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5 - Montesquieu et la séparation des pouvoirs.

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1 – Pouvoirs et contre-pouvoirs (le libéralisme comme métaphysique de la providence).

Avec Montesquieu, on vit ce que Manent appelle « le moment exquis du libéralisme », celui où pour la première et dernière fois, la souveraineté des rois laisse place à la souveraineté du peuple - et cela sans révolution, sans effusion de sang, sans régicide. Tout aurait pu s'arrêter là et on aurait pu avoir une monarchie parlementaire si on avait été anglais (et desquels Montesquieu s'inspirait largement.)

Mais nous étions français et cela ne pouvait que partir en mystique idéologique, passion de l'égalité, carnage. Malgré tous les efforts des libéraux, le Français restera toujours un loup pour le Français. En vérité, c'est Hobbes qui présidera toujours à nos affaires. Hobbes et Rousseau - les deux monstres de la pensée politique moderne. Notre préférence va évidemment au premier car au moins le Léviathan ne me nie pas.

Donc, avec Montesquieu, le libéralisme trouvait sa bonne humeur, sa courtoisie urbaine (que d'aucuns qualifieront vite de "salonnarde"), sa débonnaire tolérance. L'heure n'était plus à la souveraineté absolue et inflexible (qu'elle fût individuelle ou collective, naturelle ou artificialiste) mais à la flexibilité politique. A l'absolu des principes se substituait le langage comparatif du plus et du moins. Certes, il s'agissait toujours de sécuriser et d'autonomiser les personnes (de les atomiser, dira-t-on un jour) mais hors de l'état d'urgence d'un Hobbes (la mort comme matrice) ou d'un Locke (la faim).

Il est vrai que la doctrine de la souveraineté avait été à la fois le salut et le fléau de la première pensée politique moderne : salut car elle avait assuré la première une neutralité de l'Etat face aux individus et contre la guerre de tous contre tous, mais fléau car le Léviathan, en contenant en lui toutes les forces du monde, pouvait, au nom du monde, se retourner contre le  monde, en une guerre à la fois totale et  totale (une guerre de pur pouvoir, de pur rapports de forces) - exactement comme une machine qui se retournerait contre les hommes et tel qu'on a pu le voir mille fois dans les films de SF. S'ensuivrait alors une guerre des hommes contre la machine politique et le risque de retomber dans l'anarchie si ceux-ci l'emportaient contre elle. L'alternative hobbienne se situait entre le totalitarisme et le chaos. Bien conscient de ce double danger, Locke avait tenté d'en sortir et s'en remettant , via « à la grâce du ciel », à une nouvelle mystique fondée sur la propriété, garante de l’individu et du droit et matrice de justice. Car répétons-le encore une fois, la justice commença d'abord avec, par et pour l'individu.

 

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Contre d'une part, l'état de nature agressif, et d'autre part, la légitimité acariâtre, du reste impitoyable, « créonienne », de l'Etat face à celle, arrogante et toute aussi intraitable, « antigonienne », du peuple, il fallait se... détendre, et ce faisant, ne plus trop forcer la légitimité des uns et des autres, toujours en proie au conflit « légitime » - car, et là aussi, on ne le répètera jamais assez,  les guerres sans fins sont toujours des guerres de légitimités (voyez le conflit israélopalestinien). Il fallait oublier un peu « la condition primale de l'homme » et voir, de manière empiriste et non plus transcendante, ce qui pourrait lui convenir au mieux. 

Or, ce qui lui convient le mieux, ce n'est pas la guerre, contrairement à ce que pense Hobbes, mais la paix, la relation contractuelle, sinon amicale - car les hommes sont entre eux autant comme des agneaux, des moutons, que comme des loups. En fait,

« Le désir du pouvoir n'est pas essentiellement inscrit dans la nature de l'homme, il ne naît à lui-même pour ainsi dire, ou au moins il ne naît à sa forme excessive et dangereuse que si l'individu se trouve dans une position sociale ou politique qui le dote déjà d'un certain pouvoir, il ne naît qu'à la faveur de l'institution. Dès lors un arrangement institutionnel judicieux permettra d'éviter les abus de pouvoir. Comment ? La réponse de Montesquieu est célèbre :

"pour peu qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir."»

Il faut donc séparer le pouvoir de lui-même - mais en plus et surtout, et telle serait la nouveauté "montesquienne", négliger un tant soit peu ce qui a permis de les séparer. Ne plus se crisper comme autrefois sur la légitimité ou la souveraineté de l'un ou de l'autre. Relativiser les droits, les origines, sinon les essences, de chacun. NEUTRALISER la nature humaine plutôt que de la réprimer. Encore une fois, le libéralisme est un long processus de neutralisation, d'abord, de Dieu, ensuite de l'Etat, enfin, de l'individu.

Séparer les pouvoirs (ou les forces) des uns et des autres et les leur redistribuer - ce qui permet à chacun de prendre conscience du pouvoir qui lui est accordé et de le freiner.  La séparation des pouvoirs, que l'on devrait alors appeler plus justement une (re)distribution des pouvoirs, va de pair avec une création des contre-pouvoirs.

 

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On comprend donc le moment Montesquieu : après Hobbes qui pensait qu'il y avait en l'homme quelque chose d'essentiellement rebelle à la cité et avant Rousseau qui estimera, au fond, comme le précédent, que la nature humaine et le contrat social sont incompatibles, les deux aboutissant à un absolutisme politique au nom du bien du peuple, Montesquieu a tenté justement de penser le contrat social hors de tout absolutisme. A ses yeux, la solution est parlementaire. Car si le peuple peut voir juste, plus sensible aux effets qu'aux causes, il peut aussi s'emballer. Il faut donc réfréner ses ardeurs et lui proposer des « représentants », plus prudents et aussi plus techniciens que lui, qui prendront en charge ses intérêts mieux que lui ne pourra jamais le faire. Et de même, il faudra que ses représentants soient gérés par un monarque dont le souci sera exclusivement d'exécuter leurs choix.

(On remarquera que des trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, Montesquieu ne retient que les deux premiers et rejette de son esprit des lois le dernier dont il semble se méfier politiquement comme de la peste - car « on n'a point continuellement des juges devant les yeux » et si l'on doit craindre la magistrature, on ne saurait craindre les magistrats.)

Bref, le peuple reste souverain, tellement souverain qu'on l'aide à se choisir des parlementaires, eux-mêmes soumis à un exécutif neutre, le monarque, garant des intérêts du peuple, lui-même retenu dans sa puissance. Dit autrement, le peuple donne son pouvoir au parlement qui le donne au monarque qui le redonne au peuple.

A l'objection classique des absolutistes qui arguent qu'il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui décide en dernier ressort et qui ait nécessairement la souveraineté absolue, Montesquieu répond par l'affirmative, sauf que pour lui, la souveraineté n'est plus unique mais double, législative d'un côté, exécutive de l'autre, et qui, dès lors, atteint une sorte d'équilibre (puisque les deux se neutralisent) d'où découlera la décision... nécessaire.  « Le vrai souverain d'un tel régime, ce n'est ni le législatif, ni l'exécutif, mais la nécessité. » Ce qui est absolu, légitime et souverain, c'est ce qui est nécessaire. On comprend qu'il y ait là quelque chose qui séduise mais qui fasse en même temps frissonner. Car la nécessité, la nécessité... C'est un peu comme la main invisible, une belle croyance. Quelque chose comme un Deus ex machina qui surgit toujours au bon moment et tempère le jeu des forces. Finalement, le libéralisme s'avère métaphysique de la providence. Le libéralisme comme nouvelle espèce de l'ordre divin. Le socialisme comme ordre humain. Le premier peut mener au chaos et à la jungle, le second, aux camps de travail et de mort.

L'esprit des Lois repose donc bel et bien sur une approximation empirique que Montesquieu qualifie lui-même de « bill miraculeux » et dans lequel on peut déjà voir cette idée « économique » que l'ordre naît du désordre, que l'harmonie naît « approximativement » du laisser faire, que tout ce qui est bien pour nous se fera nécessairement.

Et c'est alors la création d'une entité qui va incarner à merveille ces nouvelles approximations : le parti politique.

 

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2 - Vertueuses approximations (économie et culture.)

Avec le système des partis, le risque que l'un l'emporte sur l'autre est encore plus affaibli. Là aussi, Montesquieu compte sur le rééquilibrage naturel des forces... et le fait que rien ne vaut la haine impuissante pour liquider un conflit réel. Ainsi écrit-il pour de bon au chapitre 27 du livre XIX de son grand oeuvre :

« La haine qui serait entre les deux partis durerait, parce qu'elle serait toujours impuissante.

Ces partis étant composés d'hommes libres, si l'un prenait trop le dessus, L'EFFET DE LA LIBERTE ferait que celui-ci serait abaissé, tandis que les citoyens, comme les mains qui secourent le corps, viendraient relever l'autre.

Comme chaque particulier, toujours indépendant, suivrait beaucoup ses caprices et ses fantaisies, on changerait souvent de parti. »

L'effet de la liberté, c'est le secret social de Montesquieu, soit ce qui va neutraliser les partis entre eux et favoriser la paix civile. On a beau être partisan et vouloir que son parti l'emporte, on ne le veut pas au point qu'il écrase toute la société et surtout qu'il fasse de nous ses obligés. Mon candidat n'est pas mon maître, mon parti n'est pas ma caserne, mon camp n'est pas mon tribunal. Avant d'être de ce parti-ci ou d'un autre, je suis membre de la société et je ne veux pas que mon parti l'emporte complètement sur la société. Je veux que mon candidat triomphe contre son adversaire mais pas au point de le liquider. Le libéralisme comme neutralisation et modération des forces. Comme émancipation et indépendance de l'individu vis-à-vis du théologico-politique, du prince, du léviathan, de la souveraineté... et du politique.

Le citoyen élit ses représentants mais sans avoir d'attachement particulier pour eux (quand ce n'est pas un vague mépris) - et au contraire, c'est envers le monarque qu'il n'élit pas que va tout son attachement, du moins, dans une monarchie parlementaire. God save the queen, mais pas du tout God save Prime minister.

 

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Par ailleurs, il arrive fréquemment que les citoyens, parce qu'ils se sentent déçus ou trahis par leurs représentants, changent de parti ou de vote et fassent en sorte que le plus faible devienne le plus fort, et ainsi de suite. Au bout du compte, l'élection se fait toujours au centre et l'équilibre démocratique tient d'abord du fait des tièdes. Ce sont en effet les tièdes, les médiocres, les inconséquents, les moins politisés, c'est-à-dire les plus humains, ceux qui ont le moins de conscience politique qui assurent la vraie légitimité politique. Vraie, car approximative, empiriste, artificialiste, pâtissière. Là-dessus, soyons clairs : ce sont toujours ceux qui ont trop de conscience politique (et sociale) qui sont naturellement à totalitaires et bien souvent à l’origine des pires carnages.

Si l'ancienne politique était théologique et mathématique (règles intangibles + transcendance + arguments d'autorité), la nouvelle est en revanche agnostique et physico-chimiste : on expérimente et on voit le résultat (y compris Marine pour Godard, histoire que "ça bouge un peu"). La légitimité relève désormais de la seule variabilité de nos opinions. Encore une fois, c'est l'approximation sociale et morale qui équilibre les forces en présence - qui les rend impuissantes l'une face à l'autre mais très puissantes pour nous protéger de celles qui remettraient en question ce système. De cette impuissance quasi totale naît paradoxalement le sentiment de sécurité et d'autonomie de l'individu. Du moment que les politiques nous représentent et nous gèrent tranquillement, tout va au mieux dans le meilleur des mondes. Notre boulot est de voter et ensuite d'aller à la pêche. Contre toute attente, la séparation des pouvoirs a torpillé le politique.

Et c'est pourquoi dans une démocratie moderne,

« le citoyen n'a plus qu'à faire valoir à son gré son indépendance, c'est-à-dire à tourner ses désirs et son activité vers des domaines étrangers à la politique ou au pouvoir, vers des domaines où l'on n'exerce pas à proprement parler de pouvoir sur d'autres hommes » - à savoir.... L'ECONOMIE ET LA CULTURE.

 

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Au lieu de perdre son temps et son énergie à se battre pour ses idéaux onto-théologico-politiques qui ne mènent jamais qu'à faire le jeu de ceux de ses adversaires et une guerre inutile et symétrique, le citoyen n'a qu'à gagner de l'argent ou à écrire des livres - deux domaines rendus privilégiés par la double impuissance du pouvoir sur le citoyen et du citoyen sur le pouvoir.

[C'est ici, je crois, qu'on touche, le fond du fond de l'attitude de droite : la meilleure politique est celle qui nous dissuade de nous occuper de politique et qui nous permet de développer ce qui nous intéresse vraiment dans la vie sans se préoccuper outre mesure des inévitables inégalités et injustices que le jeu des forces draine nécessairement avec lui mais qui fera que celles-ci trouveront des arrangements entre elles et s'arrangeront nécessairement. Au contraire de la gauche qui pense le monde à partir de l'injustice et de l'inégalité et n'a de cesse de vouloir les combattre activement et qui, en ce sens, est réellement plus morale que la droite, celle-ci n'a que faire de ce qui normalement devrait pour elle se rétablir de soi-même, la seule solution possible se situant dans le laisser-aller social et la prise en main de l'individu par lui-même. Pour la millième fois, la droite part de l'être, la gauche du devoir-être. D'où la tentation moralisatrice permanente de celle-ci, sa propension à se croire le camp du bien et qu'elle est d'une certaine façon... et la haine sans fin qui résulte nécessairement entre les deux camps, quoique la droite semble toujours d'une haine passive et la gauche d'une haine active.]

 

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3 – Le libéralisme comme sortie de la souveraineté.

« Si l'on veut décrire d'un mot le ressort du système libéral de Montesquieu, on dira qu'il s'agit de SEPARER LA VOLONTE DE CE QU'ELLE VEUT, ou encore d'empêcher chacun de pouvoir ce qu'il ne peut s'empêcher de vouloir : le peuple ne peut pas ce qu'il veut, il ne peut qu'élire des représentants en espérant sans le croire qu'ils feront ce qu'il veut ; les représentants ne peuvent pas ce qu'ils veulent mais doivent tenir grand compte de ce que veut l'exécutif ; et l'exécutif ne peut pas ce qu'il veut mais doit tenir grand compte de ce que veut le législatif. A la souveraineté absolue qui décide de tout en dernier ressort, celle du Léviathan de Hobbes, mais aussi, finalement, celle du corps législatif de Locke, se substitue un mécanisme de prise de décision qui rend inutile la souveraineté. »

La conséquence de cette séparation des pouvoirs est la séparation progressive des citoyens entre eux. Puisqu'ils ne peuvent plus exercer de pouvoir les uns sur les autres, ils tendent à s'éloigner les uns des autres.

« Les hommes dans cette nation seraient plutôt des confédérés que des concitoyens », écrit Montesquieu.

Et des confédérés de plus en plus exigeants qui n'ont de cesse de demander à l'Etat qu'il assure leur moindre caprice tout en ne lui devant rien en échange. L'Etat devient alors une technique propre à nous satisfaire. Comme le verra de manière encore plus frappante Marcel Gauchet, tout ce que nous voulons doit désormais être légalisé, institutionnalisé, littéralisé. Nous étions sortis de l'état de nature grâce à l'Etat, nous y retournons de nouveau grâce à ce même Etat. L'Etat est devenu notre pour soi. D'où les critiques innombrables des anti-libéraux contre le libéralisme, celui-ci étant accusé d'être un  totalitarisme anarchique dans lequel nous sombrerions progressivement, d'autant plus pernicieux qu'il est souhaité par tous (neuf français sur dix favorables à l'euthanasie - que peut-on contre ça ?)

Pire : dans une société libérale où seul le désir de l'individu tend à être légitimé et où le pouvoir n'est plus tant politique qu'économique et social, toute culture traditionnelle, toute culture, tout credo perd progressivement de sa légitimité. Aucun dieu ni maître n'est plus "représentatif" qu'un autre. Ce qui compte alors, ce n'est pas ce qui est représenté, c'est ce qui représente. Le pouvoir représentatif plus fort et plus légitime que n'importe quelle représentation et représenté. Le pouvoir de légitimité plus fort que n'importe quelle légitimité.

A la lettre,

« nous sommes gouvernés de plus en plus exclusivement par un Etat qui nous gouverne de moins en moins. »

L'état de nature duquel la représentativité nous avait fait sortir est de nouveau notre horizon mais cette fois-ci légitimé par la représentativité (le mariage pour tous, en attendant la GPA). Au fond, l'avènement du libéralisme marque la fin des débats (car quelles que soient « les querelles et les révoltes, les audaces et les subversions, tout cela est absorbé, récupéré par le système, à la satisfaction générale. ») La fin de l'Histoire. La fin des sociétés traditionnelles. La fin de l'humanité, pourra dire bientôt Rousseau.  

 

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De citoyens que nous étions, nous sommes devenus bourgeois. Esprits libres, nous avons régressé en libres penseurs. Homo politicus, nous avons viré à l'homo oeconomicus. Et même si nous appartenons, disons-nous pour nous rassurer, autant à la nation qu'au marché, cette double appartenance entérine notre division, sinon notre schizophrénie. En nous l'homme naturel et le citoyen font semblant de cohabiter mais la réalité est que cette division nous corrompt et que cette corruption fait notre malheur.

Mais comment critiquer le libéralisme ?

 

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 A SUIVRE : ROUSSEAU

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Commentaires

  • Comment critiquer le libéralisme ?
    Votre humilité vous honore, mais n'est ce pas ce que vous faites malgré tout ?
    Votre humilité veut nous faire dire que le poisson ne peut critiquer l'eau dans laquelle il vit .
    Certes mais réfléchir en catholique ne nous invite t il pas à nous penser hors de la nation, hors du marché mais à l'intérieur du Corps du Christ.
    Cela fait horriblement grandiloquent que d'écrire cela... Mais... N'y a t il pas qu'un seul nom offert aux hommes pour leur Salut ?
    Notre époque est radicale car elle nous invite à la sainteté radicale alors que nous sommes des clowns (enfin moi en tout cas...) et des petits poissons rouges nageant dans le bain douillet du libéralisme....
    A ce propos, connaissez vous William Cavanaugh, son livre Eucharistie et mondialisation est un résumé clair de ce que pourrait être une critique catholique du libéralisme...
    Je m'arrête ici

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