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Le roman d'Orgon

Tartuffe.jpgC'est la première fois que j'assistais à une mise en scène de Stéphane Braunschweig. C'est même la première fois que j'assistais à une répresentation de Tartuffe, cette inépuisable pièce de Molière dont on se demande toujours si elle nous parle d'hypocrisie ou de fanatisme, d'imposture ou de pureté dangereuse, de la méchanceté du mal ou de la méchanceté du bien.

Le père depossédé

La question de Braunschweig est de se demander pourquoi on en est arrivé là.  Pour ce faire, il faut entrer dans ce qu'il appelle "le roman d'Orgon". La tragédie familiale. La blessure inavouable d'un homme qui  se sent étranger au milieu des siens. Pourquoi Orgon et sa mère (très important, sa mère), se sont-ils entichés de Tartuffe et l'ont-ils introduit dans leur famille ? Pour y remettre de l'ordre ou pour retrouver une place perdue ? Car c'est de cela dont il s'agit dans les deux premiers actes, Tartuffe, on le sait, n'apparaissant qu'au troisième, une famille qui peut très bien se passer de son chef. Une famille qui vit plus en communauté qu'en famille - comme le suggère la première scène que Braunschweig conçoit en fait comme "un premier plan" : un film porno qui passe à la télé, une musique techno, des jeunes gens qui s'embrassent, des gens qui ont l'air shooté, des bouteilles qui traînent, une ambiance post-partouze - une ambiance "moderne". Nous sommes bien ici dans "la cour du roi Pétaud" comme le dit la mère,d'Orgon, cette madame Pernelle (Claire Wauthion), ici représentée sous les traits d'une bourgeoise classieuse, blonde platine habillée en noir, et dont l'autorité gifleuse n'est pas forcément ridicule. Dans cette famille singulière qui semble ne plus avoir besoin du père et de sa loi, les enfants s'amusent, la femme dépense, le beau-frère rayonne, la bonne materne tout le monde. Pour une fois, enfants et belle-mère s'entendent merveilleusement. Elmire,  c'est l'anti-Béline, une seconde épouse qui loin d'être une menace pour les enfants de la première apparaît au contraire comme une bénédiction pour eux et d'ailleurs toute la maisonée. Quant à son frère Cléante, qui

"sans cesse [vous] prêche des maximes de vivre

Qui par d'honnêtes gens  ne se doivent point suivre",

il apparaît comme un intellectuel ouvert, sinon "libertin", dont on mesure le rôle d'éveilleur qu'il a dû jouer auprès des enfants. On peut se demander même si ce n'est pas lui le véritable "étranger", et donc le véritable ennemi du père, cet oncle providentiel et libéral, qui dévergonde tout le monde et, aux dire de madame Pernelle, hante un peu trop cette maison.  L'ordre ancien, celui de "leur défunte mère [qui] en usait beaucoup mieux", a volé en éclat, et c'est celui-ci que, par l'intermédiaire de Tartuffe, Orgon et madame Pernelle veulent restaurer.

La pureté dangereuse

C'est donc bien Orgon et sa mère qui sont les premiers responsables du drame - qui sont les responsables de Tartuffe. Si celui-ci incarne le mal de l'hypocrisie, il est un mal bien moins dangereux, bien moins nocif, bien moins haï par le spectateur, donc par Molière,  que le mal puritain et rigoriste de ces derniers. Le mal, ce n'est finalement pas Tartuffe, c'est le désir que Pernelle et Orgon ont de Tartuffe. Le mal, c'est l'idéal ascétique, janséniste s'il en est, et qu'ils croient incarner par ce dernier. Le vrai scandale de la pièce, et qui au fond explique la cabale des dévots contre Molière, n'est pas tant l'hypocrisie du faux dévot que la sincérité des vrais dévots. Que l'on veuille de l'idéal de Tartuffe, voilà qui est bien plus scandaleux que Tartuffe lui-même. D'ailleurs, si Molière finit par faire perdre la partie au faux dévot, il se garde bien de faire triompher un vrai dévot - et c'est profondément cette absence de modèle, cette absence d'anti-Tartuffe au sein de la pièce qui est obscène aux yeux des dévots. Non, ils avaient raison, les ennemis de Molière ! Ils avaient bien vu que l'hypocrisie du faux dévot n'était qu'un prétexte pour dénoncer la vraie dévotion.

Ce qu'il y a de plus infâme pour Molière, ce n'est pas que Tartuffe dise à Dorine de cacher ce sein qu'il ne saurait voir, c'est qu'il y ait des gens comme Orgon et madame Pernelle qui soient sincèrement d'accord avec ça. Au bout du compte, heureusement que Tartuffe est hypocrite ! Car c'est par cette hypocrisie que l'on va le perdre aux yeux d'Orgon.  L'hypocrisie, c'est la faille de Tartuffe. S'il avait été un pur fanatique, alors Orgon et les siens auraient été perdus pour de bon. Or, le fanatique, dans Tartuffe, c'est Orgon, soit l'homme déstructuré, vidé, incapable de souveraineté, sinon, dans le cas d'Orgon, de sensualité, et qui va réagir en s'en remettant à une entité supérieure, un gourou rassurant qui le détache de tout ce qui le faisait souffrir, à savoir ses biens et sa  famille. Incarné dans la production de Braunschweig par un Claude Duparfait idoine en puceau pincé qui ne peut plus sans doute assumer  son devoir conjugal,  Orgon est véritablement cet homme qui va mal, qui n'existe plus ni dans son couple ni dans sa famille, et qui, tel le mal-aimé qui n'arrive pas à exister malgré tous ses efforts, se réfugie dans une pureté dangereuse qui pourra lui redonner son pouvoir. Echappatoire des hommes creux, la bigoterie permet de retrouver une souveraineté existentielle par laquelle on croit que l'on va enfin en réimposer aux autres.

Le plaisir sadique d'Orgon sera alors de faire "confondre l'orgueil de toute [sa] famille", "faire enrager tout le monde [pour] sa plus grande joie", braver tous ces gens qui ont montré trop longtemps qu'ils pouvaient être heureux sans lui, obliger enfin sa fille à "mortifier ses sens" (la réplique sans doute la plus atroce de tout le théâtre classique) en épousant Tartuffe. Empêcher de jouir, tel est la possibilité orgasmique de celui qui ne peut pas ou qui ne veut plus jouir.

tartuffe-braunschweig.jpgEt c'est là le fond cruellement comique de la pièce que de montrer d'impitoyables puritains qui, pour rétablir un ordre d'austérité ultra-rigoriste dans leur famille, font appel à quelqu'un qui dès sa première scène apparaît comme un viandard libidineux obsédé sexuel. Qu'Orgon et sa mère prennent pour un ascète et un saint ce type "gros et gras, le teint frais, la bouche vermeille", qui bouffe comme quatre, boit comme un trou, rote, et bande comme un Turc dès qu'il aperçoit un téton de femme, relève de cet aveuglement psychosocial qui provoque presque nerveusement le rire. Car Tartuffe est une bête sexuelle, qui ne vit que pour consommer du gigot en hachis ou des femmes sur une table. Qu'importe alors qu'il soit interprété comme un porc par Emile Jannings dans le film de Murnau ou comme un serpent comme Clément Bresson dans le spectacle de Braunschweig, du moment que la libido débordante du personnage apparaisse.

Le comble, et c'est l'autre aspect de la drôlerie irrésistible de la pièce, est que cette libido est sans cesse contrariée par le choix de l'hypocrisie qu'a fait  Tartuffe de sa vie. Tartuffe se voit sans cesse dans l'obligation de faire l'ascète pour complaire à Orgon. Et de fait s'enferme dans un rôle qu'il a de plus en plus de mal à tenir. Car il n'est pas si doué que ça pour l'hypocrisie, le gros lard ! Contrairement à Don Juan qui arrivait à faire croire à tout le monde qu'il avait "changé", Tartuffe ne dupe personne dans la famille sauf ceux qui ont déjà perdu toute lucidité - Orgon et sa mère, mais eux tiennent absolument à ce qu'il soit comme ils l'imaginent, et voilà le pauvre Tartuffe sans cesse "tartuffié" à son corps défendant. Orgon, c'est le "fâcheux" de Tartuffe. Même quand ce dernier lui dit la vérité (dans la scène où Orgon bannit Damis de la maisonnée), qu'il est un monstre ("Savez-vous, après tout, de quoi je suis capable ?"), et qu'il est coupable de tout ce qu'on l'accuse, Orgon continue à le croire honnête.  En bon fanatique qu'il est, Orgon ne peut croire que ce auquel il croit le trompe. On pourrait penser qu'à un moment donné, Tartuffe n'en puisse plus d'Orgon !

D'autant, et comme le remarque Jacques Guicharnaud dans son Molière, une aventure théâtrale, Tartuffe n'acquiert jamais que ce qu'Orgon veut bien lui accorder : sa fille, sa cassette, sa maison, mais pas sa femme ! Comme Don Juan, Tartuffe n'arrive jamais à ses fins érotiques malgré les efforts qu'il y met. Pire : c'est grâce à la rouerie de celle-ci qu'il lèvera le masque et obligera Orgon à s'apercevoir  qui il est.

Eloge de la marâtre

En vérité, quelle invention qu’Elmire ! Attardons-nous un instant sur la plus complexe et la plus magnifique des héroïnes moliéresques, cette belle-mère de rêve qui remettra son beau-fils à sa place en lui disant, après que ce révolutionnaire en culottes courtes ait fait son énième éclat (acte III, scène 5) :

« …et vous n’aurez rien dit,

Damis, si j’avais eu sur vous quelque crédit. »

Quelle belle-mère est celle-ci qui semble sous-entendre qu’elle aurait pu avoir de l’influence sur son beau-fils si elle avait été avec lui plus qu’une belle-mère ? Nous ne le saurons jamais mais nous nous en laisserons conter.

tartuffe7.jpgVertueuse mais rouée, femme honnête qui prend le risque de ne plus l’être au nom du bien général, elle accepte de jouer le jeu de la séduction jusqu’au bout mais en précisant à son mari que s’il arrive « quelque chose » entre elle et Tartuffe, cela en sera de sa faute à lui et non de sa faute à elle ! En aucun cas, elle ne sera coupable d’un adultère… même si celui-ci est commis ! Elmire joue donc à la fois le sacrifice et la déresponsabilisation complète. Avec elle, il n’y a plus aucune causalité morale entre l’intention et son acte ! L’on comprendra que ce « paradoxe » digne de la plus haute casuistique reste intenable pour un esprit vraiment moral. D’autant que sans aller jusqu’à la « consommation » de celui-ci, Elmire aura perdu sa pureté du fait de l’avoir risquée. Une âme vraiment pure ou qui se croirait telle aurait préféré périr que mettre en jeu sa pureté. Pour un Rousseau ou un Alceste (ce qui est d’ailleurs la même chose), feindre la malhonnêteté, c’est prouver qu’on y a pensé, donc, qu’on peut en avoir sa part. Est-ce à dire qu’il ne fallait rien faire pour confondre l’hypocrite ou pour se défendre de l’inique ? Assurément, répond Alceste. C’est qu’aux yeux de la belle âme qu’il est, passer à l’acte implique toujours un contact avec le mal. Donc, si l’on veut vraiment garder sa pureté, mieux vaut s’abstenir. Et c’est ce à quoi s’est décidé profondément le misanthrope.

La grandeur "sacrificielle" d'Elmire, c'est de se donner à Tartuffe pour le détuire (et sans doute donner une bonne leçon à son mari) - un peu comme la jeune fille de Nosferatu se donnait au vampire pour le faire disparaître. C'est grâce à elle que Tartuffe perd la partie "psychologique".

Morale et politique

Car la partie sociale, il l'a gagné.  Du moins jusqu'au coup de théâtre final. On a trop l'habitude de faire fi de l'acte V, ses multiples rebondissements, son final soi-disant extravagant, alors qu'il est l'un des meilleurs "acte V" de Molière. Et d'abord cette histoire de cassette remis imprudemment à Tartuffe par Orgon et qui contient les secrets politiques de ce dernier, à savoir... les anciennes trahisons de celui-ci vis-à-vis du pouvoir en place (Orgon aurait-il été frondeur ? Aurait-il été mêlé à des complots destinés à affaiblir le roi ? Molière ne donne pas  de précisions là-dessus.) En dénonçant Orgon comme ancien "comploteur" à la police, Tartuffe se retrouve alors du côté de la société, du côté du bien public, du côté du roi lui-même - et Orgon apparaît alors, politiquement parlant, comme un traitre, un imposteur, un.... tartuffe ! Ce que nous montre Molière dans ce terrifiant acte V, et qu'on n'a pas l'habitude de voir chez lui, est la dimension politique d'une situation. Tartuffe est sans doute un horrible hypocrite qui a trompé toute une famille, mais Orgon est aux yeux de l'état un ancien malfaiteur qui doit rendre des comptes à la société. Psychologiquement, Tartuffe est un salaud, socialement, il est un héros - ou du moins un bon sujet du roi. Comme l'écrit Guicharnaud,

"le cinquième acte de Tartuffe, en nous faisant passer de la morale à la politique, nous montre comment le même comportement change de sens et même de signe quand on passe d'un ordre à un autre." Bien entendu, rajoute-t-il, "il serait vain d'entrer ici dans une discussion des deux morales : le point de vue de la pièce reste celui de l'intérieur, c'est au nom de la morale de la famille, au nom de l'intentionnalisme que Tartuffe est jugé. A aucun moment, la pièce ne nous demande de considérer que le pragmatisme politique puisse être absolument valable. Mais ce pragmatisme est utilisé, les "bonnes" intentions d'Orgon en font officiellement un traître, et l'appétit de Tartuffe soutenu par son calcul en fait un bon serviteur de l'état."

Il arrive ainsi ce qui peut arriver de pire à un individu : être puni justement à cause d'un personnage injuste. Etre obligé de payer ses dettes à cause d'un voleur. Devoir rendre compte de ses iniquités à cause d'un être moralement plus inique que vous. Gouffres de Molière.

tartuffe-braunschweig II.jpgAlors, on ne peut que s'enfoncer. Riche idée de Braunschweig et de son décorateur d'avoir créé ce décor qui par deux fois dans la pièce s'affaisse, laissant voir des murs de plus  en plus lézardés, fissurés, et qui symbolisent à merveille la conscience destructurée d'Orgon. Car c'est bien en enfer que l'on va. Comme dans toutes les grandes pièces de Molière, le rire laisse peu à peu la place à la terreur. Terreur de tout perdre, maison, fortune, dignité, liberté, salut. Terreur d'être broyé par la transcendance par sa faute !

Un préjugé scolaire tenace veut que les dénouements de Molière aient un caractère artificiel qui ne trompe personne et ne soient là que pour complaire à la pression cléricale et absolutiste de l’époque. L’on prétend alors que Molière « fait semblant » de bien finir ses pièces pour ne pas provoquer le pouvoir en place mais que nous, lecteurs ou spectateurs modernes, ne sommes dupes de ces simulacres. Erreur d’interprétation flagrante selon Jacques Guicharnaud qui relève à la fois d’une méconnaissance des structures du théâtre de Molière doublée d’une condescendance toute contemporaine vis-à-vis de l’auteur de Tartuffe. En réalité, ces dénouements extravagants sont pour Molière « une façon d’élever la réalité d’une époque au niveau d’un mythe. » Car cette « irruption de la transcendance » répond au souci non seulement d’élargir la scène au niveau de l’univers mais surtout opère une verticalité métaphysique au sein même de l’horizontalité sociale et psychologique. « Le point de vue « d’en haut » qui s’ajoute aux points de vue de l’intérieur ou du même ordre sans pour autant les annuler, permet de mieux voir comme, selon Pascal, d’un ordre supérieur on « connaît tout cela et soi ». L’intervention royale et/ou divine, loin d’être un misérable artifice destiné à rassurer les censeurs, apparaît comme la pierre de touche de l’universalité transcendante de la pièce. Or, c’est cette ouverture onto-théologique, que d’aucuns pourraient qualifier de baroque, que le public d’aujourd’hui, laïc et fermé à toute transcendance, ne peut supporter. Refuser que Tartuffe se termine métaphysiquement bien, c’est, dit Guicharnaud, « refuser à la pièce le droit d’être ce qu’elle est, c’est ne pas jouer le jeu qu’elle demande, c’est s’obstiner à fermer les yeux sur certaines dimensions de son univers et la considérer comme une tranche de vie bourgeoise du XVIIIème siècle, et non comme une œuvre poétique de ce même siècle. »

Pour Braunschweig, la transcendance, c'est la télévision. En bon moderne qu'il est (et donc qui croit automatiquement que le pouvoir est le mal et que la société est automatiquement du spectacle), la solution miracle qui va déjouer Tartuffe et sauver Orgon ne saurait être que cathodique).  Le Prince, c'est l'homme tronc qui parle dans l'écran, résout  apparemment tous les problèmes, et rend chacun heureux - c'est-à-dire chacun à sa botte. Final  peut-être trop facilement "actuel" mais très efficace sur le plan dramatique et qui a l'indéniable mérite de satisfaire à la fois  l'orthodoxe (le méchant est vaincu et du reste est conduit en enfer par une porte qui mène vers le bas) et " l'esprit fort" (Tartuffe est vaincu mais par un pouvoir manipulateur plus fort que lui - au fond, Tartuffe, c'est la télé).

Somme toute, une très bonne soirée.

 

DOCUMENT DU THEATRE DE L'ODEON :

 

http://www.theatre-odeon.fr/fr/la_saison/les_spectacles_2008_09/accueil-f-272.htm

 

 

 

 

 

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Commentaires

  • Quand est-ce que le Français comprendra que Molière, c'est de la niaiserie destinée aux seuls niais ?
    En présentant les" meilleurs métaphysiciens" du moment, vous étiez au moins drôle, mais vos dithyrambes au cinéma américain, à A.Nothomb ou au théâtre de Molière ne sont que des ahurissements d'une grande banalité.
    En parcourant vos balivernes, on ramasse, à la pelle, de ces inepties :

    "inépuisable pièce de Molière
    film porno à la télé, une musique techno, des gens ont l'air shooté, une ambiance post-partouze
    c'est profondément cette absence de modèle, qui est obscène
    Empêcher de jouir, tel est la possibilité orgasmique
    drôlerie irrésistible de la pièce, est que cette libido est sans cesse contrariée
    de pire à un individu : être puni à cause d'un injuste
    murs lézardés symbolisent à merveille la conscience destructurée
    irruption de la transcendance ... élargir la scène au niveau de l’univers opère une verticalité métaphysique au sein de l’horizontalité
    intervention royale ... pierre de touche de l’universalité transcendante... ouverture onto-théologique
    transcendance, c'est la télévision"

    Voici un homme qui, ailleurs, pratiquait si heureusement un verbe riche en reliefs, et qui se vautre ici dans des platitudes sans moindre pli ni circonvolution. Affligeant ...
    Allez, changez de milieu, pondez une critique de l'ontologie de Badiou ... Pour qu'on s'amuse enfin ...

  • D'où parlez-vous ?!!!... plutôt mal, en plus !

  • Quoi, Pétrus, vous ne connaissez pas le Scythe ? Le blogueur le plus à côté de la plaque de la blogosphère ? Qui tombe dans tous les pièges, enfonce des portes fermées, confond le paradoxe avec le non-sens, et prend son slip pour une tasse à café ? Il vous expliquera que Sartre croyait en Dieu, que Platon croyait en Sartre et que Rimbaud c'est Epicure + Sartre = Verlaine. Aucune raison ne trouvera grâce à ses yeux, aucun principe ne rendra compte de la raison, et quand vous aurez renoncé à lui expliquer que deux droits parallèles ne se touchent pas, il vous répondra en riant qu'il vous l'avait bien dit !

  • Et voilà, Montalte, c'est exactement ce que, humblement, je vous demandais !
    C'est déjà nettement plus drôle : vous, en défenseur de l'intelligence architecturale (« les portes fermées » - apprenez d'abord à vous servir des toits et souterrains), logique (« paradoxe et le non-sens » - je ne vous vois en compagnie ni de Zénon ni d'un linguiste), arithmético-littéraire (« Epicure + Sartre = Verlaine » - ah, si vous saviez ce que peuvent produire de bonnes additions ou de bonnes unifications, mais vous êtes tout dans les opérandes, sans accès aux opérateurs), géométrique (« deux droits (sic) parallèles ne se touchent pas » - révisez votre Euclide à la lumière de Lobatchevsky...), vestimentaire (« son slip pour une tasse à café » - les parcours de votre nez feraient des jaloux parmi les chiens errants).

    Et me voilà affublé du titre de « blogueur », auquel je n'ai aucun droit ! En faisant le tour des blogueurs les plus en vue, je confirme – le seul qui y soigne un peu son verbe, c'est bien vous, et je vous en félicite ! Les autres, c'est une termitière où la grisaille des mots n'a d'égale que la platitude des idées.

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