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  • PHÉDON – La reprise de Socrate

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    David, La mort de Socrate

     

     

    1  « Car il me semblait heureux (…) Il y allait avec la faveur des dieux » (58d).
     
    La mort heureuse, sereine, presque désirable de Socrate  au contraire de celle du Christ. Pourquoi être chrétien après tout puisqu'on peut être grec et mourir « sans fouet ni larmes » ?
     
    La mort comme atteinte de la pensée pure. Et aussi comme équilibre dialectique à la vie, va-et-vient adéquat, harmonie cosmique, métempsychose, réminiscence, savoir  feux sacrés, comme dirait Cécile Guilbert.
     
    La mort comme ce qui redonne le savoir.
     
    Le savoir comme ce qui permet le salut.
     
    La mort comme science.
     
    La mort comme reprise (coucou Sören).
     
    La reprise de Socrate.
     
    Le platonisme est une mystique et le Phédon son Evangile.
     
    Peu de gens en enfer (et contrairement à la "massa damnata" de saint Augustin, on les connaît : Sisyphe, Ixion, Tantale).
     
    Et encore et toujours les prémisses de ma chère apocatastase.
     
    « Quelle chose étrange, mes amis, paraît être ce qu'on appelle le plaisir ! Et quel singulier rapport il a naturellement avec ce qui passe pour son contraire, la douleur ! Ils refusent de se rencontrer ensemble chez l'homme ; mais qu'on poursuive l'un et qu'on l'attrape, on est presque toujours contraint d’attraper l'autre aussi, comme si en dépit de leur dualité, il était attaché à une seule tête. Je crois, poursuivit-il, que si Ésope avait remarqué cela, il en aurait composé une fable, où il aurait dit que Dieu, voulant réconcilier ces deux ennemis et n’y pouvant réussir, leur attacha la tête au même point, et que c'est la raison pour laquelle, là où l'un se présente, l'autre y vient à sa suite. » (59e)
     
    Prendre l'un et l'autre. Sauver l'un par l'autre. Réconcilier toujours les choses entre elles.
     
    La dialectique comme apocatastase.
     
    Au diable l'enfer !
     
    Au diable la mauvaise liberté du mauvais sujet méritocrate !
     
    L'essentiel est, comme dans le Criton, d' « OBEIR AU SONGE » (60d).
     
    Attendre que Dieu nous permette la mort.
     
    Le suicide peut être permis mais à certaines conditions. « Il ne faut pas se tuer avant que Dieu nous en impose la nécessité » (62b) en voilà une proposition sublime !
     
    Comme on respire bien dans le Phédon ! Alors que la Passion est irrespirable !
     
    [C'est drôle comme je ne peux m'empêcher de dire à tout bout de champ du mal du christianisme - sans pour autant le renier !].
     

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    Le Christ de Grünewald, détail.

     

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