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Pierre Cormary - Page 289

  • 12 - Aristocratie

    alain de benoist,mémoire vive,éléments,cersei lannister

     

    A Joan Roméo qui ne sera pas insensible.

     

    Iconoclastie - L'image permise et polymorphe plutôt qu'interdite au nom du dieu unique. L'iconodulie païenne plutôt que l'iconoclastie judéochrétienne. Certes, la Bible a rompu avec l'image mais c'est cette rupture (d'ailleurs plus conflictuelle que définitive) qui permettra l'accès à l'esprit. C'est cet asservissement du mythos par le logos qui permettra d'entendre la parole de Dieu. Car Dieu passe d'abord par l'ouïe plutôt que par la vue. Même si le catholicisme romain compliquera bientôt les choses et reviendra à l'image, au mystère, à la cérémonie, au cinéma. La catholicité propre au cinéma selon Gilles Deleuze. Car on a beau dire, beau sévir, beau interdire. Personne ne renonce à l'image. L'image est trop en nous pour qu'on puisse la fuir. Ce serait comme s'empêcher de respirer ou d'avoir une excitation sexuelle. Et l'amour du cinéma révèle ce en quoi nous sommes encore pieux, païens, idolâtres et obsédés. 

    Nominalisme - Au début, n'étant pas essentialiste, Deub's est plutôt pour : les mots ne sont pas les choses et n'ont qu'une valeur d'usage. « Nommer » une chose, ce n'est pas la définir en tant que telle encore moins lui accorder de l'être, c'est simplement la prendre pour soi, l'instrumentaliser en fonction de ses besoins et de ses intérêts, hors de toute essence à elle, si tant est qu'elle en est une. Le nominalisme, c'est prendre les choses par leur nom et non par leur essence. Mais comme il se rend compte assez vite que le nominalisme prépare à l'individualisme (car si pas d'être au-delà de l'être singulier, alors pas d'universaux, pas de transcendants, pas d'instances autres qu'individuelles) et par conséquent au libéralisme (les choses n'ont aucune valeur en soi mais seulement le prix qu'on leur accorde), il y renonce.

    Tiers-mondisme - Tout plutôt que la société libérale et Yalta. Tentation maoïste, puis tiers-mondiste - le Tiers-Monde lui  apparaissant « comme un allié géopolitique naturel de l'Europe, mais aussi, sur le plan des modes de vie, comme le dernier lieu où existaient encore des sociétés traditionnelles. » J'avoue avoir du mal à ne pas réprimer une grimace. Pour des raisons de puissance comme de morale : ne sommes-nous pas la civilisation de la contradiction, du négatif, de l'autocritique - soit la civilisation qui a justement dépassé la tradition ?

    Paganisme - réhabiliter le mythos contre le logos. Soit. Mais comment peut-on être païen ? Deub's a beau préciser qu'il ne s'agit pas de croire aux dieux comme on y croyait à l'époque d'Ulysse ou de Siegfried (ou selon la méthode belliciste et déterministe de Julius Evola ou historiciste et décliniste de René Guénon), mais simplement de comprendre les mythes dans leur actualité qui, en outre, nous incitera à respecter respecter la nature. Le paganisme comme arrière-fond de l'écologie. Il n'empêche, dans sa dernière lettre, Dominique Venner écrivait  qu'on se retrouverait tous au Walhalla.

     

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     Aristocratie - Pour le reste, éthique de l'honneur contre morale du péché ; valeurs prolétaires et aristocratiques contre valeurs bourgeoises ; recherche du bien plutôt que du juste ; morale de la politique contre politique morale - une chose que ne comprend plus notre époque toute à sa moraline droidlom & padamalgam. Qui a oublié l'homme fondamental au profit de l'homme particulier, qui statue sans relâche sur ce qu'il devrait être au lieu de se pencher sur ce qu'il est, qui finit par ne plus savoir ni même percevoir, sinon voir ce qu'il est. Qui en revanche ne cesse de juger toutes et tous et ce faisant de déréaliser tout ce qu'elle juge.

    « Quand on cesse de demander se demander ce qu'est l'homme, ou ce qu'est le monde, pour statuer d'abord sur ce qu'il "devrait être", on est dans une perspective morale, plus du tout dans une perspective éthique. C'est alors qu'on veut "changer le monde" ou faire "naître un homme nouveau". On retrouve ici cette attitude qui consiste à juger le monde, à porter sur lui un jugement moral, à refuser le réel tel qu'il est, en opposant à l'être un devoir-être. »

    Là-dessus, dans mes bras, Deub's !!!

    A propos, les femmes jugent-elles le monde ? Le jugement moral n'est-il pas d'abord une affaire masculine ? L'homme, la mort et la morale". "La femme, la vie et le désir". Voilà toute mon anthropologie.

     

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