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roger coggio

  • Orson Welles, Une Histoire immortelle - La deuxième puissance

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    Une ouverture en « iris » comme au temps du muet - et qui donne le ton d'un « il était une fois ».
     
    Un morceau d’Éric Satie qui en soi n’existe puisque recomposé à partir de quatre fragments empruntés à trois pièces composées à vingt-cinq ans d'écart et interprétés par deux pianistes différents. Mais on n'y voit ou plutôt on n'y entend que du feu ou plutôt du silence, musique « qui résonne comme du temps sur le temps » (Youssef Ishaghpour), du temps qui s'arrête, de l'image-temps.
     
    Une voix off (Jean Topard) qui raconte une histoire que se racontent eux-mêmes de riches marchands, dont Fernando Rey, dans un plan qui rappelle Les Amberson. La voix off ne correspond pas aux paroles filmées (dont on entend en sourdine les bribes) alors que toutes parlent de ce riche Mr Clay qui un jour accula son associé au suicide. Nappes de passé (la voix off) et pointes de présent (les paroles inaudibles des marchands). Situation optique et sonore pure.
     
    Des faux raccords en pagaille, assumés comme tels. « Plus c'est gros, plus ça passe, il faut y aller carrément », décrétait le cinéaste à ses collaborateurs. Par ailleurs, « plus un film est loin de la réalité littérale, mieux c’est. » Le cinéma comme autre réalité. Rien de gratuit, pourtant, dans ces faux raccords qui donnent au film un aspect irréel, onirique, uchronique – sauf que là, il va bien s’agir de réaliser une uchronie, de faire du vrai avec du faux. Puissance du faux.

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    Lien permanent Catégories : 2020 avec Orson Welles - Vérités et mensonges Pin it! Imprimer