7 – Passage du Dasein au Sein. Des ténèbres à la lumière. Du communisme au monde libre (il faut vraiment être une racaille d’extrême gauche pour comparer le kolkhoze au marché), ((il faut être vraiment d'une candeur criminelle sans nom pour s'étonner que les rescapés de l'Est ne soient généralement pas d'extrême gauche ; c'est qu'ils l'ont senti passer l'extrême gauche, chez eux - "encore aujourd'hui, je tremble quand je n'ai plus mes papiers sur moi, même à Paris, dans ma rue, même dans mon appartement", m'expliquait Fanoutza.)). Passage du Rideau de fer. Passage du Danube à la nage comme le fit lui-même Parvulesco en 1949. Ouverture du septième sceau. Temps de l’attente. La fameuse demi-heure de gestation apocalyptique :
« Et lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel, environ une demi-heure. »
Ce qui se passe en moi se passe dans le cosmos – ou l’inverse. Le moi, réceptacle de l’univers. Le moi, mémoire génétique de l’humanité. Le moi, à la fois régressif et visionnaire, anale et divinatoire, infrahistorique et supratemporel. Le moi qu’il faut expérimenter comme un rituel dogon. Amma, Yurugu, Sirius, à moi ! Remise en place des recherches originaires. Remise en place de cette cérémonie dite des « jumeaux », des jumelles plutôt, sorte d’incantation régressive destinée à retrouver les origines pré-humaines de l’humanité – et qui, on est en devoir de le dire, avait déjà « inspiré » les travaux sur la gémellitude du docteur Mengele à Auschwitz. Alors, les « Règnes intérieurs », les « reptiles et les insectes intelligents », les « Grands Transparents », certes, mais jusqu’où ? Jusqu’où peut-on suivre ce que le colchidien présente ni plus ni moins comme une « réactualisation du rituel dogon à envisager opérativement, à des fins directement en relation avec nos propres combats secrets actuels » ? Est-on en poésie ? En politique ? En magie blanche ? Noire ? Le fascisme mystique de la Tradition, c’était déjà l’erreur d’ Heidegger. Utopie d’un nazisme « gentil », d’un nazisme sans antisémitisme ni Shoah, d’un nazisme purement présocratique, « druidique », « elfique », où la seule conquête serait celle du Graal (ou de l’Arche perdue).
Arthur ou Hitler : les deux aboutissements du paganisme. Chat noir & chat blanc.
Avalon ou Auschwitz : les deux chemins qui ne mènent nulle part ou trop loin de la pensée magique, essentialiste, traditionnelle. Au moins, la première est poétique et inoffensive, quoique tout aussi fantasmagorique – un néant à la poudre de Perlinpinpin, comme l’est dans une certaine mesure la pensée de Heidegger. On voudrait y croire. Le Graal. Les Reliques de la mort. On se fourvoie, ou on s'amuse. La seule croyance sérieuse et légitime est romaine, constantinoplienne - ou shintoïste. La seule ontologie valable est eucharistique – non « présocratique ». Pour Parvulesco, si Heidegger avait connu le Christ, il aurait connu l’être. Hélas, l'imbécile a cru à l'aryen. A cru qu'il aurait pu être le druide des belles brutes blondes et qu'il aurait pu les "guider".
De toutes façons, comment croire à la meute ? Comment approuver la Révolution ? Cette bande de casseurs, d'émeutiers, de bourreaux sans cervelles, de violeurs revanchards ? "Ces masses dégénérées et infrahumaines" dont Eric Rohmer a montré le vrai visage dans son film numérique, donc kabbalistique, L'Anglaise et le duc, sorti en 2001 ?
(cliquer sur l'image pour voir la Révolution)
Qui était Lucy Russel, l’actrice incarnant "médiumniquement" Grace Elliot et dont "la chair vivante et rayonnante doit comporter un sens opérationnel précis" - et la femme que j’aurais pu aimer si Aurora n'avait déjà pas tout pris ? Jamais je ne pourrais aller plus loin dans mon univers et dans celui de quiconque. Elle est le fil rouge de ces posts et je lui rends grâce à chaque ligne.
« Eh bien dis-donc, je crois qu'entre toi et Jean, je suis la plus sage. - Mais justement, Aurora, j'ai foutrement besoin d'être assagi et lui aussi en avait besoin, c'est pour ça qu'il vous a aimé, j'en suis sûr. - Pieeeerre, tu arrêêêtes des fois, non ? »
8 – Face à la montée de la marée noire, des ténèbres, du non-être - et de l’islam (subventionné par les Etats-Unis en Occident et par la Chine en Asie), l’opposition souterraine de l’esprit, des forces invisibles, des clandestins – et de Poutine dont le projet secret et grandiose consiste à redonner la gloire à l’Occident et pour commencer en libérant la cathédrale de Sainte-Sophie du joug ottoman. Il faut regagner en intensité occulte ce que l’on perd en dépossession mythique. Il faut mener la guerre spirituelle totale à la guerre contre la guerre satanique, celle que les islamistes appellent malencontreusement le « Jihâd ». Il faut que le Jihâd change de camp et de cœur. Il faut faire jouer la Parousie et le Paravrtti contre le bouc américano-sino-arabe. Il faut que l’Eucharistie nourrisse le cosmos. Et c’est ce qu’a compris Benoît XVI en opérant une surévaluation dogmatique du mystère de l’Eucharistie, mystère qui sauvera l’homme de l’homme. La véritable révolution.