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Nice, Nietzsche, la cravache, le Croissant et l'arc-en-ciel.

"Pierre Cormary n'a rien publié mais, par sa méchanceté jubilatoire et une intelligence assassine, sauve tout de même bien de ses textes d'un ridicule consommé qu'il est le premier, sans doute, à chérir, par une sorte de mépris retourné à son propre endroit." Le Stalker dans sa note du 21/09/05.

 

 

medium_nice-1991-nov-10-med.4.jpgArnaud Villani, notre holderlino-heideggero-deleuzien prof de philo de Khâgne à Nice, nous disait qu'il ne fallait jamais commencer son introduction à la dissertation en écrivant que le sujet posé était "l'un-des-plus-importants-de-l'histoire-de-la-philosophie". De même, notre prof d'histoire, Emile Llorca, décédé il y a deux ans, mais dont nous n'oublierons jamais aucun des cours jubilatoires qu'il nous dispensa sur la "Troisième République" et sur "L'Eglise catholique de la Révolution Française à 1914", nous exhortait à ne jamais conclure un devoir par des formules aussi sottes que "l'avenir nous le dira", ou pire  "l'histoire jugera". C'était, je me souviens, le seul cours où je me mettais au premier rang, afin d' admirer l'animal de foire de culture, d'intelligence et de drôlerie qu'il était, en plus d'être un merveilleux conteur. Sa débonnaire férocité, sa cruelle bonne humeur, ses humiliations rieuses, son extraordinaire pouvoir de capter l'attention, nous aura tous servi, enfin je crois.

Pour autant, Gilles Deleuze, et c'est là où je voulais en venir après ce bref salut à mes deux maîtres du lycée Masséna, demandait toujours à ses étudiants qu'ils se demandent eux-mêmes, et avant toutes choses, quels étaient leur problème singulier, quel fil rouge liait leur métaphysique et leur physiologie, ce qui faisait qu'ils faisaient de la philosophie. Avant de penser, savoir ce qui crie en vous. La raison, la loi, l'amour ? Deleuze répondait "la douleur". Et de fait, celle-ci hante son oeuvre. La douleur du damné chez Leibniz, comme celle du masochiste chez Sacher-Masoch, la douleur d'Artaud pour qui parler c'est chier et chier c'est manger, la douleur de Bacon pour qui le corps est une viande qui hurle. Pire que la souffrance de l'âme (douleur gérable), la douleur du corps. La douleur est ce avec quoi on ne "dialogue" pas. Une sorte de vie incandescente, ultra-violente, prend la place de la nôtre et nous exhorte à nous demander si ce n'est pas, elle, la vraie vie, la vie pure qui se réveille en nous et contre nous.  Une vie abjecte qui s'excite contre le corps, le forçant à d'hideuses sensations, crucifiant ce qu'il y a de plus érogène en lui. Corollaire de ce raisonnement tordu comme nous les affectionnons, c'est dans la jouissance que nous sommes le moins vivant, et c'est dans la souffrance, quand tout brûle, s'écorche, s'éviscère en nous, et que Dieu se branle, que nous sommes le plus vivant. La suprême jouissance, c'est bien la mort. Copyright Damiens.

Pour le grand nietzschéen que Deleuze était, la douleur devait constituer le test décisif. Le dionysisme, c'est bien beau, mais peut-on vraiment être dionysiaque - c'est-à-dire écartelé ? Que valent toutes les valeurs de Niezsche face aux tourments de l'existence ? Qui peut vouloir, sérieusement, le retour de toutes choses ? Si, au moins, il n'y avait que les grande douleurs muettes et nobles, celles qui font de nous des héros, à la limite pourrions-nous trouver la pose qu'il convient. Les larmes adéquates. Mais non, ce qui nous affecte, la plupart du temps, ce sont les petites douleurs, les trucs minables, risibles, qu'on n'oserait même pas avouer à un prêtre. Le souci d'argent qui nous déprime à partir du quinze du mois (et parce que nous n'avons pas su économiser, cochons prodigues que nous sommes), le chagrin d'amour qui nous incite à haïr toutes les femmes (ou tous les hommes) qui nous ont quittés parce que nous n'avons pas su les aimer, la défaillance sexuelle qui nous donne envie de nous flinguer. Tu parles du grand rire dionysiaque ! Les soushommes que nous faisons ! Ce n'est pas ce qui est criminel qui coûte le plus à dire, c'est ce qui est ridicule et honteux. Non seulement nous faisons de nos tragédies des preuves qui accusent la vie, mais en plus apparaissons-nous comme les comiques de notre tragédie. Celui-là qui se prend pour Othello se retrouve dans la peau de Georges Dandin. Notre destin ? Condamné aux larmes qui font rire les autres. Jean qui pleure, gens qui rient. Même Job se fendrait la pêche sur son divin fumier en voyant notre petit caca boudin. Que d'ordures en nous !  Que de merde dans le coeur !

Et Nietzsche qui fait semblant d'y croire - Nietzsche qui n'a jamais été nietzschéen, qui, au moment où il se perdait dans le Zarathoustra, écrivait en même temps dans une lettre privée : "je méprise la vie". Quel aveu ! Eh oui, Nietzsche méprise la vie, la vraie, la sérieuse, la professionnelle, celle pour laquelle il sent bien qu'il n'est pas fait, et qu'il a pris en haine mortelle. Ne lui reste plus qu'à se consoler en en imaginant une autre, plus "fauve", plus "artiste", plus "enfantine". Misérable farce ! La vérité, celle que Nietzsche ne peut pas supporter même à petite dose, est que la vie est moins l'affaire du lion que de l'insecte. La vérité est que la vraie vie est démocratique, morale et grégaire. C'est là où ça grouille que ça se passe. Mille pattes, tarentules, araignées, scorpions, vers de terre, voilà les vrais vivants. Comment ? Vous trouvez cela dégoûtant ? Vous préférez le lion ou l'aigle ? C'est que vous êtes comme Nietzsche, un dégoûté de la véritable existence. Un homme ou une femme du ressentiment. Un aristo décadent soucieux de ne pas se mêler à la masse - dont vous avez quand même besoin pour les basses oeuvres - toutes ! La termitière au service de la cime alcyonienne, c'est ça, le plan social de Zarathoustra. D'ailleurs, montrez-moi ce qu'il y a chez vous... O des livres, mon dieu ! mon pauvre ami ! C'en est fait de vous ! Quiconque aime vraiment la vie ne lit jamais aucun livre - sauf des livres de bricolage évidemment.  Je n'exagère rien. Savez-vous que jusqu'à une époque récente, et encore aujourd'hui dans certaines familles, la lecture n'est pas ce que les parents conseillent en premier à leurs enfants ? Lire, c'est s'abrutir, c'est fuir la réalité, c'est s'inventer des choses fausses, c'est se faire le roi ou la reine de ces choses, et ensuite dédaigner le reste du monde. Aux yeux de l'homme humble et travailleur, la lecture est l'école du mépris. La preuve, il suffit d'ouvrir un livre de Nietzsche pour se rendre compte combien il en veut à la terre entière. A chaque page, sa haine du commun (c'est-à-dire du vivant) éclate. Ce qu'il en a contre nous et nos valeurs ! Contre Dieu, contre l'Etat, contre la Loi, contre tout ce que nous chérissons et qui nous fait vivre... Comme il doit être malheureux au fond ! regardez-le, tout rachitique, tout laid, tout faible qu'il est ! Sans femme ni rien. Normal qu'il s'en prenne à la société - l'heureuse société qui n'a cure de la "philosophie" et des "philosophes", et qui préfère de loin ses juges, ses flics et ses bourreaux qui sont les véritables serviteurs de l'existence.

Ah Frédéric ! N'as-tu jamais remarqué que les gens étaient heureux de vivre avec leurs lois et leurs jugements ? Et qu'ils se foutent bien de l'art dont tu fais si grand cas. Toi qui as osé dire un jour que "sans la musique, la vie serait une erreur", mais c'est toi le gars du ressentiment et de l'instinct de vengeance ! C'est toi qui a besoin de quelque chose d'autre que la vie pure ! Car pour un vivant vrai de vrai, c'est la musique qui est une erreur ! Et c'est la vie qui se suffit à elle-même, sans échappatoire, sans palliatif, sans art, sans philosophie ni religion - mais non sans église. Bach, Michel-Ange, Baudelaire - des drogués qui sont devenus les dealers de l'âme humaine. Tu dis qu'il faut penser cruellement et contre soi, parfait ! mais pourquoi ne t'appliques-tu pas à toi-même cette dure pensée ? Car ta soit-disant cruauté va vers les illusions vitales, la mascarade de l'éternel retour, le foutage de gueule du surhomme. Tu sais, plus je vais, plus je pense que Marx a raison contre toi. Il faut se désillusionner à mort. Il faut se désindividualiser à vie. Or, toi, Nietzsche, tu es la dernière des belles illusions - la plus aboutie aussi, la plus séduisante, et qui agit sur l'individu comme une pilule d'extasy. Celui-ci se sent libre et fort après t'avoir gobé, pour sûr ! il n'est plus esclave. Mais n'être plus esclave, socialement, ça veut dire en avoir. Ca veut dire vouloir être surhumain au prix de l'humanité des autres. Au fond, tu es plus froussard que Kant ou Platon qui, eux, au moins, savaient que la raison et la loi sont les preuves les plus tangibles de l'humanité. Tu entends, mon pauvre Frédoche, ton "grand style" suranné ne vaut rien par rapport à l'instinct grégaire. C'est dans l'éthique et non dans l'esthétique que se situe la "vérité". Au diable ton devenir foutraque anti-social, fasciste forcément - oui bien sûr, Hitler t'a mal lu, mais le problème, vois-tu, est qu'on ne peut que te mal lire. C'est toi qui cultives les équivoques. Tu appeles les hommes supérieurs, et ce sont les nazis qui arrivent. Normal ! c'est ce qui se passe toujours dans une démocratie. Une démocratie n'est pas un système pour un mais un système pour tous, où tout ce qui se dit est dit pour tout le monde. Attention donc à ne pas provoquer ce monde ! Si tes livres sont pour (une) personne, alors ne les écris pas. Ce que tu nous a fait rire, quand même, avec ta Naissance de la tragédie ! comme si le monde devait se penser selon des catégories esthétiques ! Entre nous soit dit, on reconnaît l'immaturité d'une pensée à ce qu'elle préfère le beau au juste, l'idéal au social, et à ce qu'elle tienne l'individu comme plus important que l'espèce. Exactement ton cas, ducon ! C'est toi le "cas", c'est pas Wagner. D'ailleurs, tu as beau dire, tu l'adores, Wagner. Tu peux toujours l'accuser d'avoir rendu la musique malade et ruiné les nerfs, tu ne peux t'en passer toi-même. Tu as beau hurler que le fonds de la vie se trouve dans le cri final de Don José, "je l'ai assassinée, ma Carmen adorée !", tout ton corps hurle ta ferveur pour ton "Parsifal adoré".

Et c'est pour cela que tu n'es pas crédible. Si au moins tu croyais à ce que tu dis. Mais regarde tous les efforts qu'il te faut faire pour affirmer ta philosophie. Spinoza, lui au moins, avait un ton spinoziste. La joie et la sérénité, on la sent dans ses textes. Il avance calmement et sans lutte intérieure, réellement satisfait de ce qu'il pense. Alors que toi, tu le te fais bouffer toi-même ton nietzschéisme ! Regarde-toi, tu sues, tu n'en peux plus, tu vas avoir une embolie et deux crises cardiaques ! Toi l'ennemi de la pitié, tu fais plus pitié que n'importe qui ! Tu peux toujours jouer à l'Antéchrist, tu n'aurais pas tenu un seul coup de fouet. Même le film de Mel Gibson, tu t'évanouirais devant ! Normal pour quelqu'un qui supporte pas le sexe... medium_lou_ree.3.jpgMais si, le sexe, il est là ton principal problème, comme dirait Deleuze, plus nietzschéen que toi. On le trouve partout ton dégoût du sexe, tiens, dans cette préface à un livre qui n'a jamais été écrit et qui s'appelle "l'état chez les Grecs" (édité en complément à La philosophie à l'époque tragique des Grecs, Folio), tu dis que "le Grec [qui crée] éprouve les mêmes sentiments qu'un père qui admire la beauté et les dons de son enfant mais pense à l'acte qui l'a engendré avec quelque pudique répugnance." Te voilà dans ta piteuse vérité, tu ne trouves pas ? Tu me la copieras ta "pudique répugnance", même une pucelle victorienne n'aurait pas osé ! Non, question sexe, t'es vraiment lamentable. D'ailleurs, la seule photo qu'on ait de toi dans ce genre, c'est quand tu es attaché avec Paul Rée à un chariot sur lequel est assise Lou Salomé qui vous fouette !!!!  Complètement dingue ! le gars qui a écrit que "si tu vas chez les femmes, n'oublie pas la cravache !" se fait photographier avec une femme au fouet qui le menace ! On la pige maintenant le sens de cette phrase apparemment si misogyne : la cravache qu'il n'oublie pas d'emporter chez les femmes, elle est pour lui ! Tu vas nous faire crever de rire, écoute !  Toi le soit-disant pourfendeur de Jean-Jacques Rousseau, voilà que tu partages les même fantasmes que lui ! Mais ça va très très très mal, mon pauvre vieux... T'as abandonné des enfants toi aussi ? Non, je suis bête, t'en as pas. Autre aveu de ta haine ontologique. A quoi reconnaît-on quelqu'un qui n'aime pas la vie ? A ce qu'il n'a pas d'enfants, pardi ! Normal, t'aimes pas le sexe, t'aimes donc pas non plus les conséquences du sexe... A part Wagner et te faire traiter en âne bâté, t'aimes rien finalement. Enfin, tout ça prouve que t'es bien humain, attachant, aimable dans ce que tu veux cacher mais ridicule, arrogant et imbécile dans ce que tu veux montrer de toi. Chesterton, le seul auteur qui ait su te remettre à ta place, avait même dit à ton endroit que "si Nietzsche n'avait pas sombré dans l'imbécillité, c'est le nietzschéisme qui y eût sombré lui-même." Admets-le.  Ta folie a sauvé ta philosophie. Car t'es le contraire absolu de ce que tu prônes. T'es le soushomme, l'involontaire impuissant, l'éternelle rature.

Chez les nietzschéens, et surtout chez les nietzschéennes, ça va barder. On me rétorquera que je n'ai rien compris à l'auteur du Zarathoustra, ou que je l'ai mal lu. "Allons Porcmary, quand Nietzche fait l'apologie de la "belle brute blonde", c'est tout simplement pour effrayer le petit bourgeois, c'est pour faire peur au philistin, c'est pour foutre les choquottes à un type comme vous justement, qui fait sur lui tellement il tremble !" Non mes amis, c'est tout le contraire. Tendez l'oreille que je vous dise la vérité vraie : la belle brute blonde, c'est le petit-bourgeois. Le barbare, c'est le philistin. Ils pensent pareils, ils font pareils - certes le première brutalement, et le second sournoisement, mais chez l'un comme chez l'autre,  l'instinct de domination est le même. Ce qu'ils visent, c'est la réussite sociale, rien de plus. Pauvre Nietzsche qui ne s'est jamais rendu compte que ce qu'il détestait le plus ressemblait le plus à ce qu'il adorait. L'histoire l'a confirmé : les nazis étaient d'abord une bande de beaufs - de beaufs qui se prennent pour des intellos, des intellos qui croient  intelligents de réhabiliter le barbare. Après le bon sauvage, le bon barbare. Quelle pitié de voir nos contemporains, la plupart du temps des femmes, être attirés par le barbare, le voyou, le hors la loi, "le beau gosse rebelle qui vit selon ses propres lois" - avant de se soumettre, bien entendu, à celles du Coran. Il n'y a que les rebelles et les beaux gosses que l'on peut fascislamiser à gogo. L'islamiste - le voilà, le beauf-barbare de notre temps. Aucune femme n'y resistera longtemps. Vous verrez qu'elles adoreront se faire talibaniser nos Occidentales ! C'est le côté maso de la femme, maso sentimentale et non maso cérébral hélas, qui adore que son mec lui foute des branlées, mais des branlées qui n'ont rien à voir avec un code SM, non, les femmes détestent les codes, des branlées qui ont tout à voir avec l'ordre naturel. Le mâle qui domine, donc protège, la femelle. Il faut les comprendre  car ce n'est pas nous, les zozommes honteux et névrosés qui pourront s'occuper de nos soeurs. Avec nos gueules de chien battu à la Matthieu Amalric, nous n'allons pas très loin. Trop doux, trop féminins, dégoulinant de sensiblerie, qu'est-ce que de vraies femmes pourraient bien faire avec nous à part nous langer et nous faire faire nos rôts  ? Non, les Fils d'Allah qui s'y connaissent en social et en sexuel sauront très bien y faire avec nos femmes. Nous les sous-hommes, les piteux, les névrotiques, nous les nietzscheux, nous avons déclaré forfaits.

Au bout du compte, c'est du mouvement gay que viendra la résistance. Il n'y a plus que chez les homos qu'on trouve des hommes de  l'ancien temps : protecteurs (et amoureux) des femmes, gardiens de la République, garants de la liberté de moeurs, libéraux et consommateurs, ultra sécuritaires concernant leur choix de vie, ultra-virils aussi et cultivant pour certains d'entre eux un look de skin head, ils ont tout pour combattre les Dupont-Lajoie du Croissant. D'ailleurs, ils commencent à s'en rendre compte que le danger ne vient plus du gros plouc de chez nous mais du beur islamisé des cités. Surtout, on ne trouve nul masochisme existentiel ou social chez eux. Ils adorent la vie les homos ! Sans rire, je compte beaucoup sur Act up. Il suffirait qu'ils virent leur présidente actuelle, inutilement proto-gauchiste, et qu'ils se droitisent  un peu - c'est quand une minorité commence à voter à droite qu'elle prouve qu'elle intégrée au système - pour devenir le vrai bastion de l'Occident. Ils ont déjà leur martyr avec Pim Fortuyn, leur cinéaste avec Théo Van Gogh et même leur littérature pour enfants avec "Signes de pistes" qu'il faudrait absolument republier. Ne leur reste plus qu'à réorganiser leurs commandos coups de poings, Alain Soral pourrait s'en charger. Après avoir mis un préservatif géant sur l'obélisque de la place Vendome, ils pourraient en mettre un sur le minaret d'une Mosquée ou mimer l'histoire de Mahomet sur un char de la prochaine gay pride. Innocents, forts, esthètes, gais, les voilà les nouveaux nietzschéens. Hardi les gars !

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Commentaires

  • Non ! Théo Van Gogh n'était pas homosexuel, il avait même un fils Lieuw qui a été agressé par de jeunes marocains dans son école récemment.

  • Remarquez qu'on peut avoir un fils et être homosexuel, mon cher PD...
    Bon, ce Nietzsche crypto-chrétien et finalement bien timorée me laisse un peu songeur. Je reprends ma lecture.

  • Au fond, ce que vous dites sur monsieur Nietzsche, chapeau melon, pieds plats, on le savait déjà. Mais c'est toujours amusant de le répéter et de l'illustrer. Je me souviens d'un volume de correspondance entre Lou et Friedrich, édité il y a peu. Ses lettres à lui sont d’une mièvrerie tellement sotte qu’on les croiraient inspirées par quelques soties puberteuses. Elles ont la saveur du foutre rentré. Reste l'oeuvre. Nietzsche est mort, son cadavre bien décomposé. Ses écrits peuvent accéder à ce que lui même n'était pas. Le reste nous importe-t-il?

  • D'après la biographie de Lou Andréas- Salomé par Françoise Giroud, lue récemment "Histoire d'une femme libre".. Cette photo de Nietzsche tirant la femme au fouet qui a fait le tour du monde, n'est qu'une mauvaise interprétation.. Les trois compères ont posé quelques secondes devant l'objectif pour s'amuser.. Lou est formelle.

  • Franchement avant 14/18 on est en pleine époque victorienne ... et même au moment de la plus grande liberté de moeurs, celle des aristocrates de l'ancien régime en France avant 1789 on a enfermé Sade à la Bastille.

    Reprocher à Nietzsche, fils de pasteur ses inhibitions sexuelles, sa pruderie etc c'est quand même assez décalé ou déphasé.
    C'est justement lui et quelques autres comme Wilde et Freud qui sont à l'origine du mouvement de libération sexuelle - des instincts primaires si vous voulez - à partir des années 20.

    On lui reproche de n'être pas le fils de ses oeuvres ! Bon et alors ?
    Il n'a pas eu le temps la syphilis l'a rendu fou à 45 ans ... et puis on entre rarement dans la terre promise quand on est Moïse ! Un Moïse intellectuel ...

    Vous n'avez qu'à préférer Maupassant brute sportive qui baisait les putes au bordel mais qui à ma connaissance n'a jamais été réclamé comme modèle par aucun mouvement de libération des moeurs au XXème siècle !

    Ma chère Rose, on le fait quand cet enfant du miracle ?

  • Fichtre, après celui des élèves dysorthographiés, me voilà embarqué dans le salut des hétéros névrosés (même si mon look de skinhead laisse encore à désirer :) ). Fais gaffe mon cher, si ça continue, ton ordre co(s)mique du monde va en prendre un sacré coup !

    *Celeborn

  • Cher Montalte,
    Pourriez-vous arrêtez, tant dans ce texte que dans celui du JDC concernant Houellebecq de dire "nous" quand vous parlez des trentenaires savamment auto-dépréciés ? Je vous assure que l'on peut vivre avec le sens du tragique (mais sans se plaindre) tout en communiant avec la nature et les femmes (mais sans se perdre)...

  • Mon cher Pierre.. J'ai repris pour toi la biographie de Lou dans laquelle Nietzsche occupe une large place à ses cotés.. Voici l'origine de la fameuse photo..

    "L'entrevue de Lucerne -où Rée les rejoint- se termine chez un photographe, l'idée est de Nietzsche. Un cliché, devenu célèbre en sortira. On y voit Nietzsche et Rée tirant une charrette tandis que Lou, assise derrière eux, agite un fouet.."

    Au temps pour moi.. Peut-être as-tu raison..

    "L'histoire ne précise pas qui a eu l'initiative de cette mise en scène"

    "Lou n'a pour lui (Nietzsche) aucune inclinaison. Paul Rée sermone sérieusement la jeune fille qui se conduit en définitive comme une coquette"

    Est-ce après sa déception amoureuse qu'il fait dire à Zarathoustra ? "La femme n'est pas encore capable d'amitié, les femmes sont encore des chats et des oiseaux, ou, en mettant les choses au mieux, des vaches"

  • Bah ! C'est le char de Vénus tiré par deux colombes ...

  • M. Driout,

    J'ai bien noté votre défense et illustration de Friedrich Nietzsche sur votre blog. Néanmoins un argument m'a paru un peu maladroit :

    « Si l’on croit un tout petit peu à une réalité philosophique - et malgré tout Nietzsche a passé sa vie à essayer de démontrer l’existence d’une telle réalité - il importe peu que l’on ait tel ou tel caractère, telle ou telle apparence aux yeux de ses contemporains et même de sa postérité ! »

    Primo, je me demande si N. croyait à l'existence d'une réalité philosophique, lui le contempteur des arrières-mondes. En sus, il était plus un amant de la vérité (philalèthe) qu’un philosophe proprement dit. Soit dit en passant.

    Secundo, ce même N. écrivait dans les Considérations inactuelles : « Je fais cas d’un philosophe dans la mesure où il est capable de fournir un exemple. » (cité par Zweig, Le combat avec le démon) Dans le cas de N., il n’importe pas justement qu’il ait eu tel ou tel caractère puisqu’un philosophe qui n’est pas conséquent avec sa propre philosophie est sans valeur à ses yeux. N. en revient à la conception antique de la philosophie (comme manière de vivre, dirait Hadot), par opposition à la philosophie des professeurs, tant dénigrée par son maître Schopenhauer.

    Ensuite, Montalte est un peu injuste avec lui, notamment quand il évoque cette parole de N. où il dit mépriser la vie. Certes, elle est révélatrice, mais il fait totalement abstraction du contexte dans lequel elle a été prononcée, sûrement après qu’une de ces céphalées chroniques, comme il en a souffert toute sa vie, lui ait fait endurer le martyre. N. était un être humain comme un autre, envers qui nous pouvons faire preuve d’un peu de compassion, quoiqu’il ait raillé ce sentiment, compte tenu des épreuves qu’il dut subir au cours de son existence, particulièrement celle d’une trop grande solitude. Il était dépressif, de là ces fulgurances dionysiaques pour lutter contre ses démons intérieurs. Il n’a exalté la grande santé que dans la mesure où lui-même était constamment malade.

    Ce sont les interrogations qui sont stimulantes chez Nietzsche, la critique qu’il inaugure contre toutes les vaches sacrées modernes, la démocratie, l’Etat, le peuple, les droits de l’homme. En comparaison, l’aspect positif de sa philosophie paraît bien pâle. Nous ne croyons plus au surhomme, surtout depuis que les nazis en ont fait la caricature que l’on sait. Quant à l’éternel retour, c’est une belle intuition, dont j’ignore en quoi elle pourrait nous être utile. Du reste, lui-même avait en horreur l’utilitarisme moderne.

    Je ne comprends pas trop l’intérêt de cet article (pardon, Montalte), sauf à y voir une sorte de règlement de compte de l’auteur avec son propre passé. Faut-il avoir cru en Nietzsche à une époque pour tant le dénigrer aujourd’hui.

  • Vous ne croyez plus au surhomme mais croyez-vous à "l'homme moyen" ?

    Pour mémoire : "l'homme moyen" est une invention du mathématicien statisticien belge Quételet bien avant que Nietzsche ne parle du surhomme.

    Il me semble que le XXème siècle à largement fait appel à ce concept d'homme moyen par exemple dans le marketing.
    Quant au surhomme il a été réservé à la fiction des cartoons et d'Hollywood Superman ou Popeye, Mandrake ou Batman etc.

    On peut dire qu'aujourd'hui il s'agit surtout de croire au surhomme par exemple Lemonn 7 fois vanqueur du tour de France et sans adjuvant, Zidane et Douillet sacrés français les plus populaires ...

    Donc notre société a réinventé des dieux, des superhommes, tout en créant des outils de manipulation de l'homme "moyen" ou "normal" !


    J'ai l'impression qu'au contraire nous ne sommes qu'au début de la création du sur-homme et qu'il faut croire à son prochain avènement.

    Houellebecq parle même de l'homme immortel cloné x fois même s'il n'a pas compris qu'on ne peut cloner le cerveau humain le succès de son livre est là pour témoigner de la force de son message.


    Le surhomme ? la religion du jour et de demain ... voir les jeux vidéos !


    P.S J'ai hasardé le croyance de Nietzsche en une réalité philosophique mais de quelque manière qu'on s'y prenne il faut bien qu'il y ait quelque chose qui s'y apparente.
    Interrogez des mathématiciens de haut niveau et demandez leur s'ils croient à la réalité des mathématiques, vous serez bien étonné de leur réponse !

    P.P.S Pouvez-vous me donner un critère indiscutable qui sépare la réalité de la vérité qui ne soit pas philosophique ?
    Un instrument de mesure ? gradué en centimètres, litres, kilogrammes ?

  • Tout le monde aura rectifié c'est Lance Armstrong qui a remporté sept fois le Tour de France et est suspecté de dopage, mais vu mon indifférence aux sports de compétition j'en étais resté au précédent américain vainqueur du Tour de France Greg Lemon.

  • Bien entendu l'éternel retour c'est l'homme cloné selon Saint-Houellebecq ...

  • Et oui Driout, Sébastien a raison. Nietzsche n'est pas Pythagore, ni même Platon. C'est un philosophe à la Montaigne, c'est-à-dire un homme avant tout, et qui risque son humanité dans sa philosophie. C'est ce qui le rend si sublime et si vulnérable, c'est aussi ce qui fait que l'on est en droit d'ausculter la valeur de sa pensée à partir de sa personne. Lui-même n'arrête pas de dire le corps est l'origine de la pensée, que la diététique est même plus importante que la philosophie, etc.

    Lorsque je m'en "prends" à lui, comme d'autres l'ont déjà fait, en dehors de l'affaire personnelle bien vue par Sébastien, j'essaye surtout de le tester (et moi avec par la même occasion), de voir jusqu'où ça marche, et pourquoi ça cafouille en lui - alors que ça ne cafouille pas, je le répète, chez un Spinoza ou un Leibniz, les deux autres grands affirmateurs de la vie. Pour le coup, la cohérence entre l'écrivain et la personne est un problème nieztschéen (et je finis même par me demander si Sainte-Beuve, avec sa méthode de biographie critique si décriée, n'est finalement pas aussi dans cette tendance) et il est de bonne guerre "nietzschéenne" de l'appliquer à Nietzsche himself. Rien dans mon texte ne va d'ailleurs contre son oeuvre que je lis et admire depuis que je la connais. Même le Surhomme est une grande idée... En fait, Nietzsche est l'incarnation vivante et si j'ose dire crypto-chrétienne, comme dit Rose, de ce verset de Saint Paul que je place plus haut que tout : "je fais ce que je ne veux pas, je ne fais pas ce que je veux."

    Alors, oui, je pense névrotiquement comme dit Celeborn, je me débats avec mon Christ et mon Surhomme, mais je ne peux faire autrement, et, pour rassurer tout le monde, dans ma souffrance, je m'amuse beaucoup. Au fond, j'essaye d'aller jusqu'au bout de ma névrose et de la transpercer - d'en être au moins conscient. En en langage nietzschéen, ce serait ne jamais perdre le point de vue de la santé même dans la maladie.

    Et c'est pourquoi tu te trompes du tout au tout quand tu écris dans ton blog :

    "Louis II de Bavière a vécu ses rêves, Nietzsche les a écrits, question cruelle - mais vraie - dites-moi après avoir lu Pierre Cormary quels sont ses rêves hormis salir ce qui est beau, diminuer le grand et brouiller les idées les plus nettes ? "

    encore que cela me flatte de savoir que je brouille tes idées et mets à mal ton innocence partisane et inutile, je ne crois pas du tout salir ce qui est beau et encore moins diminuer ce qui est grand. C'est aux fausses grandeurs et aux fausses beautés que j'en aie et à celles que je trouve d'abord en moi. Le blog me sert de catharsis, c'est la raison pour laquelle j'ouvre les commentaires. Mon "innocence", ou plutôt ma "vanité", je la jette en pature aux autres pour voir si elle est pure ou rance, et comment elle va se débrouiller avec le fiel, parfois le miel, des autres... Tu vois ?

  • Georg Cantor est un grand mathématicien mort fou ...
    Kurt Gödel est un grand logicien des mathématiques mort de faim parce que paranoïaque il ne s'alimentait plus de peur d'être empoisonné ...
    Mais ceci c'est de la petite histoire, ce qui intéresse les logiciens et les mathématiciens aujourd'hui c'est leur oeuvre.
    Que les psychologues s'intéressent à la vie de Cantor et à la vie de Gödel, parfait !
    Maintenant ils auraient tort d'en déduire quoi que ce soit sur le contenu de leur oeuvre ! D'ailleurs je ne sache pas qu'il y ait plus de fous chez les professeurs de mathématiques que dans les autres professions.


    Quant à la question de la transcendance des mathématiques c'est une longue question aussi longue que la question de la transcendance de la philosophie ...

    Réduire l'oeuvre de Nietzsche à sa vie est une sottise !
    On peut s'émouvoir de sa fin de vie très bien, mais cela c'est un peu de la bibliothèque rose.

    Nietzsche un autre Montaigne ? Sauf que Nietzsche est le philosophe de la transcendance philosophique par excellence bien plus que Leibniz ou Spinoza.
    Et Montaigne se foutait de toute transcendance, il préférait son confort et sa bibliothèque ...

    Nietzsche est le seul philosophe à avoir assigné à l'espèce humaine un projet transcendant. Sa critique tous azimuts vise l'espèce humaine tout entière telle qu'elle est ... il est inactuel, il l'a dit et répété.

    Platon rejetait la transcendance dans le passé ou dans le monde idéal de la mathématique.

    Nietzsche n'est pas un mol oreiller ... pas plus que Descartes qui en réveillant les sciences par sa méthode et son projet total les a secouées de leur léthargie aristotélicienne.

    Je ne vois pas de contradiction dans Nietzsche, tu confonds la faiblesse de son corps, de son cerveau, de sa vie tout entière si l'on veut avec son projet idéel !


    Chaque jour qui passe notre monde est plus nietzschéen parce qu'il tend à se surpasser et à faire une analyse critique de toutes nos faiblesses.
    Humain trop humain, Nietzsche, oui, mais aussi tous les autres hommes ...

    Que tout cela déplaise je n'en doute aucunement.

    Il n'y a que des individus ... mais peut-être qu'il pourrait y avoir autre chose ...

  • Driout, tu es vraiment navrant... Il n'y a plus guère que toi pour prendre le "Surhomme" (Übermensch) de Nietzsche pour un superhéros dont Armstrong serait le représentant actuel... Le Surhomme n'est jamais avéré, principe actif plutôt que finalité (Antechrist plutôt que Messie). Le "Post-humain", lui, correspond mieux à cette idée d'homme-machine, techniquement, cybernétiquement, biologiquement amélioré.
    Tiens Driout, je te donne un exemple : si un jour, un expérimentateur avisé te greffe un neurogiciel altérant ta configuration cérébrale au point de te permettre de savoir enfin écrire autre chose que la soupe tiédasse que tu nous sert à longueur de temps en corps 16 sur le skyblog de ton innocence, alors tu ne seras pas pour autant un Surhomme, mais, peut-être, un Post-Humain (encore que serait admettre que l'homme n'est qu'une espèce immuable, mais disons que le Post-Humain est encore un homme, dont les fonctions vitales sont cependant en partie assumées par des éléments artificiels). Mais je préfère, pour ma part, l'usage du mot "Transhumain", moins ambigü, et porteur de l'idée, qui sous-tend toute l'oeuvre de Nietzsche, de mouvement (et non de supériorité). Le Surhomme, le Transhumain - tu vas être content Driout, toi qui t'interrogeait, benêt, sur le sens d'un terme aussi abscons -, expriment d'abord le refus de considérer l'être humain comme une créature sacrée (au sens où le modifier serait le profaner) ; ils refusent la stase, la conservation, la muséification de l'homme (et de son patrimoine génétique, culturel, etc.). On comprend qu'une telle conception du monde, toute nietzschéenne, ne peut s'accommoder de la croyance religieuse en un au-delà - même si la pensée transhumaniste peut aussi s'apparenter (mais je m'égare) à une forme moderne de spiritualité : l'amélioration de l'être ne saurait être purement technique...

    Quant à toi, cher Montalte, tu me fais de la peine. Tes pseudo-arguments contre un Nietzsche fascisant, tes raccourcis entre les caricatures que tu fais de sa vie, et son oeuvre, n'ont pas plus d'objectivité que tes goûts pour, disons, les nanars de Mel Gibson. En vérité, toi qui correspond peut-être à tout ce que Nietzsche abhorrait, toi le croyant bondage, toi le jouisseur en chasuble, tu n'avais d'autre choix (comme l'affreux nain Guillebaud) que de le combattre. Ton billet est étrange : j'ai l'intuition, peut-être infondée mais non moins tenace, qu'il ne s'agit que d'une projection de tes propres angoisses, de tes insurmontables contradictions - comme l'affirmation publique, mais travestie, de ta propre autodétestation (non sans rapport, sans doute, avec tes idées antérieures) -...

  • En tout cas quoique je n'ai jamais croisé un transhumain de ma vie, à part toi sur le web, je sais parfaitement ce qu'est "l'homme moyen" selon les annonceurs publicitaires à la télévision : c'est la ménagère de moins de cinquante ans !

    Au fait en quoi diffères-tu exactement d'une ménagère de moins de cinquante ans ?

  • Transexuel contre PD, égo-tic contre égo-toc. Plus de place pour la conversation..

  • Le temps est peut-être venu de siffler la fin de la récréation. Nietzsche n'est pas le fils de ses oeuvres ? Il en est le père : ce n'est déjà pas si mal, non ? La réduction de ses oeuvres à sa vie n'est pas seulement risible (ressortissant au plus mauvais psychologisme), elle est aussi symptomatique de ce que Nietzsche a mis en évidence lui-même. Faut-il faire un dessin ? Le ressentiment... L'agilité des petits singes à escaler le temple d'Angkor les fait-elle aussi grands que lui ? Sans doute Nietzsche est-il d'abord im-moraliste ou a-moraliste avant que d'être philosophe. Mais le Zarathoustra n'en fait pas moins de lui aussi un grand métaphysicien ou contre-métaphysicien comme l'a montré d'une manière définitive Heidegger. En ce sens, l'admirateur de Montaigne et de La Rochefoucauld mérite mieux que d'être jugé à l'aune de sa vie, de ses amours déçues, de sa vérole mal soignée et de son oedipe irrésolu. Misère tout cela ! Nietzsche est un penseur en même temps qu'un prophète et un poète. En dernière instance, c'est à ses oeuvres qu'il doit être jugé. Le reste est littérature ou mauvaise critique...

  • "Avant de penser, savoir ce qui crie en vous. La raison, la loi, l'amour ?"

    Pouvez-vous y répondre ?

    Martin,

    Intéressé.

  • Diable ! Il me semble que tout ce que j'écris tourne obsessionnellement autour de ça, mais pour le dire franchement, eh bien, l'adhésion à la vie, ou mieux, la force d'y adhérer. D'où mon intérêt pour Nietzsche. Combattre mon oblomovisme. Alors voilà, la force.

  • Une excellente mise au point de Marc Alpozzo à l'attention de ceux qui croient que Nietzsche a passé sa vie à essayer de démontrer l'existence d'une réalité philosophique. Il me semble que c'est plutôt le contraire.

    http://lnk.nu/marcalpozzo.blogspirit.com/42z.html

  • j'arrive bien tard dans cette conversation, mais n'est ce pas la difficulté des ordalies proposées par Nietzsche qui sont mises en relief dans ce texte, comme si l'auteur essayait simplement de se venger, petitement, de ce qu'il est incapable d'accomplir de ce que Nietzche pourrait demander pour surmonter le nihilisme moderne ?

    l'impuissance semble sourdre de chaque ligne de ce texte, ne sentez-vous pas le manque de courage, de probité, seulement l'incapacité, le manque, la réaction négative ?

  • Et de Spinoza, vous pourrez nous en faire une critique aussi, monsieur Cormary? :D

    Vous avez l'air de l'apprécier...un amoureux de la vie plus harmonique avec lui même et même de ses textes (on sent l'harmonisme).

    J'espère que tout le monde comprend ce que je baratine. ^^

  • Peut-être un jour...

  • Je me demande aussi (si je vous fais chier, vous le dites hein ^^) si vous avez lu l'herméneutique de Domenico Losurdo.

  • Non, je n'ai pas lu, et vous commencez un peu à faire chier, oui.

  • en tout cas monsieur pierre, moi de mon coté j'ai prix ton texte sur nietzsche comme del'ironie , et j'etait mort de rire.
    je ne sait pas is c'etait ton intention mais moi en tant que ''nietzscheen"(pas sur qu'on puisse etre nietzscheen) je l'ai lu a la nietzscheene, et j'ai beacuoup aimé.

  • Très très bon texte.
    Je vais le faire passer. Il est vrai que ma génération n'en a rien à foutre de Nietzsche...
    Mais le problème est bien plus profond que cela.
    Il est vrai aussi que je n'ai pas pu ne pas mettre en parallèle le Coran (et quelques mots de Rumi) et les textes du philosophe, après avoir "lu" le premier. Je me suis alors rendu compte de tout ce qu'il y a de réactif chez Nietzsche, d'anti chrétien.
    J'ai été subjugué de voir à quel point certains versets semblaient avoir été écrits comme par avance à son intention. C'est que bien des critiques des chrétiens ne sont plus que "coups d'épée dans l'eau" adressés aux musulmans (ça commençait mal cela dit, il n'y a pas de "péché originel" en Islam, ni de "clergé"(à la base) et on pourrait en décliner les conséquences à l'infini...). Cela dit, ce qui vaut de Nietzsche vaut des psychanalystes aussi, qui, associant la Loi et le Père, se trouvent bien démuni devant le Dieu/Déesse(?) matriciel/utérin (au sens propre) qu'est Allah dans la religion musulmane.
    Et je suppose, à l'inverse, que bien des critiques adressées à l'Islam ne valent plus grand chose en face de certaines formes de mysticisme chrétien...
    (note pour plus tard: mettre de l'ordre dans tout ça)

    Mais j'ai bien ri. Rien de moins viril que Nietzsche c'est bien vrai. Socrate lui aurait mis 2 baffes. Il l'aurait interrogé sur le bonheur, sur sa vie, sur ce qu'il faisait concrètement. Et il aurait fait rire le public. Le passage de la forme du dialogue au traité est un drame qui a rendu possible toutes les impostures. Quant à Lou c'était vraiment un monstre d'égocentrisme... il est vrai que seul le port du hijab aurait peut-être pu la contenir.

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