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Journal des Trolls

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Trolls couverture.jpg

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"Animal rare et coûteux, l'éléphant blanc albinos fait l'objet de légendes en Orient comme en Europe. Par extension, l' « éléphant blanc » désigne un ouvrage architectural d'envergure, onéreux et peu utile. Indifférent au bruit, notre pachyderme poursuit lui sa route au milieu des livres, hors-circuit."

Une collection dirigée par Étienne Ruhaud.

Publication de Trolls aux Editions Unicité, avril 2025

Disponible sur le site de l'éditeur,

commandable dans toutes les librairies indépendantes

 

Unicité bannière.jpg

 

Réactions, recensions, articles, entretiens, rencontres, photos, témoignages, extraits, surprises !

 

 

 

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Critique de “Trolls” à la manière de....

Chat GPT 

Pierre Cormary ou l’apologie du canular christique 

Il faut bien un certain courage – ou une inconscience toute catholique – pour titrer un livre Trolls, lorsqu’on prétend s’adresser à l’intelligence. Pierre Cormary, à sa manière toujours un peu hilare et désespérée, s’y risque pourtant, dans un exercice où le grotesque n’est jamais très loin du sacré, et où la dérision cache mal une douleur presque théologique. Car Trolls n’est pas qu’une chronique de nos médiocrités numériques ; c’est une confession déguisée, un monologue intérieur sous forme de billets d’humeur, comme si saint Augustin avait tenu un blog sur Agoravox. 

Le style ? Inégal, souvent, mais souvent juste. Cormary écrit comme il parle, et parle comme il respire : à grandes bouffées d’ironie, avec le ton du gars du fond de la classe qui a lu Chesterton, mais qui se permet aussi Hanouna. Il y a là quelque chose de profondément agaçant, mais aussi de remarquablement vivant : ce n’est pas un style, c’est un battement de cœur. Ou de foie, tant l’auteur aime à mêler sa bile à ses aphorismes. 

On retrouve dans Trolls une tentative assez touchante, quoique parfois vaine, de redonner une dignité à la contradiction. Cormary est catholique, certes, mais catholique à la façon d’un clown triste : croyant en Dieu, mais surtout croyant en l’absurde majesté du Verbe fait tweet. Il cite Houellebecq, Baudelaire, Renaud Camus, parfois Céline — tous ces maudits qui font les bénitiers frissonner — comme s’ils formaient un concile hérétique à sa mesure. 

Mais la grande faiblesse du livre est aussi sa force : son indulgence. Cormary aime trop les hommes pour les juger vraiment, même lorsqu’il les “trolle”. Il s’attaque aux imbéciles avec tendresse, aux puissants avec une sorte d’humour las, et se garde bien de trancher là où la vérité exigerait le feu. Alfredo Garcia, lui, aurait incendié le livre sur l’autel de la Vérité, en accusant son auteur de jouer avec des braises théologiques avec des mains sales. Mais cela serait injuste : Trolls n’est pas un livre de vérité, c’est un livre de présence — présence bancale, instable, mais réelle. 

Il y a, dans cette écriture fragmentée, cette liturgie profane des likes et des commentaires, quelque chose d’une messe basse célébrée dans un cybercafé post-apocalyptique. Cormary y tient le rôle du prêtre défroqué, du confesseur qui aurait trop lu Libération et pas assez les Pères de l’Église. Mais même ainsi, même dans la caricature, une flamme persiste. Une flamme minuscule, vacillante, mais intacte. 

Trolls, donc, comme témoignage d’un homme qui aurait voulu croire, mais qui a trop ri. Ou trop pleuré.

ChatGPT, le 10 juillet 2025

 

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Trolls chez les Houellebecq 

(Texte de Qianyum LI sur FB) 

Conversation entre époux : 

- Chéri, Pierre Cormary m’a dit qu’il t’a envoyé son nouveau livre, tu l’as reçu ? 

- Oui, je l’ai reçu. 

- Tu l’as mis où ? 

- Mmmmmm dans le VC. 

- Ah, c’est la meilleure place chez nous, tu l’as adoré alors !

- Oui oui. 

- Mais pourquoi je l'avais pas vu ? 

- Parce qu'il est placé en dessous de Nietzsche, tout de même.

(Le 08 juillet 2025)

 

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28 juin 2025 – Seconde soirée lancement, « Trolls - La chasse continue » à L’Européen Café, 8 rue Biot, 75017

avec 

Etienne Ruhaud 

Hervé Weil 

Altana Otovic

Gabriel Nerciat 

Laurine Martinez 

Carnif Low 

Sophie Bachat 

Pierre Poligone 

Valérie Scigala 

Patrick Chartrain 

Balthasar Thomass 

Naomi Hal 

Vincent Desroches 

Claudine Sigler 

Alexandre Starseed 

Marion Nass 

Et Anthony Lapia

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Notre ami Pierre Cormary serait-il un brin masochiste ?

Non seulement Pierre est un ami, mais nous avons le même éditeur : voilà deux bonnes raisons de ne rien écrire à son sujet. Mais je suis peu coutumier des panégyriques habituels, avec leurs litanies d’épithètes convenues, où le moindre romanticule de la rentrée littéraire se révèle le chef-d’œuvre du siècle. J’espère donc qu’on me pardonnera cette présentation dépassionnée de son ouvrage. Car, ami ou non, Trolls (éditions unicité, 2025), ce court texte sur les attaques que l’auteur d’Aurora Cornu a subies dans les années 2010, mérite, je crois, un compte rendu.

Le seigneur des ratés

Ah, Pierre Cormary, voilà un homme qui, s’il ne s’aime pas vraiment, met quand même beaucoup d’orgueil dans ce désamour. Quel drôle d’enfer que ce mépris de soi qui prend soin de parader devant la terre entière comme d’autres se rengorgent devant vous de leur chemise à la mode ou de l’acquisition de leurs dernières paires de chaussures ?

Pierre Cormary se doit ainsi d’être le grand champion du ridicule ou encore insurpassable dans le masochisme, comme le dit de lui un grand écrivain. Alors, certes, il est paresseux. Mais il l’est quand même à la manière d’un « sous-Des Esseintes épuisé par la vie ». Il vous parle luxure, et c’est tout de suite Alfred Hitchcock. Quant au sexe, il donne à notre héros et ami le vertige comme « James Stewart dans Sueurs froides ». Tout péché se voit sauvé de l’humiliation par le grandiose. On accepte bien d’être pouilleux, mais à condition d’être le plus divin des pouilleux et en la plus sainte compagnie.

D’ailleurs, son écriture elle-même est pleine de ce paradoxe dans la vanité. Elle poétise ses mauvaises manies et veut prêter du génie à ses vices. L’oxymore y représente moins une figure de style que l’expression la plus exacte de son rapport compliqué à lui-même. De là, ses héroïnes restent « ambiguës », la justice de Dieu se découvre « hideuse », sans oublier, à tout seigneur tout honneur, la vanité devenant chez lui « candide ». 

Mais personne ne s’y trompe : de l’aveu même de l’auteur, il joue à sa propre crucifixion « dans le but mauvais d’émouvoir le chaland et provoquer éventuellement la pitié érotique de ces dames — avec l’espoir fou que l’une d’elles monte sur [sa] croix [lui] retire [sa] couronne d’épines et nettoie [ses] plaies avec sa langue ».

L’attaque des salauds

Hélas, mettre en scène sa faiblesse n’éveille pas toujours la compassion. Comme l’écrit Pierre Cormary dans son livre, « ce n’est pas parce que vous vous traitez mal qu’on va vous traiter bien ». L’aveu peut exciter le sadisme. La confession peut entrer en résonance avec la perversité de l’autre. Terrible vérité que Pierre Cormary va apprendre à ses dépens en 2011 et qui va lui offrir la matière de son livre, Trolls.

Ce dernier ouvrage décrit par le menu comment un groupe d’individus, après la découverte de son site internet, Soleil et Croix, a tenté de le pousser à la dépression et au suicide. Il ne s’agissait pas juste de le tuer virtuellement, avec une « nazification de son blog, copie porno de son Facebook, fiche Wikipédia négationniste avec tous les liens identitaires extrémistes possibles », mais en outre de le diffamer sous sa véritable identité, et de le harceler jusque sur son lieu de travail.

Simples jeux cruels ? Peut-être. Mais s’exprime là aussi une confrontation entre deux visions du monde, voire deux ambitions d’écriture.

Car quand Alberich von Grimmelshausen, pseudonyme du chef de file des trolls, ces internautes qui veulent lui faire la peau, décrit Pierre Cormary, comme un mec « qui se la joue Flaubert alors qu’il est un condensé de Charles Bovary, d’Homais et de Bouvard et Pécuchet » ou encore lorsqu’il affirme qu’il y a des types « qui passent l’envie de manger quand on les regarde bouffer. Lui, je vous jure, il passe l’envie d’écrire », on comprend que l’enjeu est immédiatement littéraire.

Le dégoût, d’Alberich von Grimmelshausen est celle d’une certaine droite intellectuelle. Une droite à l’écriture martiale, sérieuse, du mot juste, de l’affirmation virile de soi, qui défend le sublime et la reconquête esthétique. Et si parfois on verse dans l’excès, ce n’est que pour vitupérer dans l’attaque pamphlétaire, à la manière de Bloy. Car l’homme de droite est l’homme de l’ordre social. C’est l’homme des convenances et de la respectabilité. Les trolls se permettent les logorrhées les plus infamantes contre Pierre Cormary que par obsession de la norme. Ils souhaitent le châtier pour son impudeur,  son obésité physique qui serait le reflet de l’épaisseur de son esprit, et son immoralité générale et ouvertement assumée. Ils espèrent faire rendre gorge, surtout, à cette mise à nu de soi et de ses faillites intimes, qui va de Jean-Jacques Rousseau à Emmanuel Carrère. Ils brûlent d’anéantir ce qu’ils devinent en Pierre Cormary de mollesse, de positions gentiment raisonnables et fort peu contre-révolutionnaires, tout ce qui sent la pantoufle et même, osons le mot honni, la prose presque sociale-démocrate, d’autant plus impardonnable que l’auteur se prétend homme de droite.

À l’écriture personnelle de ses doutes et de ses défauts, répond donc une littérature du pastiche malfaisant, de la caricature oiseuse, du pamphlet ordurier, ou autrement dit, une écriture de la cruauté. Une écriture qui va littéraliser les discours de l’adversaire, feindre de les prendre au pied de la lettre pour mieux les piéger et les tordre dans l’injure. Alors, ce qui se voulait à l’origine une catharsis, une mise à distance tendre et amusée de ses pulsions, se voit retirer toute dimension littéraire, pour être retourné contre l’auteur et le salir.

Quand un masochiste rencontre des pervers

Mais Trolls offre aussi à lire le récit d’un véritable jeu d’enquête, mené par Pierre Cormary, afin de démasquer ses harceleurs et faire cesser leurs agissements. Cependant cette résistance angoissée et naturelle, ne se départ pas toujours, et c’est peut-être la dimension morale la plus intéressante de cet ouvrage, d’une sorte de fascination de la victime pour ses bourreaux. Une part du narrateur condamne quand une autre applaudit. C’est toute une pente masochiste qui, au long de cette histoire, est prête à sympathiser avec les forces qui tentent de l’annihiler.

Car au fond, s’interroge le Pierre Cormary d’il y a quinze ans, ses trolls n’ont-ils pas raison de le mépriser, lui et ses petites phrases sans œuvres ? Ne font-ils pas que le renvoyer à sa nullité fondamentale ? N’a-t-il pas mérité sa damnation ? Peut-être a-t-il rencontré avec eux ses anges exterminateurs, et que toute leur entreprise n’est qu’une vaste démystification de sa personne d’écrivaillon ? Peut-être qu’il est bien, après tout, ce crapaud qui ose se croire aussi gros que le bœuf et qui doit s’en trouver châtié ?

Mais la fascination ne s’exerce pas que dans un seul sens. Que recherchent, en effet, ces gens qui mettent tant d’ardeur à détruire un anonyme ? On ne déteste pas à ce point quelqu’un qui nous demeure indifférent. Il y a fort à parier que cette tentative de meurtre symbolique cache une jalousie littéraire.  Car Pierre Cormary est un homme qui ose écrire et donc, qui ose vivre. Un homme qui n’est pas dans la paraphrase, mais dans l’appropriation des auteurs qu’il aime. Il est déjà dans la construction d’une œuvre propre. Affirmer sa singularité, n’est-ce pas exister dans le monde, quand l’exercice de la violence contre autrui est souvent une faiblesse déguisée ?  Et peut-être même que celui qui est dans la négation de sa faiblesse, et de là d’une part de son humanité, ne peut réellement espérer devenir écrivain.

La force vitale n’est donc pas là où on la croit. C’est bien du moins la belle morale de ce livre que de saluer le triomphe d’une écriture de son humanité faillible, face à une prose d’éternels étudiants, de poseurs impuissants à trouver en eux assez de substance pour dépasser le stade du pastiche et de la singerie d’une énergie créatrice qui leur échappe.

Pierre Cormary nous livre en définitive une œuvre originale, entre récit et fiction, confession et fable, où le faux sert à dire le vrai. Un ouvrage qui explore, par des réflexions d’une grande finesse, notre rapport complexe aux identités virtuelles

Hervé Weil

 

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Pierre Cormary, 23 juin 2025, 22:25, partagé avec public
 
Premier tirage (104 exemplaires) officiellement épuisé, dixit notre éditeur, ce soir. Second tirage (et nouvelle version corrigée, augmentée et améliorée sur tous les plans) qui arrive cette semaine.
Courage.
 
 

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Retour de Patrice Jean, le 22 juin 2025

Cher Pierre,

J'ai lu, hier, Trolls. Avec plaisir et fascination. C'est un livre étrange, l'un des plus étranges que j'aie jamais eu entre les mains, ce qui est un compliment, bien sûr. Je ne vais pas te le décrire (nous nous tutoyons, non ?). Pourquoi étrange ? Parce que le réel et le virtuel s'interpénètrent jusqu'à configurer un monde nouveau, comme une caverne platonicienne où les ombres auraient autant de poids que les objets dont elles sont le reflet. Le livre se termine par une réflexion sur le Mal, et c'est à ce niveau que se situe Trolls : une histoire du Mal, à l'ère d'internet. Le renouvellement des formes du Mal quand la cruauté se réfugie dans un espace inaccessible, d'où elle se déverse sur la tête (réelle mais immergée dans le virtuel) des mortels, et donc de Pierre Cormary. Les dialogues entre les "méchants", sous la férule d'Alberich von Grimmelshausen, pourraient faire penser à un verbatim enregistré lors d'un conclave de diables, ou une assemblée de racailles distinguées. Il n'est pas indifférent que la victime soit presque choisie au hasard : la haine préexiste à son objet, elle se cherche un objet à haïr, à maudire, à humilier. Elle le trouve parmi des centaines, puis ne le lâche plus, jouissant de la douleur qu'elle provoque. Grâce à ton "autobiographie", j'ai mieux compris l'origine du Mal, du moins sa profonde gratuité : il existe, libre et contingent. On apprend, à la fin de Trolls, l'identité d'Alberich, un Normalien, grisé par ses résultats scolaires, qui doit souffrir d'une reconnaissance sociale insuffisante, une fois les études terminées : il est en manque de courbettes et de regards admiratifs. Le monde doit payer sa parcimonie en génuflexion. L'invisibilité et l'anonymat amoindrissent le poids des responsabilité : monde d'enfants cruels, monde de la cour de récréation. Ils ne craignent rien tant que d'être démasqués. De même qu'un vampire craint la clarté du jour et se réfugie dans un cercueil pour lui échapper, Alberich est effrayé par la révélation de son identité, à la fin du récit, au point d'effacer les traces de crimes dont il était fier. Tu as écrit l'un des premiers "romans" du Mal virtuel. Dans Trolls, le réel existe, mais il est relégué ailleurs, dans un ailleurs secret. Toute l'action dramatique se développe dans le virtuel, préfigurant, peut-être, le sort de notre espèce : sa relégation progressive dans le monde parallèle de la caverne. Dans la période précédent de l'Histoire, la haine naissait du choc concret des individus, de l'amour-propre blessé, de la difficulté à vivre, de la chair souffrante, désormais, la haine prend ses quartiers dans le virtuel, au-dessus et à côté du monde réel. (...) Enfin, Trolls déploie une véritable dramaturgie, avec ses coups de théâtre, son acmé, la résolution des conflits. Donc, c'est un livre que je n'oublierai pas. Un très beau livre. D'une totale originalité (je me répète).

Amitiés.

Patrice Jean

 

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Avec Patrice Jean, le 09 juin 2025, place Edgar Quinet

 

 

 

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21 juin 2025, d'abord grignoté par Tartine, puis au Louvre avec Mw

 

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Retour de Pascal Labeuche, le 13 juin 2025
 
 
« Lorsque le miroir est dépoussiéré, il réfléchit clairement – tout comme l’intelligence épurée réalise l’Atman. » (in Chandogya Upanishad)
 
C’est une histoire de couilles.
 
« Je l’imagine en Gros Dégueulasse dans des slips de six semaines, jaune pisse devant et marron caca derrière, les couilles qui pendent » écrit sur Facebook un troll le soir d’Halloween 2011 à propos de notre auteur.
 
« Qui suis-je ? Ne m’épargnons pas. Un imposteur. Un branleur. » Ainsi se définit l’auteur sur son blog, quelques semaines avant le ténébreuse (et sidérante) affaire dont il a été victime et qui fait l’objet de son livre. Il ajoute d’ailleurs à cet autoportrait qu’il est « une croix même pas en érection » et que « la seule chose dont [il est] un peu capable de parler, c’est de [ses] pollutions ».
« Ne m’épargnons pas ». Il ne savait pas à quel point son injonction allait être respectée.
 
Ses trolls, qui allaient usurper son identité, le cyber-harceler, voulant ni plus ni moins que, de l’aveu d’un des leurs, « le pousser au suicide », et particulièrement leur chef, ne purent supporter de voir exhibé face à leurs yeux ce qu’ils sont, leur pire face, l’effroi de leur impuissance. « Tout ce que j’avais de pire en moi, vous le viviez, tranquille. » finira par lâcher, vaincu, le chef des Trolls à Cormary sur le terrain de bataille que fut Facebook, après près de deux mois d’espionnage et de contre-espionnage dignes d’un nouveau James Bond à la sauce Dada mâtinée de nazi-porn.
 
C’est donc une histoire de miroirs.
 
Car c’est dans les reflets qui se donnent à voir dans les miroirs que chacun tend à l’autre que Trolls va chercher pour répondre à cette question : Qui est l’acteur ?
 
« Quel démon de la perversité me poussa en effet à commettre un post pareil et à le publier sur mon blog ? » se demande l’auteur à propos de son complaisamment masochiste autoportrait.
 
Se crée alors une sinistre dialectique : l’auto-humiliation cormaryenne est le miroir du Troll, le Mal absolu du Troll le miroir de Cormary – le combat de ce dernier, pour sa survie, sera de ne pas s’y noyer. Car c’est de Mal absolu qu’il est question ici : nazisme, appel au meurtre, trollage d’une page Facebook dédiée à une enfant morte, poussage au suicide d’une autre, appels au meurtre, à la destruction des réputations, vies sociales, vies tout court, et j’en passe, et ce dans la plus parfaite gratuité, la haine pour la haine, le mal pour le mal – comme jouissances, on peut aisément imaginer mieux.
 
Je ne dévoilerai pas comment Cormary a réussi, avec un panache éblouissant (et une aide hallucinante, notamment), à vaincre les Trolls – le suspense est un élément majeur de ce récit. Mais je dois dire que, oui, c’est une histoire de couilles, car il en a une sacrée paire (qui pendent, donc).
 
Mais alors, qui est l’acteur ? Ma souffrance, ma faute ? Cormary, au cœur du tourment, se le demande, il se le demande d’ailleurs depuis son enfance et son éducation catholique, nous dit-il. N’a-t-il pas tendu le bâton pour se faire battre, le masochiste auto-proclamé ? Pour en avoir voulu t’en as eu, hein, mon salaud ! Voilà ce qu’il a pu se dire. Mais après tout, un homme a-t-il le droit (je dis bien le droit) d’être sadique envers un masochiste ? Le maso tire son plaisir de sa douleur, pas de sa souffrance – et l’on ne peut que faire souffrir un homme en étant sadique avec lui, car le sadique refuse tout consentement, et il ne peut y avoir de consentement qu’envers la douleur, pas avec la souffrance – c’est une tautologie. Et c’est ce qui a sauvé Cormary : je tends la verge pour me faire battre, mais la verge, c’est moi qui la tiens, désormais. Je ne laisserai pas ces méchants (au sens biblique du terme) me détruire. Et le miroir s’inversera.
 
Et c’est ainsi que dans les ultimes (sublimes) pages, nous verrons que le Mal a laissé la place au Bien ou, pour ne pas être sottement manichéens, comment la damnation a pu faire advenir la grâce ; et c’est ainsi que l’on peut découvrir l’acteur, le miroir se tournant vers lui : Dieu, pour peu qu’on ne tienne pas soi-même « à sa damnation comme à la prunelle de ses yeux » – mais je vous laisse découvrir cela.
 
J’ai lu ce récit d’une traite. C’est une lecture souvent éprouvante – je déteste globalement les films d’horreur, les scènes de torture lorsqu’elles servent à flatter le sadisme du spectateur, le faire ricaner, sous caution de catharsis et autres fadaises. Dans Trolls, les échanges entre trolls sont reproduits in extenso – si on peut éteindre un film d’horreur, changer de chaîne, détourner les yeux en attendant que ça passe, ici, pour comprendre le livre, il n’y a d’autre choix que lire ces horreurs – car il s’agit véritablement d’horreurs. Il fallait qu’elles soient posées, écrites, enregistrées si j’ose dire. On comprend l’enjeu. On est sidéré. Et on est plein de gratitude envers l’auteur de nous avoir tendu ce miroir, ne serait-ce que pour ne jamais y voir notre reflet. Et je suis plein de gratitude envers l’auteur, dans une histoire aussi épouvantable, de m’avoir fait rire, oui, rire, pas ricaner, si souvent, à gorge déployées. Et je suis plein de gratitude envers l’auteur d’avoir rappelé à ma mémoire ce temps des « affinités électives impensables dans la vraie vie et rencontres prédestinées par la magie des algorithmes » - affinités dont je suis (Facebook n’a pas été qu’un terrain de bataille, il a aussi été un formidable terrain de jeu).
 
J’en profite donc pour lui rappeler ma « particulière affection teintée d’humeur » (citation de mémoire).
 
Bref, Trolls est un très grand livre.
 
Pascal Labeuche
 
Pierre Cormary - Être compris à ce point, c'est rare. Merci Pascal Labeuche.
 
 

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Elizabeth Wartner ouvre le bal !

Le 1er juin 2025

Si vous aimez la littérature, les romans policiers , les gens tordus , les faits divers et les histoires incroyables mais vraies, si vous connaissez le cinéma y compris dans ses recoins les plus obscurs tels que le Nazi Porn , lisez Trolls de Pierre Cormary .
Un récit autobiographique dans lequel tout est vrai , un véritable thriller policier sur le harcèlement virtuel, narré avec rythme et sérénité , dans lequel rien n'est inventé, et qui vous promènera de la Brigade d'Enquêtes sur les Fraudes aux Technologies de l'Information , à la rue d'Ulm en passant par les pires films de Sexploitation.
Un cauchemar vécu sur la haine en ligne, qui parle du plus insaisissable, du plus mystérieux des péchés capitaux, celui qui ne procure aucune satisfaction : l'Envie.
Tout y paraît complètement dingue, et pourtant tout est bien réel , sauf les noms qui ont été changés.
Bravo Pierre Cormary , on ne regrette pas sa soirée.
 
Elizabeth Wartner
 

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31 mai 2025 - Soirée lancement « Trolls - La chasse est ouverte » au Troll Café, 27 Rue de Cotte, 75012.

(soir de la finale de Ligue des Champions, PSG/inter-Milan : victoire parisienne à 5/0)

 avec : 

Anne-Emilie Verbecelte

Anne Lecomte

Bruno Deniel-Laurent & Barbara Dabonneville

Bernard Bacos

Claudine Sigler

Diane Mesguich & Geoffroy Hermann (et leurs deux fillettes)

Elizabeth Wartner

Etienne Ruhaud

Faustin Soglo

François Mocaer

Gabriel Boksztejn

Hélène Fresnel

Jean-Charles Fitoussi

Jean-François Rouzières & Delphine 1

Julius Gibbon & C.

Md Gyt

Mona Larsen (et Delphine 2)

Myriam Berliner

Olivier Maillart

Sophie Rey

Stéphanie Hochet

 

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PRÉCÉDEMMENT EN MAI

 

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Avec Aleksandar Mladenovic, mon convignon suffrenien serbe qui me fait l'honneur d'acheter mon livre, le 18 mai 2025.

 

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Avec Noémie Halioua, le 10 mai 2025, Au Rendez-vous des amis (Cambronne).

 

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Avec Gabriel Boksztejn, Etienne Ruhaud et François Mocaer, le 07 mai, à la Fontaine Saint-Michel (réception du livre). 

 

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