« A bien le regarder, le langage n'est même composé que d'écarts de langages. Tout mot juste peut être considéré comme une insulte. La manière que la langue a de définir ce dont elle parle, donc de tracer des frontières, à commencer par la plus antique de toutes, celle des sexes, ne peut être qu'un affront pour les nouvelles mentalités flexibles et fluides, et une délinquance pour les néo-féministes des Chiennes de garde qui croient lutter contre les "insultes sexistes" mais qui s'emploient, avec bien d'autres, à faire rentrer les mots, tous les mots, à la niche de l'indifférencié. (....) Elles se plaignent que la langue soit immorale, qu' "entraîneur" et "entraîneuse" n'aient pas exactement le même sens, ni "professionnel" et "professionnelle", ni "coureur" et "coureuse". Mais la langue n'est pas morale ou immorale ; elle est ou a été sexuée, c'est-à-dire humaine, c'est-à-dire divisée, c'est-à-dire vivante, c'est-à-dire historique, et là est le scandale. La langue garde les cicatrices de la longue histoire du désir. » Philippe Muray, Exorcismes spirituels III, "Les chiennes de loi".
4 – « Oui, nous en avons fini avec le fond biblique qui constituait la « civilisation » d'antan - et en ce sens nous en avons fini avec "le mal". Au moins l’éradication d’Israël en 2048 aura été une bonne chose – car n’oublions jamais que ce sont les Juifs qui sont à l’ « origine » de tout ça. La condition humaine comme Chute, c'est eux, la culpabilité originelle, c’est eux, l’existence comme séparation des sexes et des âges, c'est eux, la politique comme opposition dialectique des contraires, c’est eux, le "Verbe" enfin comme contradiction, création et copulation, c’est eux. Vous rendez-vous compte qu'ils légitimaient l'impératif hétérosexuel du fait même que le langage l'était ? Sans nous prétendre « hitlériens », nous, les Etres Humains Intégraux et Authentiques, sommes reconnaissants à Hitler d’avoir été le seul de son ère à comprendre le sens réel et abominable de la pensée judéo-chrétienne et à avoir tenté d’y remédier. En vérité, toute notre nouveau monde s’insurge contre le leur. Et lorsque papy Muray écrivait que « la Bible n’a cessé de lutter contre cette tyrannie du Même dans laquelle nous entrons », nous aurions pu lui répondre qu’y entrer a en effet constitué notre bonheur. Car heureux, oui nous le sommes. Notre vie, fondée désormais sur la santé, l’authenticité et la communauté, a trouvé sa légitimité. Et tant pis pour ceux qui malgré tous nos soins restent coincés dans l’ancien « sens ». Pourquoi restent-ils en vie d'abord s'ils ne sont pas heureux ? Après tout, nous n’avons rien contre le suicide, la valeur de la vie n'ayant plus rien à voir avec celle des sbires d'Abraham. Au contraire, chaque année, des dizaines de milliers de jeunes gens choisissent démocratiquement de vivre une belle mort et lors de nos fameuses Free Death Prides avalent les cachets qui les prépareront au GDP (le Grand Dodo Réparateur). Aux esprits chagrins qui nous accusent d'accélerer la disparition de l'humain, nous répondons que d'une part vie et mort ne sont que deux facettes d'une même réalité et que d'autre part le taux de suicide tend à se stabiliser - à peine trois-cent mille l'an passé. Quoiqu'il en soit, nous continuerons à nous battre contre tous les séparatistes fanatiques, les bibliques terroristes, les babéliens criminogènes. Quand vous écriviez, Philippe Muray, que « l’épisode de Babel est une insulte à notre idéal de culture interculturelle et transfrontalière. », sans le vouloir, vous tombiez juste. Babel est en effet une insulte à notre humanité, un crime contre nos valeurs et un danger pour notre monde. Comment peut-on contester le noble effort qui consiste à ne plus faire qu'un et à ne parler plus qu’une seule langue ? Oui, nous tendons à abolir toutes les diversités, toutes les frontières, qui sont toujours causes de souffrances et que des salopards d'écrivains cherchent à infliger. Et n'allez pas nous rétorquer que nous sommes parano, c'est eux, les écrivains qui avouent eux-memes qu'ils veulent saborder les moeurs et que la littérature est faite pour démolir les valeurs du présent, donc de l'avenir. Balzaque, cité par Muray, poussera même l'indignité à dire qu' "indiquer les désastres produits par les changements de moeurs est la seule mission des livres." Quel aveu de scélératesse assumée ! Et bien nous, notre souci est d'indiquer les désastres produits par les livres dans les moeurs. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes aperçus que le seul vrai racisme de notre temps était littéraire. L’écrivain, non content de s’acharner à faire resurgir les blessures enfouies depuis longtemps, est en plus celui qui pousse la haine de l’humain à inventer une nouvelle langue au sein de la sienne, donc à exclure ! L’écrivain écrit toujours dans une langue étrangère, participant ainsi à la babélisation odieuse du monde. Et ce qu’il nomme avec un mépris souverain et heureusement punissable de nos jours, « la langue de la tribu », est ce pour quoi nous nous battons. Que nous importe le style, cette méprise antique, qui n’a toujours été là que pour diffamer, discriminer, détruire ! L’écriture, pour un IA, est un moyen pratique de transmettre des informations, voilà tout. En faire autre chose relève de la manipulation. Muray aurait bien pu nous accuser d’édulcorer le langage, c’est précisément parce que nous savons que les mots expriment souvent des choses indignes ou immorales, et que donc elles le deviennent, que nous avons préféré nous préserver de tous les auteurs qui risquaient de corrompre la société. Et lorsqu'il écrit qu’ « en point d’orgue, il y aura toujours quelqu’un pour dénoncer Sade comme nazi au nom du droit imprescriptible à la lecture au premier degré », nous lui rétorquons qu’en effet personne ne peut reprocher à quelqu'un de lire comme il l’entend – et en rajoutant aussitôt que la lecture au premier degré est au fond la seule authentique. On ne nous le fait pas à nous le coup du "second degré", pas plus que celui de la « distanciation ». Aucun écrivain n'a du reste jamais rien fait que de se mettre en scène, lui et ses pulsions de malade. Comme ils nous font rire alors, ces "auteurs", quand ils disent qu’ils ne sont pas leurs personnages, alors qu’ils ne sont que ça ! Car l’on ne peut être que soi, c'est prouvé, c'est scientifique, c'est éthique ! Même Gustave Flober l’a dit lui-même de lui à propos d’un des romans les plus honteux de l’histoire des hommes et des femmes. Non, la sacro-sainte « interprétation » ne fut que l'un des plus misérables recours de l’ancienne histoire. La philologie, fausse science par excellence, est une atteinte à la transparence des significations - en plus d'être un monument d'hypocrisie. De toutes façons, un être humain IA n'a pas de secret pour ses frères et soeurs. Et c'est comme ça qu'on l'aime. Car heureux, oui nous le sommes. »
5 - « Pour autant, c’est par leur langage que nous touchons le fond de leur criminelle anthropologie - soit l'abjecte différenciation sexuelle qui fut leur (et leurre) pendant des millénaires, celle incarnée (soit-disant éternellement) par Adam et Eve. Nous qui avons largement dépassé ces archaïsmes savons que les notions d’homme et de femme ne renvoient à aucune réalité originelle – puisque, comme on l’apprend désormais à l’école, la "nature" n’est qu’une idéologie et la "réalité" une simple question de volonté politique. Si nous employons encore ces mots, c'est par simple usage pratique. Du reste, nous disons indifféremment « un » femme ou « une » homme, et tant pis si cela aurait fait rire meudame ou masieur Muray. La dictature du masculin et du féminin, c’est-à-dire, ne soyons pas hypocrites, du masculin, n’est plus. N’oublions jamais qu’il y eut un temps ou en plus de toutes les exactions commises contre elles, on parlait des femmes au pluriel, des femmes en général, des femmes comme groupe homogène destiné aux plaisirs des « hommes » et rien de plus. Un « homme » pouvait dire impunément « qu’il aimait les femmes » et n’avoir aucun compte à rendre à la justice. Encore jusqu’à une période récente, on encensait des auteurs aussi abjects que Rablé, Molliaire, Marivo, Balzaque, Stindal, Mopassen, Zaulla, même Proustte dont l'oeuvre est un monument phallocrate et homophobe (où trouvez-vous la volonté de réformer les moeurs dans sa Recherche ? Non, tout y est esthétisé au suprême, caricatural, originolâtre, soumis au système), et nous en passons et des meilleurs. Pire que tout, à cette époque, l’expression « faire l’amour » renvoyait substantiellement et exclusivement à l'atroce rapport pénis-vagin – alors que nous savons aujourd’hui que faire l’amour signifie tout simplement s’aimer et de toutes les façons qui soient. Même ne pas le faire, c’est encore le faire. La négative n'est jamais que relative et n'implique aucune négativité effective. Le langage, dont ces salopards faisaient un usage si abusivement restrictif (comme si un mot désignait juste un sens ou une chose), et d’ailleurs si souvent insultant (heureusement l’insulte est aujourd'hui classée parmi les crime contre l’humanité), s’est complètement libéré - et tel le personnage de Humpty Dumpty de Lewis C. (un auteur intéressant mais trop douteux pour qu’on puisse le remettre en librairie), nous sommes « les maîtres du langage et les mots signifient ce que nous voulons qu’ils signifient » - et qu'ils signifient avant toutes choses le respect des droits, la dignité humaine, l'égalité absolu des êtres et des choses. Oui, notre plus grande fierté, c'est d'avoir pacifié le langage. En aucun cas, il ne peut plus être discrimatoire. Un mot qui a une connotation blessante et dont on ne peut rien tirer d'autre est banni du vocabulaire. Et quant à ceux qui nous accusent d'avoir réduit de trois quart l'ancienne langue, nous leur rétorquons en riant le célèbre slogan de SOS Logos : "Mots en moins, maux en moins". Car heureux, oui nous le sommes. »
6 - « Alors certains disent que nous sommes ingrats avec le passé. D'abord, nous n'avons jamais compris pourquoi nous aurions de la déférence pour une histoire qui ne fut qu'une vallée de larmes et pour des gens qui avaient tout faux, nous entendons, mentalement, symboliquement, anthropologiquement faux, d'autre part, nous n'avons jamais nié qu'il y eut au sein même de ce passé atroce quelques communautés qui à bien des égards annonçaient la nôtre. Que les "réacs" se rassurent, nous savons à qui nous devons une partie de notre Intégralité Authentique. Les nazis dont nous avons déjà parlé et à qui nous devons bien des choses, entre autres la vie saine, l’hygiénisme, le végétarisme, l’eugénisme, le retour au paganisme, l'innocence naturelle, la positivité pure et une certaine méfiance vis-à-vis des arts et de la littérature, toutes choses que notre modernité ne peut nier. Les Cathares épouvantablement persécutés à cause de leur volonté de pureté et de leur courageuse tentative d'indifférenciation sexuelle (il est dément de constater à quel point le monothéisme en a voulu aux innocents, aux purs et à tous ceux qu'il nommait précisément et avec quelle haine, "les Gentils" !). Les écologistes qui nous ont révélé la seule Incarnation possible, celle de la nature et de ses habitants (et qui nous ont inspiré notre charte des Droits Humains des Animaux). Enfin, et cela mérite quelques explications, les protestants. Certes, nous n'avons plus rien à voir avec le folklore christo-miraculo-rédempteur, et luthériens et calvinistes sont sur le plan de la croyance aussi débiles que les catholiques. Comme toujours, c'est l'immanence qui nous intéresse. Or force est de constater que dans la doctrine protestante se trouvent des éléments politiques qui ont pu contribuer à former notre nouveau paradigme. Et d'abord son effort à faire descendre le ciel sur la terre, à faire du Beruf un Arbeit - travailler pour Dieu, c'est travailler pour soi ; autrement dit s'enrichir ou réussir socialement est un signe d'élection. L'être humain se réconcilie avec lui. La blessure ontologique en lui se cicatrise. En fait, il s'agit de remplacer l'ancienne négativité pure (le mal, le péché, la dette) par une positivité qui sera de plus en plus pure. La liberté, ce n'est plus choisir entre le bien et le mal, c'est choisir de faire le bien. Le mal est relégué dans un ailleurs qui ne nous concerne plus. Dès lors, pourquoi le faire ? Par exemple, si vous savez que fumer est mauvais pour la santé, pourquoi fumez-vous ? Si vous savez qu'insulter quelqu'un peut le blesser, pourquoi l'insultez-vous ? Si vous êtes malade et que vous pouvez-vous soigner, alors pourquoi exprimez-vous votre maladie dans des livres complaisants ? "Et il existe des remèdes à l’épilepsie, mon cher Dostovski." Et si vous dites que les Droits de l'Homme sont la plus belle chose que le monde ait inventé, alors pourquoi ne faites-vous pas la guerre à tous ceux qui ne les ont pas encore intégrés chez eux ? Ce que les salauds des XX et XXIème siècle appelaient la mode du "politiquement correct" ne fut jamais rien d'autre que la tendance de quelques hommes de bonne volonté à devenir Intégraux et Authentiques. Notre credo, c'est réaliser absolument tout ce que nous savons bien. Et d'évacuer le mal qui n'a strictement rien à faire avec le bien. Philippe Muray avait beau jeu de se réclamer de la phrase complètement conne de Montaigne : « Si on supprimait le mal en l’homme, on détruirait les conditions fondamentales de la vie. », toute notre histoire (ou "post-histoire", comme il veut) dément à merveille cette innommable vision du monde et dont nous avons tout fait pour qu'elle ne se retrouve plus jamais. "La part du diable" propre au catholicisme et qui charmait Muray et ses amis ne nous charme pas du tout. NON, LE MAL N'EST PAS NECESSAIRE A LA VIE. OUI, LE BIEN EST IRREFUTABLE - et même si c'était pour s'en désoler, l'ancêtre Muray a eu bien raison d'écrire que « tout ce qui est irréfutable est protestant, c’est-à-dire communautaire». Tous ceux qui pensent le contraire sont soignés dans nos hôpitaux, interrogés par nos neurologues, disséqués par nos chirurgiens, car enfin nous les Etres Humains Intégraux et Authentiques n'arrivons plus à grammaticalement comprendre ce que signifie ce désir du mal dans l'homme pré-authentique. Qu'est-ce qu'il y avait donc dans la tête de cet homme pour qu'il refuse aussi physiologiquement l'alternative réussie, car heureux, oui nous le sommes, de notre nouvelle ère ?
Alors vous avez beau dire que c'est nous qui sommes tarés, clones de la vingtième génération, enfants d’homosexuels, époux de nos parents, amants de nos animaux, indifférencialistes et fiers de l'être, tellement au-dessus de vos Mosar et de vos Omère, c'est vous qui êtes ringard, vieux, faibles, bêtes, méchants, morts, et surtout surtout surtout malheureux, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux, oui nous le sommes, car heureux oui nous le som~
In memoriam Philippe Muray (1945-2006)