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Actualité de l'immonde.

medium_emeutiers.jpgEn parallèle avec le texte, forcément discutable, de Francis Moury, paru chez le Stalker, trop colérique pour être crédible et dont l'indigne conclusion discrédite l'ensemble, et puisque les commentaires qui n'ont pas manqué se sont déversés dans les miens, voici, pour alimenter le débat, un papier exemplaire paru dans Le Figaro d'il y a quelques jours sous la plume de mon cher Jean-François Mattéi et qui, à mon sens, est la meilleure synthèse sur ces émeutes criminelles dont les bien-pensants habituels voudraient nous faire croire que la responsabilité incombe à tout le monde sauf à ceux qui les font. Je mets entre crochets les deux ou trois lignes qui semblent être mal passées (ou s'être embrouillées) sur le site du Figaro mais qui n'altèrent pas la lecture de l'ensemble.
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VIOLENCES URBAINES, CRESCENDO DANS LA BARBARIE

 

Par Jean-François Mattei *
Les émeutes de Clichy-sous-Bois, depuis le 27 octobre, bientôt étendues à d'autres villes du département mettent en lumière quatre traits accusés de notre société. Dans leur exaspération mutuelle, ils nous incitent à nous interroger sur l'état présent du modèle français qui dérive allègrement vers la barbarie, c'est-à-dire la régression intellectuelle et sociale. Sa spécificité tient à la conjonction de la banalisation de la violence, de la trahison de la langue, du renoncement de l'Etat et de la démission des élites responsables.

1. La banalisation de la violence : incivilités quotidiennes, violences sur les personnes et les biens, agressions physiques et sonores, trafics de stupéfiants, cocktails Molotov sur les forces de l'ordre, cailloutages des policiers et des pompiers, incendies volontaires, règlements de comptes et assassinats crapuleux : la litanie de la violence s'amplifie à un point tel, dans certains quartiers réputés «difficiles», que l'on ne doit plus parler de guérilla, mais bien de barbarie urbaine. Personne n'ose réfuter les statistiques officielles dont nul n'ignore qu'elles sont sous-évaluées. D'après l'Institut des Hautes études de la sécurité, 31% des violences physiques seulement font l'objet de dépôts de plaintes. Quant aux violences sur les biens, leur étiage est toujours aussi élevé, même si la police se félicite du fait que, dans l'agglomération lyonnaise, 800 voitures seulement ont été incendiées de janvier à septembre, ce qui représente une baisse de 8% par rapport à la même période de l'année précédente. Dans la Seine-Saint-Denis, de 20 à 40 véhicules sont incendiés chaque nuit, et l'on nous annonce que 9 000 voitures de police ont été caillassées depuis le début de l'année.

2. La trahison de la langue : quand on n'ose plus regarder les choses en face, on prend la parole pour mieux les occulter. Appliquons les modifications du sens habituel des mots aux violences que nous connaissons dans les banlieues urbanisées et en d'autres lieux. On ne parlera plus en France d'«émeutes», mais d'«actions de harcèlement» ; de «délinquants», mais de «jeunes» ; de «policiers», mais de «provocateurs» ; de «trafic de stupéfiants», mais d'«économie parallèle» ; d'«acte de piraterie», mais de «détournement de navire» ou de «récupération de bien national» ; de «zones de non-droit», mais de «quartiers sensibles» ; d'«atteinte au droit du travail», mais de «mouvement de revendication légitime», etc.
Par peur d'affronter les difficultés de notre société, on n'ose plus appeler un chat un chat et Rollet un fripon, en oubliant que, selon Boileau, on ne peut rien nommer «si ce n'est pas son nom». [«racaille» «tolérance zéro», «ultrarépressif» «volontariste» «martiale». «racaille» «populace méprisable».]
Mais qui est le plus à blâmer : celui qui est indigne de considération pour ses paroles ou celui qui est digne de mépris pour ses actes ? [signifie, pour le député socialiste qui a consulté son dictionnaire] Faut-il alors ne pas «réprimer» les actes racistes et les exactions antisémites ? Faut-il abandonner dans les domaines du chômage, de la maladie et de la pauvreté toute «volonté» politique au profit d'une aboulie sociale ? Ou devons-nous plutôt respecter, avec la rectitude des mots, la justesse des choses ? Arnaud Montebourg s'étonne que Nicolas Sarkozy utilise des termes dégradants pour ceux à qui ils s'adressent. Mais il ne se demande pas si ces termes conviennent ou non à des trafiquants, des incendiaires et des criminels. [Le mot de et et de sa tonalité ou bien se scandalisent de son discours et de Les beaux esprits s'offusquent lorsque le ministre de l'Intérieur parle de]
3. Le renoncement de l'Etat : en abandonnant à des bandes organisées ou volatiles le monopole de la violence physique légitime, pour reprendre la définition de Max Weber, l'Etat renonce à exercer sa fonction régalienne comme à assurer la sécurité de ses citoyens. L'Etat de droit se soumet insensiblement à l'état de fait lorsque ceux qui en ont la charge n'ont plus le courage de dire ce qui doit être dit et de faire ce qui doit être fait. C'est ce qu'avaient pressenti aussi bien Hannah Arendt qu'Alexandre Soljenitsyne quand ils considéraient «le déclin du courage» comme le trait politique majeur des sociétés contemporaines.

4. La démission des responsables : la trahison de la langue et la perte du courage conduisent invinciblement les hommes qui assurent de hautes responsabilités, en d'autres termes les élites proclamées, à se démettre de leur vocation première : celle d'être appelés à répondre de leurs paroles et de leurs actes. En premier lieu, devant les plus faibles et les plus démunis. Or il est irresponsable de continuer à qualifier de «jeunes» ceux qui sont des délinquants, en jetant ainsi l'opprobre, d'une part, sur toute une classe d'âge, d'autre part, sur tous les jeunes gens qui habitent les quartiers pauvres. Lorsque Julien Dray déclare que «des centaines de jeunes» sont victimes de discrimination, et que «ce ne sont ni des voyous ni des racailles», il fait preuve de la même irresponsabilité que SOS-Racisme qui dénonce «l'amalgame fait entre jeunes des quartiers et délinquants». Il est tout aussi irresponsable de minimiser les violences de Clichy-sous-Bois et d'autres cités, en en faisant porter le poids sur un ministre de la République, et non sur leurs auteurs, comme l'a fait un ancien premier ministre de la République en accusant Nicolas Sarkozy d'instaurer «un climat terrible» dans les banlieues. Une marche de 500 personnes, en mémoire des deux jeunes gens électrocutés, à la suite d'un accident, a eu lieu à Clichy-sous-Bois en présence du maire de la commune. On ne sache pas qu'une même émotion ait conduit les habitants d'Epinay-sur-Seine et, plus généralement, les médias à accorder le même hommage au père de famille de 56 ans qui est mort massacré en 90 secondes, sous les yeux de sa femme et de son enfant, à la suite d'un assassinat. Lui non plus n'avait rien à se reprocher, hormis le fait de prendre une photo d'un lampadaire avec un appareil numérique. Il sera mort pour rien, sans susciter de réactions de ces responsables patentés qui ne se sentent, et ne se sentiront jamais, ni responsables ni coupables.

 


* Philosophe, professeur à l'Institut universitaire de France et à l'université de Nice - Sophia-Antipolis, auteur notamment de "La barbarie intérieure, essai sur l'immonde moderne", PUF, 1999.
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Commentaires

  • Le comptage des voitures brûlées comme ultime preuve de la barbarie de ces "animaux", je trouve ça absolument sublime.
    Comme on en arrive vite à inverser le monde pour le rendre à ce qu'il a de plus grotesque.

  • Je ne vois nullement en quoi ma conclusion serait indigne et discréditerait ce qui la précède cher Pierre.
    Mattei cite Weber dans le §3 de son article : le mien ne dit pas autre chose que ce qui est rappelé ici. Mais à condition de savoir lire Weber. Et Julien Freund, un de ses grands commentateurs et lecteurs français. Mais vous savez, avant Weber et Freund, il a quelques autres références utiles aussi.
    L'État ne doit pas plier et doit conserver le monopole de la violence légitime, donc de la force. Très bien. Nous sommes d'accord... sur les mots ? Que signifie, face à des criminels tuant et brûlant en bande organisée, le terme "violence légitime" ? Les arrêter pour les relâcher le lendemain car ils sont mineurs ? Les faire comparaître devant un "Juge pour enfants" ? Les condamner à "deux mois de prison ferme" ? C'est cela la seule "violence légitime" que l'Etat peut nous apporter comme protection ? Soyons sérieux...
    Face à des tueurs, des "juges pour enfants" ? Vous m'amusez, Mattéi et vous, je vous assure.
    Relisons Thomas Hobbes, relisons le Traité théologico-politique de Spinoza, relisons les Anciens qui savaient ce que c'était que la violence démesurée d'un plèbe incontrôlable....

    Et puis tiens, relisons Julien Freund, "L'Essence du politique" !
    Pourquoi pas, puisque vous admirez Mattéi qui admire Weber : on sera en bonne compagnie après tout. Et cela me permettra de mettre quelques points sur quelques "i".

    "Nous appellerons violence l'explosion de la puissance qui s'attaque directement à la personne et aux biens des autres (individus ou collectivités) en vue de les dominer par la mort, par la destruction, la soumission ou la défaite."

    C'est bien ce que nous connaissons n'est-ce pas ? Vous êtes d'accord là-dessus, Mattéi aussi. Vos lecteurs aussi. Bien. Continuons.

    "Non seulement la manifestation de la force permet de faire obstacle au déferlement de la violence, mais il peut y avoir directement antagonisme entre elles, justement parce que le recours à la violence a en général pour but de rompre un rapport de forces établi. [J'en profite pour signaler que Freund pense laborieusement bien mais écrit mal : j'aurais mis "établi" après "rapport" et non pas après "forces" afin d'éviter ce douloureux croisement de pluriel et de singulier un peu trop heurté : enfin excusons-le : c'était tout de même un brave homme, même si pas un styliste émérite]. (...) En tout cas il n'y a que la force qui soit capable de contenir et de limiter la violence (...) De ce point de vue, l'antinomie entre force et droit semble factice ; c'est la violence qui s'oppose au droit et au règne de la loi.(...)".

    Et voilà, un tissu de banalité qu'on a bien du plaisir à relire. Ce fut publié aux éd. Sirey en 1965. On trouvait déjà tout cela depuis belle lurette au détour d'un passage de Plutarque, de Platon, d'Aristote, de qui vous voulez. C'est bien simple : tous les grands penseurs politiques l'avaient déjà dit. C'est l'art et la saveur universitaire de sans cesse répéter les vérités, n'est-ce pas ?

    Bon vous avez donc relu tout cela avec moi : cela vous a plu ? Vous êtes d'accord ? Oui ? Bon. Au fait êtes-vous certain d'avoir compris ? Moi j'ai compris mais vous ? Je ne le crois pas.

    Alors je vais vous expliquer : Freund dit en termes prudents et par euphémisme une chose toute simple. L'Etat doit parfois tuer pour faire respecter la loi et le droit, pour vaincre la violence.

    Dit comme ça, ça ne vous rappelle pas des souvenirs ? Mais oui bien sûr... Rousseau et son débile Contrat Social. Celui-là vous avez dû le lire au lycée, à défaut de lire Hobbes qu'aucun lycée de France ne fait lire à ses élèves. Rousseau, c'est beau, c'est optimiste. Hobbes, mon Dieu quelle horreur : guerres civiles, nécessité de la peur imposée par le Léviathan afin d'en venir à bout. Non vraiment la Révolution française est plus élégante. On guillotine pour faire respecter un contrat égalitaire. Ni puissants, ni dominés. Ni peur ni terreur : la Terreur avec une majuscule, c'est plus cartésien.

    Bref... Rassurez-vous je plaisantais : tout cela Platon et Aristote l'avaient déjà écrits ! L'Etat doit tuer pour faire respecter la loi. Il doit tuer qui ? Les criminels. Qui sont les criminels méritant d'être tués ? D'une part ceux qui tuent des innocents, d'autre part ceux qui se révoltent par les armes contre sa loi. Ohhhh ! Quelle horreur ! Eh bien non, c'est ce qu'on appelle la pensée politique d'une part, la pensée juridique d'autre part. Le tout parfois soutenu par la morale, elle-même section à part entière de la Philosophie.

    Vierges effarouchées : on tue, on violente, on frappe vos frères, vos pères, vos filles mais vous ne lèverez pas le couteau pour les défendre. Vous demandez que l'Etat soit fort mais qu'il ne recourt pas trop à la force. Vous êtes vaincus d'avance.

    Retournez à l'école : une punition s'impose. Relire J. Humbert, H. Dupuy, H. Morel LA PENSEE POLITIQUE DES ORIGINES À NOS JOURS, éd. P.U.F., coll. Thémis, Paris 1969 in extenso : ce ne sont que quelques centaines de pages à relire.

    Vous savez Alain avait bien lu et relu tout Comte : la punition que je vous inflige est légère par comparaison.

  • C'est quoi cette pub d'edf ?

  • BELLUM CIVILE - second commentaire annexé en guise de réponse (suite)

    Vous me pardonnerez les deux ou trois coquilles de forme qui émaillent ce texte écrit d'une traite et que je n'ai pas relu avant de le "poster".
    Sur le fond, rien à modifier bien sûr...
    Juste une remarque : Juan m'envoie les compliments et les critiques qu'il reçoit lorsqu'il me publie. Les uns comme les autres valent pour sa présentation comme pour mon texte à la suite. En somme, quand le vin est tiré, on le boit.
    Sur les compliments, il serait indigne que je m'étende.
    Sur les critiques elles ont un savoureux point commun : la perversité.

    C'est un texte simple, clair et distinct. Ce n'est pas une étude d'histoire de la philosophie ou une critique littéraire ou cinématographique. C'est un texte "politique" au sens moderne : devant pouvoir être lu par l'honnête homme cultivé. Raison pour laquelle je n'ai pas cité Freund mais simplement Cicéron en exergue. Lui aussi s'exprimait pour des gens simples : des sénateurs romains, pas des philosophes. Il était au Sénat, alors, pas dans son jardin.
    Ce texte simple emploie donc des notions simples, des concepts définis depuis très longtemps qui ne nécessitent qu'une culture minimale (disons le Bac d'il y a vingt ans) pour être saisis.

    Eh bien croyez-le si vous voulez, mais je constate que les notions de "crime", de "loi", de "bien, de "mal", de "pauvres", de "travail" sont inconnues des lecteurs critiques. Employer de tels termes leur apparaît "démagogique", "crétin et nazillon", "digne d'Al Capone". Autrement dit, on a de ces surprises lorsqu'on écrit un texte simple : le pervers refuse la simplicité. Il aime la complexité. Parce qu'elle le dispense de connaître et de travailler : les deux choses qu'il déteste le plus.

    Or, elle n'est plus de mise, hic et nunc.
    J'ai perdu mon temps en me laissant aller à commenter Julien Freund : c'était une perte de temps bien agréable. Mais je vous assure que Cicéron me suffisait.

    Bien à vous et à vos lecteurs que je ne fréquente guère mais je suis très casanier : j'ai mes habitudes et il n'est pas facile de m'en déloger. Je retourne, après cette incartade anti-birannienne, à mon cher logis : la Zone.

    Francis Moury

  • Mouryras-tu quand, toi mon vieux ? Sous un déluge de livres tombé de ta bibliothèque probablement !

    L'horrible article complètement caviardé - les ouvriers du Livre sont parfois astucieux - cite Boileau de travers " On ne peut rien nommer si ce n'est par son nom " une de ces lapalissades énigmatiques de Nicolas (oui, comme le petit Nicolas !) Boileau-Despréaux dont je ne me lasse pas ...

  • Cher Francis,

    disons qu'il n'était pas nécessaire de convoquer Plutarque, Aristote et Spinoza pour en arriver à une sorte de réhabilitation de la peine de mort - si c'est ce que vous avez voulu dire. Vous tombez dans l'abus de langage - car si l'on est tout à fait en droite de parler de "racaille", "voyous", "criminels", "lois", "violence légitime de l'état", "bien" et "mal", il l'est peut-être un peu moins de parler de "tuer ceux qui tuent" etc.

    Pour ce qui est du reste, la police, l'armée, les tanks, je vous suis tout à fait. Car si ces "jeunes" -"sauvageons"-"racaille" sont des animaux, le devoir de l'Etat est de les punir et de les rééduquer de force. Au fond, c'est tout le monde qu'il faut rééduquer : ceux qui font des ravages et ceux qui les approuvent ou leur trouvent des circonstances zoliennes. Car oui, le pire dans ces événements, c'est qu'on trouvera nombre de gens "favorisés", "cultivés" et "urbains" (à la Julien Dray) qui eux ont perdu tout sens civique, critique, social et sont prêts à se faire les collabo des barbares.

    Désolé pour cette satanée pub que je n'arrive pas à enlever. Si quelqu'un sait comment faire, qu'il me l'explique en privé...

  • Vous citez les grands auteurs, Pierre Moury, mais vous ne semblez pas les avoir bien lus. Prenons Hobbes, par exemple. Il est le grand penseur de la guerre civile, certes, mais celle dont il parle, la guerre civile anglaise, n'a à peu près rien à voir avec les petites émeutes de quartiers de cette dernière semaine. Elle est plus proche de ce qui se passe aujourd'hui en Irak ou en Afghanistan, c'est-à-dire qu'elle consiste en une crise de légitimité qui conduit des forces armées (les cavaliers et les têtes rondes, par exemple) à s'affronter. C'est dans ce contexte d'illégitimité que se délite le lien social qui conduit à la guerre de tous contre tous et nécessite l'irruption d'un Cromwell imperator. Lorsque vous appliquez de telles réflexions à un petit problème de voisinage (3 morts et 1000 bagnoles brulées) vous faites une erreur d'appréciation parce que vous vous trompez d'échelle. Vous avez fait de grandes recherches sur le oueb dites-vous (c'est assez amusant) mais vous donnez surtout le sentiment de vous laisser abuser par cette loupe grossissante, la télévision (ou télécran), devant laquelle, moineau, vous pépiez d'effroi. Achetez un riot gun, si cela vous chante, et faites du tir aux pigeons par la fenêtre, mais, de grâce, épargnez-nous vos palpitations de mamy terrorisée en convoquant des auteurs que, nain, vous êtes incapable de comprendre.

  • Francis Moury, mais je pensais à Pierre Cormary en même temps...

  • Au passage, Francis, Hobbes est un grand classique du cours de philo de Terminale ; il est dans les programmes, rassurez-vous ; il est souvent étudié, rassurez-vous aussi ; et j'ai moi-même en Terminale étudié des extraits du Léviathan ; et j'en ai même revu en prépa... commerciale et en licence... de lettres. C'est dire si on bouffe du Hobbes n'importe où :)

    Et l'homme honnête cultivé que je suis (tant pis pour mes chevilles) trouve effectivement votre texte clair et limpide, mais n'en est pas pour autant d'accord avec. "Tant qu’on ne les tuera pas, tant qu’ils n’auront pas peur d’être tués, ils continueront." , vaste programme... Mais je suis à peu près persuadé que le jour où l'on exécutera l'un de ces criminels, il en sera fait un martyre, et toute la thématique "Etat = facho, flic = nazi" repartira de plus belle... "Non seulement ils nous laissent pourrir dans des banlieues de merde ("argument zolien"), mais en + ils nous tuent, alors pas de quartier", ça me semble un mode de raisonnement très facile à avoir. Bref, la peine de mort comme vecteur de paix sociale, j'ai des doutes (c'est d'ailleurs le moment de signaler que ça ne fonctionne pas très bien aux Etats-Unis, hop voilà c'est dit).
    Et puis je sais que l'expression "juge pour enfants" vous fait rire, mais la peine de mort pour les mineurs, je crois que vous allez avoir du mal à faire passer l'idée...

    *Celeborn

  • J'ai déjà posté ce message, en réponse au Stalker qui demandait des "critiques intelligentes du texte de Moury", sur un post précédent. Je me permets de le replacer ici, où il a plus sa place (libre à M. Cormary de supprimer le précédent, c'est son blog après tout).

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    Vouloir "régler" une insurrection (car c'en est une, même si elle du fait de la désaffection de tout idéal politique et de toute notion de collectif, elle s'exprime de manière idiote et désorganisée) par la seule répression, c'est comme vouloir mettre un couvercle totalement hermétique sur une cocotte-minute.

    La montée de la pression qui va en résulter, d'aucuns s'occuperont de la canaliser, voire de l'instrumentaliser. L'extrême-droite d'un côté, les religieux (musulmans, surtout) de l'autre. L'avenir des banlieues – mais c'est déjà en partie son présent –, c'est la montée des communautarismes, des intégrismes, de l'incompréhension. C'est la Guerre des Civilisations à l'échelle ultralocale. Jusqu'à ce que les uns et les autres déclenchent une guerre civile qui verra l'instauration franche et nette d'une dictature en France.

    Les émeutiers ne sont porteurs d'aucune utopie, d'aucun modèle. Ils brûlent des voitures, des écoles, des usines, pour réclamer le départ d'un ministre, mais personne n'est dupe : ils ne font ça que pour le plaisir de casser, c'est-à-dire de laisser s'échapper un peu de cette pression. Ce ne sont pas des insurgés romantiques, à la 68 (au moins nous épargnent-ils l'insupportable idéalisme du "Grand Soir"). Ce sont les enfants de l'abandon politique, économique et social. Ce ne sont ni des animaux (comment sans rougir oser écrire une chose pareille, au XXIème siècle ?) ni des héros, ni des victimes ni des monstres - ou alors des monstres de Frankenstein -, ni des Robin des Bois ni des Atilla. Ce sont de jeunes cons qui bousillent le peu de choses qui autour d'eux fonctionnent encore, et qui nourrissent le bûcher sur lequel de plus en plus de gens, dont le sieur Moury, rêvent de plus en plus fort de les voir brûler.

    Alors, MM. Moury et Le Stalker, pourquoi ne pas réclamer carrément la mise en place d'escadrons de la mort, avec exécutions sommaires des "sauvageons" ? Pour un résultat similaire, cette simple mesure ferait réaliser de très nettes économies aux contribuables.

    Il y a peut-être une autre solution, moins évidente et moins frappée au coin du "bon gros bon sens". Ce serait de repenser un peu ce qui fonde la politique. De réinstaurer une définition crédible de cette "communauté de destins" qui est à l'origine du concept-même de nation. Car on ne sait plus ce que c'est que d'être français, on ne sait pas encore (et on n'est pas prêt de le savoir...) ce que c'est que d'être européen. Il n'y a pas de modèle de société qui s'impose à tous, il n'y a pas d'autorité établie et indiscutable. La démocratie médiatique est discréditée, ne représente plus rien pour une majorité grandissante de citoyens (qui n'en sont plus, dès lors qu'ils se mettent eux-mêmes, par lassitude et écoeurement, en dehors du jeu politique) qu'un grand théâtre d'ombres. La seule logique sociale actuelle, par-delà les hypocrites atermoiements des élites politiques et médiatiques, c'est celle de la compétition capitaliste. C'est la seule idéologie que l'on propose actuellement (cf. le récent projet de Constitution Européenne). Elle est partout, insidieuse, vulgaire, conquérante, elle s'étale dans les couloirs des métros, elle triomphe dans les médias, elle a discrédité et ringardisé les notions de culture, de collectivité, pourtant essentielles à toute civilisation viable.

    Le système continue de fonctionner - il est bien rôdé, il en a déjà connu, des "crises" -, et très certainement avec l'aide et le soutien de M. Moury, il va tenter de serrer les boulons pour continuer de s'imposer à tous (en "sécurisant", en rajoutant le contrôle policier au contrôle social, en répondant à la barbarie par la barbarie, peut-être jusqu'au rétablissement de la peine de mort comme certains n'ont plus honte de le préconiser), mais trop de gens ont déjà décroché. Un système qui tourne seul, sans et contre les gens, tôt ou tard s'effondre. Plutôt que de réfléchir à comment prolonger son agonie, on devrait plutôt se demander ce qui pourrait venir le remplacer.

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    Tiens, puisque je suis là, j'en rajouterai une couche sur deux points :

    - la peine de mort n'est pas et n'a jamais été dissuasive, renseignez-vous M. Moury ;

    - M. Mattei parle à tort et à travers de "banalisation de la violence". Il devrait, lui aussi, se renseigner : le chiffre des crimes et délits est en baisse constante depuis des années (les homicides, par exemple, ont connu une baisse de 20 % entre 1992 et 2002). À l'échelle de l'histoire, nous n'avons jamais vécu dans une société aussi sûre. Comme son nom l'indique, le "sentiment d'insécurité" est d'abord un fantasme de l'imaginaire collectif, moins alimenté par le vécu de chacun que par le matraquage médiatique, qui sensationnalise le moindre fait divers tragique, le transformant en catastrophe nationale soit-disant révélatrice de la soit-disant "montée de l'insécurité". Ce qui est effrayant, c'est que tant de gens se laissent prendre dans cet engrenage, y compris des individus cultivés comme M. Mattéi, et réclament à grands cris que soient mises en place des lois liberticides.

    En France, il y a actuellement une caméra de surveillance pour soixante habitants. Tranquillement, 1984 se met en place. Orwell avait simplement commis une erreur d'appréciation de quelques trente ans.

  • Misérables intellectuels qui sont prêts à faire une manif par jour au moindre éternuement de Le Pen et qui sont incapables de se mobiliser quand la vraie barbarie explose ! Pire, qui font de ces casseurs pré-maffieux des exclus post-martyrs et qui font des policiers des casseurs ! Qui mettent sur le même niveau une pauvre bombe lacrymogène envoyée par erreur dans une mosquée et le passage à tabac à mort d'un type devant ses enfants ! Qui demandent à la fois la démission de Sarkozy et la rémission des émeutiers !
    Schizophrénie de la bien-pensance : soit on nous dit qu'il ne se passe rien et que tout ça n'est qu'un détail monté en épingle par les media, soit on nous dit que ça se passe pour de bon mais que c'est de notre faute. Soit les désintégrés n'existent pas, soit les intégrés l'ont mal été à cause de nous.

    Croyez-vous vraiment, George, que les événements de ces dix derniers jours sont un "fantasme de l'imaginaire collectif" ? Ne pensez-vous pas, au contraire, qu'il nous arrive en France ce qui est arrivé il y a dix ans à Los Angeles à savoir une guerre des banlieues qu'il faudra mener à bien à la fois par la guerre et la rééducation ? Que ces "jeunes" n'attendent que ça qu'on les prennent militairement en main ? Qu'on apprend l'auto-dfiscipline par la discipline ? Que la "tolérance zéro" est précisément le plan républicain par excellence - la République qui je vous le rappelle a pour principe numéro un LE RESPECT DE LA LOI ? Que la démocratie exige que les minorités soient domptées ? Et que l'humanité doit précisément se défendre contre l'inhumanité ?

    (Si c'est ce qu'a voulu dire Francis Moury dans son texte, alors nous sommes d'accord. La violence légitime de l'état n'a rien à voir avec ce qui semblait sous son clavier un appel au meurtre.)

  • La seule chose qui m'ait profondément choqué dans les propos dudit Moury, c'est ceci :

    [J'en profite pour signaler que Freund pense laborieusement bien mais écrit mal : j'aurais mis "établi" après "rapport" et non pas après "forces" afin d'éviter ce douloureux croisement de pluriel et de singulier un peu trop heurté : enfin excusons-le : c'était tout de même un brave homme, même si pas un styliste émérite].

    Je ne suis pas d'accord ! Halte à la barbarie ! "établi" est parfaitement à sa place après l'expression courante et usuelle qu'est "rapport de forces". Il serait criminel de mettre cet adjectif participial après "rapport" ! "Un rapport établi de forces" ??? Mais c'est horrible ! Mais c'est monstrueux ! Mais vous méritez la peine de mort ! Assassin !

    Encore un symptôme de ce "mal-écrire" galopant, comme l'écrivait l'immortel Gide dans son Journal... Moury : vous êtes un donneur de leçons ridicule ! Ou devrais-je dire un "donneur ridicule de leçons" ? Je mets avec facilité les railleurs de mon côté, comme vous le voyez. L'antagonisme ou l'inesthétisme pluriel/singulier n'existe que dans votre tête dénuée de tout sens commun. Combien de grands écrivains ont démontré par leur génie littéraire l'imbécillité de votre réserve prudhommesque ?

    Que ne retournez-vous justement à l'école, Monsieur Moury ? Le Stalker a dû être aveuglé par l'amitié pour se faire le défenseur et le publiciste de votre article, dont la pauvreté formelle, davantage que le fond du discours auquel je souscris par ailleurs, m'a proprement scandalisé... Il est de ces frayeurs, de nos jours !

    Pour finir, je vous trouve drôlement culotté de cacher la nullité de votre intervention derrière la volonté d'être compris du plus grand nombre ! Et je ne parlerai pas de ces références flatteuses qui n'abuse personne, si ce n'est vous - et encore... L'urgence de la situation ne vous excuse en rien.

    Contrastant avec toutes ces inepties, l'article de Mattéi est brillant, même si, ô crime, il n'est fait mention ni de Platon ni d'Aristote. Mais qui s'en étonnera ?
    Moury, peut-être ?

  • Correction : Et je ne parlerai pas de ces références flatteuses qui n'abuseNT personne, si ce n'est vous... Non, je n'en reparlerai pas. Fichus pluriels, n'est-ce pas !

  • Où ai-je écrit, M. Cormary, que j'étais contre le respect de la loi, et pour la "rémission des émeutiers" ?

    Mon opinion - désolé si je l'ai mal exprimée - c'est qu'il y a des causes à ces émeutes. Des causes multiples, complexes, profondes, mais qu'il serait urgent d'analyser et de comprendre si on veut réellement, à terme, résoudre le problème. Traiter les casseurs "d'animaux" est un rien trop commode, en plus d'être abject.

    Appliquer la loi est bien sûr la moindre des choses, je ne le nie pas et ne l'ai pas nié, mais s'en contenter, c'est simplement (vous me permettrez de reprendre ma propre expression...) placer un couvercle hermétique sur une cocotte-minute sans un instant songer à l'ôter du feu.

    Et trouvez-moi "bien pensant" si ça vous fait plaisir, mais lire sous votre plume des mots et expressions comme "dompter les minorités", "prendre militairement en main" et surtout "rééducation", ça me fait tout de même frémir, oui. Presqu'autant que de lire M. Moury demander à mots à peine couverts l'instauration de lois d'exception.

  • Montalte, Montalte, calmez-vous, on a l'impression qu'ils sont déjà chez vous! L'article de Mattéi n'est pas meilleur que celui de Moury parce que l'un et l'autre bêlent dans le même ton en appelant l'un à la répression et l'autre à la répression républicaine (c-a-d. la DDH en poche). Mais l'un et l'autre prennent pour un problème social ce qui relève pourtant de la question de civilisation.
    Comme le dit l'excellent Uhlan, il faut avoir les yeux d'un Gibbon, d'un Spengler ou d'un Toynbee pour comprendre ces phénomènes, ce qui impose de ne pas les commenter à chaud comme une mamy tétanisée.
    Il ne se passe rien, rien qu'une toute petite querelle entre voisins. Mais c'est aussi l'un des signes que nous entrons dans le royaume de notre fin. La démographie est une science patiente mais inéluctable. Relisez donc "Le Camp des Saints".

  • Pour mettre les choses au clair : d'abord j'adhère, je le répète, au texte de Francis Moury, même si je reste dubitatif devant sa conclusion ambiguë - j'ai toujours été contre la peine de mort. Que les déterminismes sociaux existent, nul n'en doute mais tout de même, en France chacun est responsable de ses actes ! J'ai vécu dans une banlieue où, ces derniers jours, les voitures, écoles, bibliothèques ont brûlé. J'y ai encore quelques amis, de toutes origines sociales ou ethniques. Croyez-vous que pour eux, toute cette merde "c'est la faute de la société" ou de cet abruti de Sarkozy ? Sur certains forums de droite, noyautés par l'extrême-droite, je pourfends sans relâche les idées nauséabondes des nazillons en tous genres. Je m'y fais même, parce que ces idées me révulsent, plus gauchiste que je ne suis. Alors tes insultes, la hyène sanguinaire, je n'en ai cure.
    Ensuite, lorsque nous écrivons que ces barbares deviennent des animaux, c'est que par leurs actes (ils détruisent le bien public et agressent les individus, sans autre raison que de détruire, et de tuer) ils ne se conduisent tout simplement pas en êtres humains doués de raison.
    Mattéi a évidemment raison sur toute la ligne - merci pour ton copier-coller Montalte. Nous voyons d'ailleurs, ici même, dans ces commentaires, qui use de la parole et qui en appelle au meurtre de ses interlocuteurs - qui sont les voyous.

  • Putain, cette masturbation cérébrale pour vous que ces émeutes !!
    on voit bien que vous vous emmerdez dans vos beaux quartiers..

    y'a qu'à... y'a qu'à.. faut que.. faut que... un retour à la guillotine peut-être pour ces jeunes des banlieues ? putain Lepen et de Villiers n'ont qu'à bien s'accrocher, v'la la relève.. la garde montante.; allez, braves petits soldats.. c'est votre tour !!

    Et si ce soir vous alliez sur le terrain non ? c'est pas plus amusant de recevoir un pavé à travers la gueule ? au moins demain vous aurez un sujet de conversation.. Qui sera le roi d'Internet ?

  • Et toi ma grosse truie, tu y es allée, faire un tour, en banlieue ? Tu t'ennuies à fesser ton toutou ? Pourquoi ne te lances-tu point dans de nouvelles expréiences en allant proposer tes connaissances à nos bons jeunes de banlieue ?
    Esther, tu me fais vraiment peur avec tes menaces : vois, je tremble et le couteau commence à riper sur ta petite gorge toute blanche.
    Tu seras égorgée avant moi, je te le jure ma petite caille...
    Sérieuement maintenant.
    Bref, je vois qu'il n'y a pour l'instant pas de critique philosophique majeure à opposer à FM, pas vrai ? Même Montalte le doux s'énerve à juste titre...
    Mattéi, bof bof bof, j'en ai trop soupé de sa barbarie intérieure, 38 eme édition, succès oblige...
    By the way.
    Personne ne paraît avoir remarqué que j'ai mis des illustrations (au moins deux) relatives à la guerre du Liban... Dommage : vous auriez dû poser la question : mais pourquoi donc le Stalker a-t-il jugé bon de mélanger deux événements qui n'ont rien à voir ? Eh Eh, mais tout simplement parce qu'il sont parfaitement comparables, comme me le rappelait une libanaise (je le suppose, vu l'adresse...) par courrier.
    Je m'explique et je la cite :

    1- Voilà des populations déplacées en masse d'un région vers une autre
    (Palestiniens d'une part et Maghrébins de l'autre)
    2- Ils sont parqués dans des ghettos misérables aux alentours des grandes
    villes (Beyrouth, Saïda Vs Paris Lyon etc) et constituent une main d'oeuvre
    bon marché
    3- Ils sont musulmans avec les conséquences culturelles (défaitisme,
    démographie galopante, désordre, etc)
    4- Ils vivent depuis des décénnies sur le nouveau territoire et s'y sont
    reproduits.
    5- Conditions de vie misérables et donc sollicitude et soutien
    inconditionnels des "Forces de progrès" (Gauche libanaise-OACL, PS, PC, Ibid
    Gauche française)
    6- Les ceintures urbaines d'immigrés sont pleines à craquer d'armes légères,
    et forment petit à petit des zones de non-droit où les forces de
    l'ordre ne veulent pas pénétrer pour des raisons Politiques et de terrain.

    Bah oui...

  • stalker (pas même de majuscule), je ne vous ai pas sonné.; vous m'attendiez pour réagir !! je ne suis même pas flattée.. Quand je vous sonnerai vous répondrez présent..

    c'est facile devant une bouteille de vin de refaire le monde...

    Si je ne suis pas allée sur le terrain, c'est que je ne suis d'aucune utilité !! vous oui apparemment.. le pen n'attend plus que vous pour son futur ministre de la cul-ture

  • j'adore la façon dont vous m'aimez stalker.. je suis attendue !!
    c'est l'attirance/répulsion.. complètement masochiste, stalker !!

  • Il est toujours bon de convoquer les grands auteurs pour y voir plus clair ; mais il ne faut pas espérer y trouver une solution au problème du jour. Il y a d'abord un diagnostic à dresser - est-il seulement un remède ? Il est un peu tôt pour parler de guerre civile, mais nous ne sommes pas dans le fait divers, ni dans le fait social : nous sommes dans un fait de civilisation. Parler de problème social, c'est se tromper de domaine. Réduire la question des remèdes à un débat pour ou contre la peine de mort, puis pour ou contre l'extrême droite, c'est risible. Continuer de nier l'irréductibilité des identités, les écarts entre les civilisations, la pression démographique du tiers-monde, la volonté de puissance des individus et des groupes, c'est absurde. Cette négation-là est à l'origine d'une inconséquence politique que l'on paie aujourd'hui - et cela ne fait que commencer. La loi ici n'est même pas celle des probabilités, mais celle des statistiques. La banlieue parisienne (comme les autres d'ailleurs) est devenue la banlieue du monde. Nous avons maintenant un choc des civilisations aux portes et même au coeur de Paris. Que peut-on espérer faire face à cela ? Les barbares sont dans Rome. Les défenses de l'Empire sont tombées depuis longtemps. Il n'y a rien à espérer de l'Etat comme les Romains n'avaient plus à espérer de l'Empire. Il nous reste à survivre dans un monde de convulsions où le salut ne peut être que dans la prière, l'étude ou le rire...

  • Jusqu'où n'ira-t-on pas?

    Comme toujours, l'appel à la rescousse de "grands penseurs" qui, généralement sont trop morts depuis trop longtemps pour venir se défendre, ne me semble pas apporter grand chose au débat.

    Mais peut-on demander à de jeunes intellos de renier une alma mater qui n'a su leur apprendre que sa méthode, à savoir que toute opinion se doit d'être confortée, pour paraître valide, par quelque(s) citation(s) bien sentie(s) d'une (voire de plusieurs) citation d'auctoritas?

    Demander une telle chose, si tôt après un sevrage plus ou moins accepté, serait inhumain.

    Juché sur le monceau de truismes qui fait mon bagage, je me permettrai d'émettre les humbles opinions qui suivent:

    Ce qui se passe en ce moment n'a pas beaucoup d'importance. Que quelques p'tits gars brulent quelques milliers de voitures sur les quelques dizaines de millions de véhicules de ce type que compte notre cher pays n'est que marginal. Je signalerai au passage qu'à la différence des journalistes qui affectent de voir à cette occasion la France sombrer, les p'tits gars de la bourse, eux, poussent le CAC 40 vers des sommets.

    Il est possible que jusqu'à l'arrivée du froid (le trublion n'étant pas exempt de frilosité) le nombre de voitures quotidiennement brûlées aille croissant. Et ce ne serait que justice, vu qu'il n'y a aucune raison pour que les cons de Romorantin se montrent moins zèlés que ceux du 9-3. La contagion s'explique moins par une montée des justes mécontentements sociologiques que par un désir de montrer aux médias que la connerie n'est pas l'apanage des seuls franciliens.

    Toutefois, il ne s'agit là que de symptômes. Une jeunesse, décérébrée par un système éducatif déficient qui se borne à saper les valeurs traditionnelles pour la mener au néant, se trouve porteuse d'aucun message et entend le hurler bien fort. Je suis sidéré par l'inarticulation du discours de ces revendicateurs sans argument. Et pourtant j'ai connu mai 68! C'est vous dire si des conneries j'ai l'habitude...

    Ce qui est amusant, face à ce néant, c'est que tout un chacun applique à ce festival d'automne de l'iresponsabilité puérile sa grille d'interprétation habituelle. Les socialos s'en prennent à Sarko sous prétexte que ce dernier dirait des gros mots. Les UMP prétendent comprendre sans admettre. L'extrème droite y voit un complot islamiste et réclame la peine de mort (pour qui? Pour quoi?). L'extrème gauche y décèle la montée du juste mécontentement des masses populaires. Bref, les âneries habituelles sans lesquelles le bon peuple serait désorienté (et que peut-il arriver de pire à un peuple?).

    Ainsi des voitures brûlent.

    Que faire? Avant tout: rétablir le calme. S'il faut un couvre-feu pour les djeunes (la délinquance sénile étant encore plus marginale que la juvénile) qu'un gouvernement responsable le décrète.

    Et ensuite?

    Qu'on s'attaque aux vraies causes de ces épiphénomènes. Mais ça, ça prend du temps, de la réflexion, une volonté réelle d'action. Toutes choses qui ne sont pas à la mode au temps du zapping.

    On peut également envisager d'autres solutions.

    Supposons que demain on annonce les premiers cas de grippe aviaire par contamination humaine dans le Cantal. Qu'après demain on recense 80 nouveaux cas... Quelques milliers le surlendemain ... Plus de journaliste qui, masqué de blanc, ne quitte à regrêt le 9-3 pour l'Auvergne! Plus de spectateurs, plus de spectacle. Les djeunes un peu dépités retournent tranquillement à leurs oisivetés habituelles. On ne brûle plus que l'ordinaire centaine de véhicules quotidienne. L'an prochain, en novembre 2006, merveilleuse surprise: les statistiques de la criminalité (notamment celle des incendies de voitures) ont baissé de manière significative. Ca tombe bien: on n'est pus qu'à quelques mois des élections...

    Et cette fameuse pandémie? Ben, au bout de quinze jours de folie, on s'apercevra, après plus ample analyse, qu'il ne s'agissait que d'une fausse alerte... Quelques jours plus tard, un très réel tremblement de terre viendra, sans doute, calmer les esprits...

    Ainsi va notre monde...

  • Tout ce petit monde va bien vite se calmer. Les mamans ont déjà interdit à leurs joyeux grands garçons de faire leur petits feux d'artifice hier soir (les pères, pas la peine de compter dessus, il y a longtemps qu'ils ont déserté toute ambition un tant soit peu adulte), et la "révoltution" n'est pas pour demain.

    J'ai autant de mépris pour les "puissants" que pour ces misérables petits cancres de banlieue, qui - rassurez-vous pour eux - sont prêts à tous les expédients pour s'en sortir (entendre "pour écraser les autres").

    La situation a tout de même beaucoup changé, en trois/quatre ans : la violence est devenu le quotidien normé, cool et in (de l'incivilité au meurtre de sang froid).

    L'angélisme pro-banlieue encore compréhensible voici cinq ou dix ans relève aujourd'hui de la bêtise elle aussi criminelle.

  • Amen.
    Oui mais bon... Et après ?

    Chouchou, c'est bien mignon de nous tisser le monde en trente secondes, comme ça autour d'un tricot. Le biscuit qui trempe dans le thé chaud et le regard posé vers les premières feuilles du jardin à ramasser.

    Mais bon le cynisme on en a tous vu les limites depuis longtemps. Vous pas encore ? Zut alors. Passez moi le thé alors.

    De toute façon au fond c'est vous qui avez raison, ce débat est stérile et ne changera ni les gens qui le font, ni le monde qui continue de tourner sans eux.

  • mot pour jacques e pas pour vous no.

  • " On en apprend autant, voire plus en traînant sur les boulevards qu'en lisant Plutarque." Sacha Guitry

  • J'ai très peur, et c'est très grave, les sauvageons vont tout faire péter et piquer la monnaie dans nos poches, c'est la guerre, l'auteur de Cosmoc Inc l'a dit, tout brûle, mon blogue crépite, la France est à feu et à sang, c'est la faute à Télérama et au Monde Diplomatique, (et surtout Paris Plage de cet antiphysique de sodomien Delanoé qui ne respecte pas la Parole du Crucifié, le Sauveur qu'attendait Bloy, qui souffle sur notre désolation, comme la magistralement vu Bernanos, le belluaire du crépusculaire Ouine, l'oeuvre noire d'un siècle sourd, la langue est une question de métaphysique, c'est l'enjeu d'Au Coeur des Ténèbres, et nos miniscules foliculaires, (j'allais dire nos petits cormorans...) seraient bien en peine d'avoir la prescience d'un Arman Robin, solitaire vigie, lumineuse, dans nos ténèbres démocratiques et progressistes, à l'ombre d'un Golgotha à jamais ébloui par la lueur de l'astre mort à Hiroshima (la même lueur, étrangement, et comme pas un de nos journalistes ne l'a remarqué, qui s'échappe des voitures immolées dans ces lolocostes de tôles expiatoires qui enflamment d'un tisonnement sépultural les nuits parisiennes).

  • De qui Jocaste tient elle son pouvoir genital de nos jours?

  • Il devient de plus en plus évident chaque jour que la situation de la France se rapproche de celle de la Yougoslavie, avec à la clé une guerre intercommunautaire. Et si on met en parallèle ce qui se passe dans d'autres pays européens, comme la jusqu'ici très tolérante Hollande, une inversion massive des flux migratoires est à prévoir à plus ou moins long terme.

  • Quelques réponses à quelques remarques :
    - Ravi de savoir qu'on se remet à enseigner Hobbes dans les Terminales, voire même en classe préparatoire à des études commerciales et aussi en licence de lettres.
    - Relire Spengler, Gibbon, et je ne sais plus qui ? Bien sûr ! Je vous renvoie d'ailleurs à mon article "Actualité ou inactualité de Max Scheler (1874-1928)" paru initialement dans La Soeur de l'Ange n°3 printemps 2005 et réédité il y a un mois par le Stalker sur la Zone, consultable dans une des sections archivées sur la partie droite de sa page d'accueil. Scheler les avait lus, et quelques autres. Et j'ai lu Scheler, et quelques autres.
    - La comparaison avec la situation libanaise des années 1975 est intéressante : nous n'en sommes pas encore là mais ce précédent historique, avéré, tel qu'il est résumé par un ou une Libanaise ("une" je crois) avec clarté mérite d'être médité. À condition de bien distinguer le problème chiite d'une part, palestinien d'autre part qui ne doivent pas être confondus. On peut méditer tout cela en écoutant les belles chansons de Fairouz et Sabah, d'ailleurs... Ah ! Fairouz et Sabah... toute ma jeunesse parisienne : romantisme exotique et érotisme vocal, fascination littéraire de l'Orient, proche, moyen et extrême !
    - Je remercie Olivier le Transhumain de bien me lire et Pierre C. alias Montalte de bien me relire.
    - George Kaplan aurait-il un lien de parenté avec Jonathan Kaplan, le très bon réalisateur américain du remarquable OVER THE EDGE [Violence sur la ville] (USA 1977 circa) consacré à la description de violences urbaines organisées par des jeunes révoltés WASP sous la houlette du charismatique Jan-Michael Vincent ? La coïncidence serait amusante... et savoureuse.
    - "Il y a des causes..." : le bel argument ! Il excuse qu'on brûle des bibliothèques, des écoles, qu'on brûle une femme, qu'on tue un homme à coup de pieds et de poings ? Vous croyez vraiment que c'est que Sartre signifiait lorsqu'il disait : "On a raison de se révolter" ?

    Enfin une anecdote : je viens de me promener dans un charmant lieu du 93 ce soir. Tout y était humanité, lumière, fraternité, douceur de vivre, respect de l'autre. Il s'agissait des Puces de Saint Ouen. Nombreux jeunes de toutes origines et confessions, heureux de se partager pacifiquement des boutiques en guise de territoire, de se côtoyer, d'acheter et de vendre. Quel contraste avec les agissements de certains autres ! Tout n'est donc pas perdu...

  • Un point positif tout de même : toutes ces voitures brûlées, c'est autant d'accidents de la circulation évités ! Et qui c'est qui en aura encore tout le bénéfice, sinon Sarko ?

  • Oui Esther, rentre chez toi, "peste brune" : tu suintes tant de haine, que tu ne peux pas jouer les anonymes et les "quelqu'unes" sans te dévoiler. Car ignoble, TU es.

  • hoooooooooo mais je vois qu'on censure sec saucisson. Et bien quoi on ne peut plus penser français ici ? Ne vous inquiétez pas aujourd'hui je disparais. Mais demain je serai là dans vos assiettes, dans votre télé, dans vos rues. D'ailleurs je suis déjà là en vous mais vous n'avez encore rien vu.

  • Désolé Esther, mais je t'avais réservé dans le post précédent une petite place rien que pour toi où tu pouvais t'amuser. Ici, c'est plus sérieux et à un moment donné on se passe de ton petit clitoris inondé par la souffrance des autres.

  • Franchement montfarin cessez de fréquenter ces gens et devenez catholique de gauche. Les catholiques de gauche vous savez, sont les plus originaux, les plus drôles, les plus brillants des penseurs catholiques. On les honore souvent quelque soit leur physique et ils ont générés de grands mouvements de vie. Votre destin se trouve parmis eux. Ne voyez vous pas ce chemin ?

  • Ici c'est plus "sérieux" ?

    Morte de rire définitivement.

    C'est "ça" penser pour vous ?

    Travailler sur le texte de ce moury le raté de la république ? Et tenter de deviser aussi médiocrement avec cet âne et l'oeuf en bouse qu'il a pondu ?

    Et après ça, vous m'engagez à lire ?

    Mais un constat pour moi MontrouduQ : la lecture pourri le cerveau.

    Et elle vous a tous endommagé sérieusement.

    A tel point que vous ne voyez même plus qui vous êtes.
    Des êtres à peine dégrossis. Confits de certitudes grotesques.

    Assurément ! C'est tout ce que j'aurai appris en venant ici vous voir "parler".

    Vous ne savez rien de plus que n'importe quel ignard me sortirait un soir au comptoire.

    Ou quand vous savez, c'est mal. Laid, grossier. Sans saveur. Sans magie aucune.
    Sans performance.

    Vous êtes de la contre-performance intellectuelle au kilomètre, oui.

    Venant d'érudits (car vous n'êtes malheureusement QUE ça) et bien c'est triste à regarder.

    Et qui plus est, d'autant plus inexcusable que vous seriez censé avoir appris de vos maîtres quelques choses.

    Mais rien ne sort. C'est vain. Que du jus de Rien.

    Vos pensées sont toutes vérolées. Vous ne savez que citer, vous cacher derrières vos auteurs. Mais j'en suis sure maintenant, vos auteurs de là où il vous regardent doivent vomir de se voir de la sorte utiliser par vous. Vous ête l'anti. de ce qu'ils ont produits.


    Quoi ?

    Je dois lire et que me mettez vous en exemple devant le nez pauvre professeur ?

    Des stalker... des moury ? Toute la misère à éructer une idée que la terre porte !

    Mais mon pauvre, vos débateurs pour cette discussion, ce sont des crouttes d'humains.

    De la bave de bites séchées qui coagule sur la toile.
    Ces gens n'ont rien à inventer. Rien à proposer. A PERSONNE.


    A QUI CROYEZ VOUS DONC FAIRE CROIRE QU'ICI C'EST DU SERIEUX ?

    Je n'ai rien lu ici que je ne savais à huit ans.
    Rien lu que je n'avais pensé à dix ans.
    Rien vu que je n'ai dépassé à quinze ans.

    Votre activité n'a pas de souffle.

    Je vous laisse dans votre petite république montalte avec vos petits penseurs impuissants. Et je ne me fais aucun soucis : Vous ne renversez jamais rien.
    Ni les gens, ni l'histoire. Ni la pensée humaine qui n'a pas besoin de vous.

  • "Il devient de plus en plus évident chaque jour que la situation de la France se rapproche de celle de la Yougoslavie, avec à la clé une guerre intercommunautaire."

    Vraiment, Fabien?

    C'est un peu inquiétant ce que vous nous baillez-là!

    "La comparaison avec la situation libanaise des années 1975 est intéressante : nous n'en sommes pas encore là"

    Il reste donc un peu d'espoir, monsieur Moury?

    Je suis étonné que des êtres qui se disent pensants manquent à ce point de recul dans l'analyse.

    Laissez-donc ces visions apocalyptiques à deux balles à ceux qui ont des arrière-pensées ou quelque chose à vendre...

    Laissez les éructations belliqueuses à ceux qui n'ont pas de mots pour articuler une pensée et auxquels brûler tout ce qui bouge et ne bouge pas donne une fugace impression de vivre.

    La France n'est pas si fragile. Elle en a, depuis Clovis, vu des vertes et des pas mures.

    Il faut rétablir l'ordre.

    Après, il faudra penser soit à des solutions, soit à s'organiser en fonction de données qu'on ne souhaite pas voir changer (cf Tomasso di Lampeduza). Soit encore faire un peu des deux (comme on le bricole depuis des décennies) et s'accoutumer à de petits mouvements de surface sporadiques comme nous en vivons un de plus.

  • Jacques, dans ce genre d'évènement, il y en aura toujours certains pour relativiser, minimiser, à l'unisson des média, et d'autres pour dramatiser. Visiblement vous faites partie de la première catégorie et moi de la seconde. Et pourtant, il fut un temps où moi aussi, je me disais qu'après tout ce n'était pas si grave que ça, que la France en avait vu d'autres, voire qu'il ne fallait pas faire le jeu des extrêmes, mais je bascule de plus en plus dans l'autre camp vu le caractère récurrent et insoluble de ces intifadas à répétition. Et puis, surtout, j'essaye de sortir du petit cadre étriqué, nombriliste, "républicain" franco-français, et quand je me mets en perspective, il me paraît de plus en plus évident que tout ceci s'inscrit dans l'impossibilité d'une cohabitation pacifique durable entre musulmans et non-musulmans, comme on peut le constater PARTOUT dans le monde, d'où les exemples qui ont été cités. Mais libre à vous de continuer dans vos ricanements et votre ironie à bon marché, après tout si ça peut vous rassurer, viendra bien un moment où vous commencerez à rire un peu jaune. Bien à vous.

  • Croyez-vous vraiment, Monsieur Fabien, que les jeunes crétins qui incendient des voitures sont à la solde d'Al Qaida, qu'ils agissent pour des motifs religieux ?

    N'est-ce pas plutôt vous qui plaquez sur ces événements vos fantasmes et votre trouille ?

    Après les discours sur les "animaux" à "dompter" (retour au XIXème siècle), va-t-on se remettre à parler des infidèles à bouter hors des Lieux Saints (retour au Moyen Âge) ?

  • Il faut malheureusement revenir à la réalité ce soir : un homme d'un certain âge (président ou membre du conseil syndical de son immeuble) a été roué de coups, se trouve entre la vie et mort ce soir, après "tenté d'engager le dialogue" avec certains "révoltés sartriens". TF1 en a parlé d'une manière détaillée à 20h00. France 2 n'en a pas parlé. LCI n'en a pas parlé.

    Certes, certains pères et "grands frères" honorables appartenant à ces communautés commencent à s'impliquer, mais un peu tard tout de même.

    Les "petits frères" vus ce soir semblent décidément, pour leur par, "irrécupérables". L'un d'eux a eu une phrase (une éructation en guise de parole, disons) délicieuse ce soir.
    Alors que son grand frère lui expliquait qu'il ne fallait pas agir comme il le faisait, car certaines voitures brûlées appartenaient à leurs voisins voire même à "des gens qu'ils connaissent" (argument massue, sans doute) et que le doute, le vacillement régénérateur et moral semblait faire irruption dans leurs têtes de petites brutes, on a pu entendre ce dialogue :
    "- ouai c'est pas bien de brûler des caisses, il a raison.
    - ben ouai on va plus brûler ici, on va brûler ailleurs !"

    On ne parle que de voitures décidément, lorsqu'on est entre hommes ! Ce qui me fait penser incidemment que si je gagne au Loto et que j'achète la Lexus 400 hybride de mes rêves, il va falloir sérieusement songer à lui trouver un parking bien protégé...

    Ah autre phénomène intéressant : on demande de victimes leurs sentiments et elles avouent qu'elles ne "comprennent pas". Comprendre pourquoi on vous attaque ou pourquoi on brûle vos biens semble en effet un exercice délicat, à chaud.

    Les "comités de vigilance" ne semblent pas la solution, selon France 2, qui était en extase devant des "comités citoyens" gardant de nuit la piscine municipale qu'on avait tenté de leur brûler la veille. Brûler une piscine : il faut le faire tout de même !
    Héraclite n'avait pas songé à ça, dans ses plus étonnantes rêveries pré-socratique sur les éléments.

    Enfin il est vrai qu'il avait annoncé que la guerre est la mère de toute chose : on voit dans cette sentence énigmatique l'origine de la dialectique hégélienne. Peut-être, pourquoi pas ? Oui, c'est bien possible...

  • rectification d'une coquille dans le commentaire précédent :
    (...) on demande AUX victimes leurs sentiments (...)
    C'était écrit à chaud, inutile de le préciser, et d'une traite.

  • http://www.wanadoo.fr/bin/frame2.cgi?u=http%3A//actu.wanadoo.fr/Article/mmd--francais--journal_internet--une/051106065339.qeq16eqn.html

    Cela s'aggrave, décidément... : policiers blessés, visés à la tête par des tirs, sexagénaires ayant échappé de justesse à la mort dans l'incendie de leur pavillon, etc...

    Paris n'est plus épargné, au surplus.
    "Agir en homme de pensée, penser en homme d'action" (Bergson) : à méditer... et à critiquer.

  • "Cela s'aggrave, décidément... : policiers blessés, visés à la tête par des tirs, sexagénaires ayant échappé de justesse à la mort dans l'incendie de leur pavillon, etc...

    Paris n'est plus épargné, au surplus.
    "Agir en homme de pensée, penser en homme d'action" (Bergson) : à méditer... et à critiquer"

    Ca va vraiment mal !
    sans oublier les deux cas de grippe aviaire décelé sur le terrain à Grigny, monsieur francis Moury.

  • Maurice relance le débat sur
    http://www.surlering.com/article.php/id/4994
    et se laisse interviewé sur
    paris.novopress.info/ index.php?cat=6.
    Il est certain qu'il fait progresser le débat...

  • Pour Mr Kaplan : je sais très bien que les émeutiers des banlieues n'agissent pas directement pour des motifs religieux, merci de nous épargner vos poncifs de bien-pensant. Cependant, ils sont en grande majorité originaires de familles musulmanes, et ce n'est certainement pas un hasard : je ne sais pas si vous connaissez le coran, monsieur le donneur de leçons Kaplan, mais vous devriez y jeter un coup d'oeil : il y est écrit noir sur blanc que les "vrais croyants", c'est-à-dire les musulmans, doivent tuer ou soumettre les infidèles que nous sommes, c'est-à-dire les juifs et les chrétiens. Comment, en ayant été élevés dans un environnement pareil, ces "jeunes" peuvent-ils avoir du respect pour leur pays d'accueil, d'ailleurs ils ne se gênent pas le dire, "Nique la France !", "J'ai la haine de la France !", etc... Il n'y a que les abrutis comme vous pour ne pas le voir, mais jusqu'à quand ?

  • Merci de me traiter avec tant de constance de "bien-pensant" : je choisis de prendre ça comme un compliment.

    Je connais le Coran, M. Fabien, m'étant donné la peine de le lire, et sais bien qu'il s'agit là d'un tissu d'imbécillités qui ferait (presque) pâlir les Anciens et Nouveaux Testaments – pourtant bien grâtinés à leur manière.

    Mais décréter comme vous le faites l'existence d'un lien mécanique entre les casseurs et la religion musulmane, est inepte. Les émeutiers ne sont pas les produits des guerres du Moyen Orient, ne vous déplaise, mais de la société de consommation occidentale. Ce ne sont pas des immigrés de fraîche date qui mènent la danse, mais de deuxième ou troisième génération, qui à part observer le Ramadan quelques jours par an ne sont pas particulièrement pratiquants. La France n'est pas le Liban, malgré le parallèle grossier tenté par le Stalker : les événements actuels évoquent bien plus ce qui peut ou a pu se passer aux États-Unis (Watts et Compton, en 1965, par exemple). Les voitures brûlent-elles pour réclamer l'instauration de la Shariah en France ? Les incendiaires récitent-ils le Coran dans le texte tandis qu'ils égorgent les pneus des infidèles ? Je n'avais pas noté...

    Simplement, vous rejoignez les pénibles et radotant tenants d'un soit-disant inévitable et immémorial "Choc des Civilisations". Le souci, c'est que c'est une sorte de prophétie autoréalisatrice : à force d'être de plus en plus nombreux et constants à l'ânonner de part et d'autre, et à trouver des causes exogènes aux problèmes de notre civilisation, vous risquez bien de finir par l'avoir, votre nouvelle guerre des Religions. Vous aurez alors beau jeu de rire au nez des "bien-pensants" et de vous trouver visionnaires.

  • "Les voitures brûlent-elles pour réclamer l'instauration de la Shariah en France ? Les incendiaires récitent-ils le Coran dans le texte tandis qu'ils égorgent les pneus des infidèles ? Je n'avais pas noté..."

    C'est bien pour ça que j'avais pris le soin de préciser que "les émeutiers des banlieues n'agissent pas directement pour des motifs religieux" mais vous ne m'avez pas lu et que vous préférez tomber dans la caricature, c'est bien plus facile. Je pense que le rôle de l'islam dans cette affaire est davantage d'ordre "culturel", comme je l'ai expliqué plus haut, et il y a une évidente incompatibilité entre ses valeurs et les nôtres. Vos explications sur la "société de consommation" ne sont pas suffisantes, même s'il y a une part de vrai. La délinquance, la violence et la révolte dues à la pauvreté ne datent pas d'aujourd'hui. Dans les évènements auxquels nous assistons maintenant il y a aussi une évidente composante "civilisationnelle", une haine envers notre pays qui dépasse de loin le seul aspect "social" cher aux gauchistes. On ne s'attaque pas seulement aux voitures et aux centres commerciaux, symboles de la société de consommation tant honnie, mais également à ce qui représente l'état , les pompiers, les transports en commun (même s'il y a des gens dedans), les écoles (!), les équipements municipaux, etc...

  • Fabien!

    Sachons raison garder.

    Ne voyez pas le jihad partout.

    Il me semble qu'en fait c'est le contraire qui se passe. Les gentils jihadistes barbus tentent d'assurer le contrôle des djeunes afin de pouvoir apparaître comme des interloculteurs valables aux yeux du gouvernement. Attitude politique de bonne guerre (civile).

    Seulement, il y a un hic: les p'tits gars n'écoutent pas plus les barbus qu'ils n'écoutent qui que ce soit. Les petits gars n'écoutent pas parce qu'ils sont incapables de comprendre ce qu'ils écouteraient.

    Savez-vous qu'ils ne disposent parfois que de 300 mots pour exprimer les arcanes intriquées de leur pensée?

    Alors le jihad, l'islam, la guerre civile et tout ça...

    C'est même ça le plus grave. Nous somme en face d'électrons libres. Quelques-uns aimeraient récupérer leur juste colère. Malheureusement, c'est politiquement impossible. Les socialistes, les communistes, les islamistes, les Mamèristes jetteront le gant tour à tour face à une stupidité supérieure...

    Pour ma plus grande édification, j'ai eu l'honneur de fréquenter ceux que j'appelle les p'tits gars en tant que prof de français, neuf années consécutives, dans une maison pour jeunes en grande difficulté. La crème de la crème! J'y ai vécu et vu bien des choses, mais de menace islamiste point. Pour se rallier à une cause quelconque, pour être instrumentalisé par les tenants d'une cause quelconque, il faudrait avoir un minimum de suite dans les idées.

    Ils n'en ont pas.

    Inutilisés, inutilisables, ils sont dangereux pour nous comme pour eux-mêmes. Il n'y a pas de solution à court terme à cet état de fait. Ils sont le produit de décennies de laxisme, seules des décennies de rigueur parviendront à résoudre ce problème.

    Alors la guerre civile, le sursaut chrétien, toutes ces Dantèqueries Bushistes, ne peuvent s'appliquer à la situation actuelle qu'aux yeux de ceux qui préfèrent la monomanie à la réflexion. C'est pratique, c'est confortable, mais ça ne mène à rien, sauf votre respect, Fabien!

  • Je m'aperçois qu'à peu de choses près je dis les mêmes choses que George Kaplan.

    Nous écrivions au même moment.

    Puisse la redondance avoir des vertus pédagogiques!

  • Pour Jacques : vous vous voulez rassurant en excluant tout rapport avec l'islam dans cette intifada des banlieues. Pourtant il fallait entendre leurs réactions lorsqu'une malheureuse grenade lacrymogène a explosé près d'une de leurs mosquées à Clichy sous Bois, ça a été un facteur agravant dans la montée de la violence, tout le monde l'a noté.

  • Si justement,
    Les emeutiers des banlieues agissent directement pour des motifs religieux et ethniques,
    Il faut nous préparer à vivre une situation de type Israelienne.

  • Encore une fois, Fabien, vous tentez de déceler de la raison là où il n'y en a pas.

    La violence n'ayant cessé de monter depuis le début des "événements", il était fatal qu'elle monât après "l'affaire de la grenade"...

    Que des églises aient été attaquées ne prouve rien. Même le pire imbécile est capable de brûler le vélo du voisin quand on lui dit que son voisin a brûlé le sien !

    Ne confondons pas talion élémentaire et politique mondiale!

  • lire "montât" et non "monât".

    Avec mes excuses!

  • "On ne s'attaque pas seulement aux voitures et aux centres commerciaux, symboles de la société de consommation tant honnie, mais également à ce qui représente l'état , les pompiers, les transports en commun (même s'il y a des gens dedans), les écoles (!), les équipements municipaux, etc..."

    Je ne dis pas, Fabien, que les émeutiers s'attaquent au système ou même le rejettent. Pour reprendre l'expression de Jacques Étienne (dont je rejoins totalement l'analyse), ce sont des "électrons libres". Et c'est bien là le drame : ils sont le produit de l'apolitisation de la société et surtout du nihilisme capitaliste occidental, qu'ils ne "honnissent" pas, bien au contraire, tant ils sont en intégrés les valeurs (ou plutôt l'absence de valeurs). Sur ce sujet, je me permets de vous renvoyer vers un intéressant article de Jean-Claude Michéa : http://www.communautarisme.net/La-Caillera-et-son-integration_a376.html

    Et revoyez "Orange mécanique", Fabien. Tout y est. Nul besoin de convoquer des prétendus déterminismes religieux (leur religion, c'est plus les grosses bagnoles et les fringues de marque que la Mecque) ou "culturels" (leur culture, c'est plus TF1 que Al-Jazira).

  • ...tant il EN ONT intégré, pardon...

  • Rien à voir avec "Orange Mécanique", dans ce film, ce sont des petits blancs aisés qui s'ennuient et qui tombent dans la violence, et il n'y a aucune allusion à des troubles inter-communautaires. Ce n'est pas du tout le cas des émeutiers des banlieues d'aujourd'hui. Quant à votre explication strictement marxiste et matérialiste (ah l'heureux temps où les jeunes voulaient "faire la révolution" !), je le répète, elle n'est pas suffisante, vous occultez totalement les facteurs identitaires, culturels et religieux, d'autant plus que les séquelles de la colonisation ne sont pas du tout guéries. Vous allez sûrement me dire que ces jeunes n'ont pas connu la colonisation, et je vous répondrai invariablement qu'ils ont grandi dans un environnement familial et culturel qui en est imprégné, ainsi que de religion. Ca m'étonnerait beaucoup que leurs parents leur aient inculqué l'amour et le respect de la France le soir après le travail, d'ailleurs on le voit bien car certains l'ont fait et tiennent bien leurs enfants, et ceux-ci ne font pas partie des casseurs.

  • On pourrait continuer longtemps comme ça, parce que c'est loin d'être un problème simple, qui n'aurait attendu que les "lumières" de MM. Moury et Mattéi pour trouver sa solution.

    En gros, vous me reprochez de minimiser les raisons religieuses, tandis que je trouve dangereux et erroné de leur accorder autant importance que vous - et tant d'autres. Peut-être est-ce dû à mes études d'histoire, mais j'ai toujours tendance à considérer que la religion n'est jamais qu'un prétexte, qui ne fait qu'habiller des motivations (conscientes ou inconscientes) sociales, économiques et politiques.

    Et ce n'est pas par atavisme culturel, ou au nom du passé colonial, que la République se retrouve aujourd'hui bafouée, insultée. C'est bien plus simple et plus profond que cela : le capitalisme, c'est sa nature, est un anarchisme, il dissout toutes les formes d'autorité et de sociabilité. Dans tout ça, qu'est-ce qu'être Français, ou tout simplement citoyen, aujourd'hui ? Je suis persuadé que la majorité des casseurs viennent de familles où l'un ou l'autre parent (voire les deux) sont au chômage, et en situation d'échec social (sinon vivraient-ils dans ces "cités" délabrées ?) Comment dans ces conditions inculquer "l'amour et le respect de la France le soir après le travail" ? Comment "tenir ses enfants" quand on n'a aucun modèle à leur proposer ? Que deviennent les enfants dans une société sans pères ?

    Encore une fois, je ne veux pas victimiser les casseurs, qui sont autant de petits bourreaux en puissance. Expliquer n'est pas absoudre. Mais il est urgent de démonter les mécanismes qui amènent une partie de la population à ne se reconnaître dans rien, à incendier par ennui et désoeuvrement (comme s'ennuient les drougs du film de Kubrick) les rares institutions républicaines qui fonctionnaient encore. C'est sans doute qu'aujourd'hui, elles ne représentent en effet plus rien.

    Sur ce, je déserte ces lieux, en souhaitant bonne continuation aux "bien-pensants" qui restent.

  • Premier mort dû à ce qu'il ne faut surtout pas appeler de la barbarie...

    TOUT VA BIEN !

  • Les mêmes qui ne jurent que par le déterminisme social, nient farouchement tous les autres déterminismes, religieux et culturels. Cette vulgate marxiste n'est donc pas encore démonétisée ? C'est risible... Si les seules responsables étaient soi-disant l'anomie sociale et l'horreur du libéralisme, n'y aurait-il pas plus de monde dans les rues à brûler les voitures ? Or il se trouve que ce sont des enfants issus de l'immigration, faut-il préciser, extra-européenne, et musulmans pour l'essentiel. N'y a t-il donc pas autre chose que la seule misère sociale dans tout cela ? Comme le sentiment confus mais vif de ne pas être ici chez soi, d'appartenir à une autre culture voire à une autre civilisation, de se reconnaître dans d'autres modèles que ceux de l'Occident chrétien ou athée... Nier la dimension culturelle du phénomène est au moins aussi idiot que nier sa dimension sociale. Mais il est vrai, le marxisme ou la sociologie qui en procède est intellectuellement borgne.

  • M. Uhlan, les habitants des quartiers pauvres, en France, sont majoritaires d'origine extra-Européenne. Tout comme aux États-Unis, ils sont les descendants des esclaves Noirs et des immigrés latino-américains. Mais dit-on, lorsque des émeutes ou des guerres de gangs ensanglantent certains quartiers des villes américaines, que ça a à voir avec un "sentiment confus mais vif d'appartenir à une culture voire à une autre civilisation" ?

  • M. Uhlan, les habitants des quartiers pauvres, en France, sont majoritaires d'origine extra-Européenne. Tout comme aux États-Unis, ils sont les descendants des esclaves Noirs et des immigrés latino-américains. Mais dit-on, lorsque des émeutes ou des guerres de gangs ensanglantent certains quartiers des villes américaines, que ça a à voir avec un "sentiment confus mais vif d'appartenir à une autre culture voire à une autre civilisation" ?

  • Pff, ce gaillard mélange décidément tout...
    Le Uhlan a parfaitement raison.
    Peut-être avez-vous noté que, quel que soit le pedigree d'un chien américain, quelque chose semble le retenir, en tout dernier recours, d'uriner ou de chier sur la tête de son voisin, non ?
    Le SENTIMENT d'une destinée commune, le sentiment d'une fierté nationale, le sentiment d'être redevable à la patrie...

    Va faire un tour dans le 93 mon pote et pose la question à un gentil "djeune" sur ce qu'il pense de la France... Bonne chance...

    Réponse à télégraphier possiblement depuis ta chambre d'hôpital, baltringue...

    Ces chiens caillassent, brûlent et tuent en hurlant le nom de leur Dieu... Mimétisme ? Sans doute mais pas seulement puisque se lève, chez ces populations, un sentiment religieux dévoyé qui laisse à des milliards d'années-lumière le respect de notre belle République...

    Finalement, je les envie : ils crèveront avec Allah dans la bouche et l'esprit...

    Si un seul de nos cathos était capable de faire cela, le problème de l'intégrisme musulman serait réglé, en France, en quelques semaines...

    Rassure-toi mon petit âne : rien de tout cela n'arrivera car la France est morte... Et que dire de son appartenance à la chrétienté, ah ! (de rigueur).

  • Avec un sentiment identitaire, oui... La notion d'identité comme le sentiment d'appartenance est complexe, pouvant être confuse, vague ou précise. En l'espèce, cette identité est très profondément en conflit avec l'identité américaine. En fait de contre-exemple, vous ne pouviez trouver meilleur exemple...

  • M. Kaplan, avez-vous le sentiment d'appartenir à la même culture, de participer de la même civilisation que ces barbares qui pillent, brûlent, tuent ? Moi, non.

    De même aux Etats-Unis, qu'y a-t-il de commun entre un WASP et un Noir ou un Latino appartenant à un gang criminel ? (Pour que les choses soient claires, je précise que tous les Noirs et tous les Latinos ne sont pas des criminels, fort heureusement.) Ils ne partagent pas les mêmes valeurs, ils n'appartiennent pas à la même civilisation, même s'ils peuvent se cotoyer dans le métro.

    Les barbares sont à nos portes, ce qui ne veut pas dire que nous appartenons au même monde. Croyez-vous que les Vandales et les Romains civilisés étaient en mesure de se comprendre en leur temps ? Entre eux et nous, il s'agit de savoir qui imposera sa volonté à l'autre. Ce qui est la définition de la guerre, selon Clausewitz.

  • Mon Gilou, je crains de n'avoir rien compris, ne veux-tu point appeler ta chienne craonnaise à la rescousse ?
    Première phrase peu claire, qui répète quelques banalités et se termine par mon prétendu contre-exemple... Que dois-je comprendre ? Que mon exemple n'était pas bon ? Faudra me dire pourquoi l'ami... Que mon explication concernant la France n'était pas bonne ? Là encore, faudra me dire où j'ai fauté...
    Précision, il me semble avoir écrit : "en tout dernier recours", preuve que je ne me fais aucune illusion, in fine, sur le patriotisme de certains yankees, connaissant quelque peu la mentalité, par exemple, des new-yorkais... Il est vrai que j'y ai plutôt croisé des Américains tellement européanisés qu'ils me paraissaient plus cons que Serge July, c'était comique à voir, juste après les attentats du 11 septembre en plus...

  • Le Uhlan s'adressait naturellement à G. Kaplan et non au Stalker... Cela va de soi.

  • Juanito, mon tout petit, je crois que tu veux sentir encore le poids de ma main caleuse sur tes fesses érubescentes.
    Mais je n'étais pas venu pour te gâter le train, mon tout nain, mais pour donner le fil d'une vidéo sur les barbus.
    http://www.occidentalis.com/dl/video37.WMV
    Et c'est ainsi qu'Allah est grand!

  • Ah, ouf, j'ai failli être déçu par le Uhlan, pardon mon Gilou.
    Etonnant comme il suffit de siffler le pissenlit pour qu'il apparaisse aussitôt.
    Quand l'un pète, entre ces deux, l'autre pue...
    Après le copier-coller, dans l'art duquel lrc est devenu maître, voici le lien vers une vidéo...
    C'est là toute ton argumentation babouin eczémateux...?

    On dirait.
    Bon revenons à nous moutons, non ?

  • Les moutons de l'Aïd el Kebir, dugland, tu es dans le troupeau!

  • A Juan, au Ulhan (qui tente de nous parler en tant que tel), à Fabien au divin Montalte et alii...

    Vous êtes incroyables de naïveté!

    Aveuglés par vos préjugés vulgaires, persuadés d'être les derniers remparts d'un Occident à la dérive, vous nous assénez des conneries ramassées dans les poubelles d'une extrême droite démodée de plus d'un siècle...

    Voud êtes de plus en plus ridicules. Vous croyant porteurs d'avenir, vous étalez orgueilleusement votre découverterte du fil à casser le beur.

    Aucune réflexion, juste la régurgitation d'auctauritas mal comprises ou qui ne valaient pas un clou au départ. S'il y avait une loi sur la limitation du pathétisme, vous ne seriez pas près de sortir du trou...

    C'est terrible l'effet qu'a l'université sur les cons. Je ne vois rien de pire sinon celui des profs gauchistes sur les banlieues...

    Si vous voulez la guerre civile tant souhaitée, allez-y! Empruntez un casque lourd, ceignez vos cartouchières, montrez-nous enfin ce que vous avez dans le pantalon!

    Avec des baltringues comme vous, la banlieue n'a qu'à bien se tenir! J'en frémis d'avance!

    Vous me faites honte d'être de droite!

  • Ah, j'oubliais de dire que je suis pour

    - l'établissement d'un couvre-feu immédiat dans les banlieues
    - l'appel à l'armée pour le faire respecter
    - l'adoption d'un plan tri-décennal d'intégration
    - un renforcement du contrôle de l'immigration
    - un renvoi sans condition des sans-papiers vers leur pays d'origine
    - un rétablissement de la "double peine"

    Toutes mesures relevant évidemment du gaucho-mamèrisme le plus effreiné.

  • Sincèrement, j'ignorais que vous étiez de droite, Jacques. Quelle tendance ? Bayrou ? Chirac ?

    Nous avons simplement notre analyse de la situation qui n'est pas la même que la vôtre, on verra bien qui a raison, alors évitez de faire de la diabolisation comme le premier Noël Mamère venu.

  • Maître Jacques (Estienne), qui êtes-vous donc pour nous donner ainsi des leçons sur ce que doit être la bonne droite ? Que savez-vous d'abord de la droite qui par hypothèse est la nôtre et qui n'est pas nécessairement la même entre nous tous ? Vous imputez, supputez et présumez beaucoup, y compris de vous-même... Vous êtes fier du programme que vous venez d'énoncer ? Votre accusation relativement à l'extrême droite est risible... Relisez-vous d'abord avant d'imputer aux autres des idées qui ne sont pas nécessairement les leurs. Et surtout, apprenez à lire, y compris entre les lignes, et vous verrez ainsi qu'il est une plus grande diversité d'idées et de points de vue ici que vous ne croyez...

  • Cher Uhlan,

    je n'ai pas la subtilité de deviner entre les lignes.

    Pour être compris des esprits simples comme moi, il faut ECRIRE entre les lignes.

    Je ne prétend donner aucune leçon, surtout pas gratuitement (il ne faut pas gâter le métier) je constate simplement que vous semblez (dans les lignes, ailleurs, je ne sais pas lire, cf supra) ressasser des idées bien éculées...

    Parlez-moi de solutions, les problèmes, on les connaît déjà...

  • Désolé pour le double post ci-dessus. Fausse manip...

    Monsieur Le Uhlan (je m'abstiendrai de répondre au Stalker, mais je l'encourage à continuer à me faire rire), je vais essayer de m'exprimer autrement : le sentiment de non-appartenance pour moi découle des problèmes sociaux. Et non l'inverse. C'est pour cela que ces événements (doux euphémisme) que nous voyons éclater aujourd'hui mais qui couvent depuis des années, sont le fait d'enfants et de petits-enfants d'immigrés. Leurs parents et grands-parents, eux, rêvaient d'intégration - et ils étaient bien moins imprégnés de culture française et bien plus pratiquants que les casseurs d'aujourd'hui. Beaucoup ont échoué : le rêve est brisé.

    Idem : ce n'est pas non plus par communautarisme que les immigrés et enfants d'immigrés se réfugient dans les cités. C'est parce que les loyers y sont soutenables. Seuls les paranoïaques et les écrivains de science-fiction exilés au Canada pensent l'inverse - mais la paranoïa semble devenir contagieuse depuis un certain 11 septembre 2001.

    Je ne nie pas qu'il y ait malaise identitaire et absence de volonté de s'intégrer à la société et aux valeurs (mais quelles valeurs ? on y revient toujours). Mais en faire des éléments moteurs qui seraient à l'origine de tout, c'est pour moi prendre le problème à l'envers.

  • A Maître Jacques... Qu'est-ce que vous trouvez d'éculé à dire que les problèmess sont encore devant nous ? L'embrasement des banlieues n'est qu'à son début. Pourquoi ? Parce que les flux migratoires ne feront qu'augmenter dans l'avenir. C'est une fatalité démographique, et les problèmes augmenteront à proportion. Les solutions ? Il est deux manières de les envisager : dans l'immédiat et à terme.

    Dans l'immédiat, la priorité absolue est le rétablissement de l'ordre public ; mais cette solution n'en est pas une, parce qu'elle ne régle pas le problème au fond. Parmi les mesures que vous proposez, il en une -essentielle- qui ne figure pas : c'est la remise en cause du regroupement familial. C'est la clef de tout. C'est notamment la raison pour laquelle l'immigration a changé de nature depuis trente ans, avec tous les problèmes qui en découlent. Or juridiquement, il est devenu impossible de revenir sur le principe du regroupement familial : les obstacles ressortissent tout ensemble au droit administratif, au droit constitutionnel et au droit communautaire, ainsi d'ailleurs qu'au droit européen (CEDH). Dans ces conditions, il n'est pas de solution de fond. L'immigration massive va augmenter et vous n'aurez pas les moyens juridiques ni politiques de l'enrayer.

    Du point de vue métahistorique, l'Europe en général et la France en particulier sont engagées dans un mouvement historique de repeuplement absolument sans précédent dans l'Histoire. A cet égard, même la comparaison avec les grandes invasions du bas Empire romain ne tient pas : les invasions germaniques -intra-européennes au demeurant- représentaient (d'après les estimations historiques) 500.000 personnes en Gaule pour une population globale de dix millions d'habitants. Les proportions des mouvements de populations présents et à venir sont d'une toute autre échelle... Par conséquent, imaginez toutes les solutions que vous voudrez pour l'immédiat ; à terme, il n'en est aucune qui tienne. Il nous reste à regarder tout cela avec le point de vue de Sirius, et avec au choix, un désespoir absolu, ou une parfaite ironie...

  • Comme tous les jeunes ne sont pas des barbares, tous les gauchistes ne sont pas des collabos. Tel le cher Jordy, modérateur fort modéré d'ECRITS VAINS (http://www.ecrits-vains.com/cgi-bin/discus.cgi), homme de coeur et de bon sens, le type même du jacobin de gauche qui ne confond pas le social avec l'animal, qui reconnaît l'un et l'autre et n'a pas peur d'intituler son post "la racaille". Voici donc celui-ci que je recopie, avec sa permission, et qui se présente comme un copier-coller d'un article de Libération (http://www.liberation.fr/page.php?Article=336247) suivi de ses propres remarques... auxquelles je rajouterai les miennes.

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    Amar Henni, auteur de « Cités hors la loi », la jeunesse invente ses règles »
    Interview dans Libé, extraits :

    "Depuis 25 ans, les jeunes ont construit leur langage, leur lecture du monde (…) Ils se sont transmis des mots, des rites, des codes, des principes. De Lille à Marseille, ce langage existe dans les quartiers populaires. Si on ne part pas de ce postulat, on ne peut pas comprendre les cités. Il existe un fonctionnement autour de la réputation et de l’honneur. Ces deux notions organisent la vie dans la cité
    les jeunes sont aussi dans la réputation de leur cité, de leur quartier. (…) Que quelques uns délirent, fassent du trafic, c’est un fait, mais mettre tous les jeunes dans le même sac, c’est une erreur énorme.
    (…) Les gamins sont dans la logique du « qui va gagner ? » Ils font des concours sur Internet où ils disent « telle ville, on a brûlé tant de voitures et vous, combien chez vous ? »
    (…) défier Sarkozy, pour eux, c’est un capital réputation important. Attaquer le bus, bruler le magasin, c’est faire parler d’eux. Plus c’est gros, plus leur capital monte. 3 mois de prison, ce n’est pas cher payé pour eux parce qu’ils se disent qu’ils vont augmenter leur capital. Evidemment que c’est dégueulasse de brûler les voitures des pauvres. Moi, j’aurais voulu que ces gamins soient organisés politiquement pour emmerder le monde autrement qu’en brûlant des voitures et pas que ce soient les gens de leur condition sociale qui paient.
    Etre dans la question de la « réputation », c’est n’importe quoi, ça n’aide en rien, ça ne construit rien.
    C’est pour ça qu’il faut aider ces gamins à sortir de ce code là.
    Il ne suffit pas de dire que ce sont des voyous. Il y a plein de ministres de l’Intérieur qui l’ont dit avant Sarkozy depuis 20 ans et ça n’a rien changé."

    Je trouve ces remarques très pertinentes.
    Mes commentaires, maintenant :

    1) N’empêche que ce sont bien des voyous, de la racaille, comme ils aiment à s’appeler eux –même, question de « réputation ».
    Ils ont organisé leur quartier en structure clanique et mafieuse et ne supportent pas l’ingérence de l’état de droit dans LEUR territoire.
    La hiérarchie est basée sur le principe du caïdat, le chef (le plus costaud et le plus violent) les lieutenants, les « soldats », et à côté les « bolos », même s’ils sont leurs frères ethniques, ça n’a rien à voir !
    (exemple 1 : un jeune beur a voulu protéger sa voiture, les racailles lui ont cassé la gueule, on retourné sa bagnole et l’ont brûlée. Il n’était pas du clan, c’était une « victime », terme de mépris dans les bandes et non de compassion.
    Exemple2 : Même certaines installations utilisées par les jeunes de la cité ont été détruits, notamment un gymnase. Les caïds s’en foutent, ils ne font pas de sport, leur sport c’est le « deal » )

    2) Ces bandes mafieuses sont loin d’être la majorité, mais les événements prouvent quand même qu’on a sous-estimé leur importance. Ces dégénérés sont tout de même très nombreux.

    3) Leurs rangs abritent quelques psychopates, encore bien plus déstructurés, névrosés et fangeux que leurs petits camarades.
    Dans l’attaque et l’incendie du car, un « jeune » a aspergé l’handicapée d’essence, laquelle handicapée a été très gravement brûlée. Ca, c’est digne d’ « Orange mécanique »

    Un type a été tué juste parce qu’il discutait des incendies. Il faut se taire et baisser les yeux.

    4) Honnêtement, je pense que tout cela n’a strictement rien de religieux. Au contraire, les imams on traité les voyous de « cochons », terme très grave pour un musulman. Une fatwa a même été lancée en pure perte. Les dégénérés se foutent de toutes les autorités, civiles ou religieuses. Ils n’obéissent qu’à leurs pulsions destructrices, qu’aux méandres pestilentiels de ce qui leur sert de cerveau.

    5) Ce sont des factieux et des criminels, c’est pourquoi je pense sincèrement qu’il faut en effet décréter le couvre-feu dans toutes les zones concernées et faire appel à l’armée.

    -------------------------------

    A mon tour de commenter :

    1 - Amar Henni fait bien de rappeler les codes de vie et d'honneur des banlieusards mais on se demande pourquoi il regrette que ces derniers ne soient pas organisés politiquement. Eh sans doute parce qu'un imam sommeille en lui et qu'il voudrait une barbarie plus administrée, efficace, à jeun. Il voudrait que ses jeunes compatriotes mettent leur violence et leur haine au service d'une cause plus sainement talibane. Les émeutes, pour lui, sont du temps perdu par rapport à la révolution qu'il souhaite. Au lieu de brûler des voitures de leurs voisins pauvres et frères (si au moins c'étaient celles de Dupont et Martin), ils devraient apprendre le Coran par coeur et lire Tarik Ramadan.

    2 - Tout le monde est d'accord pour instaurer le couvre-feu et envoyer l'armée - même ce maire socialiste dont j'ai oublié le nom. Très bien, mais concrètement, ça veut dire quoi ? Ca veut dire que quiconque est surpris après le couvre-feu, seul ou en bande, est susceptible d'être arrêté, et s'il refuse d'être arrêté, soit qu'il se se jette dans une centrale éléctrique, soit qu'il jette un cocktail molotov, l'armée ou la police a le droit de lui (leur) tirer dessus. On imagine les gros titres des journaux le lendemain "Etat assassin", "fasciste", etc, d'autant que bien entendu, parmi les trois racailles qui se seront fait butées, il y aura le Malik Oussékine de service qui venait de la part de sa mère dire à son grand-frère de rentrer.

    3 - C'est sans doute ce qui choque le plus. A la violence illégitime de ces émeutiers répond "notre" refus total de la violence légitime de l'état. Chirac a beau faire le clown à la télévision, ce que l'on veut, c'est un retour en paix sans retour à l'ordre, ou un retour à l'ordre sans répression - ou si répression il y a, une qui soit toute toute positive, tellement positive que ce ne soit même plus une répression, l'idéal non avoué étant que l'accalmie vienne d'elle même, sans qu'on intervienne. Eviter au maximum le négatif qu'il y a toujours dans chaque passage à l'acte. En attendant, les "jeunes" se sont donnés rendez-vous sous la Tour Eiffel, vendredi soir prochain. On ne sait pas encore si Doc Gynéco chantera pour eux ni si Sami Nacéry leur a promis le taxi.

  • J'ai très peur, et c'est très grave, les sauvageons vont tout faire péter et piquer la monnaie dans nos poches, c'est la guerre, l'auteur de Cosmoc Inc l'a dit, tout brûle, mon blogue crépite, la France est à feu et à sang, c'est la faute à Télérama et au Monde Diplomatique, (et surtout Paris Plage de cet antiphysique de sodomien Delanoé qui ne respecte pas la Parole du Crucifié, le Sauveur qu'attendait Bloy, qui souffle sur notre désolation, comme la magistralement vu Bernanos, le belluaire du crépusculaire Ouine, l'oeuvre noire d'un siècle sourd, la langue est une question de métaphysique, c'est l'enjeu d'Au Coeur des Ténèbres, et nos miniscules foliculaires, (j'allais dire nos petits cormorans...) seraient bien en peine d'avoir la prescience d'un Arman Robin, solitaire vigie, lumineuse, dans nos ténèbres démocratiques et progressistes, à l'ombre d'un Golgotha à jamais ébloui par la lueur de l'astre mort à Hiroshima (la même lueur, étrangement, et comme pas un de nos journalistes ne l'a remarqué, qui s'échappe des voitures immolées dans ces lolocostes de tôles expiatoires qui enflamment d'un tisonnement sépultural les nuits parisiennes).

  • Ce gouvernement de la droite molle devrait démissioner. Sans son incurie toute cette lamentable affaire n'aurait durée qu'une nuit et basta.

  • Nouvelles du front.

    Ca devient urgent, on apprend de source sure qu'un nouveau cas de grippe aviaire (les deux individus d'hier sont en garde à vue à l'hopital Saint-Louis (priez pour nous)), un nouveau cas de grippe aviaire donc, a été signalé parmi les forces de l'ordre cette fois.

    Il se serait écrié à travers les flammes, en homme courageux "ne prenez pas de risque, laissez moi mourir, laissez moi mourir", suivant la pensée du grand philosophe Tristan Bernard, "deux mariages valent bien un incendie", (à méditer)

  • L'armée de libération de retour dans les rues de Paris après 50 ans ? J'espère que notre vieille démocratie soit encore capable de cela, si il le faut. Une autre façon serait de ne plus en parler, de laisser la police opérer en silence et de ne publier plus que des articles et reportages sur la grippe aviaire - une peur peut en cacher une autre - et insister à quel point les autorités sont importantes pour nous protéger de ce "nouveau" fléau de la nature. La terreur sans couverture médiatique retrouvera son appellation d'origine: "crime" dans les rubriques des faits divers.

  • A G. Kaplan... Décidément, vous êtes aussi drôle que votre homonyme dans La Mort aux trousses (de Hitchcock) - vous apprécierez l'ironie en passant. Vous continuez de nier à votre manière les facteurs religieux et culturels dans les faits sociaux. Plus exactement, vous établissez un ordre qui place le facteur socio-économique en premier, comme déterminant de tous les autres... Quelle vision de l'humanité ! C'est sans doute vous aussi qui viendrez nous parler de la (scandaleuse) réduction de l'homme à sa dimension économique, et de cet homo economicus dont la gauche antilibérale et altermodialiste fait ses gorges chaudes. Mais enfin, ne voyez-vous pas qu'avec de telles idées, vous êtes dans une vision strictement économiste voire libérale (dans le sens où vous l'entendez certainement) de l'humanité... ? Eh bien, non, cher Gary Grant-Kaplan, l'humanité est plus complexe que cela. L'anthropologie a d'autres ressorts que le silex et la monnaie...

  • Eh bien ! ravi de vous divertir, Uhlan - au moins mon acharnement à vous répondre et à apporter une note de contradiction au concert huntingtonien n'aura pas été totalement vain.

    Mine de rien, vous apportez de l'eau à mon moulin. Car je n'ai jamais écrit ni pensé que l'homme se réduisait à sa dimension socio-économique, mais j'ai plutôt constaté que c'est le système qui régit le monde occidental - la nuance est d'importance - qui réduisait l'humanité à sa dimension uniquement économique, comptable, utilitariste. Ce qui se révèle destructeur, insuffisant, et à l'origine de ce repli identitaire et communautaire qui semble ne devoir aller qu'en s'agravant.

    Ce qui parvient tout de même à m'amuser un peu, c'est que beaucoup de participants à cette petite discussion beuglent à tue-tête sur leurs blogs respectifs qu'il n'y a plus de valeurs, que tout part à vau-l'eau ma bonne dame, et déplorent à longueur de temps le nihilisme occidental. Mais quand ce nihilisme se déploie enfin, triomphant, sous leurs yeux, en enflammant leur propre pays, leurs propres cités, ces mêmes bloggeurs aux accents apocalyptiques, soudain devenus myopes, refusent de le reconnaître et d'en cerner les causes véritables, et préfèrent parler de Jihâd et de hordes musulmanes qui "caillassent, brûlent et tuent en hurlant le nom de leur Dieu" (copyright Stalker).

    Pour ma part je continuerai à penser que les émeutiers sont plus les enfants de nos démocraties occidentales, capitalistes, développées, que du Maghreb ou du Proche-Orient. La France n'est pas la Palestine, les "drougs" qui défient l'État ne sont pas des Hashishins.

    Je partage la même vision pessimiste de la suite des événements, Uhlan. Mais plus parce que je crains que peu de gens sauront capables d'éviter le grossier contresens dans lequel tous vous vautrez.

    Sur ce, je quitte l'arène, pour de bon cette fois. J'ai un remake du "Maure aux trousses" à tourner (prochainement sur tous vos écrans de télévision).

  • Egoïsme contre égoïsme, voilà le fond de la question. Comme la célèbre grippe aviaire fait courir les français (couilles molles as usual) vers les pharmacies pour vider les stocks (inutiles, le vaccin classique étant inopérant, mais peu importe) de vaccins en étant bien sûrs d'être servis d'abord ; comme les guerres au moyen-proche-très loin Orient font courir les français (veules as usual) vers les supermarchés pour vider les stocks d'eau potable en étant bien sûrs d'être servis avant les autres ; comme les grèves de routiers font courir les tâches (français comme toujours) pour vider les pompes à essence en étant bien sûrs d'être servis d'abord.

    Sarkozy, sauvageons, français : on joue les rebelles mais on est tous pareils :

    Misérables.

  • Impayable Gary (Grant-Kaplan) ! L'Occident n'est pas exempt de critiques, c'est l'évidence. Mais plus encore que l'Occident, c'est la modernité qui est en cause. La modernité qui méthodiquement a détruit les arrières spirituelles de l'homme occidental. Comment s'étonner par conséquent que l'homme soit réduit à ce matérialisme qui doit autant au vieux marxisme qu'au soi-disant néo-libéralisme ? Le nihilisme n'est pas moins le produit du relativisme, de l'athéisme, du progressisme, du droits-de-l'hommisme. Avant de balayer devant la porte du libéralisme, il faut balayer, ami sociologue, devant sa propre porte. Au reste, il faut savoir regarder la réalité avec des lunettes à double foyer. D'une part, l'économie cache bien d'autres enjeux, bien d'autres ressorts que le seul goût du lucre. Aujourd'hui, elle est tout autant le terrain de la reconnaissance que le champ de bataille des puissances et des ambitions, individuelles, nationales et culturelles. D'autre part, l'économie n'est le domaine unique que pour ceux qui le veulent bien. Son domaine s'est élargi parce que le monde s'est élargi. Mais l'économie n'apporte que ce qu'elle peut apporter dans sa propre sphère. Le reste appartient aux individus et aux groupes : il est trop facile de dire que la faillite des valeurs morales ou spirituelles est le fait du marché. Elle est d'abord le fait des hommes eux-mêmes. Le nihilisme n'est pas un bilan d'entreprise, c'est le dernier stade d'une pensée sans Dieu. Dans ces conditions, le recours à Dieu ou le repli identitaire ne répondent pas à la misère sociale, mais à un besoin, à un manque fondamental. Oubliez donc Marx et pensez un peu à Pascal...

  • Contresens pour contresens Georges Panpan : qui a dit que je ne me réjouissais pas de ce qui arrivait ? Attention, la mort d'un homme est un scandale, ou que cela se produise (sauf dans un transformateur...!) mais, si c'est le prix à payer (finalement bien faible) pour que nous commencions à ouvrir les yeux sur ce qui rôde à nos pieds... Je crains, hélas, que le mort, pardon, que les morts, à peine enterrés, sans un mot ou presque des édiles, ne servent à rien : nous reprendrons nos courses tranquillement, à la supérette du coin ou à la pharmacie. Moi-même, je tapotte tranquillement derrière mon écran, confortablement installé sur mon fauteuil capitonné de trader, le pied...
    Bref, j'ai toujours affirmé, ici ou là, avoir bien du mal à réfréner mes tendances... appelons-les millénaristes. Bien sûr que la société française, craquant de toutes parts, fait peine à voir mais, sur ce point NO, rien de nouveau : souviens-toi, commebien de millions de collabos bien tranquilless il y a un peu plus de cinquante ans ? Pour combien de résistants ? Tatata, le génie français, s'il existe ou a existé, n'a jamais été que le fait d'une minuscule poignée, triée sur le volet et qui a presque toujours mal fini...
    A présent, les banlieues craquent : il était temps, elles craquent depuis des décennies et je me réjouis que les choses empirent jusqu'au chaos total car nous verrons alors ce que les beaux parleurs décideront de faire pour sauver leur peau. Dans ce cas comme dans tous les autres, n'en doutez pas, les lâches seront nombreux, les collabos (les mêmes) encore plus nombreux.
    Finalement, je suis beaucoup plus extrémiste que beaucoup, ici...

  • J'aime le champs du corps , c'est mieux que le chant de l'estomac de port le soir au fond des bois, ça plait à mon mari.

  • Quand on voit la violence et la haine des interventions sur ce blog entre des gens cultivés, aisés et réfléchis, qui ont reçu une éducation, vivent dans un certain confort, et commentent les grandes oeuvres du pasé et du présent avec un certain talent, on s'étonne de voir la relative modération des garçons des cités qui vivent dans un no man's land culturel et dans une précarité, si ce n'est pauvreté, flagrante? Si les beaux parleurs de ce site vivaient ce que ceux qui brûlent des voitures vivent tous les jours, la France serait à feu et à sang. Comment pouvez-vous stigmatiser leur violence, alors que votre haine est encore plus grande et plus bestiale, sous ces beaux atours de discours cultivé?
    B.B.

  • Stupéfiant, votre renversement des valeurs, Commandeur. J'avoue ne pas comprendre cet aveuglement qui consiste à voir de la haine dans une réaction de légitime défense contre ceux qui (nous) haïssent. Il n'y a aucune haine dans tous les propos qui précèdent, sauf de la part de ceux qui jouissent de la violence des émeutiers et en redemandent. Les autres sont dans l'indignation et la colère. Et c'est notre colère que vous trouvez haineuse... On brûle, on tue, mais les méchants, ce sont qui pleurent sur les tués et les brûlés.

    Tenez, encore un emprunt à EV, ou plus exactement au New York Sun que l'ami Sébastien a eu la bonne idée de copier-coller.

    ------------------------------------------------------------------


    Réflexions sur la Révolution en France

    par Daniel Pipes New York Sun 8 novembre 2005

    Adaptation française: Alain Jean-Mairet

    Les émeutes causées par de jeunes Musulmans depuis le 27 octobre en France aux cris de «Allahou Akbar» pourraient marquer un tournant dans l'histoire de l'Europe.

    Le phénomène qui débuta à Clichy-sous-Bois, dans la banlieue parisienne, en est à sa onzième nuit et s'est maintenant répandu dans 300 villes et villages français ainsi qu'en Belgique et en Allemagne. Ces violences, qui ont déjà reçu des qualificatifs évocateurs – intifada, djihad, guérilla, insurrection, rébellion, guerre civile – appellent plusieurs réflexions.

    Fin de règne. L'époque de l'innocence culturelle et de la naïveté politique, pendant laquelle la France pouvait éviter de voir ou de ressentir les conséquences de ses erreurs, touche à son terme. Comme dans d'autres pays européens, notamment le Danemark et l'Espagne, une série de problèmes, tous apparentés à la présence musulmane, se sont imposés au sommet des préoccupations politiques de la France et vont probablement s'y maintenir pour quelques décennies.
    Ces problèmes incluent notamment le déclin de la foi chrétienne et l'effondrement démographique qui l'accompagne; un système d'assistance sociale s'étendant du berceau à la tombe qui attire vers elle les immigrants et sape ses capacités économiques à long terme; un abandon des coutumes historiques en faveur de styles de vie expérimentaux et d'un multiculturalisme insipide; une incapacité à contrôler les frontières ou à assimiler les étrangers; un type de criminalité qui rend les villes européennes beaucoup plus violentes que les cités américaines; et une poussée de l'Islam et de l'Islam radical.

    Déjà vu. L'insurrection française n'a rien d'inédit en matière de soulèvement musulman semi-organisé en Europe – parmi les précédents, on peut mentionner une émeute à Birmingham, en Angleterre, accompagnée d'une autre à Århus, au Danemark. La France elle-même connaît une succession d'épisodes de violence musulmane remontant à 1979. Ce qui distingue les événements actuels est leur durée, leur ampleur, leur planification et leur férocité.

    Dénigrement médiatique. La presse française parle de «violences urbaines» et présente les émeutiers comme les victimes du système. Les principaux organes de la presse écrite et des médias audiovisuels nient tout lien des événements avec l'Islam et veulent ignorer la propagation de l'idéologie islamiste, avec ses postures violemment anti-françaises et son ambition grossière de dominer le pays et de remplacer sa civilisation par celle de l'Islam.

    Panoplie djihadique. Au cours des dernières années, les Musulmans autochtones du nord-ouest de l'Europe ont déployé trois différentes formes de djihad: une version extrêmement brutale en Grande-Bretagne qui consiste à tuer au hasard des usagers des transports publics londoniens; une version ciblée utilisée aux Pays-Bas, ou des personnalités des mondes politique et culturel sont sélectionnées, menacées et parfois attaquées; et maintenant une version plus diffuse mise en œuvre en France, où l'action est moins directement meurtrière, mais aussi moins facile à ignorer politiquement. Il n'est pas encore possible de distinguer clairement laquelle de ces méthodes est la plus efficace, mais la version britannique s'étant révélée nettement contre-productive, il est probable que les stratégies hollandaise et française seront réitérées.

    Sarkozy contre Villepin. Deux politiciens français de premier plan et candidats probables à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, ont réagi aux émeutes de manière très contrastée, le premier adoptant une ligne dure («tolérance zéro» pour les violences urbaines) et l'autre une attitude conciliante (promesse de «plan d'action» visant à améliorer les conditions de vie urbaines).

    Anti-État. Les émeutes débutèrent huit jours après que Sarkozy ait déclaré une nouvelle politique de «guerre sans merci» contre les violences urbaines et deux jours après qu'il ait qualifié les jeunes agresseurs de «racaille». De nombreux émeutiers se considèrent comme impliqués dans une lutte contre l'État et concentrent leurs attaques sur ses symboles. Mohamed, 20 ans, fils d'immigrant marocain, livre un témoignage typique à cet égard: Sarko a déclaré la guerre (…) alors il aura la guerre.» Des représentants des émeutiers exigèrent que la police française quitte les «territoires occupés»; Sarkozy attribua une partie de la responsabilité à des «fondamentalistes».

    Les Français peuvent réagir de trois manières. Ils peuvent se sentir coupables et tenter d'apaiser les émeutiers en octroyant des prérogatives et le «plan d'investissement massif» que certains exigent. Ou ils peuvent lâcher un soupir de soulagement quand le calme sera revenu et, comme ils l'ont fait lors de crises antérieures, retourner à leurs affaires comme si de rien n'était. Ou encore ils peuvent considérer les événements présents comme la salve d'ouverture d'une révolution en devenir et s'atteler à la tâche difficile qui consiste à réparer les négligences et l'indulgence coupable des dernières décennies.

    Je m'attends à assister à un mélange des deux premières réactions et, malgré la montée actuelle de Sarkozy dans les sondages, à la prépondérance de l'approche apaisante de Villepin. La France aura sans doute besoin de quelque chose de plus important, de plus terrible, pour sortir de sa somnolence. Mais le pronostic à long terme est définitif: pour reprendre les termes de Theodore Dalrymple, «le doux rêve de la compatibilité culturelle universelle a cédé la place au cauchemar du conflit permanent»."

  • Précision : j'ai trouvé cet article de Daniel Pipes sur l'excellent forum Subversiv : http://forum.subversiv.com

    Rendons à César, etc, etc.

  • Ma blague ne vous fait pas rire grand inquisiteur ? Pourtant elle est drôle, non ? En attendant que cormary me censure, profitez-en bien.

  • Dalmatiens

  • Rien ne va changer après que ces émeutes se soit calmées. Regardez même après 1918 rien n 'a changé et l'infamie ordinnaire a repris, 1945 et tout a recommencé, si 2 guerres mondiales ne changent rien, tout reprend aprèd la tempete, comment voulez vous que des misérables bagnoles aient une quelconque signification ? On vit, on nait, on meurre, c'est tout, rien de plus, que voulez vous d'autres ? Seul des petits taré graphomanes indigent comme le "Stalker" ou Pierre Assouline y verront des "enseignements" pour leur blogs de mes deux. Tout est déjà oublié. La cervelle dans une poelle et ou passe l'ame ?

  • Remerquez, avec les modèles qu'on leur donne en pâture (les footeux), comment voulez-vous qu'il soient autrement plus "civils" ?

    --------------------
    L'AVCA, association des victimes de la catastrophe aérienne, enregistrera à l'occasion du match France - Costa Rica, une rentrée d'argent estimée à 550 000 euros, garantie par Jean-Pierre Escalettes, le président de la Fédération. Les bénéfices des ventes de billets devraient avoisiner les 275 000 euros.

    Les joueurs et le staff, après tergiversations, tous n'étant pas d'accord sur le pourcentage reversé, donneront finalement quant à eux 30% de leurs primes pour les deux matches contre le Costa Rica et l'Allemagne, samedi. Soit un total estimé à 275 000 euros.

    Les dites primes s'élèveront à 30 000 euros par joueur pour deux victoires, 23 000 pour un succès et un nul, 15 000 pour une victoire ou deux nuls et... rien si les Bleus s'inclinent à deux reprises. S'ils remportent leurs deux matches, ils donneront donc chacun 12 000 euros aux familles des victimes. Dans tout autre cas, la Fédération, malgré des finances largement déficitaires, s'est engagée à payer de sa poche la différence. Soit au total 275 000 euros...
    -----------------------------------------

    Quelle générosité tout de même ! On leur loue un 747 vide pour se rendre à Fort-de-France, on fait payer les habitants du coin (à qui on ne fera que reverser tout ou partie de leur propre argent), les stars surpayées du foot (faut pas déconner putain, les d'jeuns y faut les repsecter) se réunissent pour décider - on ne les sent pas du tout forcés, non - d'offrir gracieusement 30 % (!?!) de leurs primes (pas des salaires : des seules primes) de match !

  • Ah que voilà une animation digne des événements actuels. Le fébrilisme, de Villepin, Hollande et ici le prolongement de cette fébrilité nationale, affolement généralisé...

    Manque à cette scène une figure essentielle, le grand penseur. Pour le reste, pas mal d'inutiles bavardages. Nous vivons la fin d'une époque et ne savons pas quelle sera la prochaine. 1789-1802, puis, 1870 avec la Commune de Paris, 1940 et Vichy, 2005 et ses émeutes, 2005-2010, point d'interrogation. L'Occident détruit son temple tous les 70ans

    La fin...

  • " L'Occident détruit son temple tous les 70ans"

    Et comme on le comprend!

  • Et le Temple qui risque d'être détruit cette fois-ci c'est peut-être tout simplement la Sacro-Sainte République qui a montré ses limites et son échec de façon criante, c'est ce que les émeutiers nous ont montré, eux qui n'y croient pas ou plus pour la plupart !

  • Et/ou alors, puisqu'on parle de l'Occident et pas seulement de la France, le vieux rêve du multiculturalisme qui est en train de s'écrouler partout en Europe, exemples frappants la GB et la Hollande.

  • La suite : http://stalker.hautetfort.com/archive/2005/11/09/bellum-civile-2-ou-cicil-war-in-france-par-francis-moury.html

  • Fabien,

    je ne pense pas que le multiculturalisme soit un vieux rêve européen. En fait, l'histoire nous montre tout le contraire. De Philippe II d'Espagne à Hitler en passant par Louis XIV, sans oublier l'expulsion hollandaise ou anglaise des "dissenters" et autre non-conformistes, il apparaît que les nations européennes ont toujours tendu à une certaine homogénéité. Quand elles ne l'ont pas purement et simplement imposée par la force.

    L'idée de société multiculturelle me semble assez récente. Probablement née de l'échec du "melting pot" américain. Si l'on ne parvenait pas à fondre dans une nation unique les communautés qui la composaient à l'origine, alors la nation devenait l'agrégat d'une multitude de communautés partageant un même territoire leur octroyant une nationalité commune.

    Cette idée me paraît dangereuse dans la mesure où la différence et l'appartenance communautaire risquent dans cette hypothèse de devenir prépondérantes par rapport à l'adhésion à des valeurs communes.

    Pour ces raisons, je suis partisan de l'intégration (laquelle ne veut pas dire uniformisation totale). Je crois qu'elle est en train de se faire. Il paraît normal aujourd'hui, lorsque l'on se présente aux urgences d'un hôpital d'y être accueilli et soigné par un médecin arabe au africain, on ne s'étonne pas qu'un animateur de télé , un avocat, un savant etc ait les mêmes origines. Dans ma lointaine enfance banlieusarde, en pleine guerre d'Agérie, c'eût été INIMAGINABLE. Je ne peux m'empêcher d'y voir les signes d'une intégration en marche.

    Bien sûr, il y a des laissés-pour-compte. Et pas que des immigrés ou des descendants d'immigrés Il faut faire notre possible pour éviter qu'ils ne soient trop nombreux... C'est à ce prix que s'instaurera la paix civile.

    Bien sûr, si on rêve de plaies et bosses, d'Apocalypse (dont le 5e, et le plus redoutable, cavalier serait l'immigré), et de millénarisme, ce que je dis ici pourra être considéré comme des provocations gauchistes. Je m'en fous. Les étiquettes et les idéologies m'indifférent.

  • Fabien,

    je ne pense pas que le multiculturalisme soit un vieux rêve européen. En fait, l'histoire nous montre tout le contraire. De Philippe II d'Espagne à Hitler en passant par Louis XIV, sans oublier l'expulsion hollandaise ou anglaise des "dissenters" et autre non-conformistes, il apparaît que les nations européennes ont toujours tendu à une certaine homogénéité. Quand elles ne l'ont pas purement et simplement imposée par la force.

    L'idée de société multiculturelle me semble assez récente. Probablement née de l'échec du "melting pot" américain. Si l'on ne parvenait pas à fondre dans une nation unique les communautés qui la composaient à l'origine, alors la nation devenait l'agrégat d'une multitude de communautés partageant un même territoire leur octroyant une nationalité commune.

    Cette idée me paraît dangereuse dans la mesure où la différence et l'appartenance communautaire risquent dans cette hypothèse de devenir prépondérantes par rapport à l'adhésion à des valeurs communes.

    Pour ces raisons, je suis partisan de l'intégration (laquelle ne veut pas dire uniformisation totale). Je crois qu'elle est en train de se faire. Il paraît normal aujourd'hui, lorsque l'on se présente aux urgences d'un hôpital d'y être accueilli et soigné par un médecin arabe au africain, on ne s'étonne pas qu'un animateur de télé , un avocat, un savant etc ait les mêmes origines. Dans ma lointaine enfance banlieusarde, en pleine guerre d'Agérie, c'eût été INIMAGINABLE. Je ne peux m'empêcher d'y voir les signes d'une intégration en marche.

    Bien sûr, il y a des laissés-pour-compte. Et pas que des immigrés ou des descendants d'immigrés Il faut faire notre possible pour éviter qu'ils ne soient trop nombreux... C'est à ce prix que s'instaurera la paix civile.

    Bien sûr, si on rêve de plaies et bosses, d'Apocalypse (dont le 5e, et le plus redoutable, cavalier serait l'immigré), et de millénarisme, ce que je dis ici pourra être considéré comme des provocations gauchistes. Je m'en fous. Les étiquettes et les idéologies m'indifférent.

  • bla bla bla

  • de Villepin le bourrin et les veaux français

    Quelque chose de Vichy


    L’apprentissage dont la limite vient d’être portée à 14 ans. Cette mesure est contestable sur de nombreux point. D’abord la régression qu’elle induit, en retrait même avec les conceptions du général De Gaulle. Ceux qui vont en bénéficier ne pourront éviter de se considérer comme des incapables cérébraux. D’un point de vue symbolique, on y voit la confirmation d’un apartheid social. De plus, les artisans, bien placés pour en parler, sont opposés à cette mesure qui aurait l’effet contraire de ce qu’elle devrait produire, à savoir une atteinte à l’image de l’apprentissage, considéré alors comme une mesure répressive pour les mauvais apprenants. Bref, de Villepin agit comme un bourrin, montrant fébrilité et précipitation, appliquant l’état d’urgence au niveau de l’exécutif et du législatif, comme si les lois devaient être proposées dans la précipitation pour régler sans réflexion, sans consultation des intéressés, des problèmes hérités de décennies. C’est une méthode de bourrin utilisé par de Villepin qui pourtant, se donnait des grands airs d’aristocrate lettré en récitant du Rimbaud et glosant sur Malraux. Plus inquiétant est le résultat du sondage avec des Français d’accord à 80% avec cette proposition, ce qui montre qu’en période d’urgence, l’opinion ne réfléchit guère et qu’on pourrait faire voter des lois complètement iniques en ces occasions. Quelque chose de Tennessee chante Johnny. Il faudrait revoir le texte. Quelque chose de Vichy, la France a quelque chose de Vichy, ce désir de se sentir un veau encadré par un gouvernement d’urgence inscrivant l’esprit de la milice dans le corps de la Loi !

  • Intelligence, beauté, pensée vertigineuse et verticale,
    une hauteur où meurent les auteurs, les fauteurs, les menteurs.
    Où glissent et se bousculent les mots renversés des mentors et des maîtres.
    Une maîtrise verticale au fond des caves, dans les oublis et les trous de nos discours.
    Je dis bien, «nos» discours: je n'oserais m'en exclure.
    Personnellement, on me trouvera idiot dans la manière et plus encore de la dire, personnellement: j'ignore, je ne sais pas et je me tais.
    Je sais que ma petite oreille n'a pas été souffrir et vibrer là où un sens que je devine seulement se fabrique dans un Verbe que je soupçonne à peine.
    Je sais que les quelques surfaces de ma peau n'ont pas touché ces mondes et ces âmes, que les médias spectacularisent, que les sociologues portaitisent, que nos analystes brillants ou foireux spectralisent.
    Je sais tout ce qui m'éloigne d'un savoir digne.
    Je vois en revanche, pardonnez-moi, que la foule une fois de plus est immense à savoir, à penser, à juger, à diagnostiquer, à pronostiquer et à programmer.
    L'écoute est morte. Voilà ce que j'entends.
    Elle eût passé – elle passera peut-être, que sais-je et que puis-je espérer?,
    elle passerait par les mains, les ventres, les pieds, les oreilles;
    par les mots, les rêves, les mythes, les religions, les poèmes, les rythmes;
    par les savoirs fabriqués et refabriqués, les mémoires, oui!
    toutes les mémoires, les fidélités inventées;
    par ces valeurs que les corps et l'unité sans trêve ni souverain produisent,
    dans le polythéisme guerrier ou dans ce qui aura(it) été la ... «démocratie».

    Je connais la manière lézardée et le grincement, à prononcer ce dernier mot. Cette fêlure dit la nuit.
    Je ne vois pas que les vociférations la conduisent à quelque lueur.
    Évidemment, si vous ne souhaitez pas cette lueur, si vous lui préférez la nuit, encore la nuit, une nuit plus dense, une mort étendue, évidemment: ma voix s'étrangle (on peut la juger selon les canons de vos rhérotiques heureuses, ce jugement n'a strictement aucune importance ici; il est même obscène, en vérité).

    J'admire seulement, un peu effaré, les éclairs et l'électricité qui brutalisent la distance séparant ce que nous savons de ce que nous ignorons.
    Dans ce ciel, je ne perçois pas seulement, pardonnez-moi enfin, une saine et légitime colère: devant la mort. Je perçois plus et je perçois moins: un peu trop, et pas assez.
    Je perçois surtout... notre ignorance.

    Et quand remonte comme une torpille la parole qui nous éloigne et nous transperce (les mots d'Esther), je me dis que décidément, il vaut mieux que moi, je me taise.

    Je le fais.
    Dites-moi: «eh bien, taisez-vous!»
    Je le fais.
    Merci.
    Est-ce que je sous-entends, pour être clair, qu'il vaudrait mieux se taire?
    Nullement.
    Chaque voix parlera: elle fera seulement entendre la nature de son timbre.
    Je n'en juge pas, croyez-moi. J'en souffre, seulement.
    Bien cordialement, vous l'aurez donc compris,

  • Gaspar, Esther, quelques talents venus s'égarer en ces terres de réaction politique et culturelle, étrange humanité, les lumières attirées par la pénombre, la générosité vacillante venue s'encanailler avec la haine irraisonnée, le mystère de l'Esprit envahit la toile, systoles et diastoles de l'âme, la ruse de la Raison ne peut anéantir la puissance du hasard, le monde devient fou, la folie doit se consumer dans la Vie. Montalte, Moury, Asensio, cadavres ontologiques agitant quelques ombres sur la toile. Le facisme est mort, l'action française enterrée, le monde nouveau arrive mais nul ne le voit

  • Navré, Fulcanelli, je ne dirais pas cela non plus.
    Non, pas cela.
    Je préfère donner ma voix à un murmurart de «Volodine» qui me semble, hélas, très approprié:

    http://www.lmda.net/mat/MAT02034.html

    Peut-être suscitera-t-il, je ne sais pas, une sorte d'«intérêt».

  • Petit malin de Fulcanelli... Gaspar perdu, il ne vous reste plus qu'Esther, et celle-là tout le monde vous la laisse... Laisse est d'ailleurs le bon mot. Vous n'en aurez pas assez d'une (pensez aussi à la muselière) pour la tenir celle-là... et la conduire au chenil ou à l'asile, c'est pareil. Là-bas, vous pourrez vitupérer contre tous ces connards de droite qui décidément ne comprennent rien à rien, qui ne comprennent pas que le monde change, bouge, se transforme... Continuez de croire que vous êtes seul à le croire : les certitudes rassurent les imbéciles.

  • "les certitudes rassurent les imbéciles." En voilà un qui est certain de son intelligence.

  • J'ai lu le texte de Francis Moury qui a le mérite de la lucidité puisqu’il n’hésite pas à nommer les choses par leur nom et à appeler un chat un chat. Cependant, il fait erreur selon moi quand il croit que « la réforme morale de cette fraction pervertie de la jeunesse ne pourra provenir que d’une reprise en main, en profondeur, de leurs propres autorités religieuses ». C’est ce qui risque de se passer en effet, d’autant que les autorités religieuses en question ont lancé des appels pour faire cesser la violence. Mais une fois cette jeunesse reprise en main par l’islam intégriste (UOIF et autres), ils n’auront plus qu’à s’en servir comme soldats dans leur jihad contre les infidèles. Au lieu de barbares nihilistes qui brûlent tout sur leur passage — du moins en apparence, car les symboles de l’islam sont soigneusement épargnés —, nous aurons affaire à des croisés musulmans. Je ne sais pas si cette perspective est rassurante pour nous. Notre seul espoir serait que naisse en Europe un islam qui romprait avec la guerre sainte et les interprétations fondamentalistes. Encore faut-il que les musulmans se mettent au travail et réforment leur religion. Ils n’en prennent pas le chemin car prévaut toujours le dogme selon lequel le Coran est incréé, donc immuable et intouchable.

    C’est pourquoi, je crains que le conflit ne soit inéluctable entre chrétiens et musulmans sur le sol européen. Nous avons désappris à défendre notre territoire en acceptant que des vagues massives d’immigrés s’installent chez nous, d’une autre religion que la nôtre qui plus est. Nous allons en payer les conséquences à l’avenir.

  • la muselière, autant la réserver à de Villepin ou de Villiers ou Deviers-Joncours, il est temps de faire taire ces élites et ces parvenus pour faire naître une nation sur d'autres valeurs que la haine et le ressentiment. Bon, tout ceci est une plaisanterie.

    Quand le fond des analyses s'embastille dans les idées préconçues, on ne peut pas concevoir le futur. C'est ainsi que je vois les analyses droitières. La droite autant que la gauche, mon concierge ou Benoît XVI constate que le monde change. Ensuite, chacun use de ses mots pour peindre une fresque esthético-idéelle où se mirent les pensées, les ans, le passé et l'avenir. Ce sont les fresques que je juge. Celles de droite m'inspirent la méfiance et à certaines heures, c'est le dégoût qui domine mes sentiments.


    Je ne sais pas qui sera décerné du titre de Maurras des sanisettes

  • Incroyables.. vous êtes incroyables. Vous finissez par vous insulter plus que vous n'observez autour de vous. Bon.. cela dit, ça risque de chauffer par là aussi : http://letheeinaleteya.blogspirit.com/archive/2005/11/04/la-banlieue.html

  • Oh, Fulca, et le monde nouveau, c'est toi qui l'annonce pas vrai ? Retourne à tes mauvais articles et surtout, essaie de faire reconnaître tes sombres travaux par l'Alma Mater, tu verras Fuca, ta digestion n'en sera que meilleure...
    Car c'est bien cela mon Fuca, qui déclenche ton prurit intestinal, pas vrai, une bogdanovite aiguë, la nécessité imparable de faire connaître ses articles sur la mémoire de l'eau...!
    Argument massu, toujours le même, toujours aussi con : dès qu'on pense contre la doxa (alors même que notre dragibus la pourfend à longueur de blog), on devient réac, horreur, facho, miséricorde ou, maintenant gradation supérieure, sicaire de l'AF...
    Mais que sais-tu, Igor, de mes accointances politiques ?
    Rien. Alors tu la fermes ou retourne achever ta huitième thèse sur la contraction rétro-valvulaire de la rainette sub-équatoriale.

    Sébastien, nous sommes d'accord mais... ce que tu décris : JE L'ATTENDS avec une impatience carnassière.

  • Je n'en doute pas, cher Stalker.

  • Juan, les prêtres en colère usent souvent de procédés grotesque, n'ayant pas de turbo neuronal sous la soutane, on les voit, dès lors qu'ils sont dépossédés de leurs évangiles et tentent quelques incantatoires homélies pour conjurer un monde en perdition.

    Quel dommage Juan, dès que tu quittes les écritures dantesques, tu te noies dans la boue sémantique, ose le plus pourri des jeux de mots, Fuca, facile, indigne de tes capacités, procédé du même acabit que le fameux durafourcrématoire... je n'ai pas l'intention de la fermer, pour qui te prends-tu ? Continue à nous distraire, la France s'ennuie depuis que Sartre est mort, et tout ira comme il faut, quant à moi, je continuerai à dénoncer si nécessaire quelques immondes pensées comme celles de Francis Moury. C'est vrai que quand on pense le monde avec un bulbe rétrécit, ça donne une soupe que l'on ne veut pas déguster, certains que les perles divines ont été dissoutes par le fiel d'un esprit obtus

  • Fuca, je veux bien que nous soyons tous d'horribles fachos sans coeur mais, de grâce, où donc se trouve ton début de critique des deux textes de F. Moury ? OU DONC ?

    Bizarre, j'ai beau chausser mes lunettes à quadruple foyer, je ne vois rien ? Comme pour ta thèse : je ne vois rien....

    Allez Igor, Temps X n'existe plus mais je suis certain qu'ils embauchent encore au cirque Pinder comme... clown...

    J'attends donc ta critique et Francis ou moi nous ferons un plaisir de te (vous) répondre, comme d'ailleurs cela a été déjà fait...

    Ah oui Fuca, change de registre, si tu crois que tes dragées m'impressionnent plus d'une naonoseconde....

    Ah !

  • Voilà. Un peu de ménage. Esther pourra éventuellement revenir sur un autre thread plus à sa portée. Celles et ceux dont il m'a aussi fallu supprimer les post qui lui répondaient me pardonneront (Rose, votre numéro de tel en commentaire !!! aviez-vous perdu la tête ?????)

    Merci aux débatteurs. Et merci aux nouveaux liens.

  • ""Fuca, je veux bien que nous soyons tous d'horribles fachos sans coeur mais, de grâce, où donc se trouve ton début de critique des deux textes de F. Moury ? OU DONC ?""

    Sur le fond je suis d'accord sur l'absence d'une réplique et quand on veut se battre avec les idées, on met le paquet. J'avoue avoir pensé à un texte et si je juge utile de le faire, ce sera fait. Mais je ne retire rien de ce que j'ai dit, hâtivement, suivant mes intuitions qui ne me trompent que rarement. Quant au Fuca, tu te dévalues Juan, tu emboîtes le langage des émeutiers ce qui en fin de compte traduit chez toi, malgré une prestance littéraire haut-de-gamme, un fond paysan, voire même blaireau... c'est assez amusant ma foi, les nanosecondes, c'est qui qui t'a soufflé cette figure de style très en phase avec les nanotechnologies, Dantec, la nuit, tu entends des voix, l'appel au djihad chrétien entre autres ? Ma foi, c'est toi qui devrait envoyer ton CV aux Bogdanov pour quelques piges, c'est dans tes cordes

  • Juan, tout réfléchi, les textes de F Moury sont tellement mauvais, surtout le dernier, que je m'ai pas la volonté ni le désir de critiquer une prose aussi décalée et partisane qui sous réserve de vérification n'atteint même pas le niveau intellectuel des droites des années 30. Je me désiste, préférant concevoir mes propres textes. Je crois que nos univers sont incompatibles. Quelques anicroches ici serviront de zones de combat pour une drôle de guerre insignifiante. Je n'ai rien à gagner ni à apprendre en me confrontant aux analyses politiques d'un Moury.

  • Fort bien. Je vais donc commenter publiquement cette foirade : ou je me trompe, ou ta pathétique fuite ressemble à l'une des plus belles pantalonnades que j'aie vue, de mémoire (toute relative, sur la Toile, où les heures se comptent en années...) de blogueur, voire de surfeur...

    Ah ! PATHETIQUE FUCA.

    Le seul mérite que j'eus pu te reconnaître, Igor, c'est si tu t'étais trouvé face à un type de mauvaise foi. Dans ce cas, oui, il ne sert à rien d'argumenter ni même (surtout) de critiquer MAIS, là, franchement : F. Moury n'utilise pas de pseudo à la différence des petites tantes ministérielles uhlanesques et craonnaises, il procède à un certain nombre de concaténations et maîtrise une culture philosophique classique que ni toi ni moi ne possédons et, quoi, tu estimes qu'il ne te mérite pas... Pauvre, immarcescible pauvre type.

    Fulcanelli, tu es, permets-moi de te le dire en toute sincérité mais vérité, ni plus ni moins qu'un ridicule IMPOSTEUR.

    Retourne à tes faux grimoires mon Fuca, car ton pseudo déshonore assez la grandeur d'un véritable initié. Tu n'es pas digne de lécher une de ses rognures d'ongle de pied...

    Marre de ces clowns.

  • """Fort bien. Je vais donc commenter publiquement cette foirade """

    C'est exactement ce que j'attendais. Lire ta prose de valet de pique

  • Juanito, mon mignon, tu aimes ça! Pas d'autre explication. T'en auras!
    En attendant (de t'inoculer la grippe aviaire, de te regarder étouffer dans ton sang), comment ne pas être d'accord (mais tout provisoirement), quand on lit cet appel des copains d'Esther (tu es là, chérie? -moi, j'ai deux amis), pathétique, edifiant ou rigolo, que je livre à la population bloguesque:

    "FAITES DURER L'INTIFADA
    Camaradres de la France d'en bas, amis racailles :
    FAITES DURER L' INTIFADA. ON EST TOUS DES RACAILLES ! ! !
    VENDREDI 11 NOVEMBRE : RDV dans les centre ville de vos agglomérations , par petits groupes très mobiles (10 max) . Commencez dès l'après midi : profitez des rassemblements du 11 novembre pour vous dissimuler dans une foule plus compacte.
    La stratégie est la bonne : incendiez le maximum de véhicules , de vitrines de magazins. Rèpandez un climat de peur et de terrreur jusqu'a ce que le gouvernement tombe.
    RAPPELEZ VOUS DE NOS POINTS FORTS :
    MOBILITE / Dissimulation / capacité à se dissoudre immédiatement augmentez votre puissance de feu : récuperez le carburant des vehicules stationnés pour fabriquer des cocktails molotovs.
    Evitez les affrontements directs avec la police : pratiquez une tactique de harcélement en mettant le feu la ou la police n'est pas présente.
    OBJECTIF REVOLUTION.... Le monde nous regarde ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !"
    Sur le site Indymédia de la jeunesse
    http://paris.indymedia.org/envoyer_auteur_forum.php3

  • Cher Sébastien, merci de votre commentaire mais je crois utile de vous rappeler qu'il a finalement toujours existé 3 courants au sein de l'Islam :
    - un courant fondamentaliste et intégriste djihadiste
    - un courant traditionnaliste modéré
    - un courant réformiste

    Je vous renvoie à ce sujet à l'excellent
    - Cahier n°51 du Centre Catholique des Intellectuels Français, Recherche et débats, consacré à "ISLAM, CIVILISATION et RELIGION", librairie Arthème Fayard, Paris juin 1965

    ...où vous trouverez d'intéressants articles de Louis Gardet, Vincent Monteil, etc.

    On y constate que l'Islam, dans les différentes parties du monde où il s'est constitué en religion dominante, n'a cessé d'osciller, tout comme le Catholicisme, entre traditionnalisme ombrageux, réformisme parfois assez artificiel, et tentation laïque superficielle. Ce qui explique, concernant la question autrefois débattue du voile, qu'il y a des pays musulmans où les femmes soient intégralement voilées, d'autres partiellement et d'autres pas du tout !

    Je vous renvoie d'ailleurs à ce dernier sujet à mon article paru il y a un an ou deux sur "L'Islam et la question du voile dans le monde moderne" paru sur... Oumma.com qui est un site tout à fait passionnant et intelligent, où toutes les tendances sont naturellement représentées.

    Je tiens à signaler leur aimable réception de cet article, écrit par un intellectuel issu du monde catholique : il est d'ailleurs toujours consultable et archivé chez eux avec grand soin.

    Enfin bref, je ne crois pas qu'il faille être pessimiste excessivement : l'intégrisme ne concerne qu'une fraction des millions de Musulmans présents en France. C'est cette fraction que l'Arabie saoudite nomme "la minorité des égarés" lorsqu'elle parle d'Al-Quaïda et vous noterez que j'ai à dessein utilisé ces termes dans mon second article. Ils me semblent au fond bien choisi.

    Reste que face à une telle minorité, la France doit de toute évidence retrouver l'ancien réflexe salvateur de nos anciens croisés : la guerre totale. Nous n'avons d'ailleurs pas le choix : "mors illorum, vita nostra" comme disaient les Anciens, avec un cynisme hélas lucide et qui demeure d'actualité.

    Le restant des émeutiers ne sont nullement animés, pour leur part, de motifs religieux. Ils sont animés par d'autres motifs purement athées et matérialistes, voire même infra-économiques et sociaux tel ce goût de la violence pure, du crime, du mal qu'il faut leur faire passer.

    Face à la majorité, non belliqueuse et modérée, ma foi... bienveillance et confiance ne peuvent qu'être la norme.

    Tout cela se trouve en filigrane dans mon second article mais j'ai cru utile de vous préciser ce filigrane, que votre commentaire me semblait prouver n'avoir pas été aperçu suffisamment. Je crois toujours utile de répondre à un lecteur à l'esprit sain, de bonne volonté, s'exprimant clairement et disctinctement, tel que vous.

    Je partage le mépris du Stalker envers ceux n'appartenant pas à cette catégorie, la seule acceptable intellectuellement comme moralement, d'ailleurs, d'une manière générale.

  • "... ils me semblent, au fond, bien choisiS..."
    Coquille rectifiée !

  • http://alternativelibertaire.org/index.php?dir=Dossiers/Repression&page=seF1110a.html&n=1

  • "Dans un contexte de néolibéralisme dominant, il est devenu incongru de relier les problèmes sociaux à des bases économiques - comme si, désormais, les comportements sociaux de telle ou telle catégorie de la population étaient devenus indépendants de ses conditions matérielles d’existence. Force est, néanmoins, de constater que la crise économique et sociale de la décennie 1970 vient bousculer et déstabiliser les processus de socialisation des milieux populaires."

  • http://alternativelibertaire.org/index.php?dir=Dossiers/Repression&page=seE1006b.html&n=1

  • Ca y est, les partisans chevronnés du tout sécuritaire sont lâchés. La bride au cou n’est plus et l’air du temps commande aux hommes modernes de prendre le taureau par les couilles. Postés sur leurs pattes arrières, les babines retroussées sur des crocs ruisselant d’écume, les défenseurs de "l’ordre" se disputent à grands coups de mâchoires un mannequin de chiffon affublé d’une caquette Lacoste.

    Sociologues et universitaires agrippés aux mamelles du ministère de l’intérieur, juristes ventrus du monde pénal, flics au bord de la crise de nerfs en réclamation de nouveaux droits, conseillers disciplinaires en zone d’éducation prioritaire, experts patentés en violences urbaines, missionnaires parlementaires en barbe blanche, journalistes dociles, reporters et cinéastes de "l’extrême", philosophes amateurs des garden-parties de l’Elysée, idéologues du marché triomphant et autres laquais de la plus-value ; et bien évidemment, la cohorte des responsables politiques candidats au poste de premier illusionniste de France... tous, jour après jour, font tinter en prime-time le même son de cloche braillard :

    "Tolérance zéro " ! ! ! ` "Rétablissement de l’ordre républicain" bafoué "dans ces cités où la police ne va plus".

    Ils sont unanimes et hurlent jusqu’à saturation, à longueur d’ondes et d’antenne, qu’il faut "oser" la guerre du "courage civique" face aux hordes de "nouveaux barbares" qui infestent la périphérie de nos villes. Qu’on en finisse avec le diable ! ! ! l’ennemi intérieur, fourbe et infâme, s’est immiscé jusque dans nos campagnes et y a pris position. Ne craignons pas les contrats locaux de sécurité, les couvre-feux, l’abaissement de l’âge pénal à 13 ans, l’ouverture de nouveaux centres de détention pour mineurs, la suppression des allocations familiales aux familles de délinquants... Que la caillera se le tienne pour dit, la République ne laissera pas sombrer le pays dans le chaos apocalyptique des vols de portables, du recel d’autoradios ou du deal de shit sous fond de rodéos nocturnes...

    La République menacée, la République atteinte mais la République debout ! ! ! Quelle leçon d’héroïsme ! Quelle lucidité d’analyse ! Et quel formidable écran de fumée ! ! A la table des grand-messes, la misère poudreuse et les guenilles post-coloniales de nos quartiers sont le festin des élites. Sous les assauts répétés des faiseurs d’opinion, les phénomènes de délinquance deviennent de strictes questions policières de maintien de l’ordre ; les quartiers en danger se muent en quartiers dangereux dont il faut se protéger par tous les moyens ; et les familles immigrées victimes de la ségrégation et du chômage massif, endossent la responsabilité du "malaise national".

    La crème des auteurs de la pensée sécuritaire joue à l’idiot à qui on montre la lune du doigt et qui regarde le doigt. Exit les causes économiques profondes. Exit les déterminismes sociologiques. Exit le risque que le débat prenne un jour l’aspect d’un réquisitoire contre les vrais pourvoyeurs d’insécurité : ceux-là même qui ont réduit des centaines de milliers de famille à vivre avec 4000 francs par mois ; ceux-là même qui appellent de leurs vœux les plus chers la marche forcée vers " l’économie de marché débridée "

  • Connard, signe de ton nom d'étron, tu ne pueras qu'à demi, LRC n'étant jamais bien loin...
    Avant de poser un seul regard rapide sur ton site de merde, je me suis muni d'une bassine, qui vient de déborder après lecture de la troisième page consultée...

    Alternative Libertaire : je me souviens de mon adolescence et des cassages de gueule en règle, à Lyon, de la petite merde universitaire anarchiste...

    Ah, après tout, je ne suis pas contre le fait de me dérouiller les muscles...

    Alors les tantouzes ministérielles (car LRC n'est évidemment pas une fille...), Uhlan et son taon anal, vous m'accompagnez ?

    Vous avez raison les gars, vu votre boulot, mieux vaut rester discret, pas vrai mon Gilou...

    Ne te fatigue donc pas Francis, celles et ceux qui t'ont traité de fou dangereux ne sont absolument pas capables d'aligner un début de phrase contre-argumentative, pas vrai Fucanelli aux neuf thèses sur la glaciation métafrigorifique des sorbets ?

  • Alternative Libertaire : je me souviens de mon adolescence et des cassages de gueule en règle, à Lyon, de la petite merde universitaire anarchiste...
    ----------------------------------------


    Plutôt que de ne parler de votre jeunesse perdue, allez plutôt nous soigner cette grosse calvitie qui pointe de partout sur vos photos.

  • Et puis cessez aussi de boire : Vous êtes gonfle de partout sur l'image.
    Une misère ambulante qui traîne son ratage existentiel en pleine face.
    Le digne fils de son père (car je suppose que dans votre famillle on est alcoolique de père en fils ? Oui ? Il fallait s'y attendre. On écrit, on ne pense pas aussi mal sans raison...)

  • La crème des auteurs de la pensée sécuritaire joue à l’idiot à qui on montre la lune du doigt et qui regarde le doigt. Exit les causes économiques profondes. Exit les déterminismes sociologiques. Exit le risque que le débat prenne un jour l’aspect d’un réquisitoire contre les vrais pourvoyeurs d’insécurité : ceux-là même qui ont réduit des centaines de milliers de famille à vivre avec 4000 francs par mois ; ceux-là même qui appellent de leurs vœux les plus chers la marche forcée vers " l’économie de marché débridée "

  • ""pas vrai Fucanelli aux neuf thèses sur la glaciation métafrigorifique des sorbets ?""

    Quel illettré ce Stalker, apprends à lire, j'ai écrit non pas neuf mais quatorze thèses portant sur le chemin de croisé du bigorneau réac ramant face à la marée post-islamiste rectifiée par le gulf stream de Tasmanie

  • LRC : combien de fois faut-il te répéter que tu m'amuses beaucoup jusqu'au moment où tu mets en ligne des données privées ? Cormary, tu as lu (sans me répondre) un ou deux de mes mails les plus récents, je te prierai donc de faire le ménage. LRC, petit ami de notre ministériel (éh, éh, ça va la santé ?) Uhlan, montre un peu ton courage en me disant qui tu es et je t'assure que je ne le répéterai pas à ton boss, si si.
    Esther, j'aime les belles femmes mais je déteste celles qui puent de la gueule et, savez-vous, l'odeur d'entrailles pourries qui s'exhale de votre bec doit signifier que, tous les matins, vous devez avaler quelque paté à l'anus. En plus ma chérie, je doute que tu aies quelque attrait physique, si j'en crois certaines confidences qui m'ont été faites...

    Plus largement : je ris beaucoup en constatant, ici, que je dialogue, le terme est impropre, avec des anonymes. Montalte/Cormary, anonyme (enfin...). Uhlan, anonyme (enfin...). Fulcanelli, anonyme, Esther pourrie, anonyme. LRC, anonyme... Franchement, où donc se trouve votre courage d'opinion ? Vous savez quoi, votre grandiloquence virtuelle est inversement proportionnelle aux risques (fort limités) que vous êtes capable d'encourir en raison de votre prose géllifiante... Et le Uhlan, qui n'ose signer de son vrai nom, hein mon Gilou ?, alors même que son pseudo est l'antithèse même de ses dérobades... Il est vrai que, dans ton milieu professionnel mon doudou, on est plutôt à Gauche et que tes rodomontades droiturières n'y seraient pas bien vu alors, mazette, pour ton avancement, faudra repasser... Et LRC, fausse minette mais vrai lâche, suceur des boules ministérielles du précédent et apôtre du copié/collé, qui n'a jamais écrit d'autres textes que ceux de sa multitude de blogs (bah oui, vous saviez pas ?)... Ah, la belle équipe de nases, elle se pose là...

    Après cela, tout est dit n'est-ce pas ? Vous n'êtes que des paltoquets, exception faite toutefois de Pierrot, rencontré en nature et qui a le courage de la moindre de ses opinions, fût-elle celle qui consiste à déclarer que le dernier Spielberg est un chef-d'oeuvre... C'est dire le courage !

  • Cher Francis,

    Merci de rappeler en bref ce que vous développiez dans vos deux textes parus dans la Zone du Stalker. Et puisque vous nous dites que l’islam est partagé entre plusieurs courants, je souhaite que prédominent chez nous les interprétations les moins hostiles à notre civilisation. C’est d’ailleurs l’intérêt des musulmans européens, car il paraît évident que notre réaction vis-à-vis de l’islam sera tributaire de la façon dont les musulmans se comporteront par rapport à nous. S’ils devaient nous déclarer la guerre sainte, ce que je n’espère pas, leurs conditions de vie risquent de se dégrader sensiblement, comme les Palestiniens. Et il sera très difficile de retenir ceux qui aspirent à en découdre avec cette religion. Mais ne soyons pas pessimiste, comme vous dites. Aujourd’hui Charles de Foucault, qui rêvait d’une cohabitation harmonieuse entre l’islam et le christianisme, est béatifié à Rome. Il fut ramené à la foi chrétienne à la vue des pieux musulmans de Tamanrasset. Souhaitons de toute notre âme que l’exemple de la piété des musulmans soit en mesure de ramener vers le christianisme nos frères égarés.

  • stalker,
    vous vous perdez en ridicule dans votre désir de réalité.
    Ici, sur la toile, nous somme dans une fiction. Et oui, nous jouons des personnages triple abusé.
    Dans la réalité, je suis peut-être un homme. Peut-être chauve. J'ai d'ailleurs même peut-être déjà le chien de mes rêves, qui attend avec impatience que je lâche l'ordinateur pour aller pisser. Je lui parlerai de vous quand il en sera là.
    Avec un peu de chance votre nom fera son effet. Et il chiera sa merde quotidienne en l'entendant.

  • Stalker, de quelle dérobade parlez-vous ? Vous êtes le premier à user d'un pseudonyme. Et d'ailleurs, c'est le jeu, la loi du genre dans la blogosphère. Vous en fait-on le reproche ? En ce qui me concerne, toutes les personnes qui veulent connaître mon nom le peuvent. Vous en êtes la preuve. Pour le nom, vous avez bon, mais pas pour le reste. Alors ne parlez que de ce vous savez de manière certaine. Au demeurant, vous distinguez et confondez alternativement virtualité et réalité quand cela vous arrange. Sachez que j'ai écrit sous mon propre nom suffisamment d'articles, dans lesquels je m'engageais clairement, pour ne pas avoir à recevoir de vous la moindre leçon. Pour finir, si vous avez un problème avec LRC, réglez cela avec elle, sans me mêler à vos petites histoires. Et si c'est avec moi que vous avez un problème, alors réglons cela entre hommes - dans la vie réelle.

  • Juan, si tu me le demandes gentiment, poliment avec juste ce qu'il faut de ton agréable pour paraître amical - je ne dis pas être - et bien disposé à l'endroit de quelqu'un que tu désires connaître, alors, oui, Juan, je te dirai mon nom. Mais comme je suis certain que tu es incapable de formuler une telle demande parce que tu te sentiras humilié, ou je ne sais quoi encore, je suis certain que tu ne me le demanderas pas et, par conséquent, que tu ne le sauras pas. Tu vois?! La vie est simple ou compliquée, c'est à chacun de choisir...

  • "Mais comme je suis certain"

    LRC est donc un homme. Stalker n'a pas tort de dénoncer les héroïques anonymes qui le chassent en meute. Ils n'ont même pas le courage de ces émeutiers qui lancent des cocktails molotov sur la police et qui prennent au moins le risque de se faire tabasser. Décidément cette époque est d'une lâcheté sans pareille.

  • C'est vrai que "Sébastien" est un prénom très courageux. Vous êtes un Sébastien de notoriété publique. Prenez garde cependant de ne pas croiser Guillaume untell...

  • Sébastien - contrairement à vous LRC - n'est pas lâche et dévoile fort vite son identité (= son patronyme) lorsque l'on veut discuter avec lui. C'est uniquement de cela qu'il s'agissait ici. Non pas une remise en question des pseudos, mais le fait de pouvoir parfois passer outre et dépasser les jeux de masque lorsque l'heure est grave.

  • Merci chère Ombre protectrice.

  • Me relisant je vois que ce que j'éris peut demeurer obscure : les pseudos vont bien au virtuel en surface, mais pour pouvoir vraiment échanger et discuter en "off", il faut pouvoir être sur un pied d'égalité.

  • Visiblement, le stalker ne s'intéresse qu'à lui-même sinon il aurait en deux clics connu mon identité. Ah, le nombrilisme, quelle malédiction, ça fait dire des bêtises


    http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2738469078/qid%3D1130247278/sr%3D8-3/ref%3Dsr%5F8%5Fxs%5Fap%5Fi3%5Fxgl14/402-4420279-1674525

  • 0mbre veut faire toute la lumière mais reste finalement obscure. Prétendrait-elle nous mettre sur un pied d'égalité? A coup sûr, elle perd la tête!

  • Jolies trouvailles et jeux de mots LRC – en général, vos saillies ne me déplaisent pas… L'ombre est toujours obscure et cette évocation un peu trop prompte d'un "pied d'égalité" est en effet passible de décapitation salomesque sinon révolutionnaire en temps de terreur. Mais sachez que tout comme Sébastien, je suis assez prompte à révéler qui je suis. D'ailleurs, sinon Fulcanelli et vous, tout le monde ici sait qui se cache derrière l'Ombre – et cela ne change en rien la portée de cette dernière, ni ne modifie son amplitude. Vous savez très bien que ce que votre petit jeu anonyme a d'outrancier – et il ne suffirait que de quelques mots de votre part pour que plus rien ne brûle dans cette pauvre colonne de commentaires de Montalte qui n'en finit pas de dangereusement de gonfler d'hors-sujet !

  • (Désolée de toutes ces fautes de frappe, j'ai quelques soucis d'arthrite - le grand âge ! - et tape avec un seul doigt...)

  • stalker vous êtes le début.
    Vous lire me fait comprendre comment tout cela a pu un jour arriver.

  • """Vraiment pénibles ces trolls. Ça y est, nous avons atteint le point Godwin de cette discussion. Merci à eux."""

    Troll facile de trouver cette porte de sortie face à un texte qui, même approximatif, recèle un contenu de pensée. Le point Goodwin, je ne connais que trop, défausse quand on ne veux pas affronter la vérité d'un discours. Il va de soi que je ne suis pas l'auteur des lignes "anti-fascistes" mises en lignes ci-dessus mais je les aurait volontiers signées. Tu vois Stalker, c'est par paresse et désintérêt que je n'ai pas répondu à Moury mais puisqu'un nègre anomyme l'a fait à ma place, j'endosse sa pensée en écartant ses excès et je signe

  • Je sais moury, c'est dur d'admettre que les pauvres des banlieues soient des humains simplement en révolte comme par exemple, vos ancêtres l'ont été (oui, vos ancêtres de 1789, ceux qui ont tué eux aussi d'autres humains pour du pain. Et tué des français qui plus est !).

    Mais ils ont le droit eux aussi de construire leur République. Ils ont assez payé de leur âme, de leur sang. Désolé.

    Ces gens des banlieues sont français depuis longtemps. Depuis plus que quatre ou cinq générations si l'on considère qu'ils viennent pour la plupart des protectorats et des colonnies de la France.

    Oui ces gens sont la France depuis bien avant les années cinquantes, date de l'arrivée des premiers émmigrants. Ils sont français depuis qu'un français a mis un pied chez eux pour améliorer son confort de vie à moindre frais. Ils sont français depuis nous chez eux moury.

    Alors parceque qu'on se refuse à regarder cette éventualité, on continue de jouer les pleureuses. On calcul les morts "made in france", on les recalcul pour être sur et pour donner une impression de chiffre qui gonfle à vue d'oeil.

    Puis viennent les blessés. On met dans les blessés le nombre de voitures brûlées. Ca grossis le chiffre. Le chiffre est bon pour mimer la douleur qu'on a pas et pour rendre monstrueux cette AUTRE qu'on accepte pas. N'est ce pas moury ?

    Et quand il n'y en aura plus de mort et de blessé. Plus même de voiture...

    Rien à se mettre sous la dent pour justifier son papier, on parlera des vols de portables qui augmentent... Pourquoi pas... Ou des poubelles renversées.

    L'essentiel c'est de pleurer, de mettre de l'émotion. De faire peur dans les chaumières made in france.

    Mais vos émotions moury ne m'apportent rien. Elles m'insuffisent. Je ne les tolère pas. Je suis une logique moury. Une pragmatique absolue. L'émotion ne me satisfait JAMAIS pour construire un discour politique. Une idéologie. Je suis rationnelle moury. Bien plus française finalement que vous. Je cherche la raison. La lumière. Pas l'hystérie.


    Ecrit par : esther morte | 14/11/2005

    A quand des post colonial studies pour la france ?

    http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=1300

  • Les post colonial studies, les cultural studies, les gender studies, Esther se contentent de mettre les choses à plat, de décortiquer à outrance, de déconstruire. Tu sais très bien ce vers quoi conduit la rationnalité froide, la raison cruellement objective, sans sensibilité ni subjectivité - une autre ultime forme de barbarie en ligne de fuite.

    Alors dis-moi, à quoi serviraient de passer ou de repasser les événements actuels au crible de ces études d'outre-atlantique, sinon à répéter ce que l'on sait déjà ? Vas-y, tartine nous du Homi Bhabha si tu veux, qu'est ce que cela changera aux brûlures inacceptables de l'actualité, ma cocotte ?

  • Ah oui! bravo pour tout et en général à tout le monde!
    Juste un détail olfactif, si j'ose.
    Sans doute mes narines sont-elles moins dégourdies que les vôtres,
    mais vraiment, non, je ne sens rien qui «pue», du côté d'Esther.
    En raison de mon nez?
    En raison d'autres odeurs, présentes, autrement plus fortes et de nature à couvrir ce que votre nez délicat a la chance de deviner et que je ne devine pas?
    Sans doute, sans doute.

    Une «hyaine» (sic) puante, donc?
    Une charognarde, un peu. J'en conviens.

    Je soupçonne surtout, de la hyène, le rire nocturne.

    Un peu lugubre, c'est vrai. L'heure est assez grave, quand même.

    Mais les animaux nocturnes ont des manières qui effarouchent les lions et les zèbres, les gazelles et les éléphants.

    Parole d'un toucan...

  • Merci de votre dernier commentaire, cher Pierre.

    Oh les raisons de mon étonnement... ?
    Ma foi, je ne m'attendais pas à trouver une telle virulence ici de la part de certains et certaines mais je sais que quelque soit le lieu, il faut s'attendre à de telles attitudes perverses : défendre des criminels avérés est un travers commun à une partie de la société française depuis toujours, notamment à celle tordue par le marxisme-léninisme et le structuralisme d'obédience spinoziste. Donc finalement, je ne suis ni étonné ni surpris.

    Et les commentaires de Sébastien et plusieurs autres - dont vous êtes régulièrement - me confortent, bien heureusement. Dargent a raison : les crises permettent, depuis toujours elles aussi, de compter ses amis et ses ennemis. Même si la nuance est toujours indispensable à un jugement éclairé, naturellement. Mais comment être nuancé face à si graves provocations ? Seuls de saints pourraient l'être... et nous ne sommes que des hommes !

    Ah concernant notre cher Stalker, il faut bien reconnaître qu'il est des plus courageux de tous, et depuis longtemps : je lui suis indéfectiblement fidèle pour cette raison, outre l'amitié morale et intellectuelle qui nous unit depuis que nous nous connaissaisons.

    Enfin je pense comme Sébastien que l'exemple du récent béatifié est vraiment un bel exemple, bien appaisant et revigorant en ces temps troublés. C'est un très bel exemple pour la jeunesse, même celle qui peut se sentir parfois tenté par la violence car elle souffre effectivement, pour une partie non négligeable d'entre elle. Les pires étant interpellés, souhaitons que les mineurs et les autres retrouvent le droit chemin du devoir moral assez vite : certains signes reçus aujourd'hui, dans la rue, me le font penser, d'ailleurs. À moins que ce ne soit la peur de la force ? Il n'est d'ailleurs pas rare que ces deux éléments rétablissent ou fassent renaître de concert l'urbanité et l'humanité. Cela s'est vu dans l'histoire.

    Le temps est toujours troublé, cela dit, seule l'éternité nous donnera la paix. Allez, relisons la belle thèse de Jean Guitton, "Vocabulaire du temps et de l'éternité chez Plotin et saint Augustin"... ah j'écris et du coup je manque en direct la déclaration de notre Président de la République. Bon je la réécouterai tout à l'heure... Nous vivons encore dans ce temps, dans le temps, hélas... et il faut en prendre notre parti : être "embarqué" comme disait Pascal.

  • "...Seuls des saintS..."
    "... se sentir parfois tentéE..."
    Voilà, c'est rectifié !
    PS : Dommage qu'il n'y ait pas de fonction "edit" sur ce forum, soit dit en passant car on gâche de votre "bande passante Internet" en voulant se corriger.

  • Les évènements de ce dernier mois mettent l’accent sur une question cruciale : pourquoi de jeunes Français, nés de l’immigration, se rallient-ils autour d’une identité incivile ? La délinquance de masse manifeste-t-elle un danger communautaire contre la République et contre la France ?
    Les enjeux peuvent se résumer à ces trois pôles :
    1) La loi, sans l’autorité, est-elle possible ?
    2) Une police qui n’est pas crainte est-elle efficace ?
    3) Les euphémismes à l’adresse des délinquants ne sont-ils pas néfastes ?
    Nous pouvons ramener ces trois question à celle-ci : la République Française se donne-t-elle les moyens d’obtenir le respect qu’elle réclame ?

    Le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, éligible, a décidé de jouer la carte de l’insécurité, qui s’était déjà montrée efficiente, lors des dernières élections.
    Il est vrai que le sentiment d’insécurité avait disparu. Il est bien là, à présent, en ce mois de novembre 2005.
    Nul ne doute que l’emploie de mots comme « racaille » n’est pas innocent, de la part du ministre. Chaque mot à son poids et sa portée.

    Question : était-il souhaitable de passer, comme cela a été fait, du laxisme à la fermeté ?
    Autre question : avec un langage politiquement correct, l'instauration d'une politique de fermeté demeurait-il possible ? Le langage de la rue est du même registre que celui de la politique depuis dix-huit jours.
    Mais à qui Monsieur Sarkozy s’adresse-t-il ?
    A l’électorat.
    Lequel ?
    A l'électorat, qui s’apprêtait à voter Le Pen aux dernières élections.
    Sarkozy veut récupérer ses voix.
    Déçu de la gauche, et par l'UMP, où va-t-il voter, cet électorat ?
    Le PS lui-même ne réclame pas la démission du ministre de l'intérieur, car ce serait donner raison à la délinquance en masse.
    Les délinquants se mettent le pays à dos. Voitures incendiées, paysage urbain dévasté ; guerre civile ? Pour l’instant, pas.
    Les Français sortent dignes de cette affaire, car ils ne se laissent pas aller, à l'amalgame entre les protagonistes des émeutes et les musulmans.
    Le fond du problème est avant tout celui de l'éducation : au lieu de caresser dans le sens du poils les enfants des immigrés et les émigrés eux-mêmes, il fallait, dès le départ, les avertir : leur dire les choses clairement.
    Qu'attendre, à présent, d'enfants gâtés?
    Mais l’incivilité n’est pas localisée à une partie de la population. Entre voisins, on ne se respecte plus. Pas davantage au supermarché ou sur les routes. Il n’y a aucune solidarité entre Français. Qu’une femme se fasse violer dans un compartiment plein est-il tolérable ? Qui bouge lorsqu’un juif se fait agresser par une bande de musulmans à cause du conflit israélo-palestinien ? Les Français haïssent leur police car elle ne les défend pas. L’insécurité est un véritable problème car aucune vraie lutte ne le combat. Même nos médias sont pro palestiniens, antiaméricains et démagogues envers l'islam, car craignant la rébellion de jeunes nés de l’immigration. Aujourd’hui, cette menace est réelle. Il y a une économie parallèle. On fume des joints à tous les coins de rue et l’Etat ne fait rien. De jeunes arrogants de dix-huit ans roulent en Mercedes sans permis : avec l’argent du hashis. Ils touchent plus que leurs pères honnêtes.
    Comment en est-on arrivés là ?
    La montée de l’extrême droite face à l’actuel Président Jacques Chirac a évincé une gauche représentée par Lionel Jospin, dès le premier tour des dernières élections.

    Votant Chirac, les Français se sont prononcés en masse contre l’extrême droite de Monsieur Le Pen.

    D’emblé, on n’a pas voté pour, on a voté contre Le Pen.
    Mais on a bel et bien sanctionné la gauche de ses échec, de sa démagogie. On lui a reproché : de vouloir donner le droit de vote aux étrangers, de passer sous silence l’insécurité.

    L’amnésie du « pourquoi l’extrême droite de Monsieur Jean-Marie Le Pen est-elle arrivée au second tour des présidentielles ? » refoule un réel problème de politique intérieure.

    Que le peuple ait voté pour la droite, qui représente l’intérêt du patronat, set en soi une aberration. En sanctionnant la gauche, il s’est auto sanctionné.
    Dès l’arrivée de la droite au pouvoir, Jean-Pierre Raffarin a immédiatement desservi les intérêts des ouvriers, réinstaurant une lutte des classes plus que l’on pensait oubliée. Jusqu’à ce jour férié supprimé, sous couvert de solidarité pour les personnes âgées, battant à chaud le sentiment de culpabilité qu’éprouvèrent les Français. 1 euro par consultation pour payer la villa de votre médecin, non remboursé, cela va sans dire.2 ans d’essai pour un employé, durant lequel il pourra être remercié sans façon. Une femme peut-elle tomber enceinte durant ces deux ans ? Une grève, un congé maladie est-il encore un droit ? Bien sûr, le patron se gardera bien de notifier les réels motifs du renvoie. Il n’en aura du reste pas besoin.

    Autres raisons. L’euro a été vendue au peuple qui y a laissé sa chemise. La surconsommation tient le peuple. Celui-ci croule sous ses dettes. Les loyers sont inabordables, sans parler du carburant, du gaz.

    Le « NON » des Français au projet de constitution européenne était prévisible. Pour le Français populaire, l’Europe, c’était l’euro ; autant dire sa ruine.
    Mais le « NON » des Français au projet de constitution européenne a été refoulé par le gouvernement.

    La guéguerre Dominique de Villepin/ Nicolas Sarkozy est un divertissement qui ne peut faire oublier au Français qu’il n’a plus un sou. L’histoire de la « racaille » est un divertissement de masse.
    Et la gauche, que fait-elle ?
    On lui a donné le verdict aux dernières élections. Que doit-elle faire ?
    Se réformer ? Aucunement, car elle perdrait en énergie. Elle doit travailler sur son image ! Image de soi : forte. L’image de soi est ce que l’on montre. C’est l’image de Monsieur Jospin, qui a joué contre lui, aux dernières présidentielles. Jospin est un homme droit. Sa démission l’a prouvé. Il s’est remis en question. Mais sait-il pourquoi il a perdu ? Je le répète, pour une affaire d’image. La marionnette de Monsieur Chirac au guignols se l’Info sur Canal+ fut plus sympathique que la sienne.
    Pour demain, Hollande n’a aucune chance. Avec lui, le PS ne sortira pas de l’impasse.
    Il se contentera d’être le capitaine d’un bateau à la dérive.

    Les gens votent-ils pour une image ?
    La marionnette Hollande aux guignols, n’a aucune chance. Fabius est grillé a cause du sang contaminé. Image, mauvaise. Jack Lang passe pour un esthète homosexuel et trop divertissant, pas assez sérieux, pour les vielles mentalités de notre vieux pays.
    Alors qui ? Qui ? Qui est le messie de la gauche, Besancenot ? Energique, mais réactionnaire, il ne propose rien de réaliste. Qui alors ?
    Monsieur LIONEL JOSPIN.

  • Brrrrr, j'ai trop trop peurrrrrrrrrrrr !!!


    c

  • http://albertborgel.blogspirit.com/archive/2005/11/17/bernard-lallement-ou-la-calomnie-des-justes.html
    un philosophe est calomnié

  • Je copie colle un commentaire de Fulcanelli laissé dans le thread Houellebecq et qui me semble avoir plus sa place ici.

    "Stalker, ça y est, non pas une critique des textes de Francis Moury mais une conclusion, exposée explicitement dans ma dernière note. Sauf méprise de ma part, je tiens Moury pour un héritier de Brasillach. C'est flagrant pour moi. Tache mon cher Juan de ne pas glisser sur cette pente. La SF, Dantec, Steiner, ce ne sont pas des antidotes...

    Ecrit par : Fulcanelli | 18/11/2005 "

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