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Suite Sollers - Page 7

  • Suite Sollers IX - Le Nouveau, 2019 - Et vogue le navire

    Article paru une première fois dans La Revue des deux mondes sous le titre "Sollers, radar littéraire" (le 04 octobre 2019)

     

    sollers, le nouveau, la revue des deux mondes,

    Déplaisons.

    Disons du bien de Sollers, ce  Monsieur Teste de notre époque, joueur, rieur, parisien, vénitien, classique moderne, actuel inactuel, curieux solitaire, centraliste mystérieux, spécialiste de tout, variant sur tout, s’embrouillant parfois les ficelles, tombant dans des pièges qu’il a lui-même tissés, pas si malin qu’il ne le croit, homme enfant qui se croit renard dans son parc, mais toujours plein d’élan, d’allant, vraiment doué pour la joie et le bonheur et auteur d’une œuvre qu’on dit salonnarde, vulgaire, élitiste, inutile, alors qu’elle est vivace, stimulante et généreuse. En vérité, il est beaucoup plus risqué d’avouer qu’on aime Sollers plutôt que le contraire. Mais sans doute parce que le paradis est insupportable aux damnés. Et tout Sollers est un paradis, une reprise allègre de l’être, un renouveau permanent.  Et qui ici commence comme dans Les Oiseaux d’Hitchcock (lui qui n’aime pas le cinéma !), la mouette qui fonce droit sur lui, s’écarte au dernier moment et passe au-dessus de sa tête. « Aucune agressivité, juste un signal. » Lequel ? Eh bien, que « les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux » (Hölderlin). Que les souvenirs affluent. Que les fantômes reviennent, comme dans Hamlet dont il sera beaucoup question.

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