Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Huit ans.

 

Oeufs de pâques roumaine.jpg

 

Pâques orthodoxe avec Fanoutza au Doïna, restaurant roumain de la rue Saint Dominique devant lequel je passe depuis des années presque tous les jours en revenant du musée. La cérémonie de l'oeuf. Elle casse le mien avec le sien et dit dans sa langue : "Cristos a inviat, advevarat a inviat !"

*

Dans la Sonate à Kreutzer, elle est le violon, je suis le piano.

*

Quand j'apparaissais dans un de ses poèmes :

« J’aperçus, brusquement, mon héros préféré – si je puis l’appeler ainsi –

Une tête jeune, un Narcisse rose et distingué

Grassouillet, sain, aux boucles tombantes sur le front,

Sur sa lèvre croupit le mot galant, le verbe exagéré et sonore

Le contentement de soi-même luit même s’il se cache.

Hélas ! Cette tête est tombée sans savoir pourquoi.

Tête digne de pitié, que cherches-tu ici ?

Est-ce une erreur ou non ?

Ne soupçonnais-tu pas que le papier monnaie émis par toi était faux ?

Que celui qui n’a pas d’or ne peut émettre des bank-notes ?

Marchandise d’inflation, sans couverture en or ?

Tête creuse, tu gis ici maintenant parfumée, offensée,

Cabotine ! 

Mais ça va changer !

Tête creuse, je ferai de toi une tête d’or ! 

Et bientôt, tes sous seront des lingots,

Et tes boucles une belle crinière. »


Et elle y arrivera. Non comme une mère, mais comme une sage-femme. La sage-femme, la femme qui nous arrache de la mère. Et qui, bien souvent, nous donne notre première fessée. Non pas tant pour nous réprimer (d'être venu au monde ?) que pour nous faire respirer.  Nous donner de l'air. Nous donner envie de vivre.

*

Fanoutza, Fanoutza. Comment tout cela a pu arriver ? Grâce te soit rendue, à toi et à ta peau qui capte la lumière.

*

Ces femmes en "A" que j'ai connues de loin ou de près : Agneta (13 août 1993), Marianne, Amandine, Nathalie Nard (Albert 1er), Valentine. Et avant elles : Mona ("château de sable"), Armande, Francesca. Et plus tard, Anne, Célia. Et last but not least, Ariane (Angers !), Albine, Fabiola, Fanoutza, Aurora. 

*

Amélie N. qui trône toujours dans mon studio.

*

A venir :

Les trente trois délices de Simon Leys. Tchouang-tseu et les poissons. Iliade. La pensée réactionnaire selon Bonald et d'après Pranchère. Chesterton, encore. Flaubérie. John Ford. Battue d'Albertine. Eckhart. Fugue vers le point France. Ana Novac. Dernier rivage. Parme.

*

Dans deux ans, je suis libre.

 

20130505_185154.jpg

20130505_191540.jpg

 

20130505_195537.jpg

Lien permanent Catégories : Temps qui passe Pin it! Imprimer

Commentaires

  • En effet, cher Pierre, cela fait huit ans que je lis ton blog, avec le même bonheur. Car c'est bien cet anniversaire que tu fêtes ?
    J'attends quand même que tu fasses un livre de tes meilleurs textes - certains le méritent largement, leur lecture y gagnerait en confort.

  • Libre?

    Je ne le crois pas.
    Tes démons te poursuivereront.
    Tes amis te soutiendront.
    Et tes écrits les exorciseront (les amis autant que les démons!)

    Mais au bout de huit ans de blog, il sera temps de passer à autres chose, en effet.

Les commentaires sont fermés.