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Joseph Vebret - Page 5

  • Stéphanie Hochet, Marin de Viry, Sophie Brissaud et Bruno Deniel-Laurent ce mois-ci dans Le Magazine des Livres.

    Le 24 avril, dans Le Magazine des Livres :


     

     

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    Sophie Brissaud : le temps de Déméter.

    Il y a le livre des récompenses et il y a le livre des punitions. Le premier s’intitule Au champagne ! (40 recettes de chefs autour du champagne), le second Ever green food. Quoiqu’avec Sophie Brissaud, l’écrivaine-cuisinière-photographe-théiomane-globe trotteuse- blogueuse, qui a signé ces deux beaux ouvrages, la cuisine verte et bio peut, elle aussi, participer aux récompenses. Telles ces « Morilles, feuilles de capucine, raisins et oignons » dont la photo nous fait baver, page 56, ou ce « Faux Parmentier de racines », page 197, dont il faut, pour l’obtenir, « rapidement flétrir les épinards ou les blettes » - ainsi, l’on peut « flétrir » les légumes pour les rendre meilleurs. Triple plaisir de ce livre culinaire, visuel et littéraire ! A chaque page son régal et sa langue. A chaque saison, sa collection de recettes – car l’une des leçons de Sophie Brissaud est de respecter les saisons, chaque produit ayant la sienne. Ne déréglons pas notre alimentation sous prétexte que le climat se dérègle, et rappelons-nous que nos ancêtres n’avaient pas d’œuf en hiver, les poules n’en pondant pas… jusqu’à la Chandeleur. Les « Tiges de rhubarbe épicées », cet « amuse-bouche taquin, croustillant, frais et épicé », seront délicieuses au printemps, tandis que les « Calzoncelli de marrons de Frassineto » bienvenues en automne. Mais moi, ce que je voudrais, c’est ce « Hareng à la fourrure », pardon, « sous la fourrure », page 149, ne serait-ce que pour utiliser la « mandoline à julienne » (quelle belle appellation  pour une râpe !....

    A SUIVRE.


     

     

     

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    Golgotha mondain 

    Une lecture de Mémoire d’un snobé, par Marin de Viry

    « Et quand je serai mort
    J'veux un suaire de chez Dior! »

    Boris Vian, J’suis snob

    Ah le snobisme ! La seule chose au monde que nous ne pardonnons pas ! « Nos puissances d’indignation sont infinies lorsqu’il s’agit de snobisme, écrivait René Girard dans Mensonge romantique et vérité romanesque. Ce crime est le seul, peut-être, que notre littérature d’avant-garde, pourtant si éprise de justice, ne songe jamais à "réhabiliter" ». S’il ne fallait ne retenir qu’un seul mérite au livre drolatique de Marin de Viry, qui en contient bien d’autres, ce serait d’avoir tenté la réhabilitation de celui-ci. Le snobisme vu non du point de vue pratique, moralisant et hautain de celui qui snobe les snobs (et qui l’est d’autant plus qu’il les méprise car comme l’écrit encore Girard : « l’indignation qu’excite en nous le snob est toujours la mesure de notre propre snobisme »), mais de celui, autrement plus risqué, du snobé – soit de l’humilié, de l’exclu, du Ridicule (au sens de Patrice Leconte). Une sorte de désespoir du pauvre en quelque sorte ou d’enfant pas assez gâté – qui fait d’autant plus mal que ce mal sera moqué ou blâmé. Car souffrir d’être snobé est souffrir deux fois : à la vexation sociale s’ajoute la mortification morale. « TLBM » (« tu l’as bien mérité ») comme on dit en langage « VDM » [« vie de merde »]. C’est que le snob, contrairement au criminel, appartient à l’univers de tout un chacun. Il est donc plus facilement identifiable puis méprisable car il incarne tout ce que nous faisons mine de condamner : la trahison de soi-même, la mutation mauvaise de l’être en paraître, le mimétisme. En singeant autrui, le snob flétrit son être - et pire remet en place des frontières sociales que nous avions cru abolies depuis longtemps. Est snob en effet celui qui s’asservit à une hiérarchie sociale imaginaire – généralement germanopratine...... 

    A SUIVRE....

     

     

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    Bruno Deniel-Laurent : D'Ardent Désir

    Quand il n’est pas en train de faire quelque chose de dangereux ou de subversif (on se rappelle les revues Cancer !, Tsim Tsoûm et Impur qu’il avait créées),  ou quand il ne va pas faire du ski nautique sur les rives du Mékong ou de l’Euphrate façon Apocalypse Now, Bruno Deniel-Laurent revient se ressourcer dans son Anjou natal et redevient le gentil garçon qu’il n’a au fond jamais cessé d’être. Là, tout n’est que Châteaux, Beurre blanc et Muscadet, Rillauds, Rillettes et Vitraux, Orchidées, Boules de Fort et Mouchoirs de Cholet. L’Anjou, que les Révolutionnaires ont cru devoir rebaptiser « Maine-et-Loire », la plus belle et la plus envoûtante région de France ? Grâce à cet abécédaire amoureux, que « BDL » signe avec son compère Raphaël Bodin, on aurait tendance à le croire - et cela même si l’Angevin ne paie pas de mine. A l’instar de Clark Kent, alias Superman, celui-ci est  pourtant un super héros au sens étymologique du terme, « Angevin » provenant en effet d’« Andégave » ou « Andécave », du nom de l’ancienne tribu gauloise qui occupa longtemps la majeure partie de cette région, et dont le préfixe « ande » signifie « hyper » et « cavaros » : « géant », « champion » ou « héros ».

    A SUIVRE...


     

    Et toujours :


     

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    Chiennement vôtre

    Une lecture du roman de Stéphanie Hochet, Les Ephémérides

     

    ..... La femme qui fait des méchants hommes de gentils chiens dans son donjon est la même qui transforme de gentils chiens en méchants hommes dans son chenil....

    A SUIVRE.

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