Le Signe du lion, Eric Rohmer (1959)
« Montre-toi, mon ami, mon double »
Michel Houellebecq, Le Sens du combat
Encore un livre dont on est le héros ou plutôt l’anti-héros, le gars à la dérive, l'homme gâché et plus que tout, l’écrivain raté – tout ce que nous avons fini par admettre que nous étions, y trouvant une compensation, sinon d’auteur, de personnage de roman. Huysmaniens, bukovskiens, houellebecquiens nous vont en effet comme un gant, « médiocres aspirant à l’infini » que nous sommes et tels qu'Agathe Novak-Lechevalier désignait les personnages de Houellebecq – l’important, comme toujours, étant la catharsis, la consolation, la mort du désir sublimé, l’échec transformé en destin, la défaite en triomphe secret, la vie minuscule en aurore.