelle mesure il est inexact, mensonger, en quoi il trahit les auteurs"
- mon drôle, mais c'est que vos "textes" sont d'un ENNUI à se tordre les mâchoires ! C'est aussi simple que ça ! Vous ne savez ni écrire ni réfléchir sur soi-même ni refléter les autres ! C'est votre ennui qui fait fuir, et non pas vos "mensonges", "mauvaises fois", "trahisons" - toutes ces balivernes des "incompris". Par ailleurs, je vous vois, à votre poste de travail, plutôt probe, honnête, cravaté, franc, droit et méritant ses 13-èmes mois et primes en nature.
Nous irons répondre à Zak sur le blog d'IdC. Mais, Juan, fiston, tu auras lu les commentaires de Radek et Xavier, n'est-ce pas ?
On retiendra seulement que oui, nous te lynchons, si on veut.
Que non, tu n'es pas un "auteur", au sens où l'entend Zak.
Que non, l'antifascisme n'est pas une vieille marotte et demeure drôlement d'actualité.
Que les prétendus "textes" de Juan ne sont que des dégueulis trahissant souvent les auteurs cités, et prenant la critique comme prétexte à une autopromotion permanente.
Qu'inscrire "Consanguin" dans la "société du spectacle" relève d'un nihilisme profondément maladif, d'une totale méconnaissance des notions situationnistes, et plus probablement d'une absence totale d'argument. Et en tous cas d'une particulière incapacité à lire un peu entre les lignes.
Que non, le terrorisme intellectuel n'est plus le seul fait d'une gauche molle et bien-pensante, loin de là - notre blog comporte énormément de passages sur ce point. Je rappelle pour mémoire que le Nabot de la République, élu en 2007, a beaucoup oeuvré pour une inversion totale des termes du terrorisme intellectuel en France. Et que les Philippe Val, les Ivan Rioufol et les Eric Zemmour font énormément, énormément pour mettre en application ce nouveau terrorisme intellectuel. L'accusation d'antisémitisme en est d'ailleurs l'une des armes les plus scélérates.
Que non, nous n'avons pas besoin de "disséquer" les textes d'Asensio, nous préférons le disséquer lui - puisque ses textes sont toujours, en dernière analyse, une façon de parler de lui-même.
Et parce que nous apprécions le style, nous ne pouvons envisager une seule seconde de nous farcir des palindromes graisseux.
Il nous a été dit que le Zak en question était une sorte d'Asensio-like. Nous venons juste d'en obtenir la preuve. Et en même temps, celle que ce petit "Zak" est resté bloqué à l'aube des années 90.
Pour le reste, Juan, mon fils :
Poule consanguine et bozo avarié
Coprolalique bègue, réac en papier
De Didier Jacob en Léo Scheer viré
Vient vomir sa bile, tout' la sainte journée
Par temps gris déprime, se sent délaissé
Geint comme une gamine, et se fait turluter
Groupies tridentines et Réacs cendrés
Se bousculent fébriles pour le caresser
Baignant dans leur huile, le critique en papier
De retrousser babine ne peut s'empêcher
Ce flétan débile veut se mesurer
Où qu'il aille prend pile, et se fait défoncer
Le noble logophile, la mobylette enflée
Chez tout bibliophile se prend des raclées
Diva d'abribus, le Ftalker imprudent !
Une fois de plus, se fait péter les dents !
Au contraire, Juan. Notre blog est le seul qui prenne la peine de te décrire tel que tu es.
C'est sans doute ce qui explique 1) ton obsession et 2) ta grotesque agressivité de basset à une couille.
Enfin sur Israël, remonte les commentaires, notre réponse a seulement tardé à être affichée.
Dernière chose, petit fade : nous te savions indigent, fat et vulgaire, pourquoi t'acharnes-tu à le démontrer en nous envoyant tes mails de menaces physiques ? Le littérateur démasqué tient tant que ça à valider les thèses de son contempteur ?
Quelle farce tu es, Juan. Quelle farce tu es. Retourne engueuler tes groupies Facebook, ici tu vas encore te faire démonter.
Etant donné que le Staulkère a des états d'âme et se demande à quoi bon continuer à alimenter son blog, pourtant la seule chose à peu près correcte qu'il sait faire, bien que de qualité très inégale, il est malheureusement prévisible qu'il vienne encore davantage polluer les espaces de ses collègues blogueurs avec ses commentaires sans intérêt, juste bêtement agressifs et pleins de ressentiment envers l'humanité toute entière. De plus il ne vient pas seul, mais accompagné de quelques unes de ses groupies serviles, d'une compagnie aussi peu agréable que la sienne.
Tu n'as pas entendu la réponse de tes fans à ton dernier appel au peuple, ascensio ? Ils te RECLAMENT, ne les abandonne pas, va donc les éclairer des tes "critiques littéraires" si brillantes, même qu'elles sont mieux écrites que celles d'Assoupline, ça nous fera des vacances, d'ailleurs je ne vois pas pourquoi tu perds ton temps à venir discuter avec des nullards tels que nous, allez bon vent !
Aaah Juan, il va donc encore falloir qu'on te taille une petite grenouillère sur notre blog.
Incorrigible petite masochiste, va !
Je ne comprends pas très bien où va le débat sinon dans des querelles de personnes, mais répondons à qui vous répond :
@Pierre : tant mieux si ma définition a minima de l'élection vous convient à peu près. Je vous signale au passage que le dernier livre du juif Todd, "Après la démocratie", pourrait vous intéresser (Gauchet, Tocqueville, Finkie-la-pute, Sarkozy... De quoi saliver !).
@Stalker : non, ma définition n'est pas athée ni matérialiste, puisqu'elle prend en compte le fait que la relation des Juifs à leur Dieu, telle qu'elle se définit dans l'Ancien Testament, est nouvelle par rapport à ce que les peuples qui les entouraient pensaient de leur(s) propre(s) dieu(x). Mais elle cherchait à permettre la discussion entre personnes de cultures ou de confessions différentes. Vous me renvoyez à l'Ancien Testament, mais ce texte est sacré pour deux religions différentes (ou trois, selon ce que l'on pense du protestantisme par rapport au christianisme - et encore, j'évite délibérément l'Islam), qui n'ont pas la même vision de l'élection : vers quel Ancien Testament m'expédiez-vous donc ? - Vous me suspectez par ailleurs, sans grand argument, de considérer que les Juifs ont inventé leur Dieu : je ne suis pas juif, vous non plus, quelle compréhension avez-vous de leur Dieu qui vous permette de considérer qu'ils ne l'ont pas inventé ? "Voyez de quelle façon Dieu s'adresse à son peuple...", écrivez-vous ; à ce compte-là, Jupiter existe, "Voyez de quelle façon il nique les jeunes vierges..."
Cordialement !
Café, je vous annonce qu'à propos de Gauchet, j'ai enfin fait un article sur sa Condition historique, paru dans les Carnets de la philosophie, et que je mettrai en ligne prochainement. On m'y découvrira libéral (toujours), tocquevillien, sceptique, bon enfant, et encore sarkozyste (désolé), ce qui nous permettra de faire un beau débat centre droit ! Sinon, j'aime bcp Emmanuel Todd même si je ne suis pas sûr d'être toujours d'accord avec lui.
Et en effet, la dimension mystique d'Israël réside dans cette invention du monothéisme bien expliqué par Gauchet et tel que vous la rappelez : Dieu choisissant un peuple, puis choisissant dans ce peuple un homme chargé d'universaliser les valeurs de ce monothéisme. Car comme dit Gauchet, c'est une chose de posséder l'idée d'universalité (juifs), c'en est une autre de la transmettre (chrétiens). On y reviendra donc.
Et même cette gourde d'Elizabeth Bart pourra participer si elle veut...
LE PLUS GRAND CABERNET DU MONDE (avec Sébastien)
Encore et toujours le numéro du preux chevrier, la même chute... juan, sacré Juan, l'homme qui exige de porter un badge à son nom sur un t-shirt moulant stalker.com durant les réunions hebdomadaires des alcooliques anonymes
sérieux, ça aide qui de connaître le nom dont t'ont affublé papa maman ? et cette manie d'imposer le faciès de ton ego maladif à la terre entière, m'enfin ! fiche donc aussi la paix au peuple des créatures, pseudo schmitt... la toile c'est que pur esprit, un RÊVE hors normes, si tu l'aimes plus tu la quittes et puis c'est tout
tiens, copié/collé de sollers.jubiblog.fr en bonus pour le fun
Mais Internet ! On plonge dans l'inconnu. Aucun visage familier, à qui cracher la fumée de son cigare. Internet ne prend pas les avions de presse. Internet ne se transporte pas en troupe badgée, de l'Acropole au TajMahal. Internet ne s'invite pas à déjeuner. Internet reste à distance, lâchement, et tient ses quartiers dans d'improbables garages, au milieu de nulle part. En un mot, c'est (horreur !) incontrôlable. À moins d'être en Chine, bien entendu, et encore. A tout prendre, mieux vaut garder en face de soi son ennemi préféré, plutôt que cette cohorte anonyme, sombre menace pour l'ordre des choses, si rassurant.
TaThaTa
2008-08-26 19:05
Posté par Axonge, 21 novembre 2008 à 09:45
Ecrit par : Daisy & Violet Hilton | 21.11.2008
yhvh existe hélas bel et bien, certes, mais à l'instar des hiboux de margaret lanterman, n'est pas toujours ce que l'on pense. davantage un dieu extraterrestre parmi tant d'autres, selon la source. alors moi, que cela vous plaise ou non, les paroles d'évangiles, ces MOTS pour lesquels une partie de l'humanité persiste à communiquer avec force obscénité, ça me fait drôlement penser au jeu du téléphone arabe
On laisse de côté les engueulades et on répond sur le texte :
"Pour l’antisémite, c’est-à-dire pour quelqu’un qui ne supporte pas la singularité juive et qui revendique haut et fort la ploucaillerie sang-mêlée de chacun, et donc aussi de l'Hébreu"
Comme l'ont dit avant moi nos bien chers frères, ça me semble abusif dans sa deuxième partie. Dans les années 30, même, au contraire, une bpnne partie des nazis se considéraient comme appartenant à une race supérieure tout en étant antisémites, et non comme des sang-de-bourbe.
Mais de manière plus générale, je trouve que tu fais un mauvais procès aux "cosmopolites" : au contraire, le cosmopolite accueille la singularité juive (notamment dans sa dimension culturelle) avec plaisir : il est pour la diversité des peuples, des cultures, d'autant que si les juifs ont tendance à rester un peu centrés sur eux-mêmes (ils font comme ils veulent, hein !), leur culture, comme tu l'as bien dit, vise l'universel. Alors peu importe ces histoires religieuses qui n'intéressent que ceux qui y croient ou qui affirment de toutes leurs forces ne pas y croire, aux orties ce bla-bla métaphysique sur l'Alliance et le trou noir dans la galaxie de l'Histoire : les juifs croient à l'Alliance s'ils le souhaitent, et tant qu'ils ne me forcent pas, moi, à y croire et à raisonner en partant de leurs présupposés à eux, tout ira très bien. Mais je ne vois pas la finalité de ta radicalité sur le sujet, insistant sur la nécessité de reconnaître l'élection des juifs : d'après ton titre, je pensais que tu voulais réconcilier les gens, et ça ne me paraît pas la meilleure méthode pour y parvenir, là...
@Alina, le message auquel vous faites allusion n'était ni un éloge, ni un blâme. Je vous ai écrit avoir été ébranlée par votre démonstration sur le plagiat de Yannick Haenel. C'était clair et sincère: j'étais ébranlée.
Je n'en dis pas plus ici, nous sommes déjà hors sujet par rapport à l'ensemble du texte sur Nietzsche et à la question juive qui a été en grande partie extrapolée, dans ces commentaires, du texte où l'inscrivait Montalte.
@Montalte, le prénom de la gourde s'orthographie avec un s et non un z. Merci de l'autoriser à participer, mais elle reste sceptique sur ce genre de débat.
Pour participer honnêtement , entrer dans votre réflexion sur Nietzsche, il aurait fallu répondre par un ou plusieurs vrais textes, relire Nietzsche, au moins les textes que vous citez. Le rythme de ces débats ECRITS ( très différents du débat oral, vous en conviendrez) ne le permet pas. Je vois là la grande limite des débats sur les blogs, quand ils portent sur des questions extrêmement complexes. On peut dialoguer, (par écrit, j'insiste) avec une personne, texte (s) contre texte(s) à l'appui. Discuter à plusieurs embrouille tout, le fil s'effiloche, s'embrouille et au final, n'apporte rien.
Je note que dans toutes les interventions que j'ai pu lire des "nous" consanguins, ici ou chez I. des Charbinières, on trouve en guise de justification des vers de mirliton, mais jamais, au grand jamais, une référence précise, une citation à l'appui. Ultime écho des bas-fonds d'un langage défait, décomposé, ils sont le reflet le plus pur du grand bavardage spectaculaire et à ce titre ( à ce titre seulement, pour ceux qui auraient l'héroïque courage de s'y coltiner) ils mériteraient une étude sociologique, voire métaphysique.
Pierre, je réponds encore aux messages personnels et ces disputes ne sont pas si loin de ce "débat complexe" sur les juifs, nous en sommes même tout près.
Serge donc, je me fiche pas mal de tomber dans l'anonymat. Je suis quelqu'un d'autre que mon nom parmi les hommes. Je me fiche pas mal aussi de ce que toi ou d'autres pensez de moi, mes affirmations, mes vidéos etc. Je m'occupe à donner une parole qui fera le reste du travail car elle vient du ciel, c'est une invitation non pas vers moi mais vers le ciel et venant de Dieu, oui. Ce n'est qu'un début.
Qui est André Breton, ici ? Qui excommunie qui ? On se croirait au PS et encore ... on a bien Ségolène et Martine mais il manque un Hollande, à moins que Cormary se dévoue ?
Effectivement, Alina, pas la peine d'en faire un fromage, me dites-vous, sauf que la réalité, je me ferais un plaisir de vous le rappeler en privé si vous y teniez, est un peu différente de votre gentille affirmation : concernant Forêt profonde, vous mentez, permettez-moi de vous le dire bien franchement, parce que, à l'époque, il n'y a pas grand-chose que vous trouviez amusant, puisque tout le monde vous lâchait, ce sont vos termes, je les ai sous les yeux, extraits d'un courriel pour le moins alarmé où vous faliriez un universel complot contre vous...
Allons allons, ma chère Heïdi, n'enjolivez pas...
C'était la période Haënel et Cie, vous savez, celle où vous estimiez que tout le monde avait impunément pillé votre "oeuvre" : dois-je vous rappeler, aussi, qui a accueilli votre texte "dénonçant" ledit pillage ?
Dis-je vous rappeler de quelle façon vous avez ridiculisé Yanka, qui ne voulait que vous défendre ?
Faites attention, Alina, j'ai une fois écrit publiquement ce que je pensais de vous et continue de penser, je n'aurais aucun mal, si vous continuez à jouer publiquement à la sainte-nitouche qui gauchit la simple vérité, à ridiculiser vos nouvelles prétentions à la sainteté.
Sur le reste, les mononeuronaux Scythe, Fabien et la troupe des lapins, franchement rien de plus à dire, c'est tout simplement affligeant.
Café du commerce : c'est bien pour cela que je déteste ce genre de pseudo-discussion de café du..., parce que personne (ou si peu) ne lit personne, personne n'argumente.
Je suis arrivé ici en donnant un lien vers un de mes textes sur Steiner, supposant, apparemment à tort, que le plus décérébré des commentateurs (pas vous donc) prendrait la peine de lire un texte consacré à cette question, ou même, allez savoir, ceux d'un Jean-Luc Evard. Non, je ne suis pas Juif mais j'ai écrit beaucoup de choses sur Stalker sur cette difficile question, et ai accueilli aussi pas mal d'auteurs exprimant leur propre sensibilité. Vous avez lu ? Bin non.
Apparemment, j'ai une fois de plus surestimé amplement la simple honnêteté intellectuelle consistant, avant d'exposer sa propre idée de telle ou telle question, de lire puis de critiquer celle de tel autre.
Je ne comprends pas cette obsession de certains, un peu malsaine en effet, pour les Juifs, et pour le coup, j'approuve les propos d'Alina. Mais ça ne m'intéresse pas - en tout cas, certainement pas sur ce mode -, hop, je retourne à Lévinas, dont les textes sont infiniment plus intelligents, plus justes aussi, y compris et surtout quand il s'agit d'évoquer la singularité non pas d'un peuple prétendument élu, mais de l'Autre. Certes, Lévinas était juif, et la tradition juive est sans doute ce qui a permis à sa philosophie de s'articuler du théologique à l'éthique. Mais précisément : une éthique qui, est-il utile de le préciser, exclut cette navrante et confuse hiérarchisation. Et qu'on ne me parle pas de relativisme, tarte à la crème du discours métaphysique : l'éthique n'est pas fondée sur l'ontologie, mais sur des actes, sur le rapport à autrui.
Bises à tous.
Tiens, un commentaire chez Desensio, censé une fois n'est pas coutume :
"Si vos soi-disants ennemis, peut-être (hypothèse) issus d'un imaginaire mystico-paranoïaque qui vous va si bien, utilisent ces méthodes que vous citez, c'est sans doute parceque ce sont bel et bien les méthodes auxquelles vous avez recours pour systématiquement blesser et rabaisser ceux que vous jugez mal, méthodes qui vous vont bien aussi, comme le plus pire d'un Maurras sans son écriture; quant à vos critiques, c'est une autre question, je ne dis rien de plus."
Les lucides ont cette tendance à la concision.
Et nous un goût pour la caricature.
Adoncques : mangez, mon bon.
Bravo Alina !
"On se moquera de vous et on rira de vous à cause de votre foi en la Parole de Dieu. Mais ne vous laissez pas décourager."
Le plus désolant est de constater que ces attaques vulgaires ne sont pas seulement le fait de gauchistes athées à la "Charlie Hebdo", mais proviennent également de gens se prétendant "chrétiens". Il faut dire qu'avec ce genre d'individus, on on n'en est pas à une imposture près. Où l'on voit que si Jésus revenait aujourd'hui, il serait crucifié de la même façon !
Pas mieux.
"Je dévalai une rue déserte et ensoleillée en tournoyant sur moi-même comme un derviche soufi en robe de lin blanc, dans une grande joie, entrai, toujours tournant, dans une échoppe où Juan, sombre silhouette, se tenait debout derrière un bureau, de là passai dans une grande cour claire entourée d'un déambulatoire et d'arcades ou d'arbres, autour de laquelle je tournai tout en continuant à tourner sur moi-même dans ma danse absolue, veillant à la justesse du mouvement de mes pieds, les bras en croix, la paume droite tendue vers le ciel, la gauche tournée vers la terre pour y reverser la grâce du ciel, la tête un peu penchée sous l'extase.
J'avais dû perdre conscience quelques instants, car je sortis de cette vision dans un état d'étonnement absolu. [...]Puis, tout le reste me revint, la balade à cheval, l'ours, la forêt, le chevreuil blessé, ma propre blessure. Je me rappelai aussi de Juan, que je venais de voir, un jeune critique littéraire tourmenté par la question du Mal, avec lequel j'avais conçu des relations amicales et stimulantes, ( dans un roman, il faut souvent simplifier, m'a dit un jour Michel Houellebecq), mais qui, à la suite d'une brouille, avait écrit sur la Toile un violent article contre moi. J'avais trouvé un moyen d'obtenir réparation dans le Réel, pour lui aussi bien que pour moi, en lui demandant un service qu'il m'avait aussitôt rendu: m'introduire auprès des éditions du Rocher, parfaitement nommées pour une montagnarde, où je souhaitais trouver un refuge secret avant de réapparaître sous un autre jour."
Alina Reyes, "Forêt Profonde", éditions du Rocher (2007) p. 365-366
Toutes ces misérables petites polémiques mises à part, "Forêt profonde" est un livre génial, onirique, fort, et profond comme son titre l'indique, un des meilleurs que j'ai lus depuis longtemps, et je le conseille à tous les participants de ce forum.
Voilà l'essentiel, tout le reste est du pipi de chat, que les besogneux qui critiquent Alina s'avisent d'écrire ne serait-ce qu'une page aussi belle et on en reparlera.
Il est intéressant, ce Fabien, vraiment. Il a l'air de s'être attaqué avec le plus grand sérieux à son catéchisme élémentaire. Il devrait, normalement, remporter le concours de pensées gracieuses de "La Vie", l'an prochain. Croisons les doigts !
@Pierre : bien que Gauchet m'intéresse de moins en moins, en tout cas sur la religion, j'attends votre texte avec impatience. Il est impossible par ailleurs que vous soyez vraiment sarkozyste - je verrai quelles figures de style vous utilisez pour faire croire que vous l'êtes.
@Stalker : mille excuses, j'essayais de vous faire clarifier vos propos, sur quelques points précis, j'ignorais que l'on était forcément intellectuellement malhonnête si l'on n'avait pas lu votre oeuvre complète. A part ça, comme vous dites, "personne n'argumente". En tout cas, pas vous.
Eh bien, Elisabeth ? N'ai-je pas dit la vérité ? Je l'ai écrite sur mon blog à l'époque, je l'ai écrite dans mon roman, que demander de plus ?
En effet j'aime demander des services, même quand je n'en ai pas besoin, je le raconte aussi dans "Forêt profonde" : le fermier passe-t-il me voir, je lui demande conseil pour le bois que je vais mettre dans ma cheminée, même si je sais très bien quel bois mettre. Lui aussi sait que je le sais, mais il me répond avec sérieux, car c'est une façon d'entretenir la solidarité. Tout le monde sait cela, à la montagne.
Et j'ai demandé cela à Juan parce que j'avais confiance en lui, aussi. Il n'a d'ailleurs pas trahi ma confiance, et je sais que j'ai bien fait de le lui demander, même si maintenant il fait ce cinéma.
Et oui, puisque vous insistez, vous et Stalker, je le redis : il me suffisait d'aller toute seule au Rocher pour y être reçue, et publiée par Pierre-Guillaume de Roux qui a adoré mon manuscrit, c'est ainsi.
Le Stalker est moins fin que mon ami fermier, beaucoup moins bon aussi. Quelle noblesse d'âme, vraiment, que d'aller rappeler grossièrement un service rendu, en l'enflant de façon aussi ridicule ?
Mais si votre désir est de me faire parler de la raison pour laquelle je ne pouvais publier ce livre chez mes éditeurs habituels, eh bien je n'en ferai rien.
Stalker, vous m'avez reçue dans la Zone pour commencer de démontrer le plagiat de mon oeuvre. Cela vous arrangeait aussi, puisque je m'en prenais à des personnes que vous combattiez - vous le disiez vous-même. J'ai eu une proposition pour le faire sur un autre site sans doute bien plus lu que le vôtre, mais j'ai décliné, m'étant engagée auprès de vous, comme vous le savez. Bon, si vous vouliez que je rappelle tout cela, c'est fait. Pour le reste, ce que vous écrivez ou écrirez sur moi, CELA VOUS REGARDE.
Il y a autre chose aussi que je suis allée faire chez vous : un jour de l'année dernière, en commentaire, annoncer la mort d'Alina Reyes. Pourquoi chez vous ? Sans doute parce que c'est le lieu où est creusée la question du mal. Parce qu'il s'y trouvait aussi un texte assassin sur moi - qui n'était pas la cause de ma mort (la cause de ma mort, on la trouve, romancée, dans "Forêt profonde"), mais qui l'illustrait en quelque sorte.
ipidiblue, la dérive "surréaliste" se poursuit, dirait-on... Sans doute était-il nécessaire, pour ceux qui ont vécu cette histoire par périphérie, d'y revenir. C'est toujours chez Pierre, à cause de sa qualité d'accueil, que se produisent des conversations étranges de ce genre. Mais j'aime bien mieux dire les choses par le biais du roman ou de la poésie, et je m'en tiendrai là. Lisez plutôt mon roman sur Marie-Madeleine, l'année prochaine !
@Stalker
"les mononeuronaux" - lorsque vous étiez en verve, ça donnait des fioritures autrement plus savantes : "Les mononeuronaux stochastiquement homéomorphes à une résipiscence ferrugineuse apophatiquement caduque" - et alors là - gloire et immortalité, chez les bloggueuses ébahies ...
Eh bien, dans mon travail comme sur le net, je ne suis toujours qu'un agent d'accueil et de sécurité, quoique si vous vous conduisiez ainsi au musée, ladies and gentlemen, on vous aurait fait sortir depuis longtemps...
En tous cas, vous ne m'encombrez pas du tout, Alina, ni vous ni personne (sauf quelques messages vraiment anonymes et incompréhensibles et qu'il m'arrive de ne pas faire passer) et je suis même assez d'accord avec vous sur l'idée que ces querelles de personne ont toujours un fond biblique ou grec - Caïen et Abel, le fils prodigue et son frère, Créon et Antigone.
Par ailleurs, ce qui m'intéresse, moi, en tant que monsieur loyal un peu foutraque de ce cirque, ce sont les forces qui sont en jeu, les flux d'identité, anonymes ou non (ce qui, je suis d'accord avec les Hilton, est la même chose sur Internet ; public, privé, on fait de moins en moins la différence sur le net, et ça me laisse rêveur), les gens qui interviennent pour dire qu'ils ne vont pas intervenir, les autre qui tentent courageusement sauver le débat, les crétins à qui il arrive de dire des choses intéressantes, sinon intelligentes, les intelligents qui disent des conneries, les différents niveaux de langage - mon problème, visiblement.
Car si j'avais un défaut d'écriture (entre autres), ce serait celui-ci. Lorsque, par exemple, je parle de "ploucaillerie sang mêlé" qui vous fait dire, chère Alina, que c'est là la preuve de ma misanthropie (pourquoi pas, après tout ?) et à l'ami Celeborn que ce n'est pas comme ça que je vais réconcilier les gens, mon but est, en dehors de celui, coupable, de me "lâcher" (mon vieux côté "crève putain d'humanité de merde !"), est d'abord de provoquer les antisémites en leur confirmant triomphalement ce qu'ils reprochent aux juifs, ensuite et surtout, de poser la question juive de la manière la plus radicale, c'est-à-dire de la manière la plus incompatible avec, disons, le sens de l'histoire, tel que le définit Steiner.
Car si nous sommes tous modernes, tous républicains, tous pour l'affirmation des différences, tous pour le métissage (enfin "tous"... "Je me comprends", comme on dit pour esquiver la bourde que l'on vient de faire), il n'en reste pas moins que la question scandaleuse et obscène du sang, de l'origine "pure", se pose encore et toujours, même inconsciemment - et que ce l'on reproche au peuple d'Israël, c'est, peut-être, sa propension à éviter ce métissage planétaire. Prenez donc un George Steiner qui a passé sa vie à faire l'apologie de la haute culture, de l'universalité d'un Shakespeare, d'un Bach ou d'un Michel-Ange, qui a vécu comme un cosmopolite, ou si vous préférez un européen parfait, la figure même du juif errant et nourrissant, d'un humanisme magnifique, incroyable d'intelligence et de sensibilité littéraire et philosophique, et qui pourtant, finit un jour par dire que les mariages mixtes sont un danger pour son peuple... Voilà ce qui m'intéresse, voilà même ce qui me provoque, car j'ai beau dire, le symbolique, le symbolique... Le symbolique a toujours cette tendance à remonter au consanguin. Le Graal, à la fin, ce n'est pas une quête métaphysique, c'est une croisade ! Alors, croyez-le ou non, je ne me sens ni croisé ni sang pur, ni juif comme Yann Moix, à peine européen impéraliste comme le disent les Consanguins, oui, oui, j'avoue, et j'assume, je suis pour les origines chrétiennes de l'Europe, absolument, mais ce qui m'intéresse, ici, c'est jusqu'à quel degré de réalité correspond cette si fameuse singularité. Israël est-il un peuple ? Un Verbe ? Un territoire ? Et au nom de quoi ? De la Bible ? Du droit positif ? Tout le monde condamne l'antisémitisme mais n'y a-t-il pas quelque chose dans Israël qui le provoque essentiellement - oui qui, comme le dit Steiner, interroge le monde ? Dire qu'Israël interroge le monde, est-ce une question légitime, d'ailleurs ? Etre juif, ça veut dire quoi ? Ca veut dire être Lévinas ou Ariel Sharon ? Les deux ?
Alors, je cherche, je tente, je provoque, je caricature toutes les positions, la mienne compris (avec une secrète jubilation : et ça, comment ils vont l'avaler ?) en espérant en même temps qu' "ils" ne vont pas s'arrêter à ma caricature. C'est mon problème : dire grossièrement des choses délicates et souhaiter qu'on passe outre ma grossièreté et qu'on me réponde délicatement. C'est d'ailleurs ce que j'aime dans Nietzsche, sa violence paradoxale, ses outrances qui provoqueront certains, en amuseront d'autres, fera réfléchir les autres. C'est une sorte de langage à double, triple sens. Quand je dis "ploucaillerie sang mêlé", eh bien, c'est pour offenser les antisémites, et peut-être, peut-être, pour me moquer un peu des cosmopolites.
Parfois, même, je vous dit tout comme ça, je sais que j'ai une opinion vaseuse sur tel ou tel sujet, mais je ne sais pas du tout comment m'en débarrasser, alors je la formule de la pire manière en espérant que l'on vienne m'en corriger, mais il faut que cette correction soit acceptable, légitime, compréhensible, qu'elle soit au-delà du politiquement correct. Parce que si j'étais raciste, et que quelqu'un vienne me donner une leçon antiraciste, alors je le serais encore plus. Voyez comme je demande des privilèges, je dis des saloperies sciemment pour que l'on vienne me convaincre du contraire, mais sans aucun bâton ni fouet. Je n'accepte de me réformer qu'à la condition que l'on ne sanctionne pas mon fait et que l'on vienne sagement me contredire.
On appelle ça le fait du prince.
Bon, allez, rien de neuf.
Café du commerce : que cela vous plaise ou pas, comme Rivron, comme Reyes, je suis un auteur et il me semble que, plutôt que de réagir à des commentaires, aussi cons ou savants soient-ils, il faut se référer à ce que j'ai pu écrire, non ?
C'est là trop vous demander ? Ironisez tant que vous le voudrez avec mes oeuvres complètes : je n'en ai pas et trouve même le principe ridicule. L'oeuvre totale, voire simplement complète, que voulez-vous, il y a longtemps que cela n'existe plus...
Cormary a écrit un texte intéressant mais contestable sur bien des points : la seule façon réelle d'entamer un dialogue ce n'est certes pas de le commenter mais d'écrire, chez vous si vous le voulez, un vrai texte, long, argumenté, bref, un dialogue.
Je le répète, c'est à mon sens la seule façon de prendre les propos de Cormary ou de n'importe qui d'autre au sérieux.
Alina, rompons là je vous prie, par un résumé de mon cru : vous avez vendu beaucoup de mauvais romans gentiment érotiques, je vous souhaite de vendre autant ou plus encore de mauvais livres gentiment chrétiens, pardon, panthéistes.
Pierre : je doute que George Steiner soit le meilleur exemple pour tenter de sonder le mystère juif.
Olivier : c'est à sourire de bonté, ton intervention. Les textes de Lévinas sont supérieurs à nos échanges ? Ah bon ? Bin oui, c'est une oeuvre s'étirant sur quelques années que la sienne, tout de même, donc pas la peine de comparer ce qui n'est pas comparable. Une oeuvre s'étant écartée du bavardage médiatique que d'ailleurs nous contribuons nous-mêmes à augmenter.
Sur le religieux dans son oeuvre : là, tes hypothèses, certes t'arrangeant diablement, me semblent un peu... artistes. L'éthique, pas fondée sur l'ontologie ? Bin non, raté : sur le religieux...
Scoliose : tu ferais mieux, plutôt que de t'occuper, de façon aussi nulle que convenue de Morandini, d'aller répondre au sieur Zak sur la dernière note du blog d'Isabelle des Charbinières (en lien) parce que, mon chéri, tu t'es pris une telle fessée que t'as le cul aussi coloré que celui d'un mandrill commun...
Voilà une belle sortie, Montalte ! Ironique et humble, émue et fière ! Avec, à l'appui, la référence à la tête la plus intéressante parmi les vivants, celle de G.Steiner. Même les classés "crétins" ne sauraient rester de marbre devant cet appel à l'universel, au fraternel, au délicat ...
"Nietzsche ... une sorte de langage à double, triple sens" - celui-ci en a autant qu'il y a de lecteurs ... sensibles. Nietzsche n'est pas un cachottier, il est simplement l'auteur qui respecte plus que n'importe qui une belle liberté, celle de laisser les lecteurs construire eux-même le sens de ses métaphores. Là où d'autres narrent ou relatent leurs "idées" figées, Nietzsche chante, hurle, rugit ou siffle ses images pleines de frissons. Et, en plus, formulées dans une langue magnifique qui fait oublier tous ces lourdauds de Schopenhauer, Hegel ou Kant (je ne parle que de leur langue ...).
En revenant sur le sujet : tous s'accordent aujourd'hui, hélas, pour dire qu'il ne nous reste plus qu'un seul rêve, le rêve américain. Le génie juif est l'un des rares qui cherchent à le démentir et à nous inviter à rêver d'autre chose que de la "puissance", pour s'épanouir dans sa simple "volonté" - "The readiness is all" !
Ma poule, on t'aime ! Même si tu n'es pas juif, même si tu es un mauvais chrétien - et Dieu sait ... - on te pardonne ! Tu pourras même continuer à dire des balivernes autant que tu voudras, on te fera de gros calins autant que tu en veux !
Mais attention n'attaque ni Nietzsche, ni Simone Weil, ni George Steiner, ni Harry Potter - non ! ça on ne craint rien - ni Juan Asensio, ni Alina, ni Woody Allen, ni Barack Obama, ni Martine Aubry, ni Ségolène Royal - si j'ai oublié quelqu'un, prière de compléter.
Tu peux t'en prendre à Nicolas Sarkozy, par contre, ça ne mange pas de pain.
Mais Israël n'évite pas plus le métissage qu'un autre peuple ! C'est profondément méconnaître ce pays, et ne le voir qu'au travers des oeillères malades d'Alain Finkielkraut, d'Avigador Liebermann, ou même d'Hassan Nasrallah.
Nous voyons une certaine forme de nihilisme dans vos plates outrances - assimiler, par légèreté ou provocation, les "cosmopolites" (concept flou) et l'antisémitisme.
Plus généralement, nous l'avions déjà constaté avec votre "traitement" de l'islam, vous vous laissez aller très facilement à la caricature et aux plus grotesques interrogations, pour ensuite refluer au gré des réactions... Car il se pourrait bien qu'un juif éprouve un grand malaise à lire certains catholiques parler de sa religion... et la dernière chose dont a besoin l'Etat d'Israël, c'est que les occidentaux l'entretiennent dans une vision d'exception pour des raisons plus ou moins avouables.
Qu'il s'agisse de Steiner ou au contraire d'un profond crétin comme François Setouche, nous ne voyons qu'infamie et bêtise dans l'affirmation d'un prétendu caractère "nocif" des mariages mixtes, pour faire vite.
Au final, nous croyons que les réflexions sur "l'élection du peuple" juif, pour intéressantes qu'elles sont probablement sur un plan théologique, n'ont pas la moindre pertinence si elles sortent de ce plan pour conditionner les enjeux géopolitiques (Israël) ou alimenter les aliénations psychotiques (l'antisémitisme continental).
Couché, Asensio.
Je ne sais pas comment l'appeler, il y a une sorte de point de Goodwin auto-référentiel des commentaires de blog : à partir d'un moment on digresse sur ce qu'un blog permet, sur ce que les commentaires de blog permettent, et on laisse tomber le sujet. (La question juive étant éternelle, du moins à notre échelle, ce n'est pas en l'occurrence pas catastrophique, juste dommage.)
@Pierre : votre connaissance de vos propres défauts vous honore, et certes ces défauts sont partagés, on sait bien qu'emporté par sa plume et trouvant une formule certes un peu excessive mais parlante et brillante, du moins peut-on le croire sur l'instant, on se laisse vite emporter - mais si l'on ne veut pas donner le bâton pour se faire battre (je sais, vous aimez ça), peut-être faut-il plus souvent nuancer ces affirmations provocatrices ou trop brillantes pour être honnêtes. Bon, c'est votre cuisine, mais puisque vous en parlez...
@Stalker : oui, bien sûr, un échange de commentaires ne vaut pas, du moins en principe, la rédaction d'un texte long, argumenté, etc. Et alors ? Sans flatterie à l'égard de notre hôte, il m'est arrivé avec lui d'avoir des discussions ici même, ou une fois chez vous, qui m'ont été profitables. On peut très bien être conscient des limites du genre sans pour autant s'enfermer dans un schéma "tout ou rien" - qui fait d'ailleurs que les commentaires de ce texte ont été pour l'essentiel une suite d'attaques personnelles. Nous aurions pu discuter, ou amorcer une discussion sur un point précis, vous ne le souhaitez pas, je n'insiste pas. Cela ne justifie en rien votre pour le moins regrettable accusation de malhonnêteté intellectuelle.
@Frère Scoliose : très drôle, votre pastiche de Dantec, on s'y croirait.
Dis, Juanito, réponse a déjà été apportée au p"tit Zakie... L'autosuggestion, c'est mauvais pour ce que tu as, mon fils.
Pierre, votre réponse est princière. Je vous embrasse.
Serge, Stalker, merci pour vos voeux, ils me font sourire. L'un me souhaite de ne pas tomber dans l'anonymat, l'autre de vendre beaucoup de livres. Mes amis, je vous les retourne bien volontiers, je crois qu'ils vous seront plus utiles qu'à moi !
Fabien, Petrus, Frère Scoliose, Elisabeth, Scythe, Caféducommerce, Celeborn i-pidiblue, Transhumain... enfin tous, belle journée à vous, de tout coeur ! Le ciel est tout bleu, la vie est belle.
Je trouve que ce poste fait un peu fausse route. Montalte et les autres semblez vous complaire dans les débats du XIX° sur le fait « juif ». Il ne manque plus qu’un Drumont dans ces échanges et le tableau sera complet. Je me répète mais tout ceci a volé en éclat en 1948 avec la création d’Israël. C’en est fini de la singularité des juifs. La diaspora n’est plus qu’un concept géopolitique. Se réclamer juif ? Pourquoi pas, ça rattache à un passé glorieux, à une longue marche dans la nuit. Mais cette nuit a pris fin les enfants. La récré philosophique est terminée. Alors vous pouvez continuer pour vos donner le grand frisson mais ça sent le réchauffé.
Certains se veulent les nouveaux Jean Moulin, d’autres essaient de réconcilier le christianisme avec son grand frère, et puis il y a ceux qui continuent de s’acharner car à eux, « on ne la fait pas. » Pour ceux là, critiquer avec véhémence les juifs leur donne l’impression d’exercer la plénitude de leur liberté et de leur esprit critique. Bien sure, ils ne sont jamais antisémites. Mais bon, Israël existe et ça, ça ne passe pas ici car on a cassé un des plus beau jouet des philosophes, l’objet de tant de spéculations…
Juan, l'éthique lévinassienne n'est pas fondée sur le religieux (bien qu'elle s'en inspire évidemment). S'il y a recherche de transcendance, c'est d'une transcendance "athée". Toute sa philosophie a justement tendu à montrer qu'être bon, faire le bien, ne relève pas de l'obéissance à un commandement, mais d'un rapport éthique : accueillir l'Autre, la révélation de son visage, de son incommensurabilité, c'est avoir la révélation d'un "Tu ne tueras point" d'ordre purement éthique : d'une responsabilité absolue, au risque de sa propre mort : nous sommes tous responsables de tout et de tous devant tous, et moi plus que les autres (cf. les Frères Karamazov). Mais je n'ai cité Lévinas que parce que Pierre y a fait vaguement allusion dans son texte tristement confus...
Juan, l'éthique lévinassienne n'est pas fondée sur le religieux (bien qu'elle s'en inspire évidemment). S'il y a recherche de transcendance, c'est d'une transcendance "athée". Toute sa philosophie a justement tendu à montrer qu'être bon, faire le bien, ne relève pas de l'obéissance à un commandement, mais d'un rapport éthique : accueillir l'Autre, la révélation de son visage, de son incommensurabilité, c'est avoir la révélation d'un "Tu ne tueras point" d'ordre purement éthique : d'une responsabilité absolue, au risque de sa propre mort : nous sommes tous responsables de tout et de tous devant tous, et moi plus que les autres (cf. les Frères Karamazov). Mais je n'ai cité Lévinas que parce que Pierre y a fait vaguement allusion dans son texte tristement confus...
Et parfaitement d'accord avec le dernier paragraphe de scoliose.
J’ai écouté ces rassurances que me donnait le docteur Christianssen. J’ai gueulé.
-Votre halopéridol est réac. Il est de droite. Il est répressif. Il diminue l’indignation, empêche la révolte, l’agressivité révolutionnaire. Il est contre l’indignation.
Le danois remua la queue. Il avait mis sa bonne tête sur mes genoux.
-C’est vrai, aboya-t-il. Seul l’anafranil est de gauche. Il est stimulant, excitant, infurionisant, survoltant, propulsant. L’halopéridol est facho, l’anafranil est gauchiste.
Et il a continué à aboyer, en remuant la queue, car chez les chiens, ce n’est pas sans espoir.
J’ai essayé de me tirer par la fenêtre pour courir au Moyen-Orient et faire des miracles mais je n’ai pas trouvé de taxi. Ils m’ont ramené à la clinique.
(extrait du Pseudo de feu émile Ajar)
"Cette personne me fut ensuite montrée, et je fus instruite sur son état dans des visions qui me prouvèrent que cet état n' était rien moins que pur et venant de Dieu. Je vis que l' attrait sensible et le désir de plaire y avaient part, quoiqu' elle ne voulût pas se l' avouer [...] Je vis encore ça et là, dans l' éloignement, quelques autres personnes de cette espèce ; on voit cela comme à travers un verre grossissant. Je les vis assises ou même couchées ; j'en vis quelques-unes ayant devant elles un verre d'où partait un tube qu'elle tenait à la main. L 'impression que je ressentais était toujours une impression d'horreur, ce qui venait moins de la nature de la chose que de l'immense danger auquel je les voyais toujours succomber.[...]
Ces personnes sont dans leurs visions tout autrement que les miennes ; quand, avant d'enter dans l'état d'intuituion , elles ont en elles si peu que se soit d' impur, elles ne voit que fausseté et mensonge, car le démon leur présente des tableaux et donne à tout une belle apparence. Quand une telle personne se dit seulement à l' avance ce qu' elle désirerait ce jour-là dire quelque chose d'intéressant ou quand elle a en elle la moindre convoitise sensuelle, elle se trouve aussitôt exposée au plus grand danger de pécher. Plusieurs, à la vérité, reçoivent un soulagement corporel ; mais la plupart en ressentent des efftes pernicieux pour l'âme, sans le savoir et sans reconnaître d'où cela leur est venu. Je ne puis comparer l'horreur que ces choses me font éprouver qu' à celle que m'inspirent une certaine association secrète et ses pratiques. Il y a là aussi une corruption que je vois sans pouvoir bien la décrire.
La pratique du magnétisme confine à la magie ; seulement on y invoque pas le diable, mais il vient de lui-même. Quiconque s'y livre prend à la nature quelque chose qui ne peut être conquis légitimement que dans l' Eglise de Jésus-Christ et qui ne peut se concerver avec le pouvoir de guérir que dans son sein ; or la nature, pour tout ceux qui ne sont pas en union vivante avec Jésus-Christ par la vraie foi et la grâce sanctifiante, est pleine des influences de Satan. Les personnes magnétiques ne voient aucune chose dans son essence et dans sa dépendance à Dieu ; elles voient tout isolé et séparé, comme à travers un trou ou une fente. Elles perçoivent un rayon des choses par le magnétisme, et Dieu veuille que cette lumière soit pure, c'est à dire sainte. C'est un bienfait de Dieu de nous avoir séparés et voilés les uns devant les autres et d'avoir élevé des murs entre nous, depuis que nous sommes emplis de péchés et dépendant les uns des autres ; il est bon que nous soyons forcés d'agir préalablement avant de nous séduire réciproquement et de nous communiquer l'influence contagieuse du mauvais esprit.Mais en Jésus-Christ , Dieu lui-même fait homme nous est donné comme notre chef dans lequel, purifiés et sanctifiés, nous pouvons devenir une seule chose, un seul corps, sans apporter dans cette union nos péchés et nos mauvais penchants. Quiconque veut faire cesser d'une manière cette séparation établies par Dieu s'unit d'une façon très dangereuse à la nature déchue, dans laquelle règne avec ses séductions celui qui l'a entraînée dans sa chute.
Je vois l'essence propre du magnétisme comme vraie ; mais il y a un larron qui est déchaïné dans cette lumière voilée.[...] Mais quand cela arrive pour un âme tout à fait ouverte ; quand un état qui ne devient clairvoyant que par ce qu'il implique la simplicité et l' absence de calcul devient la proie de l'artifice et de l'intrigue , alors une des facultés de l'homme avant la chute, faculté qui n'est pas entièrement morte, est ressuscité dans une certaine manière, pour le laisser plus désarmé et dans un état plus mystérieux, exposé intérieurement aux attaques du démon. Cet état est réel, il existe ; mais il couvert d'un voile, parce que c'est une source empoisonnée pour tous, excepté pour les saints.
Je sens que l' état de ces personnes suit, à maints égards, une marche parallèle au mien, mais allant d'un autre côté, venant d'ailleurs et ayant d'autres conséquences. Le péché de l' homme doué de la faculté commune de voir est un acte accompli avec ses sens, devant ses sens ; la lumière du dedans n'est pas obscurcie pour cela, mais elle exhorte dans la conscience, elle pousse comme un juge intérieur à d'autres actes sensibles de repentir et de pénitence ; elle conduit aux remèdes surnaturels que l' Eglise administre sous une forme sensible , aux sacrements. C'est alors que le sens qui est pêcheur et la lumière intérieure qui est accusatrice.
Mais dans l' état magnétique, quand les sens sont morts, quand la lumière intérieure reçoit et rend les impressions, alors ce qu'il y a de saint dans l'homme, le surveillant intime, est exposé des influences pernicieuses, à des infections contagieuses de l'esprit mauvais, dont l'âme, à l'état de veille ordinaire, ne peut pas avoir la conscience a moyen des sens, assujétis comme ils le sont au lois du temps et de l'espace ; de même aussi elle ne peut se défaire de ces péchés à l' aide des remèdes purificateurs de l' Eglise.[...]Je vois aussi, que si auparavent, ce qui arrive bien facilement, surtout pour le sexe feminin elle a consenti à la moindre tentation, Satan joue librement son jeu dans l'intérieur de cette âme, ce qu'il fait toujours de manière à éblouir et avec les apparences de la sainteté. Les visions deviennent des mensonges, et, si elle y voit par hasard quelque moyen de guérir le corps mortel, elle l'achète bien cher au prix d'une infection secrète de l'âme mortelle."
[...]
"Je voudrais qu 'elle fut ici en face de moi, car ses belles et agréables visions cesseraient bientôt, et elle-même en viendrait à voir par qui elle est trompée. Elle m' a été souvent montrée en vision et j'ai toujours vu que, pendant qu' elle était sous influence magnétique, le démon usait de tous ses prestiges avec elle, et qu' elle le prenait pour un ange de lumière."[...] Il raconta alors que cette femme avait le don de voir des remèdes pour tous les maux et toutes les maladies possibles, qu' elle frayait avec des esprits bienheureux, qu 'elle était conduite par un ange [...] à travers des mondes de lumière et recevait une espèce de sacrement provenant du "Saint Graal." Tout cela fit frissonner Anne-Catherinne." ("Anne Catherine Emmerich")
" Quand l' âme recherche ces communications, elle ouvre la porte au démon qui la trompera dans des communications sensibles, qu' il sait très bien simuler et travestir et faire paraître comme venant de Dieu. Il convient à l' âme de les repousser, à plus forte raison de ne pas les demander." (Saint Jean de la Croix.)
Juan, l'éthique lévinassienne n'est pas fondée sur le religieux (bien qu'elle s'en inspire évidemment). S'il y a recherche de transcendance, c'est d'une transcendance "athée". Toute sa philosophie a justement tendu à montrer qu'être bon, faire le bien, ne relève pas de l'obéissance à un commandement, mais d'un rapport éthique : accueillir l'Autre, la révélation de son visage, de son incommensurabilité, c'est avoir la révélation d'un "Tu ne tueras point" d'ordre purement éthique : d'une responsabilité absolue, au risque de sa propre mort : nous sommes tous responsables de tout et de tous devant tous, et moi plus que les autres (cf. les Frères Karamazov). Mais je n'ai cité Lévinas que parce que Pierre y a fait vaguement allusion dans son texte tristement confus...
Café du commerce : euh, je suis gêné parce que, sauf erreur de ma part et tout en envoyant promener notre nouvelle Thérèse d'Alina préparant ses pots de confiture à la moraline érotico-christo-panthéistico-gélatineuse, il me semble avoir participé à cette discussion, non ?
Je sais, oui, il peut y avoir des débats passionnants mais, au final, rien de commun avec un texte répondant point par point à un autre.
Olivier : transcendance athée, à d'autres, c'est un slogan mais on ne va pas dévier sur Lévinas, dont je relis d'ailleurs Totalité et infini, sacré bouquin !
Morandini : "Au final, nous croyons que les réflexions sur "l'élection du peuple" juif, pour intéressantes qu'elles sont probablement sur un plan théologique, n'ont pas la moindre pertinence si elles sortent de ce plan pour conditionner les enjeux géopolitiques (Israël) ou alimenter les aliénations psychotiques (l'antisémitisme continental)."
IDIOT (pas besoin de plus, surtout pas d'un texte, non mais...). La théologie politique, ça ne te dit rien mon lapin ? Strauss, Blumemberg, Lowith ? Ah bin ouais, c'est autre chose qu'Agamben, ça c'est sûr...
Juan, répondre par un name-drop n'a jamais fait une argumentation (sauf pour les pédants qui se gobergent de références plutôt que d'idées).
La théologie politique n'est ici qu'une fumisterie. Va te balader à Jérusalem avec tes considérations de poivrot ultracatho, pauvre larve, et prépare-toi à recevoir les coups des arabes, des juifs, et plus généralement de quiconque croisera dans la rue cette lamentable daube qui se fait passer pour un critique à coups de name-drop.
moi-je aussi chuis dans le très joli forêt d'alina (demandez à bart si j'mens), les tout petits amis, déjà rien que ça je dis merci pour la gloriole...
sinon, l'éternel vulgaire étalage du spin doctor nécrophile là, si ça c'est pas du matérialisme spirituel je veux bien avaler le chapelet de nadette par l'anus, je vous salue marie par je vous salue marie
"Quoique vêtue d’une simple robe, sans aucun maquillage, les cheveux libres nature, reçu tout au long du chemin un festival de compliments, regards doux et mots fleuris, jusqu’à un « sublime ! » glissé au passage dans mon oreille. Il y a des jours comme ça. Les hommes sont toujours si gentils avec moi, de près, en vrai. Et si effrayés, de loin. Ceci est mon corps." (blog d'Alina Reyes, 12/11/2008)
"Gagnerai-je avec cette note quelques milliers de nouveaux lecteurs ? Aurai-je enfin un blog digne de celui de Joachim, douze ans, qui reçoit chaque jour deux à trois mille visiteurs sur son blog consacré aux mangas ? Cet après-midi je me suis jointe à toute une bande d’adolescents à grosses voix et grands cheveux plaqués sur leurs fronts boutonneux, pour aller à la Chibi Japan expo. Ce genre de manifestation se multiplie, tant le succès est grand. Tout un univers fantasmatique et même spirituel, qui sait passionner les jeunes de ce temps.
J’avais mis ma petite robe asiatique rouge, une jupe fourreau noire à quatre fentes sur des collants opaques et des bottes à revers de fourrure, mais tout cela restait très discret par rapport à tous ceux qui se repéraient déjà en chemin, filles et garçons vêtus en fantastiques personnages de mangas." (blog d'Alina Reyes, 2/11/08)
"Après un détour par la mairie, où les invités devaient retirer leur badge pour pouvoir accéder aux places réservées, je me suis retrouvée, moins de deux heures plus tard, devant l’autel, comme j’en avais rêvé, dressé sur le grand, très élégant podium construit pour l’occasion à la place qu’occupe habituellement la tente de l’Adoration. Et par hasard (ayant raté mon groupe), mêlée aux chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem, qui blanchissaient les premiers rangs de leur longue cape marquée de grandes croix rouges entourées de quatre petites croix. De l’autre côté de la travée, sur notre droite, se trouvaient des ministres et autres politiques." (blog d'Alina Reyes, 16/9/08)
"Gardez-vous des scribes ! ils tiennent à se promener en robes longues, aiment les salutations sur les places publiques, les premiers sièges dans les synagogues, les premières places dans les dîners. Eux qui dévorent le bien des veuves et font pour l'apparence de longues prières, ils seront sévèrement punis" (Luc 20,46-47)
Y a que la taille de la robe qui a changé...
Stalker, pourquoi ce lien sur "un silence assourdissant..." ? Que voulez-vous ?
Difficile de s'y retrouver entre les diverses éructations de l'Auteur....Me fait penser à ces types à qui l'on demande leur profession et qui répondent Poète ou à ces jeunes gens qui se proclament artistes parce qu'ils savent plaquer 2 accords sur une guitare, ici on se trouverait plutôt face à un joueur de grosse caisse...bref passons.
On me pardonnera de revenir sur des choses qui ont peut-être été déjà dites, mais la lecture de l'intégralité des commentaires est assez pénible.
Je suis d'accord avec les divers points évoqués par Montalte, j'ajouterai cependant quelques points :
1) Le scandale "juif" réside, me semble-t-il essentiellement en ceci.
Moïse dit à Dieu : « Voici ! Je vais aller vers les fils d'Israël et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous. S'ils me disent : Quel est son nom ? — que leur dirai-je ? » Dieu dit à Moïse : « JE SUIS QUI JE SERAI. » Il dit : « Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : JE SUIS m'a envoyé vers vous. » Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : Le SEIGNEUR, Dieu de vos pères, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob, m'a envoyé vers vous. C'est là mon nom à jamais, c'est ainsi qu'on m'invoquera d'âge en âge.
Coup de force conceptuel où s'opère rien de moins que l'invention du monothéisme, mise en avant du caractère unique et mystérieux de la divinité. Coup de force par lequel un petit peuple de ploucs n'invente rien de moins que l'intériorisation du phénomène religieux et de fait la possibilité de douter. Ce qu'invente Moïse c'est le Dieu unique mais aussi la Liberté. Parce que chacun est libre de croire ou non, de respecter la Loi ou non.
2) Le judaïsme c'est la Bible plus le Talmud, c'est à dire un Dieu infini qui se donne à l'homme dans la finitude d'un livre. Or paradoxe, cette finitude est ouverte. Puisque "le pouvoir dire" du texte est supérieur à son "vouloir dire" (je reprends les termes de Levinas). C'est à dire que l'infini de Dieu sera fonction de l'infinité de l'interprétation des hommes.
Ce que nous avons voulu faire payer au peuple Juif, c'est ce cri qu'il à jeter à la face de l'humanité : "La balle est dans ton camp bonhomme !"
Concis, clair et "steinerien" s'il en est, car ce que tu dis sur la balle qui est dans le camp du bonhomme, ami Tlön, c'est bien ce que dit Steiner sur l'idéal humain que les juifs ont "jeté" en pature aux hommes. La grandeur du judaïsme, c'est ce "chantage à l'idéal", cette sollicitation forcée à la liberté et à la bonté, forcément insupportables aux humains trop humains que nous sommmes. Contre le "deviens ce que tu es" si sympatoche de Nietzsche s'élève, comme une statue de commandeur (de Moïse !), l'exhortation éternelle : "deviens ce que tu DOIS être".
Le Christ dira, lui : "imite-moi", et là aussi, ce sera loin d'être simple.
Au fond, le judéo-christianisme, et ce qui fait qu'on peut en effet le refuser pour de bonnes raisons, est qu'il propose un idéal bien au dessus des capacités, disons, mondaines de l'homme. A cette excellence inaccessible vers laquelle on ne peut que tendre sans jamais l'atteindre, les modernes (je veux dire Kant) substitueront une excellence plus à notre portée, plus "humaine" (et qui me semble être paradoxalement celle du "Transhumain"), quoique tout à fait morale et impérative. L'alternative est là, me semble-t-il.
(Bon, en même temps, c'est toujours plus compliqué ce que ce que l'on en dit, car il y a évidemment des liens entre l'Amour, l'Autre et l'impératif catégorique et que même, surtout, pour Kant, le ciel reste étoilé au dessus de sa tête...)
Merci, PZ, vous venez de répéter ce que deux ou trois d'entre nous ont dit depuis une bonne quarantaine de commentaires.
On voit que vous savez jouer du banjo... Comme dans... Délivrance peut-être ?
Petit peuple de ploucs ? Bin non, des peuples de ploucs, il y en a eu beaucoup et tous (euphémisme) n'ont pas inventé le monothéisme, je crois (restons prudents, nous avons affaire à des spécialistes des religions de haut vol, ici...).
Scoliose : tu deviens de plus en plus vulgaire et insultant, c'est dommage, j'aime tant tes développements philosophiques de haut vol.
Serge : excellent !
Serge, Stalker, votre acharnement... Par les mots, de loin... Et de près, c'est à coups de poings et de pieds que vous y allez ? Ou vous vous contentez, envers la pécheresse, de la politique décrite dans le livre d'Hadjadj :
« Ce n’est pas moi qui défendrais l’adultère [on croirait à ce stade qu’il parle du fait, mais non, c’est la femme qu’il vise ]. Je la lapiderais plutôt, en bon chrétien. Oh, pas avec des cailloux ! Des mots et des regards bien sentis peuvent cribler beaucoup mieux et sans laisser de trace. La fille pourrait se suicider, après ça : on dira qu’on l’avait prévu. »
... allez, Montalte, c'est pas si compliqué que ça...
Mon brave, tes commentaires partent en vrille, et c'est bien dommage, car la question de base reste intéressante.
Bien des choses ont été dites, et il a fallu longtemps avant que l'on parle de l'Etat d'Israël. Je me demande si la névrose de ce peuple n'est pas là: il reproduit sur les Palestiniens ce qu'il a subit au mains des Allemands. On peut le croire. Pour ma part, il me semble tout simplement qu'il n'y a rien pour retenir l'Etat dans la communauté internationale et c'est là où ce pays use et abuse de la Shoah.
Mais l'Etat d'Israël n'est pas le peuple d'Israël, encore moins le peuple Juif. il y a des penseurs israëline qui pensent -et disent- que l'Israël est en train de créer un état similaire à l' Afrique du Sud de l'apartheid, avec des townships palestinien au lieu de noir... Tôt out tard on parlera de ghettos palestinien qui subissent les mêmes humiliations et exactions que les ghettos juif d'antan. A moins qu'il y ait un soubresaut, Je vois l'Etat d'Israël comme je vois mon futur ex-président Buisson: qu'il est la honte de mon pays, mais qu'il n'est pas mon pays.
Enfin Nieztche ne connaissait pas Israël (et je pense qu'il aurait bien rigolé s'il l'avait vu). Le peuple juif qu'il connaissait était le peuple juif traditionnel dans tout l'Europe. Ce peuple a vu un droit d'occupation plus ou moins toléré (scandé par des déplacements forcés, tel l'expulsion par l'Espagne ou le Pogrom Russe) mais qui n'était pas accompagné d'un droit d'intégration. Au contraire, les Juifs en Europe n'avait pas le droit de posséder des terres, et donc de se parquer hors de sa communauté. Le juif s'installe donc en ville, et commence à exercer des métier de ville: la commerce et le finance. On peut donc imaginer l'apport cruciale du peuple juif dans l'urbanisme de l'Europe moderne - et de l'idéologie qui la soutend. L'Europe a une base chrétienne, certes, mais elle aussi ce composant incontournable juif.
En outre cette obligation de rester ensemble a permis au juif de continuer à développer sa culture et son identité propre, comme composante essentielle de la cité, et puis de la nation qui l'entoure. Il me semble que l'antisémitisme est un ingrédient nécessaire au sémitisme en général. On aurait laissé les juifs s'intégrer qu'il se seraient assimilés et le "peuple" juif aurait disparu. O dit qu'il y a des juifs qui sont allé jusqu'en Chine. Y-a-t-il une communauté juif à Pékin?
Dernière remarque sur les païens, et de la Révolution religieuse juive: pour les païens les Dieux sont des forces avec lesquelles les hommes doivent composer et apaiser. Mais ils sont essentiellement neutres. Le Dieu des Juifs s'intéresse à son peuple et cherche à le diriger vers sa destiné. Le Dieu des chrétiens franchit le pas et aime son peuple et cherche à le sauver.
Nous nous sommes paganisés dans le sens que craignons bien plus les forces de notre environnement qu'à un Dieu conscient et bienveillant. Nous ne croyons plus au Salut, encore moins à l'Amour. En revanche nous construisons des temples monumentaux aux Dieux Fric, Sexe et Bouffe...
Promis, je lirai la fin des commentaires.
Juan, en l'occurrence c'est uniquement toi qui est venu couvrir notre espace de commentaires, ouvert à titre expérimental, d'insultes de collégien colérique. Et moins d'une paire d'heures après que nous l'ayons ouvert.
Quant à ce qui se dit ici : fumiste ou fumier, qu'est donc au fond Juan Asensio ? Entre les deux notre coeur balance encore. Mon fils.
Pour les considérations plus "philosophiques", nous les réservons à des individus susceptibles de les comprendre... Peut-être est-ce la raison pour laquelle nous avons abandonné tes commentaires à tes seuls lamentables groupies...
Ite, missa est.
Talking about "vulgaire et insultant", nous songeons aux anathèmes par toi jetés au visage de plusieurs jeunes femmes sur le web : t'est-il possible de t'adresser au beau sexe d'une façon qui ne soit pas SYSTEMATIQUEMENT ordurière et mysogine ?
Nous sommes juste persuadés que non.
Le Staulkaire qui accuse les autres d'être "vulgaires et insultants", ah ah ah, c'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité :) :) :)
Ces commentaires seraient bien plus intéressants à lire s'ils n'étaient pas sans cesse pollués par les tentatives de règlements de compte de cet individu aigri et imbu de lui-même et de son comparse Rivron qui ne vaut pas mieux. Qu'essayez-vous de prouver au juste ? Que vous êtes de grands incompris, vous voulez qu'on vous aime et qu'on achète vos livres, comme avec la misérable et risible tentative d'asensio sur Facebook, "achetez mon maudit soit chaisplusqui ou je fais un malheur" ? Ce n'est pas comme ça que vous y arriverez, tout ce que vous obtiendrez, c'est de vous ridiculiser encore plus aux yeux de la blogosphère, si cela est encore possible !
Il n'y a pas d'opposition entre "ce que tu es » et "ce que tu DOIS être". Ce que tu es est égal à ce que tu vaux ; et ce que tu vaux se décompose en trois hypostases indissolubles : ce que tu dois, ce que tu veux et ce que tu peux. Et leur consubstantialité est ramassée dans cette formule kantienne : "Ich kann weil ich will was ich muß“.
Vos critiques antagonistes se valent : bénir tout le monde, c'est rester indifférent à chacun ; si X affirme réfléchir dix fois plus que Y, sans preuves, cela ne nous renseigne en rien sur X. Ce qui condamne sans appel ces indigents démunis de talent, c'est le manque irrécupérable d'ironie. On peut supporter le sérieux hautain et brillant, on est écoeuré par le sérieux bas et gris. Et nos tourmentés, ce n'est que mesquinerie, insipide, banalement ampoulée, conformiste. Pas de peinture de sentiments, sentiments qu'éprouverait un Robinson sans parler d'Adam ; tout y est dicté par une grégarité envahissante.
Un golden-boy ravagé par le "problème du Mal" ; on dirait qu'Il n'est provoqué que par l'acuité ou la gravité des accents que cet angoissé correcteur orthographique apporte aux ordres d'achat d'actions rédigés par ses collègues en Bourse.
Ou ces tourmentés par de pieuses Visions, étrangement identiques à Celles que décrivent, aujourd'hui, les préposés aux Apparitions et aux Objets achéropoïétiques. Foudroyés au point, que de leurs bouches ne coule plus qu'une Sainte Huile, versée, Dieu sait pourquoi, sur les pieds et paroles des Archiprêtres, ricaneurs et hiératiques, ou dans des Grottes qu'aucune folle du logis n'avait jamais visitées. Là où, - au lieu des mains jointes et d'une mine contrite qu'on trouve à la pelle dans toutes les chapelles environnantes, - on s'attendrait à voir les cheveux au vent d'une pécheresse, essuyant les pieds d'un fantôme.
Puisqu'il faut tout expliquer. Petit peuple de ploucs, c'est par antiphrase en comparaison avec la puissance militaire, technique, politique, économique de Babylone.
... la démographie des Palestiniens de Palestine est galopante, Hawkeye.
Mais je suis bien d'accord avec votre réflexion sur les "païens".
Alina, je crois me souvenir que tu as mon mail.
Moi, en tout cas, j'ai le tien, s'il est resté sur terre. Pour éviter que tu ne continues à jouer les victimes expiatoires dans ce débat parallèle que tu alimentes à plaisir (mon dernier post, au cas où tu ne l'aies pas remarqué, était une simple confrontation de TES écrits et de ceux d'un des évangélistes rapportant un avertissement du Christ lui-même) ce post est le dernier que je t'adresse dans ces colonnes. Je n'ai jamais souhaité être prétexte à l'étalage publique de ta mauvaise foi, et te prie avec ferveur de garder ton chantage au suicide dans le champ gratuit de ta rhétorique.
Le reste en privé, si tu veux.
à Scythe dont je piffe le dernier paragraphe : que diriez-vous de "dans des Grottes qu'aucune fée du login n'avait jamais visitées" ?
nb : anti ou pas, ne perdons jamais de vue que www = 666 !!! (rires sardoniques enregistrés)
Scoliose : voyons, mon chou, tu en es à un tel point d'amour contrarié à mon égard que non seulement tu clones ton déjà lamentable blog mais que, une fois le petit frère ouvert, tu t'empresses d'y écrire un commentaire !
Mon chou, c'est ridicule : retourne vite sur le forum de Chro, avant que l'on y tire la chasse d'eau.
Tu as besoin, je crois, de t'allonger sur un divan : j'aime tant Stalker que je ne sais plus sur quel forum, blog, mail me répandre...
Scythe : vous êtes un con, mais je crois vous l'avoir dit il y a bien des mois. Le temps ne vous aura point bonifié...
Fabien : les trouillards, les anos, même combat. Rejoignez la confrérie des mixomatosés, ils accueillent tous les pieds et bouches sales.
Alina : comme toujours avec vous. Vous écrivez, le plus souvent sans réfléchir, une belle connerie absolument consensuel, une rasade d'eau tiède sur le nécessaire amour entre grenouilles et hommes, jouez à la petite inquisitrice minable (du genre : ce n'est pas de ma faute si, écrivant la vérité, nul, ici, n'est capable de la comprendre) et ensuite, le cil battant et l'oeil mouillé, réclamez la protection (ô, subtilement, montrant simplement combien vous souffrez. J'ai un conseil, essayez de visionner un extrait de l'Age de glace, n°3, où notre Scrat (ou Scratch, Scritch, Scoliose, peu importe, découvre l'amour. Vous me faites penser à ce petit animal dans sa version femelle, en lien...) de vos frères (Scoliose !) qui d'ailleurs n'attendent que cela pour proclamer combien je suis haïssable envers la gente féminine...
... qui, en général, n'a pas besoin de vous pour s'intéresser à moi mes chéris !
Passons.
Hawkeye : d'accord avec le dernier paragraphe de votre commentaire (il faut tout de même bien revenir au sujet, mais ce n'est pas de ma faute tout de même si mes nombreux contradicteurs au talent littéraire manifeste n'ont toujours pas aperçu que mon courriel était affiché publiquement sur mon blog... Il est vrai que nos fiers-à-bras ont toujours quelque dérèglement des sphincters à l'idée de m'écrire directement).
Promesse tenue. J'ai lu la fin des commentaires (oufff!).
Sans commentaires
Scythe, ne vous fiez pas aux apparences. Le Christ n'est pas un fantôme.
J'adore Cormary et son incomparable onctuosité.
Il est vraiment pur, il est chrétien le Cormary.
Que les juifs aient inventé cette saloperie d'imposture de Dieu...
Je ne leur suis pas reconnaissant.
Ce qui ne fait pas de moi un antisémite,
car qu'est-ce que j'en ai à branler
de l'HOMME ET DES RACES
Incomparable onctuosité de Cormary.
Extrême douceur.
Intelligence de la douceur qui sait être ferme aussi
quand il le faut.
love , homosexualité en ligne.
Allons bon, voilà autre chose....
Je ne partage pas l'irritation des autres, face aux clownades basques. Tout au contraire, je leur trouve un aspect comique presque fascinant. Un tel égarement quant à sa valeur est l'un des plus ahurissants de la blogosphère. La charité chrétienne commande qu'on lui conseille, fraternellement, de n'encombrer plus ni sa cervelle de lectures parfaitement inutiles puisqu'il n'en retient rien, ni son âme de morfondements du Mal puisque, visiblement, sa Vocation est dans l'Oeuvre du Bien, Celui des gazettes, Celui qui combat la "mauvaise foi" des méchants.
Sa cervelle, malheureusement, tombe trop souvent au niveau du bas-venre. Tenez, voyez cette dernière perle :
"un con... je suis haïssable envers la gente féminine" - c'est du beau ! Comment cette fripouille a réussi un tel exploit technique et géométrique ? J'ai beau transformer la préposition "envers" en "en-dessous", "par-dessus", "tête bêche", "en croix St André", "à la langue pendante", "au pied levé" - toute cette gamme ferait rougir l'auteur du Kama Sutra !
@ Stalker et Rivron
vous commencez à être chiants avec Alina.
Vous vous prenez pour qui ? Et pourquoi ?
Quel est le rapport, 26 Pastis?
Est-ce que le fait qu'il y ait de plus en plus de Palestiniens en Palestine justifie l'invasion systématique des territoires officiellement palestiniens par des colonies juifs? Est-ce que cela justifie que l'on emmure littéralement dans leur territoire les palestiniens en leur ôtant tout accès à des opportunités économiques et politiques? Est-ce que cela justifie que l'on réponde à des bombes artisanales par des chars d'assaut?
Il y a trop de palestiniens par rapport aux israéliens. Doit-on alors importer des gorilles russes à qui on ne demande même pas de s'intégrer, et qui sont exemptés de l'obligation d'apprendre l'hébreu?
On sent trop le ghetto de Varsovie dans les territoires palestiniens.
L'état d'Israël, c'est la honte du peuple d'Israël qui ghéttoise le peuple palestinien pour mieux se sentir en sécurité, les forçant à se passer par des check-point tenu par des militaires qui pratiquent fouilles et contrôles arbitraires, et sont capables de laisser passer un enfant de trois ans, mais d'interdire le passage de sa mère; un état qui favorise le port d'arme israélien, et interdit le port d'arme palestinien; un état qui pousse les israéliens à se conduire de façon abjecte, comme ces colons qui vivent au dessus des quartiers palestiniens et déversent leurs eaux sales et leurs ordures sur ces mêmes quartiers...
Petit mot à P/Z, dont j'ai particulièrement apprécié la justesse de son propos: un 'plouc' n'est autre chose qu'un paroissien breton et le rapprochement est saisissant: le peuple d'Israël était un peuple de petit bouseux certes, l'origine dérisoire d'une religion essentielle dans l'histoire de l'humanité, mais il était surtout un peuples de nomades, de gré ou de force, puisque ce sont des bergers (il ne devaient pas être bien différent des berbères). Il n'y a rien de plus sédentarisé et de replié sur soi qu'un paroissien paysan.
Je me demande si la force du peuple juif ne réside précisément pas dans le faite qu'il soit tout sauf peuple: ces époque célèbres de 'captivité', en Égypte et à Babylone ont été des époques de sédentarisation. La terre promise ne serait-elle pas une promesse dans l'éternité du projet divin plutôt qu'une perspective dans les projections humaines?
Voilà peut- être ontologiquement pourquoi l'Israël actuel dont je parle plus haut est une catastrophe morale pour le peuple juif: il se sédentarise. La Terre Promise doit être ouverte par le Messie, et non par un acte de Parlement.
ouaf ! :-)))))))))
... saloperie d'imposture de Dieu.
Tout n'est pas perdu pourtant, car on notera une majuscule atténuante qui laisse ouvert cet onctueux débat...
hawkeye,
Sur vos dernières lignes vous avez, peut-être, métaphysiquement raison (il existe des juifs orthodoxes antisionistes qui se sont opposés à Herzl) mais historiquement tort. Vous oubliez, me semble-t-il un détail (ce qui ne justifie en rien le sort fait aux Palestiniens encore que les deux parties ont allègrement joué à la montée aux extrêmes)
Hawkeye, c'est exactement ce que dit George Steiner : la vocation d'un Juif est l'errance.
Le problème, et Steiner en est lui-même conscient, est que lui-même recevrait la critique la plus dure, et sans broncher, d'un Israélien vivant près de Palestiniens et devant, pour ne point se faire buter, porter une arme 24 h sur 24...
Ca, en revanche, c'est absolument indigne d'autre chose que d'une pauvre image utilisée par Pierre Marcelle pour Libération : "On sent trop le ghetto de Varsovie dans les territoires palestiniens"...
Voyons, je veux bien lire pas mal de conneries aussi faciles que lamentablement fausses mais il faut d'abord, un minimum, avant de l'ouvrir, se renseigner sur ce dont on parle...
A défaut, donc, de vous rendre dans les territoires palestiniens occupés (un de mes amis en revient, reporter de guerre), achetez-vous quelques livres d'histoire sur le premier sujet. Sur la seconde question, les liens, articles, livres, pullulent mais, sauf dans les trésors littéraires du Hamas et dans la grosse propagande de l'extrême gauche internationale, nul ne parle des territoires occupés comme du ghetto de Varsovie...
Sctyhe : rien à ajouter, votre ridicule blog vous classe entre le taré mental et l'illuminé, au choix.
"ouaf" était une réaction à "allons bon voilà autre chose"...
Pour le reste je m'en tiens à l'histoire de la Palestine et à celle d'Israël largement explorée ici et ailleurs et à une sorte de bon sens populaire qui me fait penser, hawkeye, qu'au bout de deux mille ans, sionisme ou pas, Dieu ou pas, messianisme ou pas, bourrage de crâne ou pas, on rentre à la maison, on n'a pas envie de la lâcher aussi facilement que ça. Rien ne justifie certes la représaille violente et meurtrière, c'est certain, et tous ceux qui fréquentent ou plutôt se savent accueillis sur le blog de Montalte le savent ou le sentent, mais quand c'est parti, c'est parti et de l'endroit où nous nous trouvons, nous ne pourrons guère faire mieux que compter les points.
Dans cette histoire la démographie galopante n'est qu'une stratégie assez ordinaire, une façon de lutter comme une autre et je ne ferais pas offense à votre intelligence en prétendant que vous n'en savez rien.
@Stalker
"un taré mental" - en inversant les consonnes ou en lisant de droite à gauche, on peut même aboutir à "un raté latent", ce qui est, au moins, aussi élégant et aussi profondément réfléchi.
"la vocation d'un Juif est l'errance" - c'est aussi lumineux que de prêter la témérité à Charles le Téméraire ou la terreur à Ivan le Terrible ... Et comment ne pas s'incliner devant cette stupéfiante découverte : "il faut se renseigner sur ce dont on parle" !
Les contorsions ou convulsions de l'Etat d'Israël versent aussi peu de lumière sur la sensibilité juive que les turpitudes sarkozyennes - sur l'élégance de l'esprit français, la lourde prose d'Angela - sur la poésie du coeur allemand, le hooliganisme de Poutine - sur la sainteté de l'âme russe.
Je soupçonne (mais sans connaître l'hébreu, ce n'est qu'une conjecture) que la spiritualité hébraïque soit du pur verbalisme, c'est à dire - à l'opposé de la démarche grecque, qui relève du conceptualisme. L'herméneutique - comme aboutissement, réunissant une sophistique passive et une lourde dogmatique - tout le contraire des Grecs !
Stalker,
pourquoi diable jugez-vous toujours opportun d'assortir vos réactions d'une bordée d'insultes ? Est-ce pure provocation ? Est-ce un jeu ? Et quel rapport avec le reste ? Non franchement je ne comprends pas.
Le blog de Scythe est ridicule... ? Allons bon ! N'est ridicule que le ridicule.
Israel - 23-07-2006
Nous, cinéastes israéliens, saluons tous les cinéastes arabes réunis à Paris pour la Biennale du cinéma arabe. A travers vous, nous voulons envoyer un message d'amitié et de solidarité à nos collègues Libanais et Palestiniens qui sont actuellement assiégés et bombardés par l'armée de notre pays.
Nous nous opposons catégoriquement à la brutalité et à la cruauté de la politique israélienne, qui a atteint de nouveaux sommets au cours des dernières semaines. Rien ne peut justifier la poursuite de l'occupation, de l'enfermement et de la répression en Palestine. Rien ne peut justifier le bombardement de populations civiles et la destruction d'infrastructures au Liban et dans la bande de Gaza.
Permettez nous de vous dire que vos films, que nous nous efforçons de voir et de faire circuler autour de nous, sont très importants à nos yeux. Ils nous aident à vous connaitre et à vous comprendre.
Grâce à ces films, les hommes, les femmes et les enfants qui souffrent à Gaza, à Beyrouth, et partout ou notre armée déploie sa violence, ont pour nous des noms et des visages. Nous voulons vous en remercier, et vous encourager à continuer de filmer, malgré toutes les difficultés .
Quant à nous, nous nous engageons à continuer d'exprimer, par nos films, nos prises de paroles et nos actions personnelles, notre opposition catégorique à l'occupation et notre désir de liberté, de justice et d'égalité pour tous les peuples de la région.
Nurith Aviv / Ilil Alexander / Adi Arbel / Yael Bartana / Philippe Bellaiche / Simone Bitton / Michale Boganim / Amit Breuer / Shai Carmeli-Pollack / Sami S. Chetrit / Danae Elon / Anat Even / Jack Faber / Avner Fainguelernt / Ari Folman / Gali Gold / BZ Goldberg / Sharon Hamou / Amir Harel / Avraham Heffner / Rachel Leah Jones / Dalia Karpel / Avi Kleinberger / Elonor Kowarsky / Edna Kowarsky / Philippa Kowarsky / Ram Loevi / Avi Mograbi / Jud Neeman / David Ofek / Iris Rubin / Abraham Segal / Nurith Shareth / Julie Shlez / Eyal Sivan / Yael Shavit / Eran Torbiner / Osnat Trabelsi / Daniel Waxman / Keren Yedaya
extrait du remarquable Yadon ilaheyya d'Elia Suleiman en bonus
Quel est le détail que j'oublie, P/Z?
Les exemples que je citent viennent d'un enseignant américain travaillant en Cis-jordanie et d'un touriste revenue de Palestine en état de choc, ainsi que des JT français. Et les revues d'extrème gauche que je serais enclin de lire sont plutôt l'extrême gauche américaine qu'européenne.
C'est de l'ouï-dire, je concède, mais tout référence à un tiers c'est de l'ouï-dire...
un gros détail...
"idéal pour tester l’antisémitisme (ou non) de son interlocuteur : « Quand on dit que les Juifs sont partout, je réponds toujours « tant mieux et encore », car là où ils sont, je suis sûr au moins qu’il y a de la liberté et de la prospérité. »"
Sentence stupide, totalement prisonnière de la rhétorique antisémite. Le peuple juif a comme n'importe quel autre peuple ses obscurantismes, sa mentalité esclavagiste, ses tendances au déclin, au cynisme, à la destruction.
Juifs, non-juifs, souvenons-nous des derniers mots de Moïse à son peuple dans l'opéra de Schönberg : « Toujours vous serez précipités du haut du succès du mésusage. »
J'espère que les cinéastes israeliens du message de niki
ne croient pas à l'idée du "Peuple Elu";
parce que à mes yeux, cela discréditerait leur ENGAGEMENT.
Hmmmm.... quel détail ai-je oublié? Ah! oui, bien sûr, La Shoah. Mais pour moi la Shoah est au coeur du problème. L'état d'Israël l'utilise comme une carte blanche pour tout se permettre. Les Juif ont été les victimes de la pire génocide de l'histoire de l'Humanité, la génocide qui sert de définition du mot "génocide", et à l'aune de laquelle l'on définit tous les autres.
On oublie aussi que les tziganes, les homosexuels et tout opposant politique ont également été jetés dans ce même bûcher. On oublie aussi que le Likud a également posé des bombes pour se faire entendre.
Mais seul le peuple juif est drapé de ce manteau d'impunité que lui offre l'holocauste qui devrait lui servir au contraire de rappel permanent des limites qui ne doivent jamais être transgressées dans nos rapport aux autres. Israël devrait s'ériger en parangon de bonne conduite, plutôt que de se conduire en état voyou.
Heureuse que les cinéastes israéliens sont là pour nous rappeler que le peuple d'Israël n'est pas toujours le mieux représenté par ses dirigeants. Et s'ils se croient le peuple élu, en quoi cela changerait-il la valeur de leur appel? Au contraire, il pourraient essayer de mettre leur conduite au diapason de leurs valeurs.
Tout européen, aussi athée qu'il peut se croire, préfère garder en réserve un Salut possible.
Ouh la la mais où ai-je atterri ? Dans la fosse des commentaires.
La thèse de Marty histoire de faire un percutage entre Stalker et Cormary est que cosmopolite (universalistes) et anti-sémites vont de pair. Mais j’avoue avoir un peu de mal avec le judaïsme inverti de Topkapi, preuve que des juifs ont été prêts à se converti et l’ont fait pour atteindre aux hautes tâches que voulait leur confier le sultan. C’était au XIXe siècle je crois, le sionisme partirait de là. De cette mauvaise graine qui n’alla pas jusqu’à revendiquer sa particularité coûte que coûte.
A-t-on le droit de n’aimer ni les sionistes (judaïsme inverti) qui ne respectent pas la loi de Dieu, ni les universalistes qui tôt ou tard réinvente un Dieu (il faut bien occuper la place vacante comme l’appelle Heidegger par quelque chose). Les universalistes aiment à se prendre pour des cosmopolites. Quand je dis que les sionistes ne respectent pas la loi de leur Dieu et reconduisent le pouvoir théologico-politique, c’est qu’ils ne vont pas jusqu’à attendre que Yaweh leur donne Israël comme l'indique l'Ancien Testament, y préférant la loi humaine et la négation du peuple palestinien, ce qui est somme toute humain puisque même Perez n’en parle pas.
Pour Juan Stalker,
"la vocation d'un Juif est l'errance." voir aussi Leo Strauss, il arrivera même à faire de Spinoza un juif errant ce qui est plus douteux, car je serai moi-même errant alors.
Certainement l'appariement de la civilisation judéo-chrétienne avec la métaphysique des derniers Grecs, explique que l'on peut aussi nuancé vos propos, car les premiers Grecs n'étaient à vitupérer contre la corruption du monde mais étaient bien dans le combat pour leur propre particularité monétaire, linguistique, culturelle. De même que les Juifs ont enfanté les plus grands intellectuels, il y aussi parmi ce que Gray qualifie de peuple juif des intégristes Loubavitchs, qui ne vous regarderont pas dans la rue de PEUR de devenir impurs ou des organisations nées d'une PEUR de l'agression comme le Betar. Même chez les purs ou je devrais dire les élus, il y a des paranoïaques.
Mais bon, Pierre Cormary vous avez raté que "le fond primordial de la volonté de puissance est l'affectivité" et dans le cas de Nietzsche cette affectivité ou énergie entre les corps est simplement dionysiaque. Preuve qu'il y a bien un en-deçà du Judéo-Saint-Christianisme ou du Judéo-Grec si l'on considère si l'on tient compte de votre vocabulaire qui est déjà un parti pris par rapport à l'hellénisme. De l'affrontement des Grecs et des perses c'est un tiers, un petit royaume qui en est sorti gagnant, la Macédoine. Aristote ne fut-il pas le précepteur de celui-ci mis fin à l'autonomie des myriades de cités grecques. Et Aristote de pleurer cela sur son lit de mort. Il est parfois bon de ne pas en rester à Péguy et à Drieu-Larochelle.
Nuance donc avec la civilisation du "Tu ne tueras point" et des 9 autres commandements moraux. Mais les choses sont tellement intriquées et feutrées à présent qu'il en est difficile de les dénouer. Bien le bonjour.
J'ai lu deux fois votre commentaire et n'y ai rien compris du tout. Suis-je en train de me pidibluiser ?
Je suis bien obligé de vous prendre au mot : « Depuis Kafka, c’est prouvé : si vous n’êtes pas paranoïaque, vous êtes le coupable. » (post du 4 décembre 2008. Pourquoi en certains lieux du monde les persécutés d'hier deviennent-ils paranoïaques d'aujourd'hui pour ne plus être les coupables ? Mais on reste là encore dans une vision de la société de la faute et de la culpabilité, judéo-syncrétique. Ce que n'étaient pas les Grecs d'avant Socrate. Désolé. Révisez vos Thucydide, Hérodote, Empédocle, Héraclite et quelques tragiques (Euripide mis à part, il s'était trop acoquiné de Socrate).
Cette nuance n'est qu'un basculement entre culture et civilisation.
De moins en moins...
C'est l'âge. On y est tous passé... ;))))))))
Montalte, vous semblez connaître René Girard. Je vous recommande la lecture de "Sacred Violence - Paul's Hermeneutic of the Cross" de Robert Hamerton-Kelly, un protestant girardien. Il y a là de quoi éclairer votre sujet.
R H-K montre comment Paul a rejeté le judaïsme de son époque comme religion encore empreinte de violence sacrificielle, et a choisi l'esprit de la Loi (aimer son prochain) plutôt que sa lettre (les marqueurs de séparation entre les Juifs et les Gentils: circoncision, cachrout, shabbat). Cette violence, Paul la connaissait pour l'avoir pratiquée quand il s'appelait Saul, comme zélote persécuteur de Chrétiens (le judaïsme de l'exil a peu à voir avec celui de cette époque, bien sûr).
Mais Paul n'est pas allé jusqu'au bout de la logique évangélique : il a fait à son tour des Juifs la cible d'une opération d'exclusion, en substituant au concept de "peuple élu" dépositaire du message divin (unicité de l'humanité, commandement de l'amour du prochain) le concept de "peuple élu" réfractaire au message divin et dont il faut attendre qu'il se convertisse pour que le Royaume advienne. Ce rôle spécial dévolu aux Juifs est à la source de l'antijudaïsme chrétien, lui-même à l'origine de l'antisémitisme moderne (alimenté par la mise à l'écart des Juifs dans les sociétés chrétiennes, l'interdiction de certaines professions, etc.)
Sortir réellement de la violence sacrificielle implique d'abandonner ce rôle spécial dévolu aux Juifs par les Chrétiens, qu'ils soient anti- ou philosémites (le philosémitisme engendrant d'ailleurs de l'antisémitisme par mimesis envieuse: voir l'exemple fascinant des "kémites").
Le texte de Steiner reste empreint d'une conception mythologique et la trilogie "Moïse, Jesus, Marx" est une reconstruction étrange: Marx n'était pas juif de religion et l'idéal égalitaire avait été formulé bien avant lui par Robespierre, Marat ou Babeuf... et puis les conséquences du marxisme réellement existant sont telles qu'elles ne vont pas dans le sens voulu de la démonstration. Si Marx doit être considéré comme juif, alors Ayn Rand (auteur de "La vertu d'égoïsme" et de l'étonnant "Atlas Shrugged", seule oeuvre littéraire faisant l'apologie inconditionnée du capitalisme intégral) aussi!
Enfin, cette phrase me semble erronée: "Le Chrétien comme Juif accompli, c’est en effet ce que le Juif, et George Steiner le premier, ne peut admettre. " La thèse d'un christianisme qui serait le "judaïsme pour les Gentils" est celle de F.Rosenzweig dans l'Etoile de la Rédemption. Dans cette optique, il n'y aurait pas d'incompatibilité entre judaïsme et christianisme: le message est, dans les deux cas, celui de l'amour du prochain par imitation de l'amour divin.
Jesse Darvas, je ne sais pas qui vous êtes, mais une chose est sûre, vous me faites avancer.
Paul faisant des Juifs le peuple élu et maudit à la fois, et qui ne sera "réélu" que quand il aura reconnu le Christ, c'est en effet retomber dans le sacrifice d'autrui d'antan. Et accorder aux Juifs celles de sacrifiés nécessaires, ou de sacrifiés conditionnels. Convertissez-vous ou périssez !
Au fond, personne n'échappe complètement au processus sacrificiel, sauf le Christ lui-même. Je viens de revoir La passion du Christ de Mel Gibson, et j'ai été saisi par les deux moments sacrificiels assez immondes : celui de Judas poursuivi par des enfants-démons, celui du mauvais larron énucléé par un corbeau. Autrement dit, même dans sa monstration saisissante du Christ victime de la foule, Gibson ne peut s'empêcher de rejoindre la foule selon d'autres situations.
Quant à la conciliation du judaïsme et du christianisme, en faisant du second le premier en intégralité, peut-être relève-t-elle d'une utopie dangereuse... pour le premier ?
LES COMMENTAIRES 2009 COMMENCENT ICI (même si tout a été dit, je crois, l'été dernier)
Superbe matinée à toutes et tous ,
Pour commencer , offrez-moi l'opportunité de vous montrer ma gratitude pour chacune des excellentes connaissances que j'ai découvertes sur cet cool site.
Je ne suis pas sûr d'être au meilleur endroit mais je n'en ai pas vu de meilleure .
Je demeure à Southampton, ca . J'ai 29 ans et j'éduque 3 agréables enfants qui sont tous âgés entre 3 ou 13 ans (1 est adopté). J'aime bien beaucoup les animaux domestiques et je fais de mon mieux de leur offrir les concoctions qui leur rendent l'existance plus heureuse .
Merci dès ce jour pour toutes les très intéressantes débats dans le futur et je vous remercie surtout de votre compassion pour mon français moins qu'idéal : ma langue maternelle est le chinois et je tempte d'apprendre mais c'est très ardu !
A une autre fois
Mark