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  • Chiennement vôtre - Une lecture du roman de Stéphanie Hochet, Les Ephémérides

     

     

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    « … on l’écoutait avec effroi. »

     

     

    Depuis Ann Radcliffe, l’on sait que les femmes peuvent en remontrer aux hommes en matière de sexe et d’effroi. Et que généralement les hommes adorent ça même si peu l’avouent. Comme l’écrit Stéphanie Hochet, nouvelle Inquiéteuse des lettres françaises et que l’on peut affilier à tout ce qui s’est fait d’étrange et d’urticant en littérature du mal ces dernières années, elle-même spécialiste de la littérature anglaise, « il y a une stupéfaction supplémentaire [que j’ai cru d’abord lire : « satisfaction »] à entendre des horreurs quand elles sortent de la bouche d’une créature aux traits divins, pommettes délicates et tâches de rousseur. » Horreurs érogènes, donc. Horreur d’être soulagé de sa mort prochaine parce que l’on a appris que la fin du monde était proche – tel le peintre Simon Black, condamné par un cancer et qui se félicite de cette apocalypse annoncée qui emportera tout le monde au même moment et contrariera cette loi qui veut que sa propre mort n’empêche jamais que « la vie continue », sauf justement dans le cas d’un empoisonnement général de l’air. Horreurs artistiques que ce dernier, mi-Francis Bacon mi Joker, mène dans sa recherche du cri  parfait en s’inventant un appareil à écarteler les lèvres. Horreurs érotiques, celles qu’inflige Tara à ses clients, généralement des hommes de pouvoir, dans un bordel de Glasgow, et dont les sévices tout maternels ne sont là que pour calmer l’ardeur de ces derniers à multiplier les lois répressives - les dominatrices n’ayant jamais été que de « braves filles » au service de l’intérêt général et dont pour son bien et pour son équilibre « le monde n’a jamais pu se passer ». Horreurs maternelles, surtout, incarnées par Sophie qui souffre d’une « pulsion maternelle hurlante incapable d’accepter même en rêve la séparation d’avec l’enfant », qui refuse la coupure du cordon ombilical jusque dans le langage lui-même.....


    LA SUITE DANS LE MAGAZINE DES LIVRES, LE 24 AVRIL...

     

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