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Bibliothèque idéale par quatre fois sept

Selon Wilkipédia, 4 (quatre) est l'entier naturel suivant 3 et précédant 5. Quatre ne prend jamais de s final sauf dans l'expression "entre quatres yeux". On parle aussi des "quatre vérité", de "se mettre en quatre", d'être tiré "à quatre épingles", mais on "coupe les cheveux en quatre", on marche à "quatre pattes", on fait faire ses "quatre volontés", et l'on "tourne quatre fois sa langue dans sa bouche avant de parler". Enfin, avoir "bac + 4" signifie avoir sa maîtrise (comme moi.)

En numérologie, la symbolique du 4 est celle du carré et la croix. Il représente le tangible ainsi que le détail. Des 4 points cardinaux, aux 4 saisons en passant par les 4 phases de la lune, il symbolise la force et le pouvoir des éléments ainsi que l'universalité. Mais en japonais, le mot Shi désigne à la fois le 4 et la mort. Et dans la pensée de Jung, il correspond au nombre de fonctions fondamentales de la conscience : pensée, sentiment, intuition et sensation.

Enfin, c'est un roman d'Agatha Christie, "Les Quatre". Et un nombre qui revient souvent dans les groupes. Quatre filles du docteur March. Quatre fantastiques. Quatre cavaliers de l'apocalypse. Bande des quatre. En revanche, peu de pièces de théâtre en quatre actes - même si nous n'oublierons pas le "je crois que deux et deux sont quatre et quatre et quatre sont huit" que déclare Don Juam à Sganarelle - "la belle croyance que voilà !" répond ce dernier.

Pressé par OrnythOrynque et  Jean-Louis Kuffer de répondre à l'un de ces questionnaires proustiens où il est si plaisant de prouver qu'on est vachement plus littéraire que le voisin, voici donc, sans tricher mes 4 x 7 réponses.

 

 

1 - Les quatre livres de mon enfance :

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Voyage au centre de la terre de Jules Verne (7 ans). C'est le premier beau livre que mon père m'ait offert. Nous habitions Toulouse à ce moment-là et tous les soirs il me lisait un chapitre pendant que je dînais (il était éducation à la Montaigne à cette époque). Nous en étions arrivé à peu près au milieu quand un jour, un beau jour, je m'installais dans le canapé du salon et repris moi-même ce livre depuis le début. Mon idée était de le relire en entier et d'arriver à la fin avant que mon père n'y arrive lui-même avec moi. Il  me semble que je gagnai mon pari. Dès lors, j'étais vicié, je ne pensais plus qu'à lire, et notamment ces volumes de Jules Verne que l'on commença à m'offrir une fois par saison puis une fois par mois. Depuis, mes voyages littéraires au centre de la vie n'ont pas fini.

Le grand moment de cette aventure est bien entendu la découverte du monde préhistorique avec ciel et mer en plein milieu de la terre - idée qui relève à mon sens moins de la science fiction que de la poésie.

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Le comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas (9 ans). De Verne à Dumas, il n'y eut évidemment qu'un pas - surtout dans la merveilleuse collection "Grandes Oeuvres" Hachette qui donnait à chaque auteur sa couleur et son or : rouge pour Jules Verne, bleu pour Dumas, kaki pour Hugo, noir pour Edgar Poe, violet pour Stendhal, gris pour Cervantès, vert pour Shakespeare, mauve pour Flaubert, etc... Même aujourd'hui, je ne connais pas de collection plus belle. Ce qui me plaisait, c'était la longueur du roman. Trois tomes ! Et abondamment illustrés des dessins inoubliables de Riou. Pour le reste, le complot, le château d'If, l'abbé Faria, l'évasion, le trésor, l'épisode du Pharaon qui revient in extremis dans le port de Marseille juste au moment où l'armateur Morel allait se suicider, Simbad le marin, la cruauté du comte, le supplice d'Andréa Rondolo pendant le carnaval de Venise, avec le passage terrible :

"Alors le bourreau laissa tomber sa masse, tira le couteau de sa ceinture, d'un seul coup lui ouvrit la gorge, et, montaut aussitôt sur son ventre, se mit à le pétrir avec ses pieds.

A chaque pression, un jet de sang s'élançait du cou du condamné.

Pour cette fois, Franz n'y put tenir plus longtemps, il se rejeta en arrière, et alla tomber sur un fauteuil à moitié évanoui.

Albert, les yeux fermés, resta debout, mais cramponné aux rideaux de la fenêtre.

Le comte était debout et triomphant comme le mauvais ange."

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Puis la famille Villefort, la mère qui empoisonne toute la famille pour que son seul fils hérite, le passé qui remonte, l'enfant enterré vivant, Ali, l'esclave du compte, sauvé de la mort par celui-ci mais non de l'arrachement de la langue, Haydée, Noirtier, Mercédès qui vient se jeter aux pieds du comte pour qu'il épargne son fils dans un duel, les aventures amoureuses de Valentine et de Maximilien, la folie de Villefort après le suicide de sa femme et de son fils (la page la plus terrifiante que j'aie jamais lue),

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le retour au château d'If, le chantage au poulet tragi-comique de Danglars, le départ du comte, le credo final "attendre et espérer".

 

Les Misérables de Victor Hugo (11 ans). Pour moi, encore aujourd'hui, le plus grand roman français. Structure organique parfaite, sens des larmes, de l'action et du grandiose comme on ne l'atteindra jamais plus après, des défauts qui deviennent des qualités, des clichés qui deviennent des prototypes, le mélo qui devient un mythe - on pourra dire tout le mal que l'on veut, comme disait je ne sais plus qui, "Hugo, c'est un fleuve, vous pouvez pisser dedans." Et là aussi, des illustrations qui se sont gravées en moi jusqu'à ma mort:

Cosette recevant sa poupée

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Babet, Gueulemer, Claquesous et Montparnasse

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La mort de Gavroche

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Tragédies I de William Shakespeare : Roméo et Juliette, Hamlet, Othello, Jules César (douze ans). Nous étions à Annot, en Haute-Provence, quand mon oncle paternel m'offrit ce volume de Shakespeare contenant ces quatre pièces phares. Immédiatement, je me mis à apprendre par coeur, sans vraiment la comprendre, la fameuse tirade d'Hamlet (car j'étais Hamlet évidemment) et à jouer tout seul dans ma chambre le meurtre de Polonius - "Qu'avez-vous fait du cadavre, monseigneur ? - Confondu avec la poussière dont il est parent." Et dans Jules César, je me reconnaissais plus, comme vous pensez, en Antoine qu'en Brutus, ce grand imbécile sanglant à la dégoûtante noblesse d'âme - tout comme je ne me sentis aucune affinité avec ce vantard naïf d'Othello qui croit tout ce qu'on lui dit et dont l'honneur va de pair avec la bêtise. En revanche, j'aimais beaucoup Roméo et Juliette, et surtout Juliette, qui trompe ses parents, a le courage de boire un poison qui la tuera un moment ("Il faut que je joue seule mon horrible scène"), puis celui de se poignarder pour de bon quand elle se réveillera dans le tombeau, son amant mort à ses côtés ("L'égoïste ! Il a tout bu !") D'ailleurs, les femmes de Shakespeare, c'est quelque chose non ? Juliette donc, mais aussi Portia, Rosalinde, Béatrice...

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2 - Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :

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Proust dont on dit qu'il change à la vie (c'est vrai) et dont la lecture provoque nécessairement une relecture infinie. On ne lit jamais Proust, on le relit toujours. La fameuse "vérité" selon laquelle les mots ne peuvent exprimer tous les sentiments et toutes les pensées n'est plus vraie avec lui. Au contraire, sentiments et pensées n'en reviennent pas d'être exprimés aussi justement ! Proust, c'est le langage sans obstacle et pour qui la pensée n'a plus de mystère. Et donc plus de Dieu. C'est l'auteur athée par excellence et auquel on pourra préférer Dostoïevski ou Faulkner, plus "métaphysiques", plus tragiques, plus rédempteurs surtout. Pour ma part, je ne me vois pas lire dix fois Absalon, Absalon.. ou Les Démons, alors la Recherche, oui et sans hésiter. Proust, c'est une forme de damnation, mais qu'y puis-je ?

Chesterton. Le seul penseur qui m'ait sorti de mon sommeil dogmatique nietzschéen et qui m'ait appris combien être catholique peut être amusant et pourquoi l'orthodoxie vaut tellement mieux que l'hérésie. "Dix minutes de Chesterton et les idées vont mieux" disait Claudel. Tenez, en voici deux :

"Je pense qu'un grand reproche doit être adressé aux partisans actuels de la vie simple de la vie simple sous toutes ses formes, depuis le végétarisme jusqu'à la doctrine plus consistante des Doukhobors, c'est qu'ils voudraient nous rendre simples dans les choses sans conséquences et compliqués dans les choses de conséquence. Ils voudraient nous rendre simple dans les choses qui n'importent pas, tels la nourriture, le costume, l'étiquette et le système économique. Par contre, ils entendent nous rendre compliqués dans les choses qui importent, la philosophie, la loyauté, l'acceptation spirituelle et le refus spirituel. Il n'est pas grace après tout qu'un homme mange une tomate sur le gril ou une tomate crue, mais il est très grave qu'il mange une tomate crue avec un esprit sur le gril. (...) Il y a plus de simplicité chez l'homme qui mange du caviar par impulsion que chez l'homme qui mange des grape-nuts par principe." (Hérétiques, Idées-Gallimard, p 137)

"A tous les coins de rue, nous pouvons croiser un homme lançant à qui veut l'entendre cette déclaration délirante et blasphématoire qu'il a peut-être tort. Chaque jour, nous rencontrons quelqu'un prêt à avouer que, certes, son point de vue peut n'être pas le bon. Son point de vue doit être le bon, autrement ce ne serait pas son point de vue." (Orthodoxie, Idées-Gallimard, p 46)

Deleuze. De cet hérétique perversif et génial qui a pensé la vie sans origine, la création sans père, le corps sans organe,  je dois l'ensemble de mes "conceptions" esthétiques (le cinéma, Bacon, Proust encore, Lewis Carroll...) et la compréhension, définitive pour moi, du masochisme.Tout est tordu chez Deleuze, tout sent mauvais, mais tout est d'une vie prodigieuse, qui ne s'arrête jamais, qui déborde, qui saigne, qui vomit, qui chie. Mais ce sont des étrons d'or, de la vomissure en platine. En lui, le nietzschéen a sauvé le sophiste, l'esthète a piègé le gauchiste lamentable, l'intelligence a transfiguré la perversion.

Jean-Victor Hocquard, le mozartien du siècle dernier et dont la bible "Mozart, l'amour, la mort" ne me quitte pas un jour. Je me dis même que si un jour je devenais sourd et bien rien qu'en relisant ce que dit Hocquard de toutes les oeuvres de Mozart, je me rappellerai celles-ci.  

3 - Les quatre auteurs que je ne lirai plus jamais :

Aucun, je suis trop fidèle, trop attaché à mes anciennes émotions et suis capable de tout relire par nostalgie.

[la question qui me conviendrait plus serait « les quatre auteurs que je n’ai jamais lus et que je ne lirai probablement jamais : »

Marguerite Duras.

Wittgenstein.

Georges Sand.

KerouaC and co.

Aucune raison là-dedans sauf une antipathie naturelle, forcément naturelle, pour l'amante, un manque d'intérêt pour le condisciple d'Hitler, une indifférence pour les romans de celle que Baudelaire appelait "le Prudhomme de l'immoralité" (encore que sa vie soit plus intéressante que son oeuvre), un manque de goût et même un dégoût pour les road movies - et tout ça sublimé par le plaisir d'être injuste de temps en temps.

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4 - Les quatre premiers livres de ma liste à lire (mais sauf le dernier, rien n'est sûr) :

 

Lucien Leuwen de Stendhal..

Les Essais de Montaigne.

Le Kant de Luc Ferry.

Harry Potter et les saints mortuaires - en février 2008.


5 - Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :

 

 

 

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ET

A la recherche du temps perdu, donc

La somme théologique de Saint Thomas d’Aquin (que je me promets un jour de lire, et là-bas, ce sera parfait).

La clef USB de tous les textes (journal, articles, posts, discussions en forum) que j'ai écrits depuis que j'ai un PC (1997)

6 - Les derniers mots d'un de mes livres préférés :

« Adieu ! Tu vas vivre maintenant ou tomber. Tes chances sont faibles. Cette vilaine danse où tu as été entraîné durera encore quelques petites années criminelles et nous ne voudrions pas parier trop haut que tu en réchappera. A l’avouer franchement, nous laissons assez insoucieusement cette question sans réponse. Des aventures de la chair et de l’esprit qui ont élevé ta simplicité t’ont permis de surmonter dans l’esprit ce à quoi tu ne survivras pas dans la chair. Des instants sont venus où dans les rêves que tu gouvernais un songe d’amour a surgi pour toi, de la mort et de la luxure du corps. De cette fête de la mort, elle aussi, de cette mauvaise fièvre qui incendie à l’entour le ciel de ce soir pluvieux, l’amour s’élèvera-t-il un jour ? »

Et bien sûr, il faut le deviner.

 

 

 

 


7 - Les quatre lecteurs dont j'aimerais connaître les quatre :

Circonvolutes.

Alina.

Slothorp.

Systar.

Et aussi, Celeborn, Gradiva, Lethée, Xabe.

(En commentaires ou chez eux comme ils préfèrent)

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Commentaires

  • Un peu de petite madeleine à la vision des illustrations du "Comte de Monte-Christo", je vous en remercie.

    De même pour la merveilleuse photo (que je vous piquerai peut-être) de Ludwig et Adolf. La légende prétend d'ailleurs que c'est parce que le premier a persécuté le second sur les bancs de l'école, que le second, en concevant quelque aigreur, a pu se laisser aller à de regrettables excès durant le reste de sa vie.

    En revanche, je trouve dommage que vous n'ayiez pas le désir d'aller faire un tour chez Wittgenstein - les "Remarques mêlées" et leur rapport pour le moins compliqué au christianisme pourraient vous plaire. J'espère que vous ne vous laissez pas impressionner par l'interdit deleuzien sur Wittgenstein (dans l'Abécédaire), Deleuze a déjà été moins con que ce jour-là.

    Cordialement,

    AMG.

    (PS : je vous ai répondu chez M. Stalker l'autre jour à propos de Nicolas Sarkozy, je ne sais pas pourquoi, à l'heure où je poste ce commentaire, ma réponse n'a pas été publiée.)

  • N'oublie pas les Quatre Garçons dans le Vent, ni les Quat'z arts, qui font les choses comme il faut. en tout cas, cela fait plaisir que quelqu'un mette les Misérables parmi ses quatre livres phares.

    Et enfin, Les Quatre Films? Mais je n'ai pas encore tout lu et peut-être que cet article constitue le début d'une tétralogie!

  • "En lui, le nietzschéen a sauvé le sophiste". je trouve cette remarque très juste, cher montalte, et vos réponses, notamment concernant vos livres d'enfance, d'une nostalgie de bon aloi !

  • KerouaC avec un C !!!!!!!!!!!!!

    (je reviendrai commenter quand je serai moins énervée :o))

  • C'est si gentiment demandé, je ne résiste pas !

    1 - Les quatre livres de mon enfance :

    - Le Seigneur des anneaux (Tolkien). Probablement le livre qui a le plus orienté ma vie, mes passions, mes amis, et pourquoi pas ma vision du monde. A relire toujours. Mon édition était (et est toujours) celle contenant les superbes aquarelles d'Alan Lee : personne n'a fait aussi beau.
    - Les Bijoux de la Castafiore (Hergé). Je ne suis pas un tintinolâtre, mais ce fut mon premier Tintin, et de loin le meilleur. On dirait une comédie du XVIIIe.
    - Dune (Herbert). De la vient mon goût pour la science-fiction. Si Tolkien ne m'a poussé à lire d'autres auteurs d'héroïc-fantasy que lui (j'étais toujours déçu), c'est à Herbert que je dois de m'être intéressé à un genre riche et passionnant.
    - Les Fleurs du mal (Baudelaire... comment ça, vous le saviez ?). Découvert grâce à une chanson de Mylène Farmer qui reprenait un de ses textes ("L'Horloge"). Le premier Pléiade entre mes mains ; je ne l'ai pas lâché et me le suis approprié. Mes parents se contentent désormais du tome 2 :).



    2 - Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :

    - Woolf. Partout. Tout le temps. Eternellement. Woolf, c'est la vie.
    - Mishima. Partout. Souvent. Même mort. Mishima, c'est ma vie.
    - Austen. Pour les mêmes raisons qu'en-dessous, l'humour en plus.
    - Ronsard. J'aime l'amour, et personne ne fait autant aimer l'amour que lui. Alors pour y croire même dans les pires moments, il me faut Ronsard.



    3 - Les quatre auteurs que je ne lirai plus jamais ( ou qu'en tout cas je souhaiterais ne pas relire)

    - Rousseau. Ca, c'est pas ma vie, c'est très loin de moi, et je souffre de voir quelqu'un écrire si mal...
    - René Char. Je comprends rien
    - Eluard. Je baille.
    - Breton... Ah non ! ouf ! je ne l'ai jamais lu !


    4 - Les quatre premiers livres de ma liste à lire (mais sauf le dernier, rien n'est sûr) :

    - Harry Potter VIII (Rowling). Mais moi je le lirai plus tôt, na ! (English spoken,here !)
    - Romans de la Table Ronde (Chrétien de Troyes), et plus précisément Erec et Enide, et Cligès ou la Fausse Morte.
    - Un K.Dick dont le titre m'échappe, à peine commencé il y a un an, et que je veux reprendre suite à une discussion.
    - Son Excellence Eugène Rougon (Zola), car l'été dernier, je me suis arrêté là dans mes Zola. Je vais reprendre cet été).



    5 - Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :

    - Mrs Dalloway (Woolf). Promis, je refais pas ma groupie
    - Le Seigneur des anneaux (Tolkien), car j'ai besoin d'un livre-univers sur une île déserte.
    - A La Recherche du temps perdu (Proust). J'aurai enfin une occasion, comme ça !
    - un des deux tomes des tragédies de Shakespeare en Pléiade. Reste à savoir lequel...



    6 - Les derniers mots d'un de mes livres préférés :

    "Et en moi aussi la marée monte. La vague se gonfle, elle se recourbe. Une fois de plus, je sens renaître en moi un nouveau désir ; sous moi quelque chose se redresse comme le cheval fier que son cavalier éperonne et retient tour à tour. Ô toi, ma monture, quel est l'ennemi que nous voyons s'avancer vers nous, en ce moment où tu frappes du sabot le pavé des rues ? C'est la Mort. La Mort est notre ennemi. C'est contre la Mort que je chevauche, l'épée au clair et les cheveux flottant au vent comme ceux d'un jeune homme, comme flottaient au vent les cheveux de Perceval galopant aux Indes. J'enfonce les éperons dans les flancs de mon cheval. Invaincu, incapable de demander grâce, c'est contre toi que je m'élance, ô Mort.

    Les vagues se brisent sur le rivage."



    7 - Les quatre lecteurs dont j'aimerais connaître les quatre :

    - Gravida
    - Kouka
    - Patrice
    - Raphaël

  • Argh, Transhu me l'a demandé, aussi! Bon, promis, Pierre, demain je te réponds en m'efforçant de varier les coups...
    Très sympa, les photos qui accompagnent tes réponses. Les volumes de Hugo et de Verne sont splendides!

  • D'après la photo n°1, genre "j'ai pas fait exprès de mettre 13 volumes de la Pléiade dans le champ", je dirais surtout que ton apart' est hautement cambriolable.

    (je reviendrai commenter quand blablabla...)

  • Quand quoi ? Quand j'aurais corrigé mon KerouaC (c'est fait) et avoué que Bob dit l'âne est le Christ ? Je t'embrasse de tout mon coeur, en tous cas, toi qui signe Cosette ! C'est une idée ça : dans Les misérables, de quel personnage vous sentez-vous le plus proche ? Et dans Les Trois mousquetaires ? Et dans Les Frères Karamazov ? Et dans Proust ? Et dans La divine comédie ? Et une question en emmenant une autre : que vous en soyez un ou non, de quel blogueur ou de quelle blogueuse vous sentez-vous le plus proche ?

    Merci Celeborn pour tes réponses qui sont toi tout craché. Mais quand même ! Rousseau. On est d'accord, c'était un sale type, l'auteur de la pensée la plus totalitairement niaise, géniale mais niaise, de l'histoire des idées et certainement l'inventeur du goulag. Mais dire qu'il "écrit mal" ???? Là, franchement.... Moi, je ne pourrais pas me passer des Confessions et des Rêveries du promeneur solitaire. Mais comme il ne fallait que quatre livres à chaque fois !

    Ludovic, Commerce, ravi de partager ces madeleines avec vous... Commerce, l'interdit deleuzien concernant Wittgenstein a dû jouer inconsciemment. Mais comme je le disais, j'ai tort et je m'en fous !

    (Sinon, alpagué une 76509545 ème fois par la nabesse qui non seulement vient me traiter de "fion" dans les commentaires de "Sarkozy urbi et orbi" - mais en plus vient faire la pub de son Nubu sur mon blog, j'ai décidé de réagir et d'utiliser le seul langage qu'ils peuvent comprendre. Désormais, il y a du nouveau dans le lien de Nabe)

  • Et voilà, Pierre:
    http://systar.hautetfort.com/archive/2007/05/31/tetralogies.html

  • "Bob dit l'âne" : Quelle horreur, je te déteste je te déteste je te déteste ! Bob dit l'âne vit l'ange, déjà c'est mieux. Lis-donc son Tarantula, en lien (et en cache, sinon ça merde)

    Et je ne suis pas du tout Cosette, c'était juste pour que la pauvreté majusculée te fasse tilter quant à la répartition des richesses (des livres) (en Pléiade) (sur ta bibliothèque)

    Nan, je suis Gavroche dans Les Misérables, Albert dans les 3 Mousquetaires, Lise dans Les Frères Karamazov, Balbec/Cabourg chez Proust et cf. Gombro' pour Dante.
    Et les blogueurs qui me sont les plus proches sont Oréelien et Aliocha, mais tu peux toujours courir pour que je te dise les vrais noms !

  • 1 - Les quatre livres de mon enfance :
    Par ordre chronologique :
    - "Le roman de Renart" (vague mais puissant souvenir, qui m'avait paru encore plus subtil que La Fontaine)
    - Toute la série des "Six compagnons" (c'est tout ce qu'il y avait à la maison et dans mes années d'école primaire, j'ignorais qu'il pouvait exister de meilleurs livres)
    - "L'assomoir" de Zola (lu en cinquième par provocation parce qu'un professeur de français m'avait défendu de le lire, m'assurant que ce n'était pas fait pour moi, il a été mon livre fétiche lu en boucle pendant deux années)
    - "L'Odyssée" de Homère

    2 - Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :
    - Christine Angot, à la folie (je lui ai dit qu'elle était pour moi le plus grand écrivain du monde tous pays et tous siècles confondus, et j'étais subjectivement, intimement sincère)
    - Gabriel Matzneff
    - Jacqueline de Romilly
    - Gustave Flaubert

    3 - Les quatre auteurs que je ne lirai plus jamais :
    - Valérie Valère (trop douloureux, pousse au suicide)
    - André Gide (mortellement ennuyeux)
    - Philippe Sollers (aucun intérêt)
    - Marcel Proust (la mayonnaise n'a jamais pris avec moi)

    4 - Les quatre premiers livres de ma liste à lire :
    - "Le roseau révolté" de Nina Berberova, publié aux éditions Des femmes (par goût de la découverte d'un nouvel écrivain russe, après l'éblouissement de "L"Inondation" de Evgueni Zamiatine le week-end dernier)
    - "Physique" de Jean-Marc Parisis (j'ai adoré "Avant, pendant, après l'amour", son succès chez Stock du moment)
    - "Absalon, absalon !" de Faulkner (parce que Juan dit que c'est un livre important)
    - "Gatsby le Magnifique" de Francis Scott Fitzgerald

    5 - Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :
    - "La tentation de Venise" d'Alain Juppé, parce que.
    - La Bible (pour avoir de la lecture)
    - Un des gros de Dostoievski (pour me nourrir l'âme)
    - "Fringues" de Christine Orban (pour le plaisir et pour vous provoquer)

    6 - Les derniers mots d'un de mes livres préférés :
    "Ensuite, il ne s'est plus rien passé" ("Métaphysique des tubes" d'Amélie Nothomb)

    7 - Les quatre lecteurs dont j'aimerais connaître les quatre :
    - Xabe,
    - Patrice,
    - Kouka,
    - Léthée

    Bonne nuit...

  • Gradiva, Systar, Gavroche, merci, merci, merci...

  • "peu de pièces de théâtre en quatre actes" - "Malheur d'avoir de l'esprit" (Griboïedov).
    "L'opéra de quat'sous", de B.Brecht, ce qui traduit "Die Dreirgroschenoper", mais "trois sous" sonne mal. En Orient, on n'aime pas le nombre pair ; c'est comme les "mila e tre" maitresses de Don Juan, ou les contes de "1001 nuits", tandis que dans l'original perse figure le banal "1000 nuits".

  • Ah que qui ça ? quoi ça ?
    Mais pour dire "des choses", faut que je sois à l'article de l'amor, moi ... (le revers du mentir-jamais)
    Enfin, puisque c'est doublement demandé, je vais m'y coller.

    Pour ne pas changer, ce que je sais le mieux, c'est... ma fin :

    Ante-scriptum :
    Aucune oeuvre dramatique à chercher dans ma liste. Si j'en ai (beaucoup) lu, si j'en lis, lirai et relirai encore, c'est toujours faute de mieux - sinon, pourquoi pas en effet le cinéma ou l'opéra ? (souvent en quatre actes, tiens, celui-là...) Quand je ne peux les (re)voir, je me les (re)joue.

    7 - Les quatre lecteurs dont j'aimerais connaître les quatre :

    Aucun. Comme dit le joueur de poker : "Servi."
    Et de "Bande des Quatre" je ne m'en vois fréquenter qu'à la Rivette - comme les Mousquetaires, il y en a toujours un(e) qui-n'en-est-pas.

    Pour revenir dans le rang chrono :

    1 - Les quatre livres de mon enfance :

    Peter Pan. Trop jeune pour avoir subi l'adaptation disneyenne, contrairement à mon frère, j'ai eu la chance supplémentaire que mémère lui offre le livre dont elle ne savait rien et qui est un des plus riches, graves et subtils que je connaisse : l'abandon, la dépendance-détestation de la mère et de la femme, la féerie, l'humour, et surtout, surtout ! le langage - ceci n'est pas un baiser... et cela n'est pas un conte. Barrie for ever !

    Les Fables de La Fontaine. De la bibliothèque scolaire et minimaliste avec laquelle ma mère, fille pourtant d'un père exceptionnellement féministe pour son temps, a dû acquérir son vernis d'époque (ah, la baisse du niveau... à crever de rire, ou de rage) - sans compter que j'y ai découvert, longtemps après, des censures qui n'avaient même pas l'excuse d'être couventines. Quoi qu'il en soit, Jean du Cancer aura été mon premier bestiaire, ma première épitomè, mon premier bréviaire politique et ma première partition.

    Les Oeuvres Choisies (poétiques) de Victor Hugo. Une bible... non : la Bible, et plus.

    Autant en emporte le vent. Dans la reliure faite par mon oncle, un vrai pavé à l'ancienne, puisque sans doute ma première version intégrale d'une oeuvre ni "pour la jeunesse", ni expurgée ad usum delphini. J'y ai plongé et replongé des heures sur mon radeau d'herbe verte, au pied de mon mât-cerisier, sous sa voile pleurant des pétales blancs, assez tôt encore pour que la sexmania américaine ne troublât pas ma lecture, et pour juger Rhett et Scarlett également répugnants, faits l'un pour l'autre en effet : la brute et la putain. Faute de héros positifs en face (l'impuissant et la martyre), il n'y a jamais eu que Mama qui à mes yeux méritât un intérêt humain. Mais quelle fresque ! Quel monde ! Quelle jungle ! Dans le mouvement, j'ai essayé Guerre et Paix, hélas ! ( " Ca parle de la Russie "...)

    2 - Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :

    JM Barrie. Je veux tout ! Et en VO s'il vous plaît.

    Virgile. Et dans le texte, si si.

    Homère. Mais en édition bilingue, sourire.

    Hugo. En français dans le texte, et quel français ! (Dire qu'il a fallu attendre la résistible ascension de NS pour qu'on réédite Napoléon le Petit... Comment ça, "aucun rapport" ? )

    3 - Les quatre auteurs que je ne lirai plus jamais, sauf obligation professionnelle s'entend :

    Les anonymes de l'Ancien Testament ( Cantique des Cantiques mis à part, ça va de soi ), solennels radoteurs dont on trouve le suffisant digest dans le Nouveau, et l'ample déploiement dans Hugo. Au bûcher !

    Kant. J'y ai déjà échappé il y a des décennies, il faudrait qu'il coure vite pour me rattraper - même et surtout relayé par une gazelle de la critique philosophique ( Luc Ferry, grands dieux ! et pourquoi pas BHL à ce train ? )

    Musset. Ce qu'il a écrit de mieux, il l'a pompé sur Elle et je le sais par coeur. Le reste est niais et pleurard comme un nouveau romantique ( " Un quoi ? - Vous n'étiez pas nés. " )

    Les 400 ( au bas mot ) grands et petits auteurs de polar, fantastique, SF... dont je désespère de vider un jour ma bibliothèque, parce que "je regrette chacun des... bouquins que je donne", ou vends, ou libère... Tous avaient un petit quelque chose, certains dans un grand rien du tout. S'il n'en reste qu'un... voir ci-dessous.

    4 - Les quatre premiers livres de ma liste à lire (sauf le premier, à relire) :

    Un roman de K.Dick dont j'attends le titre (allô Kéké?) pour entamer, continuer, reprendre, déguster une discussion.

    C'est Gradiva qui vous appelle, d'Alain Robbe-Grillet. Ou comme souvent pour moi, le livre passé inaperçu vers lequel me pousse un film... passé non vu.
    ( Réflexe correctionnel irrépressible : *GraDiVa* et non Gravida, elle est grosse celle-là... Je m'attendais bien qu'il y eût un lape-suceur, fallait-il donc que ce fût ledit Kéké ? sourire )

    JM Barrie and the Lost Boys, d'Andrew Birkin. Dans la série "toujours plus"...

    Ni d'Eve ni d'Adam (si c'est bien là son titre) d'Amélie Nothomb. Parce qu'une madeleine-marronnier, c'est une rareté.

    5 - Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :

    Peter Pan, évidemment.

    Le Nouveau Testament, en grec. Je n'arracherai pas les pages de Paul, je les garde pour râler et rigoler, les deux étant indispensables à la santé.

    Cinéma de Jean-Louis BORY ( Des yeux pour voir, La Nuit complice, Ombre vive, L'Ecran fertile, La Lumière écrit, L'Obstacle et la gerbe, Rectangle multiple ) pour recréer ma propre salle obscure sous cette saloperie de cagnard que je suppose inscrit dans le programme ( l'île de la question bateau, si j'ose dire, n'étant de toute évidence que la métaphore du purgatoire, et encore : en sort-on jamais ? Avouez que ça changerait bien des réponses...) Plus pratique, quand on n'a pas de prise de courant, qu'une clé usb héhé (parce que la gégène et moi...)

    Un tirage papier du Journal de C. , année 2002. Avec une ramette et un crayon.

    6 - Les derniers mots d'un de mes livres préférés :

    " Montriveau resta seul dans sa cabine avec Antoinette de Navarreins, dont, pendant quelques heures, le visage resplendit complaisamment pour lui des sublimes beautés dues au calme particulier que prête la mort à nos dépouilles mortelles.

    - Ah ! çà, dit Ronquerolles à Montriveau quand celui-ci reparut sur le tillac, c'était une femme, maintenant ce n'est rien. Attachons un boulet à chacun de ses pieds, jetons-la dans la mer, et n'y pense plus que comme nous pensons à un livre lu pendant notre enfance.

    - Oui, dit Montriveau, car ce n'est plus qu'un poème.

    - Te voilà sage. Désormais aie des passions ; mais de l'amour, il faut savoir le bien placer, et il n'y a que le dernier amour d'une femme qui satisfasse le premier amour d'un homme. "

    ( et comme dit l'autre, " Si vous n'aimez pas la Montagne, si vous n'aimez pas la mer etc. " )

  • On ne me demande pas mon avis mais je le donne quand même :

    1-Les quatre livres de mon enfance :

    Aucun, j'ai souvenir que le premier livre que j'aie réellement lu fut une histoire d'esclavage dont j'ai oublié le titre, je devais en faire une fiche de lecture, j'étais en cinquième, l'école me barbait, je préférais jouer au billard et mater sous les jupes des filles.

    Sinon je lisais surtout des BD, Prince Vaillant, Michel Vaillant, les comics US ou des livres dont on est le héros.

    Mon premier roman? Certainement un pavé de Stephen King, j'avais 15 ans mon enfance était enterrée.

    2 - Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :

    Maurice G Dantec qui détruit chaque jour mes certitudes
    Michel Houellebecq qui m'a fait comprendre dans quelle société je vivais
    Medhi Belaj Kacem qui est illisible, "Proust sous acide" selon mon pote de Rome, c'est pour cela que je lis et le relirai
    Marc Z Danielweski, qui a écrit qu'un seul Roman, La maison des feuilles, dont je relis souvent des passages un peu comme le Coran ou la Bible.

    3 - Les quatre auteurs que je ne lirai plus jamais :
    Dan Brown j'ai commencé l'été dernier "Da Vinci Code", ça m'est tombé des mains.
    Jusqu'il a y a encore peu, Amélie Nothomb, mais "journal d'une hirondelle", m'a un peu réconcilié avec cet auteur.
    Stephen King, mon imagination d'ado n'est plus ce qu'elle était.
    Hervé Prudon, un seul livre lu, ça suffit comme ça.

    4 - Les quatre premiers livres de ma liste à lire

    Finir "A l'estomac", le moins prenant des romans de Palanhiuk
    Finir "Essai sur la condition juive contemporaine" de Raymond Aron.
    "Grand Père" de Jean Louis Coste
    "Un prof bien sous tout rapport" d'Eric Bénier-Bürckel,

    5 - Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :
    Ben aucun j'ai pas envie d'aller sur une île déserte.
    Mais, pour jouer le jeu, je penserai à quatre philosophes prise de tête, Nietzsche, Kierkegaard, Schopenhauer et Heidegger...l'endroit idéal pour les lire.

    6 - Les derniers mots d'un de mes livres préférés :


    "Alors si c'est pour renaître, pour oser tout reprendre à son avènement, c'est en roulant en direction de la frontière franco-allemande au volant d'une vieille Mercedes gris métallisé avec une biographie D'Erwin Rommel et un livre sur la conquête spatiale soviétique dans la boîte à gants, mais je ne suis plus seul désormais sur l'autoroute qui conduit à cette vie qui ne m'attend pas et que je vais écrire; Marina somnole, allongée sur la banquette arrière, elle confectionne périodiquement de petit joints de mauricienne pure, sa beauté est saisissante et mon amour pour elle ne connaît guère de limites, en tous cas humaines, je sais qu'elle est le Livre de la Vie en cours d'Ecriture; l'autoradio débite les commentaires d'animateurs qui annoncent que le Mur est tombé et qu'un monde est mort.
    Ils ne savent pas ce qu'ils disent.
    Ils ne savent pas que ce sont eux qui sont morts.
    Ils ne savent pas que je vais vivre.
    Ils ne savent pas que tu viens de me lire."

    Villa Vortex, Maurice G Dantec, p820.

    7 - Les quatre lecteurs dont j'aimerais connaître les quatre :

    A part Kouka, KLMZ et Raphaël, je crois que tous ceux dont je voulais connaître les réponses ont répondu à ce petit jeu...

  • Merci à toutes et tous d'avoir joué le jeu. Et à bientôt pour de nouvelles aventures... Là, je suis en vacance pour une semaine.

  • Voilà, et ce sera chez moi :
    http://lethee.over-blog.com/article-6748839.html

  • Avec un peu de retard mais puisque vous m'y invitez et que je ne peux résister:

    1 - Les livres marquants de mon enfance (et adolescence):

    Le grand Meaulnes d'Alain-Fournier
    Les ouvrages de la Comtesse de Ségur
    Histoire d'O de Pauline Réage
    La philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade

    et puis les Tintin et Bob Morane et les Sylvie de René Philippe!

    2 - Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore

    Georges Bataille - pour son oeil pinéal
    Marguerite Duras - pour les images derrière les mots
    Balzac - pour le plaisir des mots
    Charles Dickens - pour son humanisme perceptif

    (mais aussi encore tous ceux dont je ne me lasse pas: Bernanos, Artaud, Baudelaire, Henry Miller, d'Aurevilly, Huysmans, Mallarmé, Dostoïevski ...)

    3 - Les quatre auteurs que je ne lirai plus jamais :

    Parce que "plus jamais" c'est si ... absolu

    Christine Angot - beurk!
    Michel Tremblay - re-beurk!
    Gustave Flaubert
    Sade

    4 - Les quatre premiers livres de ma liste à lire:

    Sade et Lautréamont de Maurice Blanchot
    Les Bienveillantes de Jonathan Littell
    Monsieur Ouine de Georges Bernanos
    L'homme sans qualités de Robert Musil

    5 -Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte

    Le Littré (en cinq volumes et suppléments)
    Les Oeuvres complètes de Baudelaire (en deux volumes de la Pléiade)
    La Bible
    Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes

  • Vous avez bien fait de ne pas résister, chère Kate. Oui, L'homme sans qualité, un vieux projet de lecture - mais il est curieux que vous ayez décidé de ne plus lire Sade mais de lire sur Sade.

  • Proust, c'est une forme de damnation, mais qu'y puis-je ?

    C'est exactement ça. Je le relis actuellement, je ne peux m'en empêcher. Encore et toujours, revenir vers Proust...

  • Et moi j'ajouterai "Les quatre vents de l'esprit"!!! Merci Père Hugo

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