Va paraître le 19 janvier :
"Avoir un contact avec elle, même de trente secondes, c’est prendre le risque (qui est aussi un bonheur) qu’elle vous rappelle un détail d’une de vos lettres envoyées des années auparavant, qu’elle vous ressorte la date exacte de votre première rencontre avec elle (moi, c’était le 15 octobre 1998 à la Fnac Montparnasse), qu’elle vous rappelle même l’anniversaire de l’union dont elle fut le témoin sinon la chaperonne avec celle qui est depuis devenue votre ex. Dans ce cas-là, elle vous consolera en disant que vous êtes redevenu un cœur à prendre et que la précédente ne vous méritait pas. Combien d’entre nous a-t-elle déjà mariés entre nous ? Il y a beaucoup d’amour autour d’Amélie, donc beaucoup de haines – de rivalités, de conflits, de jalousies. Les méchants diront qu’elle est méchante, les gentils diront qu’elle est gentille, les imbéciles diront que la vie, c’est quand même autre chose, et je dirais qu’elle a changé ma vie (amour et écriture). Il est vrai qu’elle adore se mêler de la vie de ses sujets et que parfois elle ne se rend pas compte qu’elle joue avec le romantisme, c’est-à-dire le narcissisme, c’est-à-dire le dolorisme, de chacun. Ce n’est pourtant pas de sa faute si tant de ses fans ont fait d’elle une sorte de Catherine de Medicis, d’Erzebeth Bathory, ou même de minotaure. Tous ces jeunes gens qui partent à la fin de chaque mois d’août en Nothombie. Tous en Crète ! Tous en Crète ! Allons nous faire dévorer par la Nothomb !
"D’abord, qui peut être assez indigne et assez méprisant pour oser dire qu’il a souffert de la « grossièreté » de son milieu ? Qui peut être assez bas pour prendre de haut notre existence de ploucs arrogants ? Quand on connaît les vrais malheurs du monde, celui du chiard qui maudit le monde et la société parce qu’on lui a offert un livre utile sur les métiers et les techniques plutôt que Le rouge et le noir fait rire doucement. - De quoi souffres-tu mon petit ? - De la faim. - Et toi ? - De la guerre. - Et toi ? - Du viol. - Et toi ? - De ne pas pouvoir lire Stendhal tranquillement dans ma chambre. - Comment ? - Oui, on ne me laisse pas lire. Et l’on ne me privilégie pas assez aussi. On veut m’élever à la dure, m’apprendre un métier manuel, me donner des valeurs dont je ne sais que faire alors que moi il n’y a que les arts et les lettres qui m’intéressent. - Petit fumier ! Tiens, prends ça dans ta gueule bien proprette ! On va t’apprendre la vie nous autres !"
Extrait de Promenade en Stendhalie, l'intégrale (revue et augmentée).
"Qu’est-ce qu’un masochiste ? Pour René Girard, c'est un maître blasé, « un homme qu’un perpétuel succès, autrement dit une perpétuelle déception, conduit à souhaiter son propre échec », un homme qui a le sentiment de sa supériorité sur tout et que cela commence à ennuyer (comme le Jean-Baptiste Clamence de La chute). La raison en est qu’à force d'être le dieu des autres, il finit par se sentir seul et voudrait à son tour avoir un dieu à vénérer - sans pour autant renoncer à ses anciens privilèges. Il voudrait que quelqu'un de plus fort que lui le soumette et par là-même l'élève. Car il n'y a pas de secret : dans le sadisme comme dans le masochisme, il s'agit toujours d'être plus fort que les autres. Sadique, c'est moi le chef. Masochiste, c'est moi qui le plus prêt du chef. D’ailleurs, c’est mon chef rien qu’à moi. Moi seul mérite d'être grondé et puni par lui – ou par elle (car ce masculin commençait à devenir pénible). Je suis à elle ce que vous êtes à moi. Et si j'ai besoin d’elle, c'est qu'avec vous, je commençais à régresser. Ca devenait trop facile de vous soumettre. Avec elle, je reprends du poil de la bête. Avec elle, je me divinise vraiment. Je suis à ses pieds mais vous êtes aux miens. Elle peut me battre, m'humilier mais cette humiliation est vécue par moi comme un privilège. Je suis définitivement le maître du monde et l’esclave chéri de la maîtresse de l’univers. D'ailleurs, le fils préféré de la mère, c'est moi. Vous, elle ne vous corrige même pas. Elle vous a mis au monde par erreur, elle vous a abandonnés à votre triste sort de mortel. Tandis que moi, elle m’a attaché à elle pour l’éternité. Et les coups qu’elle m’administre continuent à me modeler – exactement comme Dieu modelait Adam. Je suis le nouveau premier homme, je vous dis, et votre futur et indépassable modèle."
Extrait de "La vérité vous rendra libre" - à propos de Mensonge romantique et vérité romanesque de René Girard.
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A TOUS CEUX QUI VIENNENT DEPUIS LE DEBUT OU DEPUIS CE MATIN,
A TOUS CEUX QUI PASSENT, REPASSENT, REPARTENT, REVIENNENT OU ATTENDENT QUE JE REVIENNE,
A TOUS CEUX QUI SONT RAVIS, DECUS, EXALTES OU CONSTERNES PAR CE BLOG,
A TOUS CEUX AVEC QUI J'AI BU UN VERRE OU NON,
A TOUS CEUX QUI M'ENCOURAGENT OU ME DECOURAGENT,
A MES INTIMES COMME A MES EXTIMES,
AU ZOO DE LA BLOGOSPHERE ENFIN,
JE SOUHAITE UNE BONNE ANNEE 2008 ET TOUTE CETTE SORTE DE CHOSES.
Commentaires
Bonne année 2008 à toi, Pierre.
En espérant que nous continuions à faire de la blogosphère un zoo rigolo et pas trop bête...
Bonne année a vous aussi, mon cher.
(Héhé, je viens de recevoir à l'instant même mon vrai cadeau de Noël: L'Anti-Oedipe et Mille-Plateaux!)
Tous mes voeux, cher montalte !
Meilleurs voeux à toi cher Montalte et longue vie à ce blog passionnant !
Bonne année, moi qui fais partie de "CEUX QUI VIENNENT DEPUIS LE DEBUT", de ceux qui " PASSENT et REPARTENT", qui sont souvent "CONSTERNES PAR CE BLOG", mais qui reviennent quand même, espérant "DECOURAGER" l'auteur dans ses raisonnements politiques mais qui n'y parviennent jamais.
Quant au verre de l'amitié...
C'est bien insolent de souhaiter longue vie à un blog ! C'est de l'anthropoblogmorphisme ?
Bonne année Montalte ! Continue comme ça, c'est un plaisir de te lire ^^
Je suis Belge... je n'aime pas pour autant Amélie Nothomb à laquelle je ne reconnais pas une seconde la moindre once d'originalité, entendons-nous, RÉELLE.
Nothomb est un personnage inventé de toutes pièces pour vendre l'éternel roman d'Amélie (pas jolie).
Il n'empêche que sa 'com' est diablement tissée. Lors que je peux facilement laisser de côté les poseurs et autres produits de consommation - et Nothomb en est un, réglé comme une montre suisse - de notre bonne société, la jeune femme parvient encore à me titiller (un peu), voire m'agacer (beaucoup).
Vous avez donc raison de rappeler l'émotion 'dantecsque' du bon Maurice sur le plateau de Durand...
Vous avez raison Thierry de rappeler le manque cruel de "vrai" talent littéraire de la machine Amélie. Depuis plus de dix ans maintenant, elle restera une énigme pour les amants de la littérature qui ont le sens du style, du texte fini, et des multiples grilles de lecture. Et cette énigme n'ira qu'en s'aggravant pour ceux qui auront fait l'erreur de plonger leur nez dans l'article de Montalte, Erotique du Y, paru ce mois-ci dans Le Magazine des livres n°8. Avec le talent qu'on lui connait à présent, il redonne un coup de fouet aux viscéraux détracteurs, tels que moi, d'Amélie, et il décrypte, avec bcp de finesse et d'amour pour l'Amélie, tout l'intérêt de l'oeuvre, dans son intégralité jusqu'ici, de cette écrivain belge. (Et Dieu sait que le Tout est le vrai. Quand je parle de Dieu, je parle de Hegel ! tout le monde avait compris !!)
L'énigme reste entier... donc !
Bonne année Montalte. J'espère seulement qu'Amélie - certes plus impressionnante à l'écran que pour ses livres - choisira désormais la voie du silence.
Merci à Marc Alpozzo et au Transhumain pour leurs interventions claires et nettes aux quelles je souscris. A. N. est un phénomène médiatique spécialisé dans la pose hybride intello-trash. Du vent et des paillettes.
Ah mais Thierry, mon article entier va dans le sens de Nothomb et non contre elle - et ce que voulait dire Dantec est que l'on avait affaire avec elle à un véritable écrivain. Phénomène médiatique ? A peine fait-elle deux télés ou une radio tous les ans depuis quatre ou cinq ans. Et puis quoi, le succès n'est pas un péché. La voie du silence ? Comme c'est pessimiste ! Au moins, Olivier, aurais-tu pu espérer qu'elle écrive mieux si tu trouves qu'elle écrit si mal. Pour ma part, je continue à la lire avec délice et son dernier opus est un grand cru. Mais il faudra faire un jour un vrai débat sur les littératures mineures et majeures - et montrer qu'une Sagan a tout à fait sa place dans la littérature française classique alors qu'un Claude Simon l'a de moins en moins.
Un scoop : Améline Nothomb va rentrer dans la série N.C.I.S elle reprend le rôle de la petite gothique qui tripatouille le microscope électronique avec l'air d'une poule qui a découvert un couteau !
Diable ! Fichtre ! Sapristi ! Voilà donc que la guerre des "purs" et des "impurs" reprend... Sagan contre Simon ! Nothomb contre le Beau le Bien et le Vrai en littérature ! Et puis quoi ? Va falloir continuer longtemps d'entendre les attardés de l'université d'avant-hier nous ressasser ce que la littérature doit ou ne doit pas être ? Va falloir encore longtemps se laisser dicter les codes et les principes auxquels le premier qui déroge, y dérouille ??!! Pathétiques tous ces discours récurrents de tyrans du "bien lire" et du "bien écrire", non ? C'est vrai, mon cher Montalte, qu'il faudrait un débat entre littérature mineure et majeure (qui irait d'ailleurs nulle part, endiablé, je suis sûr, d'une rapide cacophonie) qui se fait depuis toujours, et qui ne se déroule ni dans les universités ni sur la toile, mais dans les librairies. C'est le temps qui départagera les pro des anti, les progressistes des avant-gardistes, les gnagna des gnan gnan ! Je me souviens, -en 1986, bon sang ! ça date d'hier ! - avoir lu dans une brochure des années 60, à Simenon, un professeur de lettres déplorer que ce bon Georges écrive TROP et TROP MAL ! Je ne me souviens plus du nom de ce professeur. Mais l'histoire s'est souvenu de Simenon. Ou je me trompe ? Le débat est donc inepte posé ainsi. Peut-être est-ce la question de l'Un et du Multiple en littérature. Comme cette terrible manie en France de classer les oeuvres par genre : Simon, Sarraute, Le Clézio et sous-genre : Lovecraft, Christie, etc ! Déprimant, non ?!
Eh du calme, Marc, enfin quoi ? "Les attardés de l'université d'avant-hier", c'est moi ça ? Sourire... Qu'as-tu voulu dire alors ? Les puristes du "bien lire" et du "bien écrire" ? Mais de qui parles-tu ? Pas de ceux qui lisent Nothomb en tous cas, accusée, elle, précisément de mal écrire. En revanche, ton exemple de Simenon apporte de l'eau à mon moulin. L'histoire l'a retenu contre l'avis des critiques et j'ai bien peur que cela ne sera aussi le cas de Nothomb. Enfin, on verra bien... Pour moi, l'essentiel est de suivre son goût, bon ou mauvais peu importe, et le pire est de s'efforcer d'aimer quelqu'un qui, d'après ce que vous dites tous les uns les autres, vous barbe secrètement. Dantec vous a tous déçus non ? Alors qu'Amélie, moi, jamais.
Ah ! Mon cher Montalte ! J'étais quasi-convaincu de voir ce brave transhu débarquer avec son revolver à laser vert pour m'atomiser grassement, et c'est toi, avec ton lassot... Non ! Non ! Les fans d'Amélie ne peuvent pas appartenir à l'arrière-garde de l'université d'avant-hier. Hormis quelques thèses, il ne me semble pas l'avoir encore entre-aperçue au moindre programme universitaire. Tout comme Houellebecq d'ailleurs. Et dans un ouvrage dédié à la littérature fr. et sa dynamique coordonné par Tadié, on ne les trouve pas non plus, alors que figurent maintenant Modiano et Le Clézio. Il faut le temps ! Il faut le temps ! Tout ça demande encore quelques années. Ce que je pense : c'est que ce débat met en lumière, une nouvelle fois, le pb de la littérature en France. Dans les pays anglo-saxons, on a cette honnêteté intellectuelle de penser qu'un écrivain qui trouve un public qui lui reste fidèle à au moins une once de talent !! Ici, c'est les vieilles regaines qu'on ressort, englués que l'on est pour bcp, dans les brisées de nos maîîîîîtttrrres !! Je l'ai dis plus haut, et tu le sais, je ne suis jamais parvenu à aimer Nothomb, (sauf 1ère partie absolument géniale de HA, ST et MT -ce qui est déjà bien, cela dit !) Mais j'essaye autant que je peux d'être le minimun impartial ! Et je trouve que, dans le débat aujourd'hui, elle a au moins ce mérite de poser le pb de l'héritage des anciens, et de l'innovation des modernes. Amélie c'est du plaisir et du plaisir... soit ! Mais n'est-ce que cela ? Amélie c'est un style simple, des histoires dépouillées, et bien souvent, mais pas toujours, une idée assez originale. Au-delà de ça, je cite mon exemple, je reste fasciné par cet auteur et sa production, que je ne manque jamais de lire, même si je demeure régulièrement déçu. Pourquoi ? Au moins ais-je le mérite de me poser la question. N'est-ce pas ma formation intellectuelle, les codes que j'ai intégrés qui m'empêchent de... ? Ou est-ce Amélie... Bref ! Laissons l'histoire se faire... elle aura vite fait de défaire les "ineptes" et les "faux génies". Quant à Dantec, ton exemple est bon : Amélie se contente de chercher à donner du plaisir aux lecteurs, et de laisser son talent se réaliser, Dantec sort l'artillerie lourde, et en est, aujourd'hui, il me semble, à mépriser son lectorat, se voulant de plus en plus obscur et incompréhensible pour se convaincre lui-même de son génie... Quant à ton article dans le MdL, il prouve qu'Amélie a au moins un mérite : celui de ravir une poignée de lecteurs, et si l'histoire la fait disparaître un jour, elle n'aura tout de même pas écrit pour rien...
Rien à rajouter !
Marc, je rêve ! N'en jetez plus ! C'est vraiment n'importe quoi. Tu es amoureux d'une nothombophile, c'est ça ? T'as sniffé les pages du magazine des livres et des carnets philo ?... T'es devenu bibliothécaire jeunesse ? Parce que, entre nous, un truc comme : "Amélie a au moins un mérite : celui de ravir une poignée de lecteurs, et si l'histoire la fait disparaître un jour, elle n'aura tout de même pas écrit pour rien...", c'est à pisser de rire. Autant abandonner tout sens critique et mater Plus belle la vie. Ben ouais, si ça enchante quelques coeurs ? Pfff. Ah, vous faites la paire, Montalte et toi.
Quant à Dantec, tu n'as pas lu Artefact, il semblerait. Parce que si j'excepte la magnifique nouvelle centrale, certes pas vraiment prémâchée mais d'une poésie rare, les deux autres textes sont précisément très simples, compréhensibles même par un fan transi d'Amélie Nothomb. Et, pour tout dire, assez mauvais, voire très. Mais Artefact, la nouvelle centrale, vaut vraiment le coup.
Pour Amélie, il me semblait m'être expliqué. Si je n'accroche à quasiment rien dans son oeuvre, il n'en demeure pas moins que mon analyse critique à propos de ses romans est contredite par d'autres analyses fines. J'essayai donc de prendre un peu de distance avec ma subjectivité pour sonner le signal d'alarme et dire, attention à des prises de position trop radicales. L'histoire nous réserve des surprises. Quand à la chute de mon commentaire, tu avais parfaitement compris, que c'était une petite pointe d'humour. Après tout, si Amélie ça n'est que de l'"entertainment", cela n'en fait pas un auteur pour autant à bannir, mais un écrivain de seconde zone, si je m'en tiens à une grille de lecture bien "conventionnelle".
Quant à Dantec : la nouvelle centrale est d'une poésie rare ? Non ! Elle est en effet bcp plus proche du Dantec original que ces récents travaux. Elle est en effet, intéressante et retrouve cette force originale que l'on trouvait dans RM ou VV. Je ne l'assimile pas à une "poésie rare". Ca n'est pas ma lecture de la poésie, en tout cas. Mais, quoi qu'il arrive, est-ce que cela fait d'Artefact un autre grand livre de Dantec ? Les deux autres nouvelles ne brillent pas vraiment (tu le dis toi-même !) Désolé, mais qu'elles soient compréhensibles par un "fan" de Nothomb, soit, cela ne me rassure pas tant que ça ! J'attends plus de Dantec car précisément je suis convaincu qu'il est capable du meilleur. Il s'enferme, ces derniers temps, dans une paranoïa qui confine presque à la stupidité. Je l'entendais dire quelque part qu'il s'était remis à faire son boulot et que son boulot. On ne dirait pas ! Mais je reste plein d'espoir. Je suis sûr, qu'il reviendra à des formes moins indigestes, et qu'il saura nous gratifier d'excellents textes dans la veine des premiers. D'autant qu'il détient une plume de toute première catégorie et que de nombreuses idées développées dans ses romans sont justes et fortes. Hélas ! Au-delà de ce constat tout de même positif, la récente production de l'auteur, reste décevante, car, trop confuse, pas assez aboutie...
Ben non Marc, je n'ai pas pris du tout la fin de ton commentaire pour de l'humour ! Je préfère ça !
Je sais bien, cher Transhu, que nous sommes depuis peu les meilleurs compères du monde, mais puisque tu parlais d'humour, je trouve moi que c'est ton petit ton d'instituteur qui est à pisser de rire... Et cette grille critique indécrottable que tu as pour décoder "les grands auteurs" et qui te sert à dénigrer "les petits auteurs" relève pour moi du cinéma burlesque.
Encore une fois, on ne lit pas Nothomb comme on lit Joyce. Comme on ne juge pas d'un tube de musique pop à l'aune d'une fugue de Bach - même si l'on peut écouter, et sans rougir, l'un et l'autre. Et il y a des tubes (métaphysiques ou non) qui sont devenus des classiques. Moi, j'aime Amélie, je parie sur elle, et j'emmerde vos préjugés.
Non, mais c'est vrai quoi à la fin ?
Je me demande si, comme la beauté, la lecture n'est pas émotionnelle avant tout. Existe-t-il une hiérarchie des émotions ? Quelques-unes sont-elles interdites ? La dichotomie "art mineur"/"art majeur" a-t-elle encore un sens aujourd'hui ? Je pense par exemple à tous ces débats stériles durant le XXème siècle qui ont opposé le théâtre au cinéma, la photo à la peinture ; qui refusait le statut d'art à la BD. Sans compter la question des genres et des sous-genres qui sévissent encore aujourd'hui en France.
Dans son Erotique du Y, Montalte ne cherche aucunement à démontrer que Nothomb est sur le même plan littéraire que Stendhal ou Dostoïevski. Il exprime juste une émotion, la sienne, à chaque lecture d'un nouveau roman de l'auteur. Et en cela, je crois que cet article atteint son objectif...
Ah, mais là, on est chez Jacques Martin : "Tout le monde a gagné !"
Cher Marc, n'hésite pas, pousse encore plus loin ta démonstration. Franchis donc le pas.
Michal qui chante "Qui a volé l'orange du marchand", c'est tout aussi fort que Brel qui pleure "Ne me quitte pas" durant ses adieux à l'Olympia.
C'est ça, oui, oui.
Question d'émotion...
Pauvre monde !
Ouh, mais je l'ai vexé mon petit Montalte !
En effet monsieur, vous avez vexé Montalte qui n'est pas petit, croyez-le bien. Et ce soir, Montalte passera devant vous sans vous saluer. Fi, le grand monsieur !
Allons ! allons ! Mon brave Thierry ! Mais reprenez-vous donc ! Un petit mouchoir ?...
Qu'est-ce qu'elle fait saliver les messieurs la Nothomb presque autant que la Carla !
Bonne Année,Cher Montalte!
Toujours fidèle à votre prose qui a ravi -c'était le bon temps de peplum !-
nombre de fans d'Amélie et ravie de vous lire encore aujourd'hui !