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engueulade - Page 5

  • La vérité de l'imbécile.

    Ah mon Juan, mon bécasseau de Juan, trop d'éructations tue l'éructation, tu devrais le savoir. Et tu n'es jamais plus éructant que quand tu as sombré. Si tu avais su dire des trucs à toi au lieu de recopier servilement des trucs à moi (cf. commentaires précédents), tu t'en serais peut-être sorti - mais me faire mes papier-coller, non décidément, tu n'es pas fortiche. Alors, tu n'en peux plus, tu es acculé, et comme chez Joseph, comme partout où l'on te met au pied du mur, tu te mets à insulter sexuellement tes interlocuteurs, comme une bonne femme en manque de mec. Mais tu ne détruiras pas mon forum, triste sire. J'aurais pourtant voulu être ton ami. J'avais lu tes deux livres, moi, entièrement. Je me disais "voilà enfin le pote qu'il me faut. Pas toujours d'accord, mais complémentaire. On sera le dominicain et le jésuite". Etais-je bête !
    Comme chacun d'entre nous qui est un jour tombé sur ta zone, j'avais cru en toi, je m'étais plongé dans tes apocalypses - pour m'apercevoir hélas assez rapidement que le seul texte vraiment inspiré que tu aies écrit dans ta vie, c'est le premier qu'on lit. Déjà le second laisse perplexe. Le troisième fatigue. Au quatrième, on se dit qu'on a lu quatre fois la même chose. Et au cinquième, on ne dépasse plus la cinquième ligne. Sourire. Tu peux toujours te vanter d'avoir les meilleurs statistiques de tous les blogueurs (comme celles que tu as vaniteusement affichées chez Joseph, ah mon pauvre Tartarin de Tarascon, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour exister !), tes pages ressemblent à ces bouquins de Philippe Sollers ou de Umberto Ecco que tout le monde achète mais que personne ne lit. Ce Sollers que tu détestes tant mais avec qui tu partages l'immense culture, l'illisibilité et, pour ceux qui ont vaincu l'illisibilité, la vacuité. Y a-t-il jamais eu une seule idée personnelle dans la zone ? Pauvre Tarkovski de bazar... Plein de pouvoir mais dénué d'autorité.

    Ta méthode, c'est la terreur. Hélas ! tu n'impressionnes que ceux qui ont peur qu'on se branle devant eux. Comme Sollers encore, tu es l'homme des réseaux. Tu t'infiltres partout, dans les blogs et dans la vie des gens. Tu adores ça la vie des gens - et leur sexualité, je vais y arriver. Tu fais des mystères de tout ("Marie-Véronique, je la connais... Hmm, je vous en parlerai au dessert !"), tu t'enivres d'énigmes à deux balles, tu te fais l'envoûteur de service. Et pour ne pas te faire de la peine, on est tous là à te protéger comme on protège un gamin irascible mais dont on se persuade qu'il est plein de riches promesses. Tu parles de la déception. La seule chose que l'on retient de toi, c'est ce que tu as dit de nous. Mais tu es très fort, reconnaissons-le, car toi qui fais chier tout le monde, qui insulte tout le monde, qui laisse son vomi, sa merde, et sa morve partout où il passe, tu as persuadé tout le monde qu'il fallait te protéger. Tu es si sensible, si délicat. Le plus beau manipulateur du net, oui.

    Tes avis à la noix ! "Je n'ai eu besoin de personne, sur le forum et dans la Zone, pour dire ce que je pensais de Matzneff et, ici, ce que j'ai pensé de l'immonde texte (le premier, le deuxième est du même tonneau aigre) de Montalte..." Mon pauvre affreux Jojo, tout le monde s'en fout de tes avis même si toi tu les présentes comme Les Avis. Tsss. Les avis, c'est comme les trous du cul, tout le monde en a un, et toi aussi, aussi petit que puant. Et les tiens sont les plus puritains, les plus attendus, les plus beaufs qui soient, mais présentés avec cette fausse flamboyance qui a fait ta gloire de "fauve de cirque" (merci Saïda).

    D'ailleurs, tu le sais que fondamentalement tu n'as rien à dire. Tes mots, ça fait tes phrases, mais des phrases qui ne veulent rien dire - y compris celle de la dédicace que tu m'as faite de ta Littérature à contre-nuit et que je n'aurais pas la désobligeance de recopier ici bien qu'elle nous ait fait tous rire pendant des mois. Oh que oui, on n'arrête pas de se foutre tout le temps de ta gueule de chien battu ! (ça, c'est pour la "gueule de caniche" de De Savy)
    Tu n'as donc rien à dire. Alors, tu attaques, tu attaques, tu attaques, et comme tu es bien incapable d'avoir un débat d'idées (car en dehors de tes éructations-citations, il n'y a jamais rien dans tes interventions), tu t'en prends à l'intimité des gens. Et ton intimité à toi, c'est l'invective. Tu en jouis de tes injures. Ta colère, c'est ta libibo. Tu l'as même dit un jour chez Vebret : "ah la colère, là où je me sens le mieux !" Ben oui, entre tes hurlements onanistes ET les pâmoisons des autres, tu t'éclates. Mon pauvre pauvre pauvre ami, comme tu t'es cru malin à faire des allusions à des tendances et des amitiés SM censées me confondre ou me mettre mal à l'aise - comme si ce n'était pas de notoriété publique que je ne suis pas insensible à l'univers de Sacher-Masoch. Ah là là, ce que tu ne voles pas haut, dis-donc. Comme disait Deleuze à un mauvais deleuzien, "t'es pas un arabe, t'es un chacal", et un chacal que je remercie de m'avoir donné l'unique occasion de ma vie d'utiliser cette sublime formule. T'es pas un arabe, t'es un chacal, Asensio !

    Donc, avec ton amie Vé, tu vas te branler sur la sexualité des autres. La divine Saïda vous met en forme les enfants ! Et en même temps choque votre puritanisme. Car, entre nous soit dit, Juan, quel victorien tu fais, même Amandine te panique ! alors j'imagine l'effet que doivent te faire des gens légèrement underground... On a beau avoir lu Lautréamont et Bataille, on se fait dessus quand on s'imagine que d'autres le font pour de bon. Je vous imagine toi et ta stalkerette : "Costes, c'est trop caca" (un extrait d'une interview que tu as un jour donné sur le net), "Saïda, c'est trop pipi", et "Montalte, c'est les couches et le talc - Montalc - joliiiiiii" (merci Consanguin)

    Dommage, tu avais du talent. Tu avais la blessure. C'est ça qui te rendait attachant, qui faisait qu'on voulait t'aimer, te protéger. C'est ça qui j'espère te sauvera. Les larmes. Le désespoir. Pour l'instant, tu es perdu à mes yeux. Ton tort est d'avoir fait de toi une machine de guerre vulgaire et inutile. Tu aurais pu être Léon Bloy, pour l'heure, tu n'es qu'un pauvre type.

    Allez, je t'aime bien finalement. La preuve, je t'ai fait vivre un peu.
     

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