Première remarque : El’Lazare de Beit-ananiah est le frère de Myriam (et de Martha sa sœur), celle-là même qui oindra le Seigneur avec l'onction de Béthanie dans le chapitre suivant mais qui est déjà annoncée dans celui-ci.
Le temps qui s’annonce.
Comme si le temps se préparait à quelque chose d'inouïe. Sortait de ses gonds – comme Lazare va sortir de sa tombe. Temps qui n'est plus celui du Chronos. Temps qui obéit à d'autres règles. Temps qui se suspend le temps d'une résurrection – et qui annonce la Grande.
En tous cas, temps du Christ qui a cette formule superbe (le verset le plus important de cet épisode, à mon avis, et un des plus forts de tout l'Evangile) quand ses disciples l'exhortent à ne pas se rendre chez Lazare car là-bas on veut le lapider et qu'il rétorque :
« N'Y-A-T-IL PAS DOUZE HEURES DANS LE JOUR ?
Quand on marche le jour
on évite les obstacles
parce qu'on est dans la lumière. »
Tout ce que l'on peut faire en douze heures. Tout ce que l'on peut éviter en douze heures. Toute la lumière qui passe en douze heures. L’éternité en douze heures. Et la mort vaincue.