A l'heure où les plus éminents savants de la toile déclinent leur souci d'une parole solitaire (mais recherchée sur Internet, les malheureux !), discutant à n'en plus finir de la corruption généralisée qui empêche celle-ci de jaillir (il est vrai que Dostoïevski se fait de plus en plus rare à la foire du trône), invoquant dans les larmes et la rage la possibilité d'un infra-langage ou d'une trans-humanité qui ne serait pas décimée par un méta-verbe (ou l'inverse on ne sait plus), s'acharnant à sortir d'une matrice dont on ne savait pas qu'elle existait à ce point et dont on finit par se demander si elle n'existe pas que pour eux, risquant en outre de se brouiller avec tout le monde, surtout avec ceux qui jouissent - car ce refus jamais tempéré de jouir est leur credo ! - je ne connais pas de définition de la littérature plus salubre, plus stimulante, plus ensorcelante, à mille lieues de tout cette théologie d'écorché vif (car personne ne nierait qu'ils souffrent, ces arpenteurs), que celle qu'en donne John Cowper Powys au début de ses Plaisirs de la littérature.