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Chateaubriand, mon tournant - Page 3

  • Chateaubriand / Crépu III - Les cendres du monde

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    10 – La dernière épopée

    « L'homme qui venait de nulle part », c'est Napoléon Bonaparte, bien sûr, celui sans lequel il n'y aurait tout simplement pas de roman du XIX ème siècle. « De Stendhal à Tolstoï, de Benjamin Constant à Léon Bloy, de Byron à Balzac, tout le monde est concerné, tout le monde a une dette, nul ne songe à le nier. (...) Les Mémoires le disent : il est au fond de toutes les pensées. »

    Même si « la faculté d'admirer tremble sur ses bases » avec lui et qu'on ne sait pas trop quoi faire des pestiférés exécutés de Jaffa ni de l’exécution du duc d’Enghien ni de la politique finale de l’ogre, Napoléon est la dernière épopée de l'Europe - chose que l'on ne pourra pas dire de Hitler. Auschwitz n'est pas une « épopée » alors que le pont d'Arcole, Austerlitz, la Retraite de Russie, les Cent-Jours et même Sainte-Hélène, si et ô combien !

    Pourtant, le sacre, les bustes césariens, le portrait de Ingres, tout le tralala impérial – « ils restituent une grandeur d'emprunt, alors même qu'il y a de la vraie grandeur dans cette histoire. »

    Avec lui, on passe du cosmique au grotesque, de la grandeur au dégoût, de l'énergie surhumaine au nihilisme. Napoléon est celui qui fait osciller la sensibilité - celle de Chateaubriand en tout premier.

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