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la presse littéraire

  • Vebret's world

    Va paraître le 19 janvier :

     

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    "Avoir un contact avec elle, même de trente secondes, c’est prendre le risque (qui est aussi un bonheur) qu’elle vous rappelle un détail d’une de vos lettres envoyées des années auparavant, qu’elle vous ressorte la date exacte de votre première rencontre avec elle (moi, c’était le 15 octobre 1998 à la Fnac Montparnasse), qu’elle vous rappelle même l’anniversaire de l’union dont elle fut le témoin sinon la chaperonne avec celle qui est depuis devenue votre ex. Dans ce cas-là, elle vous consolera en disant que vous êtes redevenu un cœur à prendre et que la précédente ne vous méritait pas. Combien d’entre nous a-t-elle déjà mariés entre nous ? Il y a beaucoup d’amour autour d’Amélie, donc beaucoup de haines – de rivalités, de conflits, de jalousies. Les méchants diront qu’elle est méchante, les gentils diront qu’elle est gentille, les imbéciles diront que la vie, c’est quand même autre chose, et je dirais qu’elle a changé ma vie (amour et écriture). Il est vrai qu’elle adore se mêler de la vie de ses sujets et que parfois elle ne se rend pas compte qu’elle joue avec le romantisme, c’est-à-dire le narcissisme, c’est-à-dire le dolorisme, de chacun. Ce n’est pourtant pas de sa faute si tant de ses fans ont fait d’elle une sorte de Catherine de Medicis, d’Erzebeth Bathory, ou même de minotaure. Tous ces jeunes gens qui partent à la fin de chaque mois d’août en Nothombie. Tous en Crète ! Tous en Crète ! Allons nous faire dévorer par la Nothomb !

    Même ce gros dur de Maurice Dantec, il est tombé sous le charme. Rappelez-vous, c’était il y a deux ans, chez Guillaume Durand. Amélie y présentait son Journal d’Hirondelle. L’écrivain barbouze qui passait juste après est arrivé sur le plateau en transe. Et pour une fois, moins à cause du choc des civilisations qu’à cause de l’auteur d’Attentat. Il était plein d’elle, il débordait d’elle, il n’a parlé que d’elle. De mémoire, ça donna : « Quelque chose s’est passé sur ce plateau ce soir. Amélie Nothomb ! Amélie Nothomb, putain ! Elle était là, elle est encore là, elle sera là à jamais. Vous la sentez comme elle est là ? Vous sentez sa présence irradiante ? Son passage d’étoile filante ? Non, vous ne sentez rien n’est-ce pas, bougres de journalistes gauchistes à la solde de l’islam radical  ? Amélie Nothomb, OKAY ?  » Maurice et Amélie ! ils devraient faire un enfant ces deux-là – un cyber chrétien méta-belge qui viendrait purger le monde de ses péchés antilittéraires...."
    Extrait de Erotique du Y chez Amélie Nothomb.
    Et toujours en kiosque :

     

     

     

     

     

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    "D’abord, qui peut être assez indigne et assez méprisant pour oser dire qu’il a souffert de la « grossièreté » de son milieu ? Qui peut être assez bas pour prendre de haut notre existence de ploucs arrogants ? Quand on connaît les vrais malheurs du monde, celui du chiard qui maudit le monde et la société parce qu’on lui a offert un livre utile sur les métiers et les techniques plutôt que Le rouge et le noir fait rire doucement. - De quoi souffres-tu mon petit ? - De la faim. - Et toi ? - De la guerre. - Et toi ? - Du viol. - Et toi ? - De ne pas pouvoir lire Stendhal tranquillement dans ma chambre. - Comment ? - Oui, on ne me laisse pas lire. Et l’on ne me privilégie pas assez aussi. On veut m’élever à la dure, m’apprendre un métier manuel, me donner des valeurs dont je ne sais que faire alors que moi il n’y a que les arts et les lettres qui m’intéressent. - Petit fumier ! Tiens, prends ça dans ta gueule bien proprette ! On va t’apprendre la vie nous autres !"

     

    Extrait de Promenade en Stendhalie, l'intégrale (revue et augmentée).

     

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    "Qu’est-ce qu’un masochiste ? Pour René Girard, c'est un maître blasé, « un homme qu’un perpétuel succès, autrement dit une perpétuelle déception, conduit à souhaiter son propre échec », un homme qui a le sentiment de sa supériorité sur tout et que cela commence à ennuyer (comme le Jean-Baptiste Clamence de La chute). La raison en est qu’à force d'être le dieu des autres, il finit par se sentir seul et voudrait à son tour avoir un dieu à vénérer - sans pour autant renoncer à ses anciens privilèges. Il voudrait que quelqu'un de plus fort que lui le soumette et par là-même l'élève. Car il n'y a pas de secret : dans le sadisme comme dans le masochisme, il s'agit toujours d'être plus fort que les autres. Sadique, c'est moi le chef. Masochiste, c'est moi qui le plus prêt du chef. D’ailleurs, c’est mon chef rien qu’à moi. Moi seul mérite d'être grondé et puni par lui – ou par elle (car ce masculin commençait à devenir pénible). Je suis à elle ce que vous êtes à moi. Et si j'ai besoin d’elle, c'est qu'avec vous, je commençais à régresser. Ca devenait trop facile de vous soumettre. Avec elle, je reprends du poil de la bête. Avec elle, je me divinise vraiment. Je suis à ses pieds mais vous êtes aux miens. Elle peut me battre, m'humilier mais cette humiliation est vécue par moi comme un privilège. Je suis définitivement le maître du monde et l’esclave chéri de la maîtresse de l’univers. D'ailleurs, le fils préféré de la mère, c'est moi. Vous, elle ne vous corrige même pas. Elle vous a mis au monde par erreur, elle vous a abandonnés à votre triste sort de mortel. Tandis que moi, elle m’a attaché à elle pour l’éternité. Et les coups qu’elle m’administre continuent à me modeler – exactement comme Dieu modelait Adam. Je suis le nouveau premier homme, je vous dis, et votre futur et indépassable modèle."

    Extrait de "La vérité vous rendra libre" - à propos de Mensonge romantique et vérité romanesque de René Girard.

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    A TOUS CEUX QUI VIENNENT DEPUIS LE DEBUT OU DEPUIS CE MATIN,

    A TOUS CEUX QUI PASSENT, REPASSENT, REPARTENT, REVIENNENT OU ATTENDENT QUE JE REVIENNE,

    A TOUS CEUX QUI SONT RAVIS, DECUS, EXALTES OU CONSTERNES PAR CE BLOG,

    A TOUS CEUX AVEC QUI J'AI BU UN VERRE OU NON,

    A TOUS CEUX QUI M'ENCOURAGENT OU ME DECOURAGENT,

    A MES INTIMES COMME A MES EXTIMES,

    AU ZOO DE LA BLOGOSPHERE ENFIN,

    JE SOUHAITE UNE BONNE ANNEE 2008 ET TOUTE CETTE SORTE DE CHOSES.

     

     

     

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